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symétrie

Chaque organisme empiète sur les plates-bandes de l'autre. Là où il y a un corps, nul autre ne peut être. Les oiseaux construisent des nids, les abeilles des rayons, les humains des maisons préfabriquées. Il n'y a pas d'équilibre naturel. Le cycle de la matière organique qui prodigue la vie naît du déséquilibre. Le soleil, qui se lève chaque jour. Un fort gradient énergétique qui nous maintient tous en vie. L'équilibre, c'est la fin, la mort.

Auteur: Schalansky Judith

Info: L'inconstance de l'espèce

[ fatale ]

 

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lecture

Il avait été trompé, dupé sur toute la ligne ! Il avait lu, il avait tourné des pages, il avait dévoré du papier et là derrière, par-delà l’infâme muraille des livres, il y avait eu la vie, des cœurs s’étaient enflammés, des passions s’étaient déchaînées, le vin et le sang avaient coulé, il y avait eu des amours et des crimes ! Et il n’avait rien entendu de tout cela, il n’avait participé à rien, il n’avait rien eu en mains, rien d’autre que de minces ombres plates et du papier, rien que des livres !

Auteur: Hesse Hermann

Info: Souvenirs d'un Européen. L'homme aux livres

[ fuite ] [ déconnexion ] [ introversion ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

fréquences

La conscience intuitive se situe dans les zones d'ondes thêta, delta ou plates, au-dessous de 7 Hz. Elle sera d'autant plus fonctionnelle que l'activité cérébrale sera faible. Elle est pleinement opérationnelle quand l'EEG est plat. Elle est directement liée à nos perceptions extra-sensorielles : la médiumnité, l'intuition, la prémonition, la précognition, l'inspiration, la télépathie. Elle nous relie aux différents champs de conscience universels et aux sources d'énergie cosmiques et telluriques. Elle apparaît aux moments des méditations profondes, pendant le sommeil, durant les expériences mystiques ou au cours des prières, en période de coma, d'anesthésie générale ou au cours de mort clinique.

Auteur: Charbonier Jean-Jacques

Info: 4 regards sur la mort et ses tabous : Soins palliatifs, euthanasie, suicides assistés et expériences de mort imminente

[ métaphysique ] [ cerveau ] [ sciences ] [ décorporation ]

 

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art pictural

Picasso : Il est l'homme qui court plus vite que la beauté. Un homme qui court moins vite que la beauté fera des oeuvres molles. Un homme qui court aussi vite que la beauté fera des oeuvres plates. Un homme qui court plus vite que la beauté l'essoufflera, l'obligera à rejoindre son oeuvre et son oeuvre deviendra belle à la longue. Rien de plus funeste que de courir côte à côte avec la beauté ou de rester en arrière. Il faut la précéder, l'éreinter, la rendre laide et c'est cette fatigue qui donne à la beauté neuve, la laideur magnifique d'un tête de Méduse.

Auteur: Cocteau Jean

Info: Le Passé défini

[ triade ] [ analyse ]

 

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solitude

L’air du soir n’était pas encore froid quand la fille quitta le café. Mais il devenait aigre, répandant un sentiment automnal de solitude. Quelque chose d’indicible suspendu dans l’air. Elle quitta le centre, traversant les voies, et continua vers chez elle dans l’obscurité grandissante. Les gros globes avaient déjà frémi au coin des rues, leurs lumières bleues étalaient maintenant des flaques plates sur les trottoirs et la chaussée, et devant les maisons les lampes des porches, accrochées au-dessus des portes closes, avaient été allumées. Elle tourna dans la maigre rue qui passait devant les maisons basses et arriva dans la sienne. La maison semblait anormalement sombre et silencieuse.

Auteur: Haruf Kent

Info: Le Chant des plaines

[ crépuscule ]

 

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arbre

(...) hêtre noir (...)

Fort et large, mais plein de grâce, il s'évase noblement à sa base pour s'offrir son propre socle.

Prodigue de noix qui nourrissent tous les affamés.

Son tronc lisse et banc gris ressemble plus à de la pierre qu'à du bois.

Ses feuilles couleur de parchemin survivent à l'hiver [...] et se détachent brillantes sur fond de voisins dénudés.

Élégant, avec ses branches solides qui ressemblent tant à des bras, et dont les pointes s'élèvent comme des mains en offrande.

Brumeux et pâle au printemps, mais à l'automne ses ramilles plates et larges baignent l'air de dorures.

Auteur: Powers Richard

Info: L'Arbre-Monde, P.131 -132

[ foyard ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

europe

Augustin Pieyre n'aimait pas les voyages. Il était heureux en France, heureux comme Dieu ou comme un Allemand. Il aurait volontiers fait sienne l’idée que l'étranger est une province un peu plus mal tenue, habitée par des professeurs de langues. L’Angleterre ? Un pub où des juges à perruque fouettaient sans plaisir de plates écolières ; la Russie ? Une steppe mystique éclairée de loin en loin par les feux des samovars; et l’Allemagne, hélas l’Allemagne, une manière de laboratoire scientifique au milieu des forêts où les savants pouvaient oublier la raison. Plus loin, c'était la jungle et l’anthropophagie, exception faite quand même de l’Italie, à cause du verre d’eau que l'on sert avec le café et du célèbre regard des Vénitiennes.

Auteur: Sureau François

Info: L'infortuné

[ généralisations ] [ pays comparés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

chouettes

Et de même aime-t-elle les hiboux, les effraies, les chevêches, parce que leurs faces plates ne sont qu’immenses yeux aussi fixes que lumineux. Le jour ils gardent leurs paupières closes, se tiennent impassibles et rigides dans quelque discret trou de muraille ou dans l’ombre des branchages. Mais ils ne dorment pas ; ils aiguisent leur vue sous leurs paupières, ils filent leur propre lumière à l’insu de tous, en cercles de soie orangée autour de leurs prunelles noires. Et à la nuit tombée, ils rouvrent leurs yeux, alliage de lune rousse et de soleil radieux. Alors, comme soulevés par cette clarté superbe montée du fond de leur être, ils gonflent leurs plumes, ils déploient leurs ailes, et prennent en silence leur vol. Des yeux ailés, armés d’un bec et de serres acérés

Auteur: Germain Sylvie

Info:

[ regard ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

interdépendance technologique

Examinons par exemple un mixeur électrique. Il extrait les jus de fruits en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Quelle merveille ! …à première vue. Il suffit de jeter un coup d’œil sur la prise et le fil pour s’apercevoir qu’on est en face du terminal domestique d’un système national et, en fait, mondial. L’électricité arrive par un réseau de lignes alimenté par les centrales qui dépendent à leur tour de barrages, de plates-formes marines ou de tours de forage installées dans de lointains déserts. L’ensemble de la chaîne ne garantit un approvisionnement adéquat et rapide que si chacun des maillons est encadré par des bataillons d’ingénieurs, de gestionnaires et d’experts financiers, eux-mêmes reliés aux administrations et à des secteurs entiers de l’industrie (quand ce n’est pas à l’armée). Le mixeur électrique, comme l’automobile, l’ordinateur ou le téléviseur, dépend entièrement de l’existence de vastes systèmes d’organisation et de production soudés les uns aux autres. En mettant le mixeur en marche, on n’utilise pas simplement un outil, on se branche sur tout un réseau de systèmes interdépendants.

Auteur: Sachs Wolfgang

Info: Avec Esteva, G. (2003). Des ruines du développement. Paris : Le serpent à plumes, 2003, p. 42-43

[ partie immergée de l'iceberg ] [ invisible ] [ appareil ménager ]

 
Mis dans la chaine
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Ajouté à la BD par Coli Masson

dormir

Les gens disent : "Maintenant, je vais vais me coucher", comme si ce n'était rien. Mais c'est vraiment une activité bizarre. Durant les prochaines heures, quand le soleil ne sera plus là, je vais perdre conscience, et vais perdre temporairement le contrôle de tout ce que je sais et comprends. Et quand le soleil reviendra, je reprendrai vie.

Si vous ne saviez pas ce qu'est le sommeil, et que vous ne l'aviez vu que dans un film de science-fiction, vous penseriez que c'est bizarre et vous parleriez à tous vos amis du film que vous avez vu.

Tu sais ces gens ? Ils se promènent toute la journée et tout va bien ? Et puis, une fois par jour, généralement la nuit tombée, ils s'allongent sur des sortes de plates-formes spéciales et deviennent inconscients. Ils cessent presque complètement de fonctionner, sauf qu'au fond de leur esprit, ils vivent des aventures et des expériences qui sont totalement impossibles dans la vie réelle. Allongés là, complètement vulnérables aux ennemis, leurs seuls mouvements consistent à passer occasionnellement d'une position à l'autre ; ou, si l'une des "aventures mentales" devient trop réelle, ils s'asseyent, crient et se réjouissent de ne plus être inconscients. Ensuite, ils boivent beaucoup de café.

Alors, la prochaine fois que vous verrez quelqu'un dormir, faites comme si vous étiez dans un film de science-fiction. Et chuchotez : "La créature se régénère."

Auteur: Carlin George

Info: Brain Droppings

[ homme-automate ] [ récupération ] [ humour ] [ pioncer ]

 

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Ajouté à la BD par miguel