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communication

Voyager nous enseigne que tous les hommes sont égaux ; voyager nous apprend qu'ils sont tous différents. Je viens de relire "Le devisement du monde" de Marco Polo, et j'ai appris que tous les hommes sont frères et qu'ils sont incompréhensibles. On ne voyage pas parmi des choses, des palais, des montagnes, on voyage parmi des hommes ; chacun abrite des itinéraires, des labyrinthes, et parle avec lui-même, dans ses rêves, une langue que nous ne comprenons pas, mais dont nous percevons les étranges et poignantes modulations.

Auteur: Manganelli Giorgio

Info: Cité par J.B. Para, dans la postface de "La crèche"

[ référence littéraire ] [ découverte du monde ] [ vie intérieure ] [ anthropo-univers ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

quête

Je songe à La promesse de l’aube, feuilletée hier, dans la bibliothèque. À ses passages poignants à la fin du livre, où l’auteur parle de la difficulté de vivre quand on a été tellement aimé jeune, parce qu’ensuite, toute son existence, on espère, on attend de retrouver le même amour et on passe son temps à attendre ce que l’on a déjà reçu. Dans mon cas, j’ai vécu exactement le contraire, toute ma vie, je l’ai passée à chercher sans trop de réussite ce que je n’ai jamais reçu.

Auteur: Bianco Nathalie

Info: Les Petites

[ grandir ] [ désenchantement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

musique

La chanson était "Rusty Knife" du regretté Ishihara Yujiro, et le chant de Sakaguchi si mauvais qu'il conférait aux paroles un caractère étrangement pathétique et poignant. En écoutant sa version, Suzuki Midori se souvint que personne n'a jamais dit qu'il est facile de continuer à vivre dans ce monde. Takeuchi émit la noble vérité selon laquelle la vie n'est jamais  exclusivement constituée de moments heureux ; Henmi Midori se jura de garder en mémoire qu'il est préférable de garder le cœur ouvert et de pardonner même à ceux qui nous ont offensés ; et Tomiyama Midori dû se répéter que toucher le fond est en réalité  le premier pas vers un nouvel avenir plein d'espoir.

Auteur: Murakami Ryūnosuke

Info:

[ dissonante ] [ faux-bourdon ] [ tolérance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

passion

- Comment sait-on si l'on est amoureux ? Que ressent-on ?
- D'abord, tu oublies le monde autour de toi. Ta famille, tes amis deviennent invisibles. Jour et nuit, tu ne penses qu'à un homme. Quand tu le vois, il emplit tes yeux de lumières. Quand tu ne le vois pas, son image te ronge le coeur. A chaque instant, tu te demandes ce qu'il fait, où il est. Tu lui inventes une vie, tu vis pour lui : tes yeux regardent pour lui, tes oreilles écoutent pour lui...
[...]
- Dans cette première étape, chacun ignore le sentiment de l'autre. C'est le moment le plus poignant. Puis ils s'ouvrent leur coeur et connaissent, un bref instant, le bonheur insensé.

Auteur: Shan Sa

Info: La joueuse de go

[ psychose ]

 

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raillerie

Ceci nous conduit à remarquer que les princes doivent soigneusement s'interdire toute remarque désobligeante plus propre à leur faire des ennemis irréconciliables : un trait indifférent de la part d'un égal, à qui l'on peut répondre sur le même ton, devient poignant de la part d'un prince dont on se croit obligé de tout accepter sans murmurer. [...] On raconte que, sous Louis XIV, madame la Dauphine ayant vu entrer un officier tout balafré, s'écria : Mon dieu ! qu'il est laid ! - "Vous vous trompez, madame," reprit à l'instant le grand roi, "c'est un des plus beaux hommes de mon royaume, car c'est un des plus braves." Sans cette heureuse répartie, un brave homme restait humilié en présence de toute la cour.

Auteur: Dupin aîné André

Info: De l'improvisation, Paris, ou Le livre des Cent-et-Un, 7, Paris Ladvocat 1832 <p.283>

 

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musique

La boisson ranima pour quelques minutes la conversation. Puis ce fut de nouveau le silence, le malaise. Alors se produisit l’inévitable. Vidal, instinctivement, ouvrit le phonographe de la baraque. Un disque de jazz se mit à tourner. Rien n'est plus déchirant, dans les lieux désolés, que la voix de ces boîtes enchantées. Dès qu'elles commencent leur chant, la prison se fait plus étroite, plus triste l'hôpital, plus poignante la solitude. On croit se distraire et l'on est à chaque instant meurtri davantage. Vidai changeait les plaques. Les officiers espagnols regardaient de leurs yeux éteints tournoyer ces noirs soleils. Abdallah, du fourreau de son poignard, caressait Ie petit chat. Comme personne n'osait rompre le maléfice, le phonographe joua très tard, dans cette nuit de vent chaud, à Juby.

Auteur: Kessel Joseph

Info: Vent de sable

[ blues ] [ nostalgie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

dernières paroles

J'ai toujours pensé que la mort arriverait sur une autoroute via quelques horribles instants et qu'alors je n'aurai le temps de faire le tri. Alors avoir des mois et des mois pour y penser, parler aux gens, et écouter ce qu'ils ont à dire, c'est une sorte de bénédiction. C'est certainement une possibilité de grandir... d'y voir un peu plus clair. Le fait d'avoir appris d'un homme morose habillé de blanc que vous serez mort avant quatre mois allume la lumière pour de bon. Ca rend la vie très riche et poignante. Lorsque ce diagnostic est arrivé j'ai entrevu comme un rayon d'éternité "à la William Blake". Maintenant il brille à travers chaque feuille. Je veux dire, la simple marche d'un insecte me met les larmes aux yeux.

Auteur: McKenna Terence

Info:

[ émotion ] [ vie ] [ beauté ]

 

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paysage

Dorcha, qui est toujours aussi loin ou aussi près qu'on le désire. Dorcha gisait là, derrière l'éblouissement et le vertige, et ce fut avec ses yeux mi-clos qu'Angharad la vit pour la première fois. Pour Shimrod le paysage du fleuve noir, le fleuve de l'Est, aux rives semées de roseaux blêmes et de joncs d'ébène, avait le charme poignant de la terre natale. Pour Angharad, déjà, sous ce ciel d'ecchymose, il avait le visage bouleversant d'un amant.
Ils passèrent les prairies d'herbe vert de gris aux âmes de rasoir et entrèrent dans l'obscurité immense des bois. Pour parvenir à la cité obscure au sein du crépuscule, Irshem, celle dont le nom signifie Fleur-du-Venin, il fallait traverser cette ombre, ces futaies gigantesques dans lesquelles le bruit du vent incantait le roulement sans fin des vagues.

Auteur: Silhol Léa

Info: La sève et le givre, p. 59

[ littérature ]

 

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adieu

Je ne vais pas, je ne peux pas, parler de la mort de Jeanne. C'est affaire entre elle et moi. Il y a pourtant deux moments dont il faut bien fixer le souvenir, parce qu'ils sont comme le sceau de tout ce qui précéda et que leur noblesse donne son sens à l'ensemble. C'est d'abord ce regard que nous avons échangé le dernier soir. Un regard d'une tendresse si parfaite et si pure qu'elle était déjà presque désincarnée - un regard que l'intensité rendait poignant, mais où ne se sentait aucune anxiété. Et il y eut en dernier ce sourire plein de jubilation - comme si lui était apparue, à peine croyable, la récompense de tant de peines. Le sens de ce sourire ? Je ne sais pas. Je l'ai vu ; et, depuis, je vis de ce souvenir.

Auteur: Romilly Jacqueline de

Info: Jeanne, qui était sa mère

[ maman ] [ mort ] [ libération ] [ mère-fille ]

 

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poème

J'ai quitté Baidi ce matin dans les nuées irisées,
je serai de retour à Jiangling ce soir, à mille lieues.
D'une rive à l'autre les gibbons sans fin s'appellent
- ma barque légère a déjà passé toutes les montagnes. Li Bai.
Que le lecteur en la lisant, garde à l'esprit qu'il ne peut percevoir que l'écho affaibli et déformé d'un poème traduit par moi, Jean-François Billeter. Ce quatrain contient toute une vie.
La jeunesse se résume dans le départ au milieu des nuées irisées, dans le monde neuf qui s'offre à l'aventure, dans la course folle qui s'engage et semble ne devoir rencontrer aucun obstacle.
L'âge adulte est dans le changement de perspective, dans la patience ponctuée par l'appel nostalgique des gibbons.
La fin est dans la prise de conscience poignante que tout est consommé et qu'il ne reste plus qu'à se détacher.

Auteur: Billeter Jean-François

Info: Trois Essais Sur la Traduction

[ transposition ] [ adaptation ] [ Asie ] [ idéogramme ]

 

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