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vocabulaire

Le mot "cigarette" peut éveiller chez certains une envie difficile à contrôler, et chez d'autres le dégoût. "Tahiti" évoque une destination de rêve, mais si vous y avez perdu un être cher dans un accident de plongée lors de vos dernières vacances, ce nom aura pour vous un fort potentiel de douleur. La signification des mots n'est pas purement intellectuelle : elle est souvent "viscérale", chacun de nous en a déjà fait l'expérience, et, au premier chef, dans le cas des jurons ! Le rapport que nous entretenons avec le monde se profile aussi dans ces détails : les mots ne sont pas qu'une affaire de définition partagée, mais aussi de vécu intime.

Auteur: Routier Cédric

Info: Les nouveaux psys : Ce que l'on sait aujourd'hui de l'esprit humain

[ vécu ] [ symbole ] [ charge affective ] [ expérience ] [ mémoire ]

 

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désespoir

Je n'appartiens tout simplement pas à ce monde. J'habite la Lune avec frénésie. Je n'ai pas peur de mourir, j'ai peur de cette terre étrangère, agressive. Je n'arrive pas à penser aux choses concrètes, elles ne m'intéressent pas. Je ne sais pas parler comme tout le monde. Mes mots sont bizarres et viennent de loin, d'un endroit où personne ne se rencontre. Que ferais-je une fois plongée dans mes mondes fantastiques et incapable de remonter à la surface ? Parce que c'est bien ce qui risque de m'arriver. Je partirai et ne saurai pas revenir. Je ne saurai d'ailleurs pas qu'il existe un "savoir revenir". Et je n'en aurai peut-être tout simplement pas envie.

Auteur: Pizarnik Alejandra

Info: Correspondance avec Léon Ostrov, p 49

[ perdue ]

 

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cerveau

La disparition des frontières de mon corps, plus subtile que le plus subtil des plaisirs à notre portée en tant que créatures de chair et de sang, m'a plongée dans un bonheur sans nom. Il m'a semblé évident, alors même que ma conscience se prélassait dans une quiétude bienfaisante, que l'immensité de mon esprit sans bornes ne parviendrait plus jamais à regagner le cadre étriqué de mon enveloppe charnelle. [...] Je n'existais plus que dans un lointain espace-temps indépendant de ma perception habituelle du monde. Ce que recouvrait jadis la notion de "moi" ne survivrait pas à une catastrophe neurologique d'une telle ampleur. le Dr Jill Bolte Taylor venait de disparaître à jamais ce matin-là. Qui donc avait survécu ?

Auteur: Bolte Taylor Jill

Info: Victime d'un accident vasculaire cérébral

[ gauche ] [ droit ] [ question ] [ NDE ] [ libération ]

 

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lire

Quand on lit, on tue le temps. Pas dans le sens "passer le temps", ça c'est quand on lit en bâillant pour vaguement occuper un après-midi à la campagne, non, mais quand on fait une lecture sérieuse, une lecture où on est absorbé par le livre. Elle donne l'impression que le temps n'existe plus. [...] et voilà pourquoi les grands lecteurs ont le sentiment d'être toujours jeunes. Ils n'ont pas été usés de la même façon par un emploi du temps, c'est-à-dire un temps employé à autre chose qu'à obéir au sens commun. [...] Chaque nouvelle lecture a été une plongée dans un bain frais, un moment où on a, pas tout à fait illusoirement, vaincu le temps.

Auteur: Dantzig Charles

Info: Pourquoi lire ?

[ fuite ] [ jouvence ]

 

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cloche de plongée

Le tonneau est transporté en barque sur l’eau,
Toutes les issues sont bien scellées de plomb.
Le roi Alexandre y est entré avec deux compagnons.
Il se fait mener en haute mer par ses marins
Et leur ordonne de le descendre au fond de l’eau.
Et quand le tonneau est descendu tout au fond,
Les lampes répandent une immense clarté.
Tous les poissons contemplent le tonneau* :
Les plus hardis sont tous épouvantés
Par cette lumière dont ils n’ont pas l’habitude.
Le roi Alexandre les a bien regardés :
Il voit les grands poissons faire la guerre aux petits,
Les attraper et les dévorer.
A ce spectacle, Alexandre s’est fait la réflexion
Que ce monde tout entier est perdu et damné.

Auteur: Bernay Alexandre de Paris

Info: Le roman d'Alexandre, *Alexandre le Grand aurait vécu ceci, le sous-marin rustique était baptisé Colympha

[ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pénombre

Toutes les nuits, une fois le travail aux cuisines terminé, John se glissait dans les corridors, une bougie de fortune à la main, en direction des appartements du Maître Cuisinier. Mais au croisement des couloirs, il déviait de son chemin. Il poussait la porte tout au bout, traversait la cuisine déserte et grimpait l'étroit escalier qui conduisait à la Galerie Solaire. La lune y répandait une lumière spectrale. Elle courait dans le ciel au-dessus des pelouses et des chemins tapissés de neige et jetait sa lueur blafarde à travers les hautes fenêtres à battants. Mais quand elle se couchait, la galerie était plongée dans l'obscurité. Sous la porte de la Chambre tout au fond brillait un rai de lumière. Lucretia l'attendait.

Auteur: Norfolk Lawrence

Info: Le Festin de JohnSaturnal

[ obscurité ] [ rendez-vous ]

 

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exploration

Ceux d'entre nous qui ont la chance de marcher aux côtés des Grands sont les plus à même de réaliser leur rêve, ne serait-ce que pour un bref moment. Mon étude des champions n'a fait que renforcer ce sentiment. Est-ce qu'ils nous disent quelle corde est la bonne pour aller au sommet, quel mélange est le meilleur pour atteindre cette profondeur, quel chien tirera mieux le traîneau ? Est-ce qu'ils nous insufflent une connaissance cachée qui va nous permettre d'accomplir l'impossible ?
Non, ce qu'ils nous donnent, c'est l'esprit d'aventure : un coup d'oeil sur un monde impossible ou inaccessible. Ce faisant, ils plantent en nous les germes de l'agitation qui habite celui qui rêve de voir se révéler à lui un lieu de merveilles.

Auteur: Bowden Jim

Info:

[ motivation ] [ plongée spéléo ]

 

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nature

La rivière traverse ce bois lumineux comme une plongée dans la nuit. Sous l’épais couvert de arbres, les eaux sont obscurcies par la pénombre, mais les ombres mouvantes laissent passer des éclats de lumière. Quand la rivière traverse le bois, elle semble plus limpide que lorsqu’elle coule en plein soleil. Les rochers qui affleurent au milieu du courant, lavés par les eaux, ne portent ni poussière ni lichen.

Quand la rivière sort de ce bois de saules, je m’arrête au-delà des arbres, à quelques mètres de là ; d’en face, je la regarde qui coule en silence ; elle se rue vers une vaste clairière, passe devant moi, agitée de tourbillons, et sans un mot, elle s’éloigne. Depuis la lisière, je regarde la rivière sortir du bois, et elle me semble surgir d’une longue, longue histoire…

Auteur: Li Juan

Info: Sous le ciel de l'Altaï

[ cours d'eau ] [ komorebi ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

bibliophage

Une fois de plus, je vais parler des lecteurs. Drapés dans leur fausse modestie, les rêveurs affirment qu'en plus de vivre, ils lisent. Mensonges. Ils lisent parce qu'ils ne trouvent pas leur compte dans la vie.
En fait, cette femme dans un train de banlieue, en route pour son travail, plongée dans un roman de gare, elle vaut mieux qu'Homère.
Un écrivain est condamné à commenter du partiel, alors que le plus humble liseur aspire à l'absolu. Le lecteur peut tisser dans les rainures. Le lecteur est avide de tout. [...]
Le lecteur, occupé à ne pas perdre la vie, prend chaque lettre et s'y cramponne comme un alpiniste à son glacier, les doigts tout engourdis. Chaque mot est le dernier espoir. Alors il avance, mot après mot, lettre après lettre, trait après trait, couleur après couleur.

Auteur: Garcia Rodrigo

Info: Cendres 2000-2009

[ liseur ] [ fuite ] [ thérapie ] [ lecture ]

 

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déprime

Etre dépressif, ce n'est pas en avoir marre ou un peu ras-le-bol de la vie. Etre dépressif, c'est ne pas pouvoir affronter la journée. Vous vous réveillez, et vous avez l'impression d'avoir des poids énormes accrochés à vos paupières. Le noeud, dans votre vente, a tellement grossi que vous ne savez plus où il finit et où commence le reste de votre corps. La moindre petite chose exige un gros, gros effort, et quand vous le faites, après, vous êtes complètement nase. On avait l'habitude de discuter des descentes et des plongées, et par moments, j'avais la vague idée que c'était un compagnon d'infortune qui me parlait, pas un docteur, mais bon, ce n'était pas à moi de demander. Je regrette de ne pas l'avoir fait. Je regrette qu'il ne m'ait pas raconté ses rêves, comme moi je lui racontais les miens.

Auteur: Campbell Alastair

Info: Tout est dans la tête

[ découragement ] [ incommunicabilité ]

 

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