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big brother

Une compagnie d'assurance serait heureuse de subventionner les coûts d'installation de capteurs dans votre maison - aussi longtemps qu'elle pourra automatiquement alerter les pompiers ou faire que les lumières du porche avant clignotent au cas où votre détecteur de fumée se déclenche. Pour l'instant, accepter de tels systèmes de suivi est présenté comme un avantage supplémentaire qui peut nous épargner de l'argent. Mais quand en arriverons-nous au point où ne pas les utiliser sera considéré comme une négligence - ou, pire, un acte de dissimulation - qui doit être pénalisé par des primes plus élevées?

Auteur: Morozov Evgeny

Info:

[ apériteur ]

 

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mère-fille

Pourquoi c’est le Dehors qui a tout pour lui ? Maintenant, à chaque fois que je pense à un truc, comme des skis, des feux d’artifice ou des îles, des ascenseurs ou encore des yo-yo, je dois me rappeler que c’est pour de vrai, qu’ils se rencontrent tous ensemble dans le monde du Dehors. Ça me fatigue la tête. Il y a des gens aussi : pompiers –maîtresses d’école- cambrioleurs –bébés –saints – footballeurs et plein d‘autres sortes, ils existent tous en vrai dans le monde de Dehors. Mais pas moi ; moi et Maman on est les seuls qui y sont pas. On existe quand même pour de vrai ?

Auteur: Donoghue Emma

Info: Room

[ isolement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

parano

Un couple de retraités anglais a été retrouvé mort dans le hall d'entrée de sa maison de Whitfield, dans le Kent. Cause de la mort : un incendie, qui a les asphyxiés. Mais comment deux personnes peuvent-elles mourir d'asphyxie juste devant une porte qui donne dans la rue ? Il n'y a en effet qu'à ouvrir ladite porte et à sortir pour pouvoir respirer normalement. En inspectant de près la porte qu'ils avaient dû défoncer pour entrer dans la maison, les pompiers ont trouvé la réponse à ce mystère. Les pauvres vieux avaient tellement peur d'être cambriolés qu'ils avaient installé pas moins de trois verrous sur leur porte d'entrée. Or on n'a retrouvé que l'une des trois clés ouvrant les verrous à côté des cadavres.

Auteur: Internet

Info: The Times, Londres, 8 mai 2000

[ malchance ] [ anecdote ]

 

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déclaration d'amour

Sylvie est partie discrètement sur la pointe des pieds, en faisant un entrechat et le bruit que fait le bonheur en partant.
Elle ne voulait pas déranger, elle m'a dérangé au-delà de tout.
Cette année, l'hiver a commencé plus tôt, le 12 novembre. Je crois qu'il va durer très longtemps et être particulièrement rigoureux.
Sylvie m'a quitté, mais pas pour un autre. Elle est tombée délicatement avec les feuilles. On discutait de la couleur du bec d'un oiseau qui traversait la rivière. On n'était pas d'accord, je lui ai dit tu ne peux pas le voir, tu n'as pas tes lunettes, elle ne voulait pas le reconnaître par coquetterie, elle m'a répondu, je vois très bien de loin, et elle s'est tue, définitivement. Les pompiers sont arrivés, ils n'ont pas réussi à ranimer le feu, elle s'était éteinte.
Elle n'aimait pas parler d'elle, encore moins qu'on en dise du bien. Je vais en profiter, maintenant qu'elle est partie.

Auteur: Fournier Jean-Louis

Info: Veuf

[ littérature ] [ deuil ] [ veuf ] [ couple ]

 

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métropole

Les gens se massaient comme des insectes sur les trottoirs considérablement élargis, se pressant aux entrées des passages souterrains et aux bouches de métro. Sur la voie centrale de la rue, réservée aux seules voitures officielles, des voitures de police circulaient ou stationnaient, s’écartant parfois pour laisser passer une ambulance ou des voitures de pompiers. De chaque côté de la voie centrale, de gros autobus bourdonnants – ils n’avaient pas de moteur, mais un volant qui était lancé à fond à chaque terminus – charriaient leurs deux cents passagers, glissant d’arrêt en arrêt à deux blocs d’intervalle, se laissant alors doubler par les taxis à piles. Depuis la pose du dôme, tous les moteurs à combustion étaient interdits par la loi. Le système de ventilation pouvait tout juste évacuer l’oxyde carbonique et les anthropotoxines produits par l’homme, et, les jours de grande chaleur, l’humidité produite par la transpiration humaine excédait la capacité des systèmes de conditionnement. Il tombait alors, sous le dôme, une sorte de bruine.
Comment faisons-nous pour le supporter ?

Auteur: Brunner John

Info: Dans "Tous à Zanzibar", trad. Didier Merle, Librairie Générale Française, 1995, page 84

[ description ] [ pollution ] [ entassement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

cauchemar

Une brume d’un bleu pastel délicat stagne, accumulée au fond des vertigineuses tranchées qui s’ouvrent entre les parois verticales et parallèles des hautes façades, comme coupées au couteau dans une unique matière d’un brun noir. Elle enveloppe dans une transparence veloutée le flot docile des voitures semblable à quelque migration d’insectes. Précédées par les pinceaux de leurs phares, eux-mêmes veloutés, elles viennent s’accumuler aux croisements, s’immobilisent, repartent, s’égrènent, s’immobilisent de nouveau dans une sorte d’irréel silence, comme si le grondement qui s’élève de l’énorme ville, uniforme, étale pour ainsi dire, recouvrait ou plutôt absorbait indistinctement les millions de bruits confondus dans une unique et formidable rumeur, vaguement inquiétante, déchirée de loin en loin par le sporadique hululement de sirènes (police, ambulances, pompiers ?), croissant, s’exaspérant, strident, décroissant, mourant. Comme des cris de folles, d’oiseaux exotiques, ou les cornes de navires en perdition. Comme si la ville elle-même criait. Comme si, par intervalles, l’étincelant et orgueilleux amoncellement de cubes et de tours agonisait sans fin dans une sorte de diamantine apothéose, relançait de moment en moment vers le ciel opaque de longs signaux d’alarme, d’angoisse.

Auteur: Simon Claude

Info: Le jardin des plantes

[ irréalité ] [ léviathan ] [ sonorité ] [ trafic ] [ obscurité ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

éléments bêta

Le neuropsychologue américain Karl H. Pribram rapporte un fait survenu voilà plusieurs années dans la Bowery, une zone périphérique de New York. Pendant plusieurs nuits, la police, les pompiers, l’hôpital du quartier reçurent des appels à l’aide téléphoniques de la part de nombreuses personnes, lesquelles disaient qu’il était en train de se passer quelque chose d’étrange et d’indéfinissable. Les premières recherches révèlent que ces impressions n’avaient aucune "consistance". On remarqua ensuite que les coups de téléphone étaient tous concentrés autour de certaines heures de la nuit ; c’est seulement dans un second temps qu’il fut possible de reconstruire que les appels avaient commencé précisément la nuit qui avait suivi la fermeture de la voie ferrée surélevée. Pendant de nombreuses années, sur la Third Avenue, était passés sur voie ferrée surélevée des trains de nuit qui faisaient grand bruit ; la voie ferrée avait été supprimée le jour précédent le début de ces appels. "Les appels correspondaient aux horaires des trains qui autrefois faisaient tant de vacarme. Les faits étranges n’étaient rien d’autre […] que le silence "assourdissant" qui, désormais, avait pris la place du bruit prévu" [Pribram, 1971].

Auteur: Fadda Paola

Info: Dans "Lire Bion", page 217

[ inquiétante étrangeté ] [ décor sonore manquant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

recyclage

Nous nous sommes rendus dans la zone. Les statistiques sont bien connues : il y a huit cents "sépulcres" autour de Tchernobyl. Il s'attendait à des fortifications d'une complexité inouïe alors que ce ne sont que de simples fosses. C'est là que l'on a enterré la "forêt rousse" abattue sur cent cinquante hectares autour du réacteur (dans les deux jours qui ont suivi la catastrophe, les sapins et les pins sont devenu rouges, puis roux). Là gisent des milliers de tonnes de métal et d'acier, des tuyaux, des vêtements de travail, des constructions en béton. Il m'a montré une vue aérienne publiée par un magazine anglais... Des milliers de voitures, de tracteurs, d'hélicoptères... Des véhicules de pompiers, des ambulances... C'était le plus important sépulcre, près du réacteur. Il voulait le photographier dix ans après la catastrophe. On lui avait promis une bonne rémunération pour cette photo. Mais nous avons tourné en rond, d'un responsable à l'autre, et tous refusaient de nous aider : tantôt il n'y avait pas de carte, tantôt il manquait une autorisation. Et puis, j'ai fini par comprendre que le sépulcre n'existait plus que dans les rapports. En réalité, tout a été pillé, vendu dans les marchés, utilisé comme pièces détachées par des kolkhozes et des particuliers.

Auteur: Alexievitch Svetlana

Info: La Supplication : Tchernobyl, chroniques du monde après l'apocalypse

[ rien ne se perd ] [ récupération ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

médicaments

Au début, je prenais de la paroxétine et des benzodiazépines, pas plus de quinze milligrammes ; mais quinze milligrammes, pour moi, c'était comme un éternuement au coeur de l'ouragan, une quantité insignifiante et sans effet, autant vouloir cacher le soleil derrière sa main ou instaurer la justice au pays des réprouvés, voilà pourquoi les doses avaient augmenté, atteignant soixante milligrammes, à l'époque il n'y avait rien de plus fort sur le marché, à l'époque les médecins vous lançaient les mêmes regards que les éclaireurs conduisant les caravanes dans les westerns, quand ils déclarent qu'ils n'iront pas plus loin, car ils arrivent sur le territoire des Comanches, font demi-tour et éperonnent leur monture après un dernier regard pétri de honte et de pitié sur les gens de la caravane, sachant qu'ils ne les reverront plus. C'est là que je pris aussi des comprimés pour dormir ; je tombais alors dans un état proche de la mort et mon esprit était traversé par des mots comme "estomac", "lampe" ou "albinos", sans filiation logique. Je les notais parfois, le lendemain matin, si je m'en souvenais, mais en les relisant, j'avais l'impression de feuilleter un journal d'un pays plus triste que le Soudan ou l’Éthiopie, d'un pays pour lequel je n'avais pas de visa et ne voulais pas en avoir, et je croyais entendre un camion de pompiers qui filait éteindre ces putains de flammes de l'enfer, le réservoir plein de carburant.

Auteur: Pron Patricio

Info: L'Esprit de mes pères

[ antidépresseurs ] [ délire ]

 

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rétrocausalité

En voyageant à Berlin, j'ai vérifié mes courriels et scanné FB depuis mon hôtel, raconte Roger Nelson. J'ai appris l'incendie de Notre-Dame vers 20 heures, heure européenne. Une recherche rapide a montré que des traînées de fumée avaient été remarquées une heure plus tôt. Au cours de cette heure, une étincelle et une combustion lente sont devenues un enfer qui a fait rage, malgré les efforts de 400 ou 500 pompiers très efficaces, pendant encore 8 ou 9 heures jusqu'à ce qu'il soit contrôlé. La couverture télévisée était constante et comprenait l'expression des peurs et de la tristesse des parisiens, des touristes et du monde. Notre-Dame est autant un symbole qu'une église et il ne faisait aucun doute que les gens du monde entier étaient unis émotionnellement par cette tragédie. Heureusement, il n'y a pas eu de morts et la structure principale de la cathédrale, y compris les clochers emblématiques, a pu être sauvée. Un certain nombre de personnes ont suggéré qu'il s'agissait d'un événement mondial que nous devrions évaluer. Hypothèses spécifiques et résultats : L’événement GCP* a été programmé pour une période de 7 heures commençant à 19h00 heure locale (17h00 à minuit UTC). Le résultat est une déviation forte et persistante vers le bas, aboutissant à un Z-score de -1,751. Ceci est opposé à notre prédiction standard, mais correspond à un grand sous-ensemble d'événements qui incluent la méditation et les prières pour la paix. Comme l'a suggéré mon collègue William Treurniet, qui a réalisé une analyse indépendante, cet événement était certainement celui dans lequel un nombre considérable de personnes priaient ensemble, dans l'espoir que Notre-Dame puisse être sauvée.

Auteur: Nelson Roger D.

Info: *Global Consciousness Project

[ synergie collective ] [ parapsychologie ] [ noosphère ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson