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déclaration d'amour

Lorsque tu vins, à pas réfléchis, dans la brume,
Le ciel mêlait aux ors le cristal et l'airain.
Ton corps se devinait, ondoiement incertain,
Plus souple que la vague et plus frais que l'écume.
Le soir d'été semblait un rêve oriental
De rose et de santal.

Je tremblais. De longs lys religieux et blêmes
Se mouraient dans tes mains, comme des cierges froids.
Leurs parfums expirants s'échappaient de tes doigts
En le souffle pâmé des angoisses suprêmes.
De tes clairs vêtements s'exhalaient tour à tour
L'agonie et l'amour.

Je sentis frissonner sur mes lèvres muettes
La douceur et l'effroi de ton premier baiser.
Sous tes pas, j'entendis les lyres se briser
En criant vers le ciel l'ennui fier des poètes
Parmi des flots de sons languissamment décrus,
Blonde, tu m'apparus.

Et l'esprit assoiffé d'éternel, d'impossible,
D'infini, je voulus moduler largement
Un hymne de magie et d'émerveillement.
Mais la strophe monta bégayante et pénible,
Reflet naïf, écho puéril, vol heurté,
Vers ta Divinité.

Auteur: Vivien Renée

Info: Recueil : Etudes et préludes, A la femme aimée

[ poème ]

 

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comparaison

Quand elle était encore petite, la fille de Marina avait demandé à sa mère : "Pourquoi les Russes, ils ont tous des dents pourries et les cheveux sales ?"

Tchipa aurait pu répondre à cette question, mais elle n’avait rien dit. Il aurait fallu expliquer trop de choses. Que chaque pays a ses propres habitudes culturelles – les Américains changent de tee-shirt deux fois par jour et se lavent dès qu’il y a une douche dans les parages, tandis que depuis des générations, les Russes se lavent une fois par semaine aux bains, le samedi, et changent de linge à cette occasion. Que beaucoup d’entre eux vivent dans des appartements communautaires sans salle de bains… Et aussi que chaque enfant de leur âge, même au fin fond de la Russie, lit en un an plus de livres que son frère et elle n’en avaient lu durant leur vie entière, que chaque adulte convenable connaît par cœur plus de poèmes qu’un professeur de littérature ici…

Auteur: Oulitskaïa Ludmila

Info: L'échelle de Jacob

[ usa ] [ Urss ]

 

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déclaration d'amour

Comme une grande fleur ...
Comme une grande fleur trop lourde qui défaille,
Parfois, toute en mes bras, tu renverses ta taille
Et plonges dans mes yeux tes beaux yeux verts ardents,
Avec un long sourire où miroitent tes dents...
Je t'enlace ; j'ai comme un peu de l'âpre joie
Du fauve frémissant et fier qui tient sa proie.
Tu souris... je te tiens pâle et l'âme perdue
De se sentir au bord du bonheur suspendue,
Et toujours le désir pareil au coeur me mord
De t'emporter ainsi, vivante, dans la mort.
Incliné sur tes yeux où palpite une flamme
Je descends, je descends, on dirait, dans ton âme...
De ta robe entr'ouverte aux larges plis flottants,
Où des éclairs de peau reluisent par instants,
Un arôme charnel où le désir s'allume
Monte à longs flots vers moi comme un parfum qui fume.
Et, lentement, les yeux clos, pour mieux m'en griser,
Je cueille sur tes dents la fleur de ton baiser !

Auteur: Samain Albert

Info: Recueil : Le chariot d'or

[ poème ]

 

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déclaration d'amour

Oui ! Nous avons vécu l'âge de nos seize ans
Où le coeur entend mieux ce que la lyre exprime,
Parmi les vers d'amour frappés au coin sublime.

Oui ! Nous avons connu les baisers innocents,
Sur le lac de cristal que la nacelle effleure,
Devant le livre ouvert à la page où l'on pleure.

III
Comme ils coulaient heureux ces beaux jours d'autrefois !
Comme nous nous aimions avec nos âmes blanches !
Dans les sentiers discrets émaillés de pervenches
Qu'épargnaient en passant ses brodequins étroits,

Nous allions écouter l'harmonieuse voix
Des souffles attiédis qui chantaient dans les branches ;
Nous mêlions au murmure infini des grands bois
L'écho de nos serments et de nos gaîtés franches.

Fervents du clair de lune et des soirs étoilés,
Nous allions réveiller les nénufars des plages,
Inclinant sur les flots leurs corps immaculés.

Et nous aimions unir nos riantes images
Aux scintillants reflets des milliers d'astres d'or,
Dans l'immense miroir du Saint-Laurent qui dort.

Auteur: Gill Charles

Info: Recueil : Les étoiles filantes

[ poème ]

 

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tradition chinoise

Qu Yuan (343-277 av.JC) poète et ministre de roi Huai Chu,  fut banni par son prince. Il exprima alors sa douleur dans un poème célèbre le Li Sao, Tristesse de l'éloignement. quand il apprit ensuite que sa patrie avait été anéantie par le royaume de Qin. Il se donna alors la mort en se jetant dans la rivière Miluo, une pierre attachée au cou, le cinquième jour du cinquième mois lunaire. Les riverains de la rivière montèrent sur leur barques pour essayer de repêcher son corps, et jetèrent des zongzi dans l'eau en guise d'offrandes. C'est donc sa mort que sont associés la fête du Double Cinq et son cérémonial.

La fête du Double Cinq, ou fête de Duanwu, est célébré le cinquième jour du cinquième mois de l'année. On organise à cette occasion des jeux nautiques, à bord de barques dragons, et l'on mange des gâteaux de riz glutineux enroulés dans des feuilles de bambou, les zongzi.

Auteur: Chi Li

Info: Tu es une rivière. Note 87 et 20

[ suicide ] [ origine ]

 

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déclaration d'amour

Tu dors en croyant que mes vers
Vont encombrer tout l'univers
De désastres et d'incendies ;
Elles sont si rares pourtant
Mes chansons au soleil couchant
Et mes lointaines mélodies.
Mais si je dérange parfois
La sérénité des cieux froids,
Si des sons d'acier ou de cuivre
Ou d'or, vibrent dans mes chansons,
Pardonne ces hautes façons,
C'est que je me hâte de vivre.
Et puis tu m'aimeras toujours.
Éternelles sont les amours
Dont ma mémoire est le repaire ;
Nos enfants seront de fiers gars
Qui répareront les dégâts,
Oue dans ta vie a faits leur père.
Ils dorment sans rêver à rien,
Dans le nuage aérien
Des cheveux sur leurs fines têtes ;
Et toi, près d'eux, tu dors aussi,
Ayant oublié, le souci
De tout travail, de toutes dettes.
Moi je veille et je fais ces vers
Qui laisseront tout l'univers
Sans désastre et sans incendie ;
Et demain, au soleil montant
Tu souriras en écoutant
Cette tranquille mélodie.

Auteur: Cros Charles

Info: Recueil, Le collier de griffes, A ma femme endormie

[ poème ]

 

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genèse

[Le vocabulaire de la création] Il n'existe pas de terme babylonien qui désigne spécifiquement la création par les dieux, comme le verbe /bara'/ en hébreu biblique, mais une série de mots et de périphrases, dont certains apparaissent dans ces vers [les premiers du Poème de la Création]. Le verbe /banû/ est le plus explicite, on le retrouve aux vers 9 et 12 pour décrire le processus positif qui est décrit. Il se peut qu'il soit associé au sémitique /binu/, le fils, mais les équivalents sumériens de /banû/ et /bunnû/ (SI, SI4, SIG7, MU2, etc) plaident pour un sens intransitif, "croître", et aussi "être beau". Les périphrases sont :
a) /nabû/ appeler et /shuma zakâru/ dire le nom. Le nom est la personne, voir le poème de Gilgamesh en version paléo-babylonienne : "mannum shumka ? -- GIS shumi anaku" ('qui est ton nom ? -- Gilgamesh, mon nom je suis".)
b) /shupû/, rendre visible.
c) /shuzuzu/, faire se tenir droit.
d) /shubshû/, faire être.

Auteur: Wilfred George Lambert

Info: Babylonian Creation Myths, p. 469 W. G. Lambert

[ langage ] [ historique ]

 

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détails

Quand nous accable le malheur

L'espace d'une seconde nous sauvent

les infimes aventures

De l'attention ou de la mémoire :

La saveur d'un fruit, la saveur de l'eau,

ce visage qu'un rêve nous ramène,

les premiers jasmins de novembre,

le désir infini de la boussole,

un livre que nous croyions perdu, le battement d'un hexamètre,

la clé brève qui nous ouvre la maison,

l’odeur d'une bibliothèque ou du santal,

l'ancien nom d'une rue,

les couleurs d'une carte,

une étymologie imprévue,

le poli d'un ongle limé,

la date que nous cherchions,

compter les douze coups obscurs,

une brusque douleur physique.

Huit millions sont les divinités du Shinto

qui, secrètes, voyagent sur la terre.

Ces modestes divinité nous frôlent,

nous frôlent et puis nous laissent.


Auteur: Borges Jorge Luis

Info: La proximité de la mer : Une anthologie de 99 poèmes

[ poème ] [ vétilles ] [ souvenirs ] [ imaginaire ]

 

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pensée-de-femme

Les feuilles bigrement vertes

Pour un mois d’octobre,

Ma porte pour toi est toujours ouverte

Des sentiments, jamais sobre



Pour un mois d’octobre

Les oiseaux chantent à tue-tête,

Des sentiments, jamais sobre

En veux-tu encore des épithètes ?



Les oiseaux chantent à tue-tête

Le soleil s’attarde au-dessus des toits,

En veux-tu encore des épithètes ?

Nous le savons, l’amour n’a rien d’courtois



Le soleil s’attarde au-dessus des toits

La douceur plonge au cœur des arbres,

Nous le savons, l’amour n’a rien d’courtois

Cette nuit, prends bien garde



La douceur plonge au cœur des arbres

Des dorures à l’horizon,

Cette nuit, prends bien garde

Mon tendre sauvageon



Des dorures à l’horizon,

Ma porte pour toi est toujours ouverte

Mon tendre sauvageon,

Les feuilles bigrement vertes.

Auteur: Huppen Iocasta

Info: Dorures à l’horizon

[ séductrice ] [ accueillante ] [ poème ]

 

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simplicité

Renoncer au savoir supprime nos tracas.
Par exemple, entre accords secrets et corruption la nuance est si infime qu’on se demande comment faire pour les distinguer ?
De même, entre Bien et Mal qui sait mesurer la distance ?
Ce qui angoisse les hommes, y a-t-il moyen de s’en débarrasser ?
Tandis que les foules en liesse font bonne chère et se distraient des histoires du monde, moi, solitaire et détaché, je n’y vois qu’ennuis et platitudes.
Indifférent, pareil à un nouveau-né qui n’a pas encore souri, j’observe le monde sans avoir d’opinion.
Les foules humaines ont plus qu’il ne leur en faut, moi, démuni, je ne m’intéresse qu’au vide.
Des hommes vulgaires brillent de mille feux et prétendent tout contrôler, moi, fluctuant comme la mer, j’écoute le vent qui souffle et je m’enivre d’Obscur.
Chacun a des projets, moi, tel un idiot, je m’amuse d’un rien.
De tous je diffère, parce que je ne me nourris que du vide parfait, comme un enfant du sein maternel.

Auteur: Lao Tseu Lao Tzi

Info: Dans "Tao te King" traduit par Guy Massat et Arthur Rivas, poème 20, page 61

[ ignorance-connaissance ] [ maya ] [ imbécile heureux ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson