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couple

Chez les Romains, par exemple, le mariage des gens qui ont un nom, vraiment un, celui des patriciens, des nobles [...], a un caractère hautement symbolique, qui lui est assuré par des cérémonies d’une nature spéciale [...]. Pour la plèbe existe aussi une sorte de mariage, lequel n’est fondé que sur le contrat mutuel, et constitue ce que techniquement la société romaine appelle le concubinat. Or, l’institution du concubinat est précisément celle qui, à partir d’un certain flottement de la société, se généralise, et, aux derniers temps de l’histoire romaine, on voit même le concubinat s’établir dans les hautes sphères, aux fins de maintenir indépendants les statuts sociaux des partenaires, et tout spécialement les statuts de leurs biens. Autrement dit, c’est à partir du moment où la femme s’émancipe, où elle a comme telle droit de posséder, où elle devient un individu dans la société, que la signification du mariage s’abrase.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre II", "Le moi dans la théorie de Freud", pages 360-361

[ conjugalité ] [ pacte ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pouvoir

Lucius Apuleius Saturninus, tribun du peuple se débarrassa de l'opposition de son collègue Baebius en le faisant lapider par le peuple. Il tua son concurrent Aulus Nunnius, fut réélu tribun de la plèbe, affecta de nouvelles colonies en Sicile, Achaïe et Macédoine et prit pour acheter les terres l'or de Caepion acquis par ruse ou le crime. Ensuite, tribun pour la troisième fois, et pour que son complice Glaucia puisse devenir préteur, il fit tuer le concurrent de celui-ci sur le Champ de Mars. Marius armé d'un sénatus-consulte par lequel les consuls devaient faire en sorte que la république ne subisse aucun dommage, poursuivit Saturninus et Glaucia sur le Capitole, les assiégea, coupa les canalisations d'eau alors qu'il faisait torride et les obligea à se rendre. Saturninus s'était enfui dans la curie, il fut tué à coups de pierres et de tuiles. Un sénateur du nom de Rabirius porta par plaisanterie sa tête au cours d'un repas.

Auteur: Aurelius Victor

Info: De viris illustribus

[ assassinat ]

 

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ego reproducteur

Essayons de cerner l'essentiel : la pérennité de l'homme, lorsque au moins il en a conscience, si misérablement et grotesquement inutile qu'il se représente à lui-même aux heures de découragement. Cette conscience-là, comment la retrouverait-il, comment y puiserait-il la force de durer et la fierté d'avoir duré, sinon en baissant la tête vers les abîmes du passé et en plongeant dans ces profondeurs un regard aveugle et reconnaissant ? Voici le malllon doué de vie qui prend conscience de la chaîne ininterrompue à laquelle il appartient. Vers l'avenir, c'est le vide sidéral, peuplé de foules en suspens, livré aux plèbes. Il est le dernier mailIon : de l'avenir il ne sait rien et l'ébauche des maillons suivants qui se forment l'inquiète. Il peut ensemencer conformément aux lois de l'espèce, par les temps que nous vivons il n'engendrera que l'incertitude, quelque chose et quelqu'un qui lui ressembleront de moins en moins et qui, très vite, ne lui ressembleront plus du tout et ne ressembleront plus à rien. Tandis qu'à l'opposé, combien la chaîne se révèle solide, si toutefois on veut bien s'aviser de son existence !

Auteur: Raspail Jean

Info: Le Son des tambours sur la neige et autres nouvelles d'ailleurs

[ dérisoire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

autocratie

(…) la dictature est une sage invention de la république romaine, le dictateur est un magistrat romain extraordinaire qui a été établi après l'expulsion des rois afin qu'existe un puissant "imperium" pendant les périodes de périls, qui ne soit pas entravé, comme c'était le cas de l'autorité des consuls, par la collégialité, le droit de veto des tribuns de la plèbe et la "provocation ad populum" (l'appel au peuple). Le dictateur, qui est désigné par le consul, sur requête du Sénat, a pour mission de mettre fin à la situation périlleuse qui est la raison de sa nomination, soit en menant une guerre ("dictatura rei gerendae"), soit en réprimant une sédition intérieure ("dictatura seditionis sedandae") ; par la suite, il a également été désigné pour régler des affaires particulières, telles que l'organisation d'une assemblée du peuple ("comitiorum habendorum"), le plantage du clou qui, pour des raisons religieuses, devait être l'acte du "praetor maximus" ("clavi figendi"), la direction d'une enquête, la détermination des jours fériés, etc. Le dictateur est nommé pour six mois, mais selon une louable coutume de l'époque républicaine, après avoir rempli sa mission, il abandonne sa charge dès avant l'expiration de ce délai. Il n'est pas lié par les lois et il est une sorte de roi ayant un pouvoir illimité de vie et de mort.

Auteur: Schmitt Carl

Info: La dictature, pp. 23-24

[ historique ] [ étymologie ] [ absolutisme ]

 

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plèbe

Je ne pouvais pas supporter cette foule aigrie, toujours agitée, toujours maussade et inquiète, qui allait et venait devant moi sur le trottoir. A quoi bon cette tristesse éternelle, cette anxiété, cette perplexité perpétuelles, cette méchanceté constante et morose (car ils sont méchants, trois fois méchants) ? A qui la faute s’ils sont malheureux et s’ils ne savent pas vivre, alors qu’ils ont devant eux soixante ans de vie ? Pourquoi Zartnitzyne s’est-il laissé mourir de faim, alors qu’il pouvait vivre encore soixante ans ? Et chacun exhibe ses guenilles, ses mains de travailleur, tout le monde se fâche, tout le monde crie : "Nous peinons comme des bêtes de somme, nous travaillons, nous avons une faim de loup, nous sommes pauvres ! Les autres n’ont pas à peiner, à travailler, et ilss ont riches !" (éternel refrain). A côté de ceux-là on trouve toujours quelque pauvre diable "de la noblesse" qui court, qui s’agite du matin au soir, comme par exemple, Ivan Fomitch Sourikov, qui habite au-dessus de nous. Il court des journées entières, toujours avec les manches trouées, des boutons qui ne tiennent pas ; il fait des commissions pour toutes sortes de gens ! Essayez de lui parler ! Il vous dira qu’il est "pauvre, indigent, nécessiteux ; sa femme est morte, il n’avait pas de quoi lui acheter des médicaments ; leur enfant a péri de froid l’hiver passé ; leur fille aînée se fait entretenir..." Il ne fait que gémir, se plaindre ! Oh ! Je n’éprouvais aucune pitié pour ces imbéciles ni alors ni maintenant, je le proclame avec orgueil ! Pourquoi n’est-il pas un Rothschild ? A qui la faute s’il n’a pas des millions comme Rothschild, s’il n'a pas toute une montagne d’impériales et de Napoléon d’or, une montagne aussi grande que celle qu’on voit au carnaval devant les baraques des forains ? Du moment qu’il vit, tout est en son pouvoir ! A qui la faute s’il ne le comprend pas ?

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: "L'idiot", traduit par Nicolas Poltavtzev Presses de la renaissance, Paris, 1974, page 321

[ volontarisme ] [ complaisance ] [ impitoyable ] [ richesse ] [ envie ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson