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extraterrestre

Les ovnis ont de multiples origines, toutes vraies une fois ou l'autre, allons savoir ? : hallucinations, ET's de plein d'origines différentes, engins terrestres mal-interprétés, mondes parallèles, phénomènes naturels encore peu connus, voyageurs temporels, erreurs d'appréciations de témoins impressionnables, montages frauduleux - souvent à fin lucratives-, expérimentations militaires avancées, intra-terrestres, hologrammes, manipulations mentales de pleins d'origines différentes... j'en oublie sans aucun doute.
Il y a une explication/théorie qui n'a jamais été avancée à ma connaissance, c'est celle qui prendrait en compte la formation en cours de la ruche terrienne, ruche supposée être - in fine - un super organisme mettant toutes les consciences humaines en ligne pour des objectifs qui nous dépassent. Cette mise en batterie des ressources mentales terrestres, (quand elle serait effective - ce semble loin d'être le cas) s'accompagnerait, pourquoi pas, d'effets/manifestions beaucoup plus puissants que les apparitions avec lesquelles nous sommes confrontés aujourd'hui. Effets en regard desquels une aurore boréale pourrait n'être que pétard de foire de gamin de talus comparé à un missile de croisière. Pourquoi ne serions-nous pas aussi en train d'assister à certains des effets collatéraux de la formation d'une structure évolutive, émergente, issue de nous mais qui nous échappe individuellement. Un être planétaire avec ses propriétés particulières.

Auteur: MG

Info: 2002

 

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amitié

Banga, la langue pendante et la respiration courte, se coucha aux pieds de son maître. La joie qui brillait dans ses yeux signifiait que l'orage - la seule chose au monde que craignit l'animal intrépide - était fini, et aussi qu'il était de nouveau là, près de cet homme qu'il aimait, respectait et considérait comme l'homme le plus puissant de la terre, grâce à quoi le chien concluait qu'il devrait être lui-même un être extraordinaire, supérieur et privilégié. Cependant, alors qu’il ne regardait même pas son maître, mais le jardin qui s’estompait dans le soir, le chien sentit tout de suite que l’homme était malheureux. Aussi, changeant de position, il se leva, se plaça à côté, et posa ses pattes de devant et sa tête sur les genoux du procurateur, maculant légèrement de sable mouillé les pans du manteau. Cette attitude de Banga signifiait sans doute qu’il voulait consoler son maître, et qu’il était prêt à partager son malheur. Il essaya également d’exprimer cela par ses yeux, levés vers le visage de son maître, et par le frémissement de ses oreilles dressées. Et c’est ainsi que tous deux, l’homme et le chien, pleins d’amour l’un pour l’autre, accueillirent la nuit de fête, sous le péristyle.

Auteur: Boulgakov Mikhaïl

Info: Dans "Le Maître et Marguerite", trad. Claude Ligny, Editions Laffont, Paris, 1968, page 422

[ langage muet ] [ homme-animal ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

limitation

Dans une vieille blague de la défunte République démocratique d'Allemagne, un ouvrier allemand trouve du travail en Sibérie. Sachant que tout son courrier sera lu par la censure, il dit à ses amis : "Mettons-nous d'accord sur un code. Si vous recevez de moi une lettre écrite à l'encre bleue ordinaire, elle est vraie ; si elle est écrite à l'encre rouge, elle est fausse." Au bout d'un mois, ses amis reçoivent la première lettre, à l'encre bleue : "Tout est formidable ici, les magasins sont pleins, la nourriture est abondante, les appartements sont grands et bien chauffés, les cinémas projettent des films occidentaux, il y a plein de belles filles prêtes à tout, la seule chose qui est introuvable, c'est l'encre rouge."
N'est-ce pas encore notre situation ? Nous avons toutes les libertés possibles, la seule chose qui nous manque, c'est l'"encre rouge" : nous nous "sentons libres" parce qu'il nous manque le langage même qui nous permettrait d'exprimer notre absence de liberté. Ce que signifie ce manque d'encre rouge, c'est qu'aujourd'hui tous les principaux termes employés pour désigner le conflit actuel - "guerre contre la terreur", "démocratie et liberté", "droits de l'homme", etc.- sont des termes faux, qui embrument notre perception de la situation au lieu de nous permettre de la penser.

Auteur: Zizek Slavoj

Info: Mes blagues, ma philosophie

[ langage ]

 

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introspection

Comment peut-on voir cette beauté de l'âme bonne ? Reviens en toi-même et regarde : si tu ne vois pas encore la beauté en toi, fais comme le sculpteur d'une statue qui doit devenir belle ; il enlève une partie, il gratte, il polit, il essuie jusqu'à ce qu'il dégage de belles lignes dans le marbre ; comme lui, enlève le superflu, redresse ce qui est oblique, nettoie ce qui est sombre pour le rendre brillant, et ne cesse pas de sculpter ta propre statue, jusqu'à ce que l'éclat divin de la vertu se manifeste, jusqu'à ce que tu voies la tempérance siégeant sur un trône sacré. Es-tu devenu cela ? Est-ce que tu vois cela ? Est-ce que tu as avec toi-même un commerce pur, sans aucun obstacle à ton unification, sans que rien d'autre soit mélangé intérieurement avec toi-même ? Es-tu tout entier une lumière véritable, non pas une lumière de dimension ou de forme mesurables qui peut diminuer ou augmenter indéfiniment de grandeur, mais une lumière absolument sans mesure, parce qu'elle est supérieure à toute mesure et à toute quantité ? Te vois-tu dans cet état ? Tu es alors devenu une vision ; aie confiance en toi ; même en restant ici, tu as monté ; et tu n'as pas plus besoin de guide ; fixe ton regard et vois.

Auteur: Plotin

Info: Ennéades, I, VI, cité par Dominique Doucet dans Ne cesse pas de sculpter ta propre statue, trad. Émile Bréhier, p.9, Pleins Feux coll. Variations

[ grandir ]

 

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couple

Il avait connu Geraldine quand elle habitait au collectif sur Fourth Street. A l’époque, elle faisait des trucs sexuels en public et avait des bâtonnets de poisson pané dans son sac comme d’autres ont des paquets de chewing-gums, qu’elle offrait aux inconnus comme de précieux cadeaux. Et puis Del l’avait mise enceinte, et en un seul moment de bravoure et d’extase, Geraldine avait balancé tous ses médicaments dans les chiottes. Le lendemain, elle remplissait une demande d’emploi pour Del à l’usine de plastique, et sortait une vieille alliance d’on ne sait où. Maintenant il était coincé.
(...)
Del était avec une fille dont il n’arrivait pas à se débarrasser, quoi qu’il dise ou fasse. Chaque fois qu’il la larguait quelque part, elle arrivait la première chez lui avec des munitions fraîches dans son distributeur de pilules anti-conception et une nouvelle poignée de sous-vêtements propres. Pour arranger les choses, elle n’arrêtait pas de l’emmerder avec ces bâtonnets de poisson pané qu’elle remontait de la mare sans fond de son sac à main en plastique. Ils étaient froids et graisseux, pleins de peluches grises qui leur faisaient comme du duvet dessus. Et même si elle était probablement la meilleure femme avec qui Del était jamais sorti […], il était toujours gêné d’être vu avec elle en public. Quiconque est jamais sorti avec une demeurée mentale comprendra ce qu’il lui fallait endurer.

Auteur: Pollock Donald Ray

Info: Knockemstiff

[ quart-monde ] [ états-unis ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

langage

Je traduis des extraits, principalement de l'anglais ou de l'allemand, vers le français. Internet est très amusant pour ce faire, si l'on part du point de vue que le matériel de base est correct !. En traduisant, fréquemment avec l'aide de dictionnaires, voire à l'occasion d'un traducteur en ligne, je découvre pleins de nouveaux mots.
Comme tout le monde je retiens beaucoup mieux les mots que je peux associer à une situation vécue. Et comme ici ces mots sont découverts/appris de manière purement cérébrale sur un écran d'ordinateur, j'en déduis que cette situation existe, sous jacente, dans mon vécu, comme en attente d'y relier ce mot nouveau. On apprend pas autrement une langue que par l'expérience d'un réel ou d'une circonstance.
J'en déduis que le temps n'a aucune importance.
Mais discerne aussi, l'âge aidant, un de ses effets... La durée s'allongeant certains de ces mots/phrases symboles, axiomes de nos raisonnements, se modifient.
Une fois fixés par quelque instant "mémorable", les voilà qui, chacun son rythme, prennent leur essor hors de la réalité... pour meubler notre esprit/songes, comme les chauves-souris viennent s'agglutiner petit à petit à l'aube de leur grotte, esquissant des motifs au plafond de la caverne... groupes-formes qui, au gré de notre attention ou notre état d'esprit, changent de signification... Comme ces nuages qu'on rêvasse au chaud de l'été. Et voilà ce nuage "continent africain" devenu "fourmi" dodue le temps d'un détournement d'attention.

Auteur: MG

Info: 21 octobre 2009

[ mémoire ] [ sélective ] [ métamorphose ]

 

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pessimisme

Et si je ne crois pas en Dieu, l'idée de Dieu me fascine.

Nous vivons sur une planète où les vivants mangent les vivants. Les hommes ne se contentent pas de tuer d'autres créatures, ils s'assassinent aussi entre eux, constamment. Les montagnes crachent le feu, la terre s'ouvre, engloutit hommes et bêtes, les eaux se déchaînent, détruisent tout sur leur passage, des éclairs tombent du ciel.

Ici semble résider l'un des paradoxes les plus curieux du genre humain, capable de concevoir que la terre, ce lieux affreux, puisse être l'oeuvre d'une puissance "parfaitement bonne", et d'ainsi démontrer que les hommes sont dotés malgré la barbarie constitutive de leur existence, d'une imagination exagérément optimiste.

Ils croient qu'une "force" a créé tout cela, mais au lieu de s'en plaindre et de la détester, ils l'adulent, pleins de gratitude et de reconnaissance.

Aussi suis-je fasciné depuis ma jeunesse, par cette religion qui fait voir aux hommes une "bonté" à l'oeuvre derrière le spectacle des horreurs terrestres qu'ils constatent chaque jour.

Dieu, sublime métaphore.

Comme tant d'autres écrivains, j'aime à roder autour de cette métaphore prodigieuse. L'effort infini, le hasardeux désespoir dont font preuve les hommes lorsque, cherchant à "bonifier" leur nature, inquiète de sa propre barbarie, effrayée de sa propre malignité, ils imaginent ce "foyer de bonté" situé hors d'eux mêmes, voilà quelle pathétique recherche me semble résumer l'aventure humaine.

Auteur: Ahmet Altan

Info: Je ne reverrai plus le monde : Textes de prison

[ Éternel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

création monétaire

Les cinémas, c'est absolument spectaculaire. Les cinémas vides. C'est pas grave qu'ils soient pas pleins, Macron imprime de l'argent. Il distribue aux producteurs, il distribue aux salles de cinéma. Et on s'en fout s'il y a des gens dans les salles, c'est pas un problème. C'est comme en Union soviétique. C'est pas grave s'il n'y a personne dans les cinémas, on s'en fout. C'est des cinémas d'État. Ils vont quand même diffuser ce qu'ils ont à diffuser. Et c'est pareil pour les restaurants. Les restaurants, ils étaient peut-être fermés, mais l'État payait. Donc c'est quoi, c'est les cantines du parti ? Qu'est-ce que c'est que ce truc ? Moi j'ai du mal à comprendre les contribuables. [...] Ca n'a aucune logique économique. Ca a une logique politique, mais ça n'a pas de logique économique, et ceux qui sont lésés c'est ceux qui se font piller, c'est les travailleurs parce que c'est leur argent qui est pris et qu'ils seront tenus de rembourser, ou leurs enfants ou leurs petits-enfants en tout cas a priori. Et tout est comme ça. Macron déverse énormément d'argent. [...] C'est pour ça qu'il ne se passe rien aussi. Pourquoi tout le monde se tient à carreaux face au démantèlement complet des libertés publiques et même des libertés anthropologiques - le fait de pouvoir sortir de chez soi pour aller dans l'espace public rencontrer des amis [...] ? Si les gens ne bronchent pas, c'est à cause de ces immenses masses d'argent qui sont imprimées, mais paradoxalement au quotidien, on n'a pas l'impression de crouler sous le fric.

Auteur: Anonyme

Info: Transcription d'un extrait du podcast de Démocratie participative S06E43

[ survie artificielle ] [ covid-19 ] [ effondrement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

anecdote

Tenez, vous vous souvenez peut-être du fameux apologue à Lacan, oh vous me pardonnerez, je ne lʼai lu quʼen anglais... Lʼ "apologue des sardines", cʼest au début de lʼun de ses 4 concepts fondamentaux... Non pas, Kollega ? Alors voilà, Jacquot étudiant en a marre des livres, il veut faire des expériences, il prend le train pour Brest, le soir au port il convainc un pêcheur de lʼemmener, et donc le lendemain radieux au large, filets pleins, casse-croûtant, Petit-Jean poursuit l'initiation à Jacquot, lui dit de se lever, lui désigne un point brillant qui vous aveugle sur les flots, à vingt mètres, le couvercle dentelé dʼune boîte de sardines : "– Tu la vois, dis Jacquot, tu la vois ? Eh bien, elle, elle ne te voit pas !" Dans sa barque, Jacquot sidéré. Et Lacan interrompt là cette marine où décidément il faisait tache... Puisque diaphanement cʼétaient lʼindustrie hauturière, les chalutiers, les usines de conditionnement et la grosse distribution quʼannonçait dʼores et déjà réalisées cette boîte ouverte une fois becquetée, jetée à la mer ! Sa communauté nʼy survivrait pas, au pêcheur artisanal, quand même la tuberculose, elle, venait par chance de lʼépargner... Accroché à jamais à sa coquille de noix, cʼétait sa propre mort que Petit-Jean ne voulait pas voir le regarder de là-bas, à travers son éclat métallique... Mais ça ! cette maligne synecdoque, la petite déjection randomatique valant pour le grand Anéantissant, le "vois !" du refoulant, sa voix, trois fois sa vwaaa ! ainsi que son index se rebroussant bientôt planté dans lʼœil, devaient encore longtemps le lui masquer...

Auteur: Montavon Stéphane

Info: Le Bouge, L'Âge d'Homme, Lausanne, à paraître en 2019

[ signe annonciateur ] [ présage ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

immigration

Il se sentait le fils d'une France sous-alimentée, en proie aux maladies étrangères : pelade pâle des exils russes, acide urique anglais ; eczéma périodique de l'émigration italienne ; taches suspectes d'origine roumaine, colonies de furoncles américains; suppuration levantine, et autres germes pondus entre le cuir et la chair des nations. Avec plus de fatalisme que d'humeur, il considérait tous ces nouveaux venus se chauffant à son soleil provençal, écrémant son lait picard, déménageant ses meubles angevins, crevant les routes basques, coupant les cheveux des Gauloises en servitude, dépréciant sa monnaie et le traquant jusque dans son atelier qu'il était obligé de sous-louer meublé. Au fond, il ne leur en voulait que de déformer sa langue maternelle et de vider les dernières vraies bouteilles. Avec la plus vive curiosité, il observait cette aventure française, cette vivante anecdote absolument nouvelle dans l'histoire, d'un pays victime des agréments qu'il a su se créer et de la convoitise universelle. Il y avait bien eu des migrations de races, des confiscations politiques de nations, des anéantissements militaires, mais jamais ce spectacle d'un peuple disparaissant soudain dans son propre sol, comme par une trappe. "Von Cluck a réussi, se disait Daniel, Paris est bien cerné, et pris."

Il errait sur le trottoir comme une chèvre d'Hubert Robert dans les pierres d'une Rome ruineuse. Son article de demain aurait pour en-tête : Vœ Victoribus. Cela pourrait commencer ainsi : "Pourquoi dans une France anémiée, ne pas choisir des globules germaniques ou anglo-saxonnes, pleins de courage et d'honneur ? Pourquoi l'ignorance des pouvoirs publics laisse-t-elle de préférence verser aux veines de la patrie d'horribles mélanges latins, levantins ou nègres, en ouvrant aveuglément les frontières ?"

Auteur: Morand Paul

Info: L'Europe galante (1925, 250 p., Grasset, les cahiers rouges) p 224, 225, 226

[ métissage ] [ méfaits ] [ processus de destruction ] [ déclin ] [ mauvaise sélection ] [ prophétie ] [ effacement ] [ melting-pot ]

 

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