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tolérance démocratique

Tant qu’il est possible de les contrer par des arguments logiques et de les contenir avec l’aide de l’opinion publique, on aurait tort de les interdire. Mais il faut toujours revendiquer le droit de le faire, même par la force si cela devient nécessaire, car il se peut fort bien que les tenants de ces théories se refusent à toute discussion logique et ne répondent aux arguments que par la violence. Il faudrait alors considérer que, ce faisant, ils se placent hors la loi et que l’incitation à l’intolérance est criminelle au même titre que l’incitation au meurtre, par exemple. 

Auteur: Popper Karl

Info: "La Société ouverte et ses ennemis"

 
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science dure

Physique et chimie ne sont pas très dissemblables et il ne semble pas y avoir de grande différence quant au genre de choses auxquelles elles s'appliquent, sauf que la chimie, comme on l'entend généralement, ne marche plus à très haute température et peut-être aussi, à très basse. Il ne serait donc pas très surprenant que les espoirs, entretenus depuis longtemps, que la chimie puisse être réduite à la physique, se réalisent, comme cela semblent se faire... par une réduction, je veux dire, bien sûr, qui fera que toutes les découvertes de la chimie pourront être pleinement expliquées par (c'est-à-dire, déduites) des principes de la physique.

Auteur: Popper Karl

Info: Clarendon Press. Oxford, England. Une approche évolutive. Chapitre 8 (p. 290) Clarendon Press. Oxford, Angleterre. 1972

[ unification ] [ pré-épigénétique ]

 

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sociologie

Il existe — et c’est éclairant — une thèse opposée, que j’appellerai la thèse du complot, selon laquelle il suffirait, pour expliquer un phénomène social, de découvrir ceux qui ont intérêt à ce qu’il se produise. Elle part de l’idée erronée que tout ce qui se passe dans une société, guerre, chômage, pénurie, pauvreté, etc., résulte directement des desseins d’individus ou de groupes puissants. Idée très répandue et fort ancienne, dont découle l’historicisme ; c’est, sous sa forme moderne, la sécularisation des superstitions religieuses. Les dieux d’Homère, dont les complots expliquent la guerre de Troie, y sont remplacés par les monopoles, les capitalistes ou les impérialistes.

Auteur: Popper Karl

Info: La Société ouverte et ses ennemis (1945), trad. Jacqueline Bernard et Philippe Monod, éd. Seuil, 1979

[ coupables ] [ historique ] [ complotisme ]

 

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maîtriser

A la différence de la Chine qui apprivoisera le hasard pour en faire le pivot de sa rationalité, la raison cartésienne va se poser en s’y opposant. "S’articulant autour de l’idée de déterminisme, elle va substituer l’idée de nature à celle de Dieu", comme l’explique Karl Popper. La nature détermine tout par avance : elle est toute-puissante autant qu’omnisciente, pensait-on. Mais à l’inverse de Dieu, la nature n’est pas insondable. Dès lors que ses lois seront connues, le futur pourra être prédit et le hasard vaincu. Le rationalisme s’est fondé en créant une catégorie artificielle : l’irrationnel, vaste fourre-tout dans lequel sera rangé tout ce que ses axiomes sont impuissants à concevoir : la foi, la magie, l’aléatoire.

Auteur: Javary Cyrille J.-D.

Info: Dans "Le Yi Jing", page 103

[ orient-occident ] [ dualisme ] [ Asie-Europe ] [ philosophie ] [ comparaison ]

 

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univers causaliste

On peut résumer l'idée intuitive du déterminisme en disant que le monde est comme un film cinématographique : l'image ou l'immobile qui vient d'être projetée est le présent. Les parties du film qui ont déjà été projetées appartiennent au passé. Et celles qui ne l'ont pas encore été montrées constituent l'avenir.
Dans le film, l'avenir coexiste avec le passé ; et l'avenir est fixe, exactement dans le même sens que le passé. Bien que le spectateur ne connaisse pas l'avenir, tout événement futur, sans exception, pourrait en principe être connu avec certitude, exactement comme le passé, puisqu'il existe dans le même sens que le passé. En fait, l'avenir sera connu du producteur du film - du Créateur du monde.

Auteur: Popper Karl

Info: The Open Universe. Chapter I (p. 5) Rowman & Littlefi eld. Totowa, New Jersey, USA.

[ Dieu ] [ prédestination ] [ système fermé ]

 

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garde-fou

[...] La question que pose traditionnellement la théorie politique, "Qui doit gouverner ?", celles-ci appelant des réponses autoritaristes comme "les meilleurs", "les plus sages", "le peuple" ou "la majorité" (la question incite d'ailleurs à formuler des alternatives stupides comme "Qui doit avoir le pouvoir: les capitalistes ou les travailleurs ?", alternative analogue à celle qui demande "Quelle est la source ultime de la connaissance : l'intellect ou les sens ?"). La question politique traditionnelle est mal posée [...] et il faudrait lui substituer une question tout à fait différente : "Comment organiser le fonctionnement des institutions politiques afin de limiter autant que faire se peut l'action nuisible de dirigeants mauvais ou incompétents - qu'il faudrait essayer d'éviter, bien que nous ayons toutes les chances d'avoir à les subir quand même ?"

Auteur: Popper Karl

Info: Des sources de la connaissance et de l'ignorance, trad. Michèle-Irène et Marc B. de Launay, p.132, Rivages/Poche n°241, 1998, rééd.

[ philosophie ] [ pouvoir ] [ contrôle ]

 

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rationalisme

En conclusion, je voudrais dire pourquoi je pense que la question de savoir ce qui constitue une pseudo-science est importante. Contrairement aux positivistes logiques, je n'affute pas une hache anti-métaphysique, et contrairement à Popper, je n'affute pas une hache anti-freudienne ou anti-marxienne. Ma préoccupation est sociale : la société est confrontée au double problème du manque d'intérêt du public pour les progrès de la science et du manque d'intérêt du public pour les importantes questions éthiques qui se posent actuellement dans le domaine de la science et de la technologie... Une des raisons de ce double manque d'intérêt est la grande popularité de la pseudo-science et de l'occultisme auprès du grand public. L'élucidation de cette différence entre science et pseudo-science est ma manière philosophique pour tenter de surmonter la négligence du public à l'endroit de la vraie science. 

Auteur: Thagard Paul

Info:

[ raisonnable ] [ pondéré ] [ consensuel ]

 

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ego

Ma thèse au contraire est qu'il n'y a rien de direct ni d'immédiat dans notre expérience : il nous faut apprendre que nous avons un moi, qui dure dans le temps et continue d'exister même pendant notre sommeil et l'inconscience totale ; il nous faut aussi apprendre tout ce qui concerne notre propre corps et celui des autres. Il s'agit exclusivement de décodage ou d'interprétation. Nous apprenons si bien à décoder que tout devient pour nous "direct" ou "immédiat" ; mais il en va de même pour l'homme qui a appris le morse ou, pour prendre un exemple plus familier, pour celui qui a appris à lire un livre : le livre lui parle "directement", "immédiatement". Nous savons néanmoins qu'il s'agit d'un processus complexe de décodage ; s'il semble direct et immédiat, c'est qu'il résulte d'un entraînement, comme pour jouer du piano ou conduire une voiture.

Auteur: Popper Karl

Info: ​​​​​​​La connaissance objective (1979), (trad. Jean-Jacques Rosat), éd. Flammarion, coll. "Champs essais", 1998  (ISBN 978-2-0812-3364-5), chap. II. Les deux visages du sens commun, 3 Divergence avec les autres approches, p. 89

[ imprégnation durable ] [ conscience différée ]

 
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théorie-pratique

L'erreur fondamentale que commet la doctrine des sources épistémologiques ultimes, c'est de ne pas distinguer assez clairement les problèmes d'origine des problèmes de validité. Il se peut que, dans le cas de l'historiographie, les deux types de questions se rejoignent quelquefois. Trouver l'origine de certaines sources est parfois le seul ou le principal moyen que l'on ait de tester la validité d'une assertion historique. Mais, généralement, les deux problèmes ne se recouvrent pas, et nous n'éprouvons pas la validité d'une assertion ou d'une information en en déterminant les sources ou l'origine ; nous testons celles-ci selon une méthode plus directe, l'examen critique du contenu de l'assertion - ou des faits qui en sont l'objet. Par conséquent, les questions que pose l'empiriste, "Comment le savez-vous ? Quelle est la source de votre affirmation ?", sont mal posées. Ce n'est pas qu'elles soient formulées de manière incorrecte ou trop peu rigoureuse, c'est leur principe même qui est à récuser : elles appellent en effet une réponse de nature autoritariste.

Auteur: Popper Karl

Info: Des sources de la connaissance et de l'ignorance, trad. Michèle-Irène et Marc B. de Launay, p.129, Rivages/Poche n°241, 1998, rééd.

[ philosophie ] [ quête ] [ décision ] [ arbitraire ] [ savoirs sourcés ] [ bêtise académique ]

 

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savoirs consensuels

Le philosophe autrichien Karl Popper exerce une influence énorme sur les scientifiques en soutenant que la science n'est pas caractérisée par le fait que ses thèses peuvent être confirmées, mais seulement par le fait qu'il est possible de démontrer qu'elles sont fausses : les théories ne sont justes que dans la mesure où elles n'ont pas encore été "falsifiées". Cela implique que nous ne pouvons rien savoir avec certitude.

Quelle est alors la valeur de la connaissance, si les certitudes absolues font défaut ? La grandeur de Bruno De Finetti est d'avoir compris comment nous pouvons construire un savoir commun et fiable malgré cette absence. Il cerne le caractère subjectif de la probabilité et le caractère probabiliste, mais convergent, de la connaissance. La clé qui rend cela possible est un subtil théorème, dû à un mathématicien anglais du XVIIIe siècle, Thomas Bayes, qui montre deux choses. Premièrement, que chaque nouvelle preuve empirique modifie la probabilité des croyances. Deuxièmement, et c'est un point crucial, que ces modifications conduisent nos croyances à converger, même si elles sont différentes au départ.

Auteur: Rovelli Carlo

Info: Écrits vagabonds

[ aucun point fixe ] [ monades communautaires ] [ relativité rationaliste ] [ processus orthogonal ]

 

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