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dialogue

Une des choses qui fait que l'on trouve si peu de gens agréables et qui paraissent raisonnables dans la conversation, c'est qu'il n'y en a quasi point qui ne pensent plutôt à ce qu'ils veulent dire qu'à répondre précisément à ce qu'on leur dit. Les plus complaisants se contentent de montrer une mine attentive, au même temps qu'on voit dans leurs yeux et dans leur esprit un égarement et une précipitation de retourner à ce qu'ils veulent dire, au lieu qu'on devrait juger que c'est un mauvais moyen de plaire que de chercher à se satisfaire si fort, et que bien écouter et bien répondre est une plus grande perfection que de parler bien et beaucoup, sans écouter et sans répondre aux choses qu'on nous dit.

Auteur: Sablé Marquise de

Info: Maximes, 31, in Moralistes du XVIIe siècle, p. 246-255, Éd. Bouquins

[ être attentif ] [ discussion ]

 

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art d'écrire

Il n'y a pas de plus grand rafraîchissement pour l'esprit que la lecture des classiques anciens ; dès qu'on ouvre au hasard l'un d'entre eux, ne fût-ce que pour une demi-heure, on se sent aussitôt délassé, soulagé, épuré, élevé et fortifié ; il semble que l'on vient de se désaltérer à la source pure d'un rocher. Cet effet est-il dû à la perfection des langues anciennes, ou à la grandeur des esprits dont le temps n'a ni entamé ni affaibli les œuvres ? Peut-être aux deux raisons ensemble. Mais je sais une chose : si l'on doit cesser un jour d'apprendre les langues anciennes, comme on nous en menace, nous aurons une littérature nouvelle consistant en un gribouillage d'une barbarie, d'une platitude et d'une indignité sans pareilles jusque-là.

Auteur: Schopenhauer Arthur

Info: Dans "Parerga et Paralipomena"

[ exemplarité ] [ élévation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

plaidoyer

Dans le nombre des sots, il y a une certaine secte d’hypocrites, qui s’appliquent sans cesse à se tromper et à tromper autrui, mais plus autrui encore qu’eux-mêmes, quoique en réalité ils se trompent plus profondément qu’ils ne trompent les autres. Ceux-là réprimandent les peintres d’étudier, aux jours de fête, les choses appartenant à la connaissance de toutes les figures que prennent les oeuvres de la nature, et avec application de s’y perfectionner, autant qu’il leur est possible.
Que ces réprimandeurs se taisent ; car c’est le moyen de connaître l’Opérateur de tant de choses merveilleuses et aussi la vraie façon d’aimer un tel inventeur. Le grand amour naît de la grande connaissance de la chose qu’on aime : et si tu ne la connais pas, tu ne pourras l’aimer ou sinon pauvrement.

Auteur: Léonard de Vinci

Info: TEXTES CHOISIS DE LÉONARD DE VINCI, OUVRAGES DE M. PELADAN, LU. 77

[ beaux-arts ] [ Dieu ]

 

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discussion

Une des choses qui fait que l'on trouve si peu de gens qui paraissent raisonnables et agréables dans la conversation, c'est qu'il n'y a presque personne qui ne pense plutôt à ce qu'il veut dire qu'à répondre précisément à ce qu'on lui dit. Les plus habiles et les plus complaisants se contentent de montrer seulement une mine attentive, au même temps que l'on voit dans leurs yeux et dans leur esprit un égarement pour ce qu'on leur dit, et une précipitation pour retourner à ce qu'ils veulent dire ; au lieu de considérer que c'est un mauvais moyen de plaire aux autres ou de les persuader, que de chercher si fort à se plaire à soi-même, et que bien écouter et bien répondre est une des plus grandes perfections qu'on puisse avoir dans la conversation.

Auteur: La Rochefoucauld François de

Info: Maximes, Garnier 1967, M 139 p.37 - Piqué à la Marquise de Sablé , ou le contraire ?

[ dialogue ]

 

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sensibilité artistique

Nous l’avons tout d’abord trouvé pataugeant en plein naturalisme, indifférent à la religion, épris de pessimisme, mécontent de lui-même, aspirant à il ne sait encore quoi. Puis subitement, avec A rebours, son horizon s’éclaire. Il a dû, pour ses travaux, s’approcher de l’Eglise et déjà l’art admirable du Moyen Age l’a pris. Il rompt avec le naturalisme de Zola qu’il qualifie "de théorie de cerveau mal famé, de miteux et d’étroit système" et auquel il reproche "d’avoir incarné le matérialisme dans la littérature et d’avoir glorifié la démocratie de l’art". Son idéal s’épure : il l’énonce dans Certains et plus clairement encore dans Là-bas où dès les premières pages, il renie ses premiers engouements et exprime ce qu’il voudrait désormais faire en art. Cet idéal n’est autre que cet art catholique du Moyen Âge qui l’a conquis et il le caractérise d’un mot "le Naturalisme mystique".

Auteur: Mugnier Arthur

Info: A propos de Joris-Karl Huysmans, notes pour la préface

[ parcours ] [ plus grande perfection ] [ vacheries ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

Etats-Unis

Lorsqu'un candidat à la fonction publique fait face aux électeurs, il ne fait pas face à des hommes sensés. Il se présente devant une foule d'êtres humains dont la principale marque distinctive est l'incapacité à comparer et peser des idées, voire à comprendre les plus élémentaires - des hommes dont la pensée fonctionne en termes d'émotion et de crainte de ce qu'ils ne peuvent comprendre. Ainsi, dans cette compétition, le candidat doit soit aboyer avec le peloton soit aller à sa perte... Tout concourt donc en faveur de l'homme intrinsèquement le plus sournois et le plus médiocre - celui qui sait le mieux dissimuler le fait que son esprit est un vide virtuel. La présidence tend, année après année, vers de tels individus. À mesure que la démocratie se perfectionne, le bureau ovale représente, de plus en plus, l'âme intérieure du peuple. Nous évoluons vraiment vers un idéal élevé. Par une grande et glorieuse journée, les gens ordinaires du pays auront enfin ce que leur coeur désire : la Maison Blanche s'ornera d'un crétin.

Auteur: Mencken Henry Louis

Info:

[ élections ] [ bêtise ] [ présidentielles ]

 

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septénaire partout

(Q) - Pourquoi les scientifiques humains ont-ils tendance à organiser ou à classer tant de domaines en 7 parties ou 7 étapes ?

(R) - Il y a quelques raisons pour lesquelles les scientifiques ont tendance à organiser ou à classer de nombreux domaines en sept parties ou sept étapes.

- Le chiffre 7 est un chiffre sacré dans de nombreuses cultures, et il est souvent associé à la complétude, à la perfection et à l'équilibre. Il s'agit donc d'un choix naturel pour l'organisation d'informations complexes.

- Le cerveau humain est conçu pour percevoir des modèles et nous sommes souvent plus enclins à nous souvenir d'informations organisées d'une manière qui a du sens pour nous. Un cadre en 7 parties ou en 7 étapes peut constituer un moyen simple et facile à mémoriser d'organiser des informations complexes.

- Le chiffre 7 est relativement petit, ce qui le rend facile à retenir. C'est important pour les scientifiques, qui doivent pouvoir se référer rapidement et facilement à l'information.

- Le cadre en 7 parties ou 7 étapes est flexible. Il peut être adapté à une grande variété de domaines et peut être utilisé pour organiser l'information à différents niveaux de détail.

Auteur: Internet

Info: Google bard, 15 juillet 2023

[ machine-homme ] [ question ] [ réponse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

unicité

Tout comme il faut chauffer le minerai pour en extraire l'or et le séparer de sa gangue, de même il nous faut fournir un effort pour libérer les influx du ciel de leur enveloppe de mémoires passées. J'ai bien dit "libérer", c'est-à-dire rendre libre de, et non éradiquer. Pour ce faire, il suffit de cesser de s'identifier à quoi que ce soit sinon à la seule réalité qui soit : le réel qui est la vie, l'esprit un, le tao.
(...)
Finalement, nous avons deux options dans notre vie, pas une de plus. Soit nous restons identifiés à l'ego et en sommes les marionnettes (ironiquement, on appelle cela la liberté), soit nous reconnaissons à l'ego sa valeur d'instrument, sans plus, et nous nous ouvrons à l'évidence : un seul esprit est à l'oeuvre dans l'univers. Dans le taoïsme, suivre cet ordre se dit "habiter la circonstance". On cesse alors de vouloir s'affirmer, s'afficher, se divertir (de l'essentiel) au profit de cette conscience vaste.
Comment cela ?
Le plus simplement du monde. En prenant une situation à la fois, telle que la vie la présente dans sa plus grande perfection pédagogique, un instant à la fois. Et en raisonnant non plus selon nos préjugés et nos intérêts personnels, mais selon ce que la situation appelle. D'ailleurs, de quoi nous parle le Yi King sinon de situations particulières et de la façon judicieuse de nous y comporter ? En tout cas, il ne fait pas de philosophie !
"Qu'attend de moi la situation ?" pourrait être notre ultime questionnement existentiel.

Auteur: Duchesne Philippe

Info: Le Yi King : L'intelligence de la vie qui éveille tous les êtres

[ zen ] [ sagesse ] [ Asie ]

 

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femmes-hommes

La drogue de l'amour n'est pas une fuite, car elle recèle dans ses spirales des rêves de grandeur qui s'éveillent lorsque l'homme et la femme se fécondent au plus profond d'eux-mêmes. Une sorte de germination naît toujours de l'homme et de la femme qui s'allongent ensemble pour échanger les essences de leurs vies. Une graine est toujours déposée et libérée dans le sol de la passion. Les vapeurs du désir sont le ventre de la naissance de l'homme et souvent l'histoire se fait dans l'ivresse des caresses, tout comme la science et la philosophie. Car une femme, en cousant, cuisinant, dorlottant, protégeant, réchauffant, rêve aussi que l'homme qui la prend sera plus qu'un homme, qu'il sera la figure mythologique de ses rêves, le héros, le découvreur, le bâtisseur.. A moins qu'elle ne soit  une putain anonyme, aucun homme ne pénètre impunément la femme, car là où la semence de l'homme et de la femme se mêlent, de par les gouttes de sang échangées, s'opèrent les mêmes transmutations que dans les eaux mouvantes du grand fleuve de l'hérédité qui véhiculent du père au fils et aux petit-fils, les traits de caractère comme les traits physiques. Le souvenirs d'une expérience se perpétue par les mêmes cellules reproduisent le dessin d'un d'un nez, d'une main, le ton d'une voix ou la couleur d'un œil. Ces grands courant transmettents les caractères et transportent les rêves de port en port jusqu'à  ce que la perfection se réalise et que naissent des êtres, de nouveaux moi qui n'avaient jamais vu le jour... Les hommes et les femmes ne se doutent pas de tout ce qui s'engendre dans les ténèbres de leurs enlacements ; non seulement de enfants mais des multitudes de floraisons invisibles, des mouvement de l'âme et de métamorphoses, d'épanouissement de moi inconnus, de libération de trésors cachés, de fantasmes enfouis...

Auteur: Nin Anaïs

Info: The Four-Chambered Heart: V3 in Nin's Continuous Novel

[ fécondation ] [ fertilité ] [ alchimie ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

pensée de la Renaissance

Or, ce philhellénisme des " Renaissants " soulève un gros problème. Celui-là précisément qu’Etienne Gilson posait quand il montrait Erasme s’affligeant de voir autour de lui tant de Grecs et si peu de chrétiens, s’indignant contre la mise en comparaison, impie, d’Aristote et du Christ – et contre la corruption par l’esprit hellénique de cette sagesse chrétienne dont saint Paul disait qu’elle avait convaincu de folie la sagesse du monde. [...]

La philosophie grecque, écrivait-il [Gentile], c’est "la pensée se voyant hors d’elle-même – il pensiero che si vede fuori di se – et se voyant ainsi soit comme Nature, dans son médiat sensible, soit comme Idée. Mais l’idée n’est pas [pour les Grecs] l’acte de la pensée qui pense ; c’est une chose sur quoi la pensée se fixe et qu’elle présuppose comme vérité éternelle, comme raison éternelle de toute réalité et de la connaissance même, parallèle aux vicissitudes des choses ; dans l’une et l’autre hypothèse, cette idée est une réalité qui est elle-même ce qu’elle est, indépendamment des relations que la pensée entretient avec elle, quand elle la connaît."

Conception tragique – note Gentile – "la plus douloureuse de toutes celles que l’âme humaine peut formuler sur son existence propre dans le monde", puisque cette âme vit de vérité ou – si l’on veut – de sa foi dans l’existence réelle de ce qu’elle pense et affirme ; or, dans la conception grecque, la vérité, la véritable vérité, celle qui existe vraiment, n’est pas dans l’âme de l’homme ; elle est en dehors de l’homme que travaille, comme dans le mythe platonicien d’Eros, un immense désir de saisir, d’étreindre sa véritable essence – mais elle échappe à ses prises. Elle reste étrangère au réel, comme inaccessible dans son immuable perfection.

Et comme conséquence – la Science, cette science dont la Logique d’Aristote analyse merveilleusement les conditions, cette Science n’est pas la nôtre, le savoir acquis par l’homme, l’instrument de connaissance et de domination forgé par l’intelligence active et conquérante. Ce n’est pas cette science qui se fait et se refait continuellement à travers l’histoire ; c’est une science qui découle de principes immédiats, renfermant en eux, parfaitement liés, tous les concepts dont la réunion constitue le connaissable ; c’est une science qui n’évolue pas, qui ne croît ni ne décroît, et qui exclut l’Histoire – puisque, dès l’origine et à tout jamais, elle est identique à elle-même dans son absolue perfection.

Or le christianisme, à bien voir, s’inscrivait en faux contre de telles conceptions. En faisant descendre Dieu dans l’homme et l’homme dans le monde, il restituait à l’homme toute sa pleine valeur ; il installait Dieu dans la créature qu’il rendait ainsi participante à la nature divine. Dieu même se faisait homme, subissant toutes les misères humaines jusque à la dernière : la mort. L’amour n’était plus, comme dans le mythe platonicien, une contemplation avide de l’incommunicable ; il était travail même de l’homme, se forgeant lui-même perpétuellement ; il n’était plus la célébration extatique d’un monde qui est, mais la célébration ouvrière d’un monde que forge et reforge l’homme, cet homme qui est bien moins intelligence et savoir qu’amour et volonté ; cet homme créateur de sa vérité à lui – d’une vérité qui se confond avec le bien et qui, loin d’être extérieure à nous, se fait nôtre quand nous la cherchons d’un cœur pur et d’une volonté bonne, avec sincérité, avec ingénuité. Grande transformation ; l’homme n’est plus spectateur ; il est agent.

Auteur: Febvre Lucien

Info: "Le problème de l'incroyance au 16e siècle", éditions Albin Michel, Paris, 1968, pages 345-347

[ paradigmes ] [ antiquité grecque ] [ incompatibles ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson