Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 36
Temps de recherche: 0.061s

automate

Tu t'appelles Jared. Ta mère est une cuve et ton esprit n'est pas le tien. Tu as parlé à soixante secondes, marché à deux minutes et pris la navette à une heure dix.
Ton avenir ? Il ne t'appartient pas. A deux semaines, tu intégreras le corps d'élite des Forces de défense coloniale, les " Brigades fantômes ". Au nom de l'humanité, toi qui n'es pas vraiment humain. Mais l'esprit-qui-n'est-pas-le-tien grandit en toi. cet esprit qui, ailleurs, planifie la destruction de l'humanité. Au nom de quoi, au nom de qui ?
Et toi, que choisiras-tu, Jared?

Auteur: Scalzi John

Info: Les Brigades fantômes

[ introspection ]

 

Commentaires: 0

moi

L'Ego, comme déjà dit, n'est que le contenu de votre PSM [Phenomenal Self Modell] à un moment T (sensations corporelles, état émotionnel, perceptions, souvenirs, actes de volonté, pensées). Mais il ne peut devenir Ego que parce que vous êtes constitutionnellement incapable de réaliser que tout cela n'est que le contenu d'une simulation de votre cerveau. Ce n'est pas la réalité elle-même, mais une image de la réalité - et une image très spéciale. L'Ego est une image mentale transparente : Vous - la personne physique dans son ensemble - regardez à travers elle. Vous ne le voyez pas. Vous voyez avec. L'Ego est l'outil pour contrôler et planifier votre comportement et pour comprendre le comportement des autres.

Auteur: Metzinger Thomas

Info:

[ je ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

bourgeoisie

Le Rentier pour Ubu, est une figure philosophique, comme le salaud chez Sartre, l'Hystérique chez Freud, le Sophiste chez Platon, ou le Capitaliste chez Marx? Le rentier symbolise la pompe à phynance, il en est l'emblème totémique. Il est passé par le grand décervelage. Il est celui qui ne pense plus. Sans cervelle, il n'est plus qu'un moulinet à clichés. Néant de pensée, pensée-morte, anti-cervelle, il est l'être couché, prosterné devant la phynance... C'est l'anti-artiste. Il profite de tout. Il rentabilise, épargne, boursicote, planifie les actions, les idées, la vie, la mort. Le monde entier, c'est le monde de la gestion, de la mesquinerie, de l'étroitesse, du rétrécissement, de l'équilibre, de la mesure, de la règle, de la norme, des mains propres, des pantoufles, de la platitude...

Auteur: Sollers Philippe

Info:

[ résignation ]

 

Commentaires: 0

greenwashing

Un beau jour, en catastrophe et quand l'irrécupérable sera accompli, MM. Massé et Jérôme Monod planifieront la décroissance ; et le "birth control" irréparable succédera enfin aux allocations familiales. Mais l'un et l'autre auront en commun d'être obligatoires et de contrôler les individus jusque dans l'orgasme. Car si on veut le bien du peuple, il faut le rendre heureux; et la science lui dira quand et comment il doit tirer son coup. Après la quantité, M. Mansholt se chargera d'organiser la qualité de la vie : demain comme hier vous n'y couperez pas. L'organisation de la défense de l'environnement, de la qualité (laquelle ?) de la vie et du freinage de l'expansion peut être l'occasion d'un renforcement du système scientifique et technocratique à base de vérités, de règlements et d'ordinateurs.

Auteur: Charbonneau Bernard

Info: Dans "Le totalitarisme industriel"

[ opportunisme politique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

liberté

Même s'il n'existe pas de véritable libre arbitre, nous devons nous traiter entre nous comme s'il y en avait un, afin de vivre ensemble dans la société. Parce que sinon, chaque fois que quelqu'un fait quelque chose d'affreux, on ne peut le punir, parce qu'il ne pouvait rien faire contre sa pulsion, parce que ses gènes ou son environnement ou Dieu le lui a fait faire, et chaque fois que quelqu'un fait quelque chose de bien, on ne peut l'honorer, parce qu'il était une marionnette lui aussi. Si vous pensez que tous ceux autour de vous sont des marionnettes, pourquoi s'embêter à leur parler ? Pourquoi même essayer de planifier quelque chose ou créer quoi que ce soit, puisque tout ce que vous planifiez ou créez ou désirez ou rêvez n'est qu'une action inscrite sur le script que votre marionnettiste a intégré en vous.

Auteur: Scott Card Orson

Info: Xenocide 1991

[ responsabilité ]

 

Commentaires: 0

mémétique

Les humains sont souvent considérés comme ayant une réelle capacité de prévision, contrairement au reste du monde biologique qui n'en a pas. Par exemple, Dawkins compare le "pilote aveugle" de la sélection naturelle avec le véritable gardien humain. Un véritable horloger est prévoyant : il conçoit ses rouages et ses ressorts, et planifie leurs interconnexions, avec un objectif à venir en tête. La sélection naturelle... n'a pas d'objectif en tête.

Je pense que cette distinction est erronée. Il est indéniable que l'horloger humain est différent de l'horloger naturel. Nous humains, en vertu de nos mèmes, pouvons penser à des rouages et à des mécanisme avec une conscience du temps, d'une manière que les animaux ne peuvent pas. Les mèmes sont les outils mentaux avec lesquels nous le faisons. Mais ce que la mémétique nous montre, c'est que les processus qui sous-tendent les deux types de conception sont essentiellement les mêmes. Il s'agit de deux processus évolutifs qui donnent naissance à la conception par le biais de la sélection et qui, au cours de ce processus, produisent ce qui ressemble à de la prévoyance.

Auteur: Blackmore Susan

Info: The Meme Machine

[ prévisionnelle ] [ optimisme ] [ coévolution bio-linguistique ] [ spéculation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

indépendantisme

Le Pays Basque, notamment, se trouve à la pointe d’une forme de reconquête de sa souveraineté sociale et économique. Au cœur de cette reconquête, on peut isoler un triptyque : l’identité, la monnaie, l’énergie. L’attachement des habitants pour ce territoire marqué par des années de lutte violente en faveur de l’autonomie joue un rôle de catalyseur. L’eusko (la monnaie locale) est l’une des pièces maîtresses de cet écosystème alternatif. En cinq ans, elle est devenue la première monnaie locale d’Europe – même la mairie de Bayonne l’a intégrée comme moyen de paiement. Identité et écologie se nourrissent l’une de l’autre : c’est pour cette raison qu’une société de production d’énergie a été créée (I-ENER), détenue majoritairement par les habitants, qui sont ainsi devenus ces nouveaux capitalistes que j’appelle de mes vœux. La société I-ENER développe un parc de panneaux photovoltaïques qu’elle pose sur les toits des édifices publics, mis à disposition par les municipalités. L’engagement des conseils municipaux est fondamental. L’objectif affiché est clair : relocaliser la production d’énergie verte au Pays Basque, en faisant appel au financement citoyen. Aujourd’hui, neuf projets ont été réalisés pour un investissement de 450 000 euros. Six autres l’ont été au cours de l’année 2018, et vingt-cinq supplémentaires sont à planifier.

Auteur: Vignes Renaud

Info: https://linactuelle.fr/index.php/2019/01/31/mondialisation-alternative-economique-renaud-vignes/

[ besoins locaux ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

tâtonnement

Beaucoup de choses qui se sont passées en laboratoire se sont produites d'une manière qu'il aurait été impossible de prévoir, mais pas impossible à planifier en un sens. Je ne pense pas que le Dr Whitney planifie délibérément sa sérendipité, mais il est construit ainsi ; il a ce talent - une manière instinctive d'être préparé, de par sa curiosité et son intérêt pour les gens et pour toutes sortes de choses de la nature, de sorte que les élément qu'il apprend interragissent les uns avec les autres pour déboucher sur des trucs qu'il serait impossible tant à prévoir qu'à planifier. (...)

Quant au directeur de recherche Willis R. Whitney, dont le style consistait à donner aux chercheurs talentueux autant de liberté que possible, on peut définir la "sérendipité" comme étant l'art de profiter d'événements inattendus. Lorsque vous faites les choses de cette manière, vous obtenez des résultats inopinés. Puis vous faites autre chose et obtenez des résultats inattendus sur une autre plan, et vous le refaites sur un troisième plan et puis tout à coup vous voyez qu'une de ces lignes a quelque chose à voir avec l'autre. Vous faites alors une découverte que vous n'auriez jamais pu faire en empruntant une voie directe. 

Auteur: Langmuir Irving

Info: Cité in Guy Suits, "Willis Rodney Whitney", National Academy of Sciences, Biographical Memoirs (1960), 355.

[ omnidirectionnel ] [ ouverture ] [ bayésianisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

idiot utile du système

Pratiquement cela signifie que dans les sociétés modernes, toute action n’est qu’une réaction, tout moment historique n’est qu’un effort pour lutter contre les excès – et les manques – du moment précédent. Il y a là une régulation cybernétique par excès et défaut qui dépasse de beaucoup les démarches conscientes et volontaires des individus.

C’est bien l’exemple qu’offre le socialisme qui, à tout prendre, n’est qu’un anticapitalisme, ou un contre-capitalisme, mais qui ne parvient guère à se définir positivement et en dehors de la référence au capital [...].

Autrement dit, on peut craindre que le socialisme, quel qu’il soit, ne vise rien d’autre qu’à remédier aux imperfections du système capitaliste, et qu’il ne soit rien d’autre qu’un capitalisme mieux organisé – par exemple sans capitaliste : au capitalisme industriel succèdera le socialisme industriel. Le révolutionnaire est ainsi prisonnier de sa propre révolution. Le résultat de ses efforts le trahit toujours : ce n’est pas ce qu’il croyait faire, mais c’est ce qu’il faisait effectivement. [...] On sait bien confusément dans cette "société bloquée" qu’il faudrait inventer une société différente. Mais on ne saurait y parvenir précisément parce qu’on en a primitivement éliminé la condition principale : en effet seul le transcendant, seuls des principes supérieurs à l’homme et au monde peuvent être, par eux-mêmes, la source et le modèle de cette "société autre".

La puissance majeure du capitalisme, c’est son efficacité industrielle – technique et économique. Son défaut majeur, c’est son anarchie qui découle du caractère libéraliste de l’entreprise. Le socialisme n’est d’abord et nécessairement qu’une utopie, une idéologie, un mouvement politique, un combat. En ce sens il se perçoit comme nouveau. Mais dans la mesure où, perdant son caractère utopique, il devient une réalité politique et sociale, la production anarchique, sous sa direction, fait place à une production organisée, puisque tous les défauts, toutes les "contradictions" à partir desquels s’est éveillée la conscience socialiste et qui prédéterminent la nature de sa visée sont imputables au désordre de l’appropriation individuelle des moyens de production. Lui substituer une appropriation collective, ou sociale, c’est donc organiser et planifier la production puisque la société, dans sa structure essentielle, est organisation. Le socialisme, c’est donc bien la doctrine de la société comme telle, considérée indépendamment de toutes les finalités qui la dépassent. Et c’est ce qu’a fort bien compris en son temps le communisme soviétique et chinois – qui est un régime policier, car le pouvoir policier, c’est l’essence même de l’ordre social – formellement envisagé. [...]

Voilà quel est le socialisme vers lequel nous allons ou plutôt dans lequel nous sommes déjà entrés. [...] L’interconnexion des techniques et des économies, l’interdépendance des décisions et, couronnant le tout, l’usage "colonisateur" de l’informatique, dans la gestion ou plutôt dans le fonctionnement des structures, accroissant la densité sociale des réseaux culturels. L’anticapitalisme "généreux " n’est que l’alibi "idéologique" de cette transformation qui s’accomplit sous nos yeux.

Auteur: Borella Jean

Info: "Situation du catholicisme aujourd'hui", éditions L'Harmattan, Paris, 2023, pages 32 à 34

[ critique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

religion

L'Islam, c'est la totalité de ce que le désert implique de réalités humaines, concordantes et discordantes aussi, cette famille de problèmes géographiques que nous avons signalés. Énumérons encore : les grandes routes caravanières ; les zones riveraines, car l'Islam a vécu de ces Sahels, de ces bordures de vie sédentaires installées face à la Méditerranée, au long du golfe Persique, de l'océan Indien ou de la mer Rouge, et aussi au contact des pays soudanais ; les oasis et leur accumulation de puissance que Hettner juge avoir été essentiel. L'Islam, c'est tout cela : une longue route qui, de l'océan Atlantique à l'océan Pacifique perce la masse puissante et rigide du Vieux Monde. Rome n'a pas fait davantage quand elle a constitué l'unité de la Méditerranée.
L'Islam, c'est donc cette chance historique qui, à partir du VIIe siècle, en a fait l'unificateur du Vieux Monde. Entre ces masses denses d'hommes : l'Europe au sens large, les Afriques Noires, l'Extrême-Orient, il détient les passages obligés et vit de sa fonction profitable d'intermédiaire. Rien ne transite qu'il ne le veuille ou ne le tolère. Pour ce monde solide, où manque, au centre, la souplesse de larges routes maritimes, l'Islam est ce que sera plus tard l'Euroe triomphante à l'échelle de la planète : une économie, une civilisation dominantes. Forcément cette grandeur a ses faiblesses : le manque d'homme chronique ; une technique imparfaite ; des querelles intérieures dont la religion est le prétexte autant que le fondement ; la difficulté congénitale, pour le premier Islam, à se saisir des déserts froids, à les écluser au moins à la hauteur du Turkestan ou de l'Iran. Là est le point faible de l'ensemble au voisinage ou en arrière de la porte de Dzoungarie, entre le double danger mongol et turc.
Dernière faiblesse : l'Islam est prisonnier bientôt d'une certaine réussite, de ce sentiment confortable d'être au centre du monde, d'avoir trouvé les solutions efficaces, de ne pas avoir à en chercher d'autres. Les navigateurs arabes connaissent les deux faces de l'Afrique Noire, l'atlantique et l'indienne, ils soupçonnent que l'Océan les rejoint et ils ne s'en soucient pas...
Sur quoi arrive, avec le XVe siècle, l'immense succès des Turcs : un second Islam, un second ordre islamique, lié celui-ci à la terre, au cavalier, au soldat. "Nordique" et, par la possession des Balkans, terriblement enfoncé en Europe. Le premier Islam avait abouti à l'Espagne en fin de course. Le coeur de l'aventure des Osmanlis se situe en Europe et dans une ville maritime qui les emportera, les trahira aussi. Cet acharnement d'Istanbul à sédentariser, à organiser, à planifier est de style européen. Il engage les Sultans dans des conflits périmés, leur cache les vrais problèmes. En 1529, ne pas creuser un canal de Suez cependant commencé ; en 1538, ne pas s'engager à fond dans la lutte contre le Portugais et se heurter à la Perse dans une guerre fratricide, au milieu du vide des confins ; en 1569, rater la conquête de la Basse-Volga et ne pas rouvrir la Route de la Soie, se perdre dans les guerres inutiles de Méditerranée alors que le problème est de sortir de ce monde enchanté : autant d'occasions perdues !...

Auteur: Braudel Fernand

Info: La Méditerranée et le monde méditerranéen à l'époque de Philippe II, tome 1 : La Part du milieu

[ musulman ]

 

Commentaires: 0