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deuil

Après que maman est morte, papa disait : "Mais qu’est-ce t’as à pleurer ? Arrête. C’est pas parce que tu pleures que ça va changer quelque chose". On n’a jamais arrêté. On a fait plus doucement. On s’est cachés, c’est tout. J’ai appris à pleurer sans faire couler les larmes, ou juste une, des fois, j’ai appris à avaler, ça a un goût d’eau tiède, salées, elles me tombent au fond de la gorge. C’est tout ce qu’on pouvait faire. Alors j’avale, je regarde au travers et je cours.

Auteur: Ward Jesmyn

Info: Bois sauvage

[ enfance ] [ mère ]

 

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larmes

La cérémonie de Purification peut avoir une force d'émotion énorme. J'ai souvent vu des hommes y pleurer. Il nous faut réapprendre à pleurer. L'homme fort pleure ; c'est le faible qui retient ses larmes, car il se dit " Si les autres m'entendent ou me voient pleurer, ils s'apercevront que je suis faible". Mais quand on garde ses larmes en soi on risque de se détruire. C'est pourquoi il faut laisser s'exprimer ses sentiments dans la loge de sudation. Il faut pleurer. En plus, c'est comme cela qu'on apprend à respirer.

Auteur: Archie Fire Lame Deer

Info: Le Cercle sacré : Mémoires d'un homme-médecine sioux

[ émoi ] [ thérapie ]

 

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question

Pouvons-nous être sûrs qu'elles sont incapables de sensations ou de sentiments supposément placés sur un échelon inférieur à celui des humains ? Nions-nous les sentiments de tous les ordres dits subalternes afin de diminuer, émousser, protéger et, en fin de compte, nier les nôtres ? Nous verrons que les abeilles peuvent pleurer la perte d'une reine, faire entendre des cris de guerre ou ronronner de satisfaction ; elles peuvent être en colère, dociles, féroces, enjouées, agressives, folâtres, ou émettre de pitoyables sons de détresse. Ces émotions ne ressemblent-elles pas aux nôtres, juste exprimées autrement ?

Auteur: Longgood William

Info:

[ insectes ] [ homme-animal ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

générosité

On a ou on n'a pas le coeur sur la main. Mais, en réalité, ce qu'on entend par avoir du coeur, c'est avoir une faiblesse des glandes lacrymales en même temps qu'une légère paralysie du cervelet. Mais, pour la plupart des gens, avoir du coeur, c'est sauver un papillon qui allait se brûler à la lampe, alors qu'on vient de tuer une douzaine de mouches. Avoir du coeur, c'est porter longtemps le deuil de son oncle, c'est faire soigner sa bonne par son propre médecin et c'est pleurer abondamment en présence d'un malheur au lieu d'en conjurer les effets.

Auteur: Guitry Sacha

Info: Jusqu'à nouvel ordre, 50 ans d'occupations, Omnibus Presses de la Cité 1993, p.22

[ superficialité ] [ ironie ]

 

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rapports humains

C'est une grave injustice pour un enfant ou un adulte d'insister afin qu'il cesse de pleurer. On peut réconforter une personne qui pleure, ce qui lui permet de se détendre et rend inutiles d'autres pleurs ; mais humilier un enfant qui pleure, c'est augmenter sa douleur, et augmenter sa raideur. Nous empêchons les autres de pleurer parce que nous ne supportons pas les sons et les mouvements de leur corps. Qui menacent notre propre inflexibilité. Cela induit en nous-mêmes des sentiments similaires que nous n'osons pas exprimer et évoque une résonance de notre propre chair à laquelle nous résistons.

Auteur: Lowen Alexander

Info: La voix du corps

[ dérangeants ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-femmes

Vous les femmes, vous avez toujours ce besoin de dire.
Je vais t'expliquer ce qui nous rapproche tant: porter la vie et trop souvent la perdre. Tu vois, dans toutes les maisons qui nous entourent, pas une seule femme qui n'ait perdu un ou plusieurs de ses enfants. Ici même, entre tous ceux qui sont assis à notre table, il y a l'ombre de ceux qui sont morts. Cette douleur infinie, viscérale, nous la portons toutes. C'est ce lien invisible qui nous pousse dans les bras les unes des autres pour pleurer, mais aussi pour nous épancher avec les mots.

Auteur: Recondo Léonor de

Info: Pietra viva, P 92

[ sororité ] [ deuil ] [ bavarde ] [ parler ] [ thérapie ]

 

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hymne à la vie

Certes, comme on aime un ami
Je t’aime, vie énigmatique –
Que tu m’aies fait exulter ou pleurer,
Que tu m’aies apporté bonheur ou souffrance.

Je t’aime avec toute ta cruauté,
Et si tu dois m’anéantir,
Je m’arracherai de tes bras
Comme on s’arrache au sein d’un ami.

De toutes mes forces je t’étreins !
Que tes flammes me dévorent,
Dans le feu du combat permets-moi
De sonder plus loin ton mystère.

Être, penser durant des millénaires !
Enserre-moi dans tes deux bras :
Si tu n’as plus de bonheur à m’offrir –
Eh bien – il te reste tes tourments.

Auteur: Andreas-Salomé Lou

Info:

[ tragique ] [ passion ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-entre-elles

"Es-tu certaine qu'il est de moi ?"
Elle se lève avec raideur. Elle ignore si elle devrait pleurer ou se mettre en colère. La honte la pince partout de ses doigts de mégère. Ce sont les bonnes femmes de son ancienne vie qui la pincent. Qui tirent sur son joli corsage avec leurs doigts crochus. Qui chuchotent entre elles au-dessus du cercueil de sa mère qu'Elina l'a laissée se tuer à la tâche pour lui permettre de "faire des études". Ces femmes de son passé qui parlaient des filles qui sont devenues folles à force de lire des livres et ont fini à l'hôpital psychiatrique.

Auteur: Larsson Åsa

Info: En sacrifice à Moloch

[ sorcières ] [ vipères ] [ réminiscence ]

 

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nostalgie

Les soirées étaient longues. Je pensais à cette chanson que je connaissais par coeur, La Garota de Ipanema de Giberto Gil ou de Jorge Ben ou de Frank Sinatra, qui me faisait pleurer car elles me rappelais les années 1960 quand je travaillais à Rio, au Globo, et nous buvions toute la nuit des bières glacées comme des coups de revolver dans la tempe, au Zeppelin ou au Café Coton, avec le bruit du ciel. Nous étions tellement heureux que nous étions malades et tout le monde disait que Brigitte Bardot était toute nue sur la plage de Paraty et qu'elle buvait du lait de coco, et comment on peut vivre, après ça ?

Auteur: Lapouge Gilles

Info: Nuits tranquilles à Belém

[ jeunesse ] [ plaisir ] [ musique ]

 

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vanité

Sache que cela tient à la peur que les hommes ont les uns des autres, ils craignent que le génie de l’un n’aille consumer celui de l’autre, et c’est pourquoi, s’ils veulent bien ne pas se pleurer la nourriture et la boisson, ils sont jaloux de tout ce qui nourrit l’âme et ne peuvent souffrir qu’aucune de leurs paroles ou de leurs actions soit recueillie par d’autres en esprit et changée en flamme. Les insensés ! Comme si rien de ce que les hommes peuvent se dire était davantage que du bois à brûler, qui ne redevient feu que lorsqu’il a été saisi par le feu spirituel, tout comme il provient de la vie et du feu…

 

Auteur: Hölderlin Friedrich

Info: Lettre de Hölderlin à Diotima citée par Jaccottet (Remarques sans fin, Pléiade p 119)

[ inspiration ] [ compétition ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin