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évolutions aériennes

Les oiseaux volent. Soit ils rament dans l’air, battant vivement des ailes, et parviennent à franchir les souffles. Soit ils flottent. Ils se posent sur les ondes de l’air. Ils s’élèvent et ils planent en utilisant les courants ascendants des vents. Soit ils plongent, ils fondent, piquent, percent l’air, détroussent les petits mammifères et les enserrent. Soit majestueusement, pour ainsi dire immobiles, dans le vide, au-dessus des crêtes de la montagne, ils se soutiennent en se jetant amont contre le vent qui leur fait face. Le rêve lui-même vole. Dans le rêve l’oiseau, l’homme, le fauve glane, çà et là, des images dans le souvenir du jour qu’il a perdu.

Auteur: Quignard Pascal

Info: L'homme aux trois lettres

[ analogie ] [ envol ] [ eau-air ] [ densités ] [ onirisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

chaos psychique

[…] lorsque nous sommes penchés sur un travail intellectuel, en cours de méditation spirituelle, ou au moment même où l’on s’est armé de tout son courage, c’est alors que l’anima nous envahit de ses images et de ses peurs, de ses distractions liées aux attachements et aux relations, de coups de téléphone, de besoins urgents, de désespoirs qui nous plongent au bord du suicide, de perturbations concernant des questions toujours plus profondes, dont le mystère déconcerte. Ébranlée par une idée nouvelle ou un élan spirituel, voici l’anima qui surgit, avec son désir de tout personnaliser, interrogeant "quelle relation y a-t-il ?" "et moi ?". Ces incursions torturantes de l’âme dans l’esprit et de l’esprit dans l’âme représentent la syzygie en action. C’est la conjunction.

Auteur: Hillman James

Info: Dans "Anima et Animus", pages 220-221

[ entropie ] [ principe dissolvant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

aurore

La fin de la nuit. Les étoiles pâlissent puis s’effacent, le bord du disque solaire apparaît au-dessus de l’océan des collines et le ciel s’embrase soudain. L’œil est attiré par l’horizon, par la paix qui émane de la terre. Des chants d’oiseaux aussi limpides que l’azur saluent le retour du soleil. Puis l’œil sa fatigue d’infini et, partant en quête de détail, redécouvre la lutte pour la vie. Un lapin sort de sous un buisson de sauge, et une ombre passe sur lui. Un faucon décrit avec majesté des cercles qui se rétrécissent et les chants des oiseaux se font aigus et saccadés. Des hirondelles, sorties on ne sait d’où, plongent pour chasser le rapace qui s’élève. Un papillon flamboie sur une pierre et la langue d’un caméléon jaillit et le gobe.

Auteur: Miller Arthur

Info: Les Misfits

[ matin ]

 

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déguster

Carpe Diem : l'instant présent
Conseiller à quelqu'un de profiter de l'instant présent est facile à dire, mais n'est en réalité pas facile à faire. La plupart du temps, nous sommes pris dans nos pensées qui nous coupent de l'instant présent, en ressassant le passé et en imaginant le futur. Bien que les pensées se déroulent dans le présent, elles nous plongent dans un monde virtuel qui n'est pas présent. Nous devenons alors indisponibles pour vivre la profondeur de l'instant présent, faite de toutes sortes de sensations internes et de perceptions externes. Nous ne sommes pas présents à nous-mêmes et au monde environnant. Vivre vraiment l'instant présent, c'est être capable de décrocher des pensées pour accueillir tout ce qui se présente en nous et autour de nous. Le chemin vers la Sagesse permet d'apprendre à vivre l'instant présent.

Auteur: Miranda Carl de

Info: Un temps pour la Sagesse

[ jouir ] [ vivre ]

 

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force

J’ai passé des jours affreux à combattre le froid et la faim, mas j’ai passé des jours plus terribles encore à lutter de toute ma volonté contre les pensées déprimantes et délétères. Leur simple souvenir me glace le cœur et, tandis que je les revis avec acuité en écrivant le récit de mes épreuves, ils me plongent de nouveau dans un état de terreur. Je ne peux m’empêcher de penser que les pays parvenus à un très haut degré de civilisation négligent par trop cet aspect de l’éducation qui rend l’homme apte, quand il est réduit aux conditions primitives de l’existence, à lutter contre la nature et à assurer sa propre survie. C’est pourtant la seule façon de développer une génération nouvelle d’hommes sains et forts dont la volonté et les muscles de fer s’allieraient en même temps à une âme sensible.

Auteur: Ossendowski Ferdynand

Info: Dans "Bêtes, hommes et dieux", traduit de l’anglais par Robert Renard, éditions Phébus, Paris, 1995, page 37

[ épreuves ] [ confrontation ] [ surhomme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

création

Plus il y a d’argent pour la star, moins il y en a pour le film. C’est un cercle vicieux. Ça fait une merde de plus sur les écrans, mais Gégé peut s’acheter un nouveau vignoble, et Mado garder sa maison. Vous comprenez ? Non ? Je vous avais prévenus, ça sert à rien l’école. Si y a besoin d’expliquer, c’est que tu peux pas comprendre.

Je résume : les mecs de la télé sont tellement trouillards qu’ils préfèrent payer une fortune des noms qu’ils connaissent, plutôt que plonger dans l’inconnu. Alors qu’ils y plongent. Qu’ils le fassent en tenant la main de quelqu’un de connu ou pas, rien ne leur garantit qu’il y aura de l’eau au fond de la piscine. C’est ça, le cinéma : plonger les yeux fermés dans une piscine vide, et essayer de la remplir pendant le temps de la chute.

Auteur: Pourriol Olivier

Info: Une fille et un flingue

[ risquer ] [ oser ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

média

Je n'ai pas de poste de télévision. La voix polyphonique de la radio, provenant de tous les horizons, de tous les milieux, me suffit. Elle tisse sur divers tons la rumeur mouvante du temps qui passe. ( .... )
Ceux qui sont quotidiennement gavés d'images télévisuelles en savent-ils plus, en apprennent et comprennent-ils plus que moi ? J'en doute. Ils les regardent sans les voir, les voient sans les regarder, ces images des guerres, des tragédies, des désastres. Elles se mêlent à celles de films de crimes et de catastrophes, à celles des publicités, elles s'y confondent, s'y diluent. Et quand elles sont trop violentes, effroyables, elles plongent leurs spectateurs dans un état de fascination. Une fascination morbide au sortir de laquelle ils émergent mi-hébétés, mi-incrédules. El la grande foire sanglante continue, le mal se rit de son public, il renouvelle ses coups d'esbroufe en surenchérissant dans l'outrance, le mauvais goût.

Auteur: Germain Sylvie

Info: Chanson des mal-aimants, Gallimard 2002, p. 238 et suivantes

[ vingtième siècle ] [ abrutissement ]

 

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superposition

Le passé est une chose qui ne peut pas exister, Gaëtan, mais la chose est difficile à expliquer. Le temps est un tout qui grandit sans cesse, et ses racines profondes ne plongent pas plus dans le passé que son écorce nouvelle. Je tiens beaucoup au rôle vivifiant de l’écorce. Nous nous apercevrons, quand le passé aura pris suffisamment d’épaisseur, que nous avons déjà accompli les grandes choses qui semblent appartenir à l’avenir, que nous avons déjà atteint les étoiles et les rivages intérieurs les plus profonds ; nous comprendrons que toutes les actions du monde sont simultanées, et que toutes les actions d’une même vie individuelle sont simultanées. Nous saurons que nous sommes dans la fleur de l’enfance et en même temps au cœur de la maturité ; que l’expérience de la mort est contemporain de toutes nos autres expériences, et que (comme Adam), nous avons tous les âges en même temps.

Auteur: Lafferty Raphaël Aloysius

Info: Dans "Autobiographie d'une machine Ktistèque", page 53

[ instantané ] [ modèle temporel ] [ présent perpétuel ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

modernité

L’industrialisme produit une société dépendante de macro-systèmes technologiques humainement et écologiquement dévastateurs, dont le caractère nocif est occulté par l’obscurantisme technoscientifique. Afin d’entretenir, dans les oasis de l’opulence, la "capacité de jouissance non perturbée". Cette dépendance est d’abord d’ordre religieux. Y prédomine la religion de la sécurité et du confort matériel, ritualisée dans les grandes messes médiatiques d’adoration de la technologie. Une religion dont les promesses emportent aussi l’adhésion (même partielle) de ceux qu’elles plongent dans l’insécurité et la misère. Une religion désenchantée et sadique valorisant tous les comportements, y compris les plus pervers, qui nourrissent l’illimitation de sa puissance. Une religion tolérante envers les sous-religions (anciennes ou nouvelles) s’inscrivant dans son ordre des choses, qu’il convient de couvrir du voile de la bienveillance inclusive (dans le respect du "bien commun" de notre infamie !). Une religion auto-entretenue, qui a l’art d’user de ses propres nuisances (insécurité sociale, empoisonnement généralisé, catastrophes industrielles, etc.) pour renforcer son emprise sur les populations sacrifiées à la peur ; l’individualisme immunitaire et la surveillance intégrale, "vaccinant" ainsi la démesure technocratique contre toute résistance.

Une religion, donc, à tendance totalitaire.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/aix-en-provence-.pdf

[ croyance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nature

Nous habitons une minuscule cabane en rondins, au bord d'un étang, qui est en fait le bras mort d'une rivière où des castors ont construit un barrage. Nous n'avons qu'un seul fourneau à bois pour chauffer la cabane, composée d'une seule pièce ouverte à tous les vents. C'est la plus ancienne cabane de la vallée : elle a été construite en 1903, quand les colons blancs débarquèrent ici au cours de la ruée vers l'or. N'ayant pas trouvé d'or, ils redescendirent vers le sud, loin de cette drôle de vallée pleine de neige et d'arbres géants. Ma cabane possède une grande baie vitrée donnant sur l'étang qui se déploie à vingt pieds seulement de la fenêtre.

Les hérons bleus s'y pavanent au milieu des roseaux, embrochant du bec les grenouilles et les truitelles. La mère castor y mène ses petits tous les matins. Les aigles à tête blanche le survolent, bas dans le ciel, surtout en hiver - leur vol à travers une pluie de neige est d'une beauté inouïe. La femelle de l'élan aime venir s'y poster avec son petit les jours de canicule. Parfois je m'offre une virée en canoë : j' attrape une truite ou deux pour notre dîner ou je les pêche par simple plaisir avant de les remettre à l'eau. En hiver, les loutres s'ébattent sur la glace, à travers laquelle elles plongent, disparaissent le temps d'une minute, puis ressortent avec un poisson qu'elles partagent en famille, pas le moins du monde incommodées par la température inférieure à moins trente. Un jour d'hiver, une biche a traversé la glace, et j'ai dû me glisser hors de ma cabane, le lasso à la main, pour l'aider à s'en sortir.

Auteur: Bass Rick

Info: Le livre de Yaak : Chronique du Montana

[ paradis ]

 

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