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nature

Tout enfant devrait préparer des pâtés de boue, voir des sauterelles, des punaises d'eau, des têtards, des grenouilles, des tortues de terre, des baies de sureau, des fraises des bois, des glands, des châtaignes, des arbres à escalader. Des ruisseaux pour patauger, des nénuphars, des marmottes, des chauves-souris, des abeilles, des papillons, divers animaux à caresser, des champs de foin, des pommes de pin, des rochers à faire rouler, du sable, des serpents, des myrtilles et des frelons ; et tout enfant privé de ces éléments aura été privé de la meilleure partie de l'éducation.

Auteur: Burbank Luther

Info:

[ apprentissage ] [ pédagogie ] [ appartenance ] [ énumération ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vie quotidienne

Sans nouvelles de son mari, sans argent, Marina [Tsvetaieva] survit du mieux qu’elle peut. L’avenir lui semble absolument impénétrable. Un témoin se souviendra d’elle, "pieds nus, une robe déchirée dans laquelle elle devait certainement dormir". Un jour, un cambrioleur s’introduit chez elle ; ému par sa misère, il lui propose un peu d’argent.
Marina croule sous les tâches ménagères : chercher du bois de chauffage ou n’importe quel combustible, éplucher les rares pommes de terre, cuisiner, laver la vaisselle, laver le linge, s’occuper des enfants. Parfois, à la lueur d’une lampe, tard dans la nuit, elle écrit quelques vers.

Auteur: Pajak Frédéric

Info: Dans "Manifeste incertain", volume 7, page 171

[ pauvreté ] [ poète ] [ fragment biographique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nature

Cette cabane se trouvait dans un jardin abandonné, et le bruit des pommes sauvages tombant sur le toit de planches nous réveillait toutes les nuits. Elle nous servait à remiser lignes de pêche, plombs de chasse, pommes et feuilles mortes. Nous ne faisions qu'y dormir car le jour, de l'aube au crépuscule, nous étions sur les rives des innombrables lacs et cours d'eau, à pêcher ou à brûler du bois mort. Pour parvenir là-bas, il nous fallait nous frayer d'étroits sentiers dans les hautes herbes odorantes dont les extrémités oscillaient au-dessus de nos têtes en nous saupoudrant les épaules de pollen jaune.

Auteur: Paoustovski Constantin Gueorguievitch

Info: La Tanche d'Or

[ été ]

 

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racisme

Quand nous Indiens tuons pour de la viande, nous la mangeons. Quand nous cherchons des racines nous faisons de petits trous. Quand nous construisons nos maisons, nous faisons de petits trous. Quand nous brûlons l'herbe pour les sauterelles, nous ne détruisons pas les choses. Nous ne détruisons pas les glands ainsi que les pommes de pin. Nous ne coupons pas les arbres. Nous employons seulement le bois mort. Mais les personnes blanches labourent la terre, abattent les arbres, mettent tout à mort... le peuple blanc s'en moque... comment l'esprit de la terre peut-il aimer l'homme blanc ?... Partout ou l'homme blanc est venu c'est la ruine.

Auteur: anonyme

Info: DIt par une femme Wintu amérindienne au 19ème Siècle

[ impérialisme ] [ bon sens écologique ]

 

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alexie

C'est là que d'un coup, à un moment, j'ai réalisé que mes meilleurs amis étaient nuls en orthographe et que je vivais avec un dyslexique qu'on avait pris pour un abruti pendant toute sa scolarité et qui finalement avait fait des études supérieures — tout comme mes amis nuls en orthographe. Mais alors, s'il y avait des gens nuls en orthographe et capables de développer une pensée et une appréhension sensibles du monde, ça impliquait a contrario qu'il y avait des gens à l'orthographe impeccable qui pensaient comme des pommes ou qui étaient vraiment cons. On connaît tous des cons qui font pas de fautes, non ?

Auteur: Quintane Nathalie

Info: Un hamster à l'école

[ crétins scolaires ] [ tyrannie des apparences ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

vivre

La vie te cassera. Rien ni personne ne pourra te protéger de cela, et être seul n'y changera rien, parce que la solitude te brisera aussi à sa manière avec le spleen qu'elle engendre. Tu dois aimer. Tu dois ressentir. Voilà pourquoi tu es sur terre. Tu dois risquer ton coeur. Tu es ici juste pour te faire dévorer. Et quand tu te retrouveras détruit, ou trahi, ou abandonné, ou blessé, ou trop proche de la mort. Assieds-toi au pied d'un pommier et écoute les pommes tomber au hasard autour de toi, avant de perdre leur douceur. Dis-toi que tu auras goûté et expérimenté autant que possible.

Auteur: Erdrich Louise

Info: The painted drum

[ déguster ] [ oser ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

bains publics

Dante et Lang, culs nus mais pas décoiffés de leur casque, avaient l'air comblé, ils suaient, se baignaient aux bassins de pierre, se livrant ensuite aux filets glacés suintant de ces moignons violets qui furent des pommes de douche, jetaient de temps en temps un coup d'oeil aux micros qu'ils avaient installés sur de mini-trépieds parmi le hamam, puis venaient se brancher sur un de leurs enregistreurs fourrés pour l'occasion dans des sacs plastiques, et alors transpirant les narines en alerte et la mine concentrée, les yeux mi-clos, ils souriaient enclins à tout, aux basses du dôme qu'ils buvaient insatiables, autant qu'aux plus infectieux frottis qu'offrait son service standard.

Auteur: Montavon Stéphane

Info:

[ preneurs de son ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

tempête

Et puis il arriva. Le véritable abysse de l'orage dégringola tout droit du ciel. Les arbres lâchèrent un sifflement étranglé. Les verres décollèrent, emportés par un vent furieux. Les couverts se mirent à danser. En un tournemain, une onde emporta la nappe. Ce fut l'obscurité, mais les arbres devinrent vaguement visibles quand les bougies s'éteignirent. Ils oscillaient follement à travers une brume de bleus et de gris nocturnes. Des pommes, des ananas et des bouteilles de champagne vides roulèrent sur les dalles. Les serviettes traversèrent la charmille comme de grandes phalènes pour aller se coller aux branches prises de soubresauts. Ce fut la débandade. Les invités s'enfuirent et traversèrent la roseraie à toutes jambes.

Auteur: Prokosch Frederic

Info: Les conspirateurs

[ nature ]

 

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complexe de supériorité

Quand je me reporte en arrière, à ces années d'exil, je me vois, moi, et des milliers d'autres Russes, menant une existence bizarre, mais nullement désagréable, dans l'indigence matérielle et le luxe intellectuel, parmi des étrangers parfaitement insignifiants, Allemands et Français fantomatiques, dans les villes plus ou moins illusoires desquels nous, émigrés, venions à demeurer. Ces aborigènes étaient pour l'oeil de l'esprit aussi plats et transparents que des silhouettes découpées dans de la cellophane, et bien que nous nous servions de leurs accessoires, applaudissions leurs clowns, cueillions les prunes et les pommes sur les bords de leurs routes, aucune communication réelle, riche d'humanité de cette sorte si répandue dans notre propre milieu, n'existait entre nous et eux.

Auteur: Nabokov Vladimir

Info: Autres rivages

[ europe ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

enfance

Le premier souvenir que j'ai et que j'aime à évoquer, c'est l'extraordinaire confiance avec laquelle elle est entrée dans ma maison, s'est laissé soigner par les médecins, et qui a toujours illuminé son petit visage. Parfois, je la voyais assise dans un coin, la joue bandée, toujours occupée à examiner quelque chose avec attention ; qu'elle me vît à ce moment-là, en train d'écrire ou de feuilleter un livre, ou ma femme, en train de vaquer à ses occupations, ou la cuisinière dans sa cuisine, en train d'éplucher des pommes de terre, ou le chien en train de jouer, son regard exprimait invariablement la même pensée : "Tout se qui se fait en ce monde est beau et intelligent. "

Auteur: Tchekhov Anton Pavlovitch

Info: "Une banale histoire", in "Le duel, et autres nouvelles", éd. Folio-Gallimard, p. 256

[ émerveillement ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama