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vieillir

Il n'y a pas d'épilogue dans le discours de nos existences. La vieillesse n'est pas le résumé du drame en trois actes de nos biographies. Je n'ai jamais entendu une personne âgée raconter: "Mesdames et Messieurs, la représentation de ma vie est terminée; j'ai été enfant, puis jeune, puis adulte, donc je vais vous dire ce que je pense des évènements passées". Parfois, dans leurs testaments, après leur vie, les vieillards nous font ce coup. Mais tant que cela se passe, cela n'est pas passé. Tant qu'ils vivent, ils croient vivre au présent et leur sentiment de durée crée au contraire un goût d'éternité!

Auteur: Cyrulnik Boris

Info: Odile Jacob 2000. Poches p.239

 

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usa

Imaginez que grâce à une loi spécifique nous augmentions le PIB états-unien. Mais que toute cette augmentation aille dans les poches des 1% les plus riches.
Les autres pourraient acheter quelques produits moins cher qu'avant. Mais cet avantage serait contrebalancé par la perte d'emplois et de salaires.
C'est, en gros, ce que nous a apporté le libre-échange ces vingt dernières années.
Avant, je croyais au libre-échange. C'était avant que les salaires de la majorité des américains stagnent et que seuls certains en haut de l'échelle ramassent tous les profits économiques.
Les récents accords commerciaux ont beaucoup rapporté aux multinationales et à Wall Street ainsi qu'à leurs directeurs et actionnaires.

Auteur: Reich Robert

Info: février 2016

[ impérialisme ] [ inégalités ] [ économie ]

 

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usine

Parfois, s'il a travaillé vite, il lui reste quelques secondes de répit avant qu'une nouvelle voiture se présente : ou bien il en profite pour souffler un instant, ou bien, au contraire, intensifiant son effort, il "remonte la chaîne" de façon à accumuler un peu d'avance, c'est -à-dire qu'il travaille en amont de son aire normale, en même temps que l'ouvrier du poste précédent. Et quand il aura amassé, au bout d'une heure ou deux, le fabuleux capital de deux ou trois minutes d'avance, il le consommera le temps d'une cigarette - voluptueux rentier qui regarde passer sa carrosserie déjà soudée, les mains dans les poches pendant que les autres travaillent.

Auteur: Linhart Robert

Info: L'établi

[ chaine de montage ] [ prendre de l'avance ] [ gagner du terrain ]

 

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autodestruction

Vous vivez lâchement, sans rêve, sans dessein,
Plus vieux, plus décrépits que la terre inféconde,
Châtrés dès le berceau par le siècle assassin
De toute passion vigoureuse et profonde.

Votre cervelle est vide autant que votre sein,
Et vous avez souillé ce misérable monde
D'un sang si corrompu, d'un souffle si malsain,
Que la mort germe seule en cette boue immonde.

Hommes, tueurs de Dieux, les temps ne sont pas loin
Où, sur un grand tas d'or vautrés dans quelque coin,
Ayant rongé le sol nourricier jusqu'aux roches,

Ne sachant faire rien ni des jours ni des nuits,
Noyés dans le néant des suprêmes ennuis,
Vous mourrez bêtement en emplissant vos poches.

Auteur: Leconte de Lisle Charles-Marie

Info: "Aux modernes"

[ poème ] [ décadence ] [ détestation ] [ sonnet ] [ misanthropie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

donner

Tomber amoureux cela veut dire que tu vois une auréole de lumière au-dessus de l'autre, lumière flottante de telle façon que les mauvaises choses deviennent acceptables et que ce qui est acceptable devienne beau et que ce qui est beau devienne très beau.
Tomber amoureux cela veut dire que tu trouves facilement des excuses pour les défauts de l'autre. Cela veut dire que tu vois de temps en temps une fleur dans une forêt d'épines.
Ça veut dire que tu vois un papillon dans un champ de serpents. Tomber amoureux, ça veut dire donner beaucoup, que tu fais don de toute ta fortune d'émotions. Celui qui a vidé ses poches, ses poches ne sont jamais vides.

Auteur: Samar Abdel Jaber

Info: In : Femmes poètes du monde arabe de Maram Al-Masri

[ distanciation ] [ coup de foudre ]

 

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mise en abyme

Frédéric dis-je, voûté, chétif, incurvé, en binocles, la bouche nerveuse agitée de tics, les mains dans les poches – le type même de l’intellectuel à la campagne… Cependant, dans ce contraste, le paysage n’était plus victorieux, les arbres perdaient de leur assurance, le ciel semblait mitigé, la vache n’offrait plus la résistance prévue, la toute-éternité de la campagne semblait maintenant troublée, incertaine, entamée… et Frédéric, oui, Frédéric, paraissait maintenant plus réel que l’herbe. Plus réel ? Pensée fatigante, inquiétante, sale pour tout dire, un peu hystérique aussi, et même provocante, envahissante, destructrice… et je me demandais d’où elle me venait, cette pensée, de Frédéric, ou bien de la guerre, de la révolution, de l’occupation… ou de l’un et de l’autre, des deux ?

Auteur: Gombrowicz Witold

Info: La Pornographie

[ observateur observé ] [ secondéité secondaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

messager

Tu connais l'histoire du vieux Soufi et du Sultan ?
Elle parle d'un vieux moine Soufi errant, très pauvre et très aimé du Sultan très puissant de la ville.
Ce moine ne désirait rien et ne demandait jamais rien à personne.
Et il entrait et sortait comme il voulait dans le palais interdit.
Il vivait dans une sorte d'état de plénitude qui lui donnait une aura particulière et une présence lumineuse grandement appréciée du Sultan.
Alors les gens qui avaient des demandes à faire au Sultan et qui ne pouvaient pas approcher le palais inscrivaient leurs souhaits sur de petits papiers qu'ils glissaient dans les poches du vieux moine.
Ainsi, lorsque le moine était endormi au palais, le sultan fouillait ses poches et en retirait les demandes qu'il exauçait pour être agréable au vieux Soufi.

Auteur: Bihel Frédéric

Info: Exauce-nous. Créé avec Pierre Makyo

[ réserve ] [ sagesse ] [ discrétion ] [ conte ]

 

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astuce

a) Cherchez dans votre poche et dites : ah non, pas encore... puis "où est ma pochette".
b) Levez-vous et faites un beau numéro de recherche dans vos poches, bagages, etc.. Le plus longtemps possible.
c) Mentez. " Oh non, je suis extrêmement désolé monsieur mais il semble que j'ai laissé ma pochette à la station. Je l'ai sorti pour écrire quelque chose. (Prévoir le quelque chose au cas où). Et maintenant il faut que j'annule toutes mes cartes de crédit... ce qui ne changera rien pour les 500 euros qu'il y avait à l'intérieur. Faites durer... assez vite ils devraient vous lâcher la grappe.
Variante : si vous n'êtes pas dans un véhicule, genre train, mais que vous quittez la station, faites comme si vous l'aviez perdu justement dans le train.
Attention ! Etre bon comédien.

Auteur: Internet

Info:

[ resquille ] [ Justification pour transport public ]

 

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humour

Lee Lightouch et Pato Conchi franchirent la frontière à l’aube. Lightouch était habillé de cuir, Conchi de lin. Le premier portait un couvre-chef gras de sueur, le deuxième allait boucles au vent. L’un était grand, l’autre rond. Le grand maigre, arborant moustache et barbiche, marchait mains dans les poches, le gros glabre avait glissé une machette dans sa ceinture. Leur mule les suivait comme une ombre. Ils voyagèrent cinq jours d’affilée. Le soir, ils mangèrent du lard : une couenne était attachée au bat. Ils firent de petits feux sans fumée. Le matin, ils burent une infusion de chicorée. Les nuages à l’horizon ne changeaient ni de taille ni de couleur, quelle que soit l’heure, quel que soit le jour. Sauf le soir, quand ils viraient au rouge, comme d’ailleurs le reste du monde.
– C’est magnifique, dit Lightouch.
– Bof, dit Conchi.

Auteur: Biermann Mika

Info: Booming

[ western ] [ décalage ]

 

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nostalgie

Je vais vous dire ce que me rappellent tous les ans, le ciel agité de l’automne et les feuilles qui jaunissent dans les arbres qui frissonnent.
Je vais vous dire ce que je vois quand je traverse le Luxembourg dans les premiers jours d’octobre, alors qu’il est un peu triste et plus beau que jamais ;
car c’est le temps où les feuilles tombent une à une sur les blanches épaules des statues.
Ce que je vois alors dans ce jardin, c’est un petit bonhomme qui, les mains dans les poches et son sac sur le dos, s’en va à l'école en sautillant comme un moineau.
Ma pensée seule le voit ; car ce petit bonhomme est une ombre :
c’est l’ombre du moi que j’étais, il y a vingt-cinq ans....
Il y a vingt-cinq ans, à pareille époque, il traversait, avant huit heures,
ce beau jardin pour aller en classe.
Il avait le cœur un peu serré : c’était la rentrée.

Auteur: France Anatole

Info: Le Livre de mon ami, LA RENTRÉE

[ enfance ] [ école ]

 

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