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emblèmes simplificateurs

Il y a quatre semaines, j'écrivais dans Charlie que les symboles attirent les cons. Je pensais d'abord à l'usage politique qu'on en fait. Il brille rarement par la finesse, la culture et l'ouverture d'esprit. En art, c'est parfois différent. Pas souvent, car les symboles, en projetant leurs ombres sur les sensations, ont tendance à les écraser. Ils contrôlent et limitent le double accès à l'imagination et à la réalité. Et ils vieillissent vite, plus vite encore que les hommes. Ils vieillissent comme les leçons de morale, comme les idées. Ils vieillissent comme des cons.

Auteur: Lançon Philippe

Info: Charlie Hebdo n° 1476, 4 nov. 2020 (Charlie Culture : Expo, les planètes de Giorgio De Chirico).

[ fermeture ] [ principes ] [ fanatisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

réconfort

L’activité religieuse était assez saisonnière. La plupart des fidèles revenaient à la messe lorsque l’agriculture était en difficulté, quand les prix du bovin entraient en récession ou que les usines de la région préparaient des plans de licenciement. L’église proposait une prestation, on se comportait comme des consommateurs. Même les grands événements cycliques comme Noël, Pâques ou l’Assomption n’échappaient pas à cette règle utilitaire. C’était la manière, pour les adhérents, d’acquitter l’abonnement leur permettant, dans l’année, de recourir aux services à la demande. A ce titre, la messe de Noël remportait toujours un beau succès.

Auteur: Lemaitre Pierre

Info: Trois jours et une vie

[ culte ] [ religion ] [ compensation ]

 

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appartenance

Au début de ma carrière, j'ai découvert qu'il y a quelque chose de vraiment spécial à photographier la nuit, qui place ton esprit à la surface de la planète. Tu n'es plus un simple être humain qui se promène dans le monde ordinaire mais un homme animal errant à la surface d'une planète au milieu de la galaxie. Notre culture nous fait oublier que nous sommes des organismes naturels et que nous avons ce lien, ce contact très très profond avec la nature. On ne peut séparer la civilisation de la nature. Nous en dépendons totalement.

Auteur: Balog James

Info:

[ émergence ] [ nocturne ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

bêtise consumériste

La surabondance croissante de déchets est un sous-produit caractéristique de la société de consommation moderne. On pourrait même dire que le besoin constant du capitalisme de trouver des marchés générateurs signifie que l'élimination et les déchets est devenu la colonne vertébrale du système. Consommer signifie, littéralement, construire ou dépenser, et avec la crise des déchets, nous voilà confrontés à la vérité sous-jacente d'une société dans laquelle d'énormes capacités de production alliées aux forces du marché exploitent et stimulent les besoins et les désirs humains, sans tenir compte de l'avenir à long ou même à court terme de la vie sur la planète.

Auteur: Ewen Stuart

Info: "All Consuming Images : The Politics of Style in Contemporary Culture", Basic Books (AZ) 1999

[ fuite en avant ] [ surproduction ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

magasin

Les super et hypermarchés demeurent une extension du domaine féminin, le prolongement de l’univers domestique dont elles assurent la bonne marche régulière, parcourant les rayons avec, en tête, tout ce qui manque dans les placards et le frigo, tout ce q’elles doivent acheter pour répondre à la question réitérée, qu’est-ce-qu’on va manger ce soir, demain, la semaine entière. Elles, toujours plus détentrices que les hommes d’une compétence culinaire qui leur fait choisir sans hésiter les produits selon le plat à préparer, tandis qu’eux, plantés, perdus devant un rayon, appellent au secours, portable à l’oreille « Dis, qu’est-que je dois prendre comme farine ?

Auteur: Ernaux Annie

Info: Regarde les lumières, mon amour, Page 65, Folio, 2016

[ grande surface ]

 

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déclaration d'amour

Après un silence, d'une voix sévère, Darcy déclara :
— Je suis amoureux de toi.
— Ha ! Ha !
— Il s'agit probablement d'une illusion due à la sécrétion d'ocytocine pendant le rapport sexuel, mais j'ai l'impression d'être amoureux de toi. Tu n'es pas jolie, ni aussi drôle que tu l'imagines. Tu es une droguée du ragot qui veut faire passer ça pour un intérêt anthropologique envers la condition humaine. Quant à ta famille, elle est lamentable. C'est un défi au bon sens, mais tu m'obsèdes. Il est temps de renoncer au prétexte du plan cul hostile et de reconnaître qu'on est ensemble.

Auteur: Sittenfeld Curtis

Info: Un bon parti

[ froideur ]

 

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jeunes élites

J'ai été attiré, jusqu'à la fascination par un milieu intellectuel, celui des normaliens, un entourage, un type de culture qui m'étaient à la fois proches et pourtant étrangers. De jeunes gens brillants mais qui ne s'étaient jamais heurtés aux réalités les plus brutales de la vie et de l'époque, qui n'avaient pas vécu la peur au ventre, qui n'avaient rien vu des meurtres sauvages et des horreurs nazies. Et du même coup, cette culture apprise, suprêmement scolaire, d'une extrême sophistication, et comme hors-sol, planant dans les hauteurs d'une rhétorique, pour ne pas dire d'une mystique verbale, j'ai voulu férocement me l'approprier sans réussir à l'habiter.

Auteur: Nora Pierre

Info: Jeunesse

[ françaises ] [ déconnectées ] [ standardisation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

simplicité

- Je suis vraiment désolée pour cette pauvre fille. Qu'a-t-il bien pu lui arriver ? Toi, comment vas-tu ?

C'était si surprenant d'entendre des mots d'une si normale douceur qu'Andrea se sentit ému. Dans son micro-monde on utilisait les mots comme des pierres taillées à planter dans les vies d'autrui, comme des armes pour alimenter les mauvais sentiments, cultiver les jalousies, révéler les secrets, insinuer, calomnier, effrayer, se moquer, humilier. Et quasiment jamais pour demander, comprendre, consoler. Seule la vieille Margherita, là sur le palier, était encore capable de manier avec aisance cette gentillesse d'un autre âge qui l'avait surpris. Et même un peu consolé.

Auteur: Corrias Pino

Info: Nous dormirons quand nous serons vieux

[ bienveillance naturelle ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

cultivateurs autonomes

Les cultures d'évasion du Nouveau Monde rendirent l'économie de l'évasion aussi tentante que sa politique. Les fonctionnaires coloniaux en vinrent à stigmatiser le manioc et le maïs comme étant des cultures d'indigènes paresseux dont le but principal était de se soustraire au travail. Dans le Nouveau Monde également, ceux dont le travail consistait à pousser la population vers le travail salarié ou vers la plantation déploraient les cultures permettant à une paysannerie libre de conserver son autonomie. Les propriétaires d'Hacienda en Amérique centrale affirmaient qu'avec le manioc, il suffisait au paysan d'un fusil de chasse et d'un hameçon pour cesser de travailler régulièrement pour un salaire.

Auteur: Scott James C.

Info: The Art of Not Being Governed: An Anarchist History of Upland Southeast Asia

[ indépendance ] [ liberté ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

hyperfestif

J’ai fini par haïr la musique à l’égal de la poésie, comme une des formes de la réconciliation planétaire, un des modes les plus inattaquables de l’acceptation monogame du monde (donc aussi de la mort). Mais la musique est un terrorisme bien pire que la poésie. De toutes les armes dont dispose la Culture, c’est la plus redoutable. Je la vois aujourd’hui comme un bras immense capable de s’abattre sur n’importe qui, à travers n’importe quels murs, n’importe quels blindages, n’importe quels remparts. C’est joyeusement que ce bras vient vous chercher pour vous faire entrer dans la kermesse unanime. Personne n’est tranquille, aujourd’hui, par rapport à la musique.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le portatif", pages 54-55

[ omniprésence ] [ envahissement ] [ consentement ] [ dénigrement ] [ art industriel ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson