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cogitation

Comment vaincre un homme capable de disparaître et de réapparaître où et quand il le veut ! Comment toucher un homme invulnérable au fer ! Telles étaient les questions que le fils de sogolon se posait. On lui avait raconté beaucoup de choses sur sosso-soumaoro, mais il avait accordé peu de crédit à tant de racontars. Ne disait-on pas que le roi de sosso pouvait prendre soixante-neuf formes différentes pour échapper à ses ennemis : il pouvait, selon certains, se transformer en mouche en pleine bataille et venir taquiner son adversaire, il pouvait se fondre avec le vent quand ses ennemis le cernaient de trop près... et tant d'autres.

Auteur: Djibril Tamsir Niane

Info: Soundjata

[ magie ] [ rumeurs ] [ énigme ]

 

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accumuler

La beauté est éphémère. Alors, moi du coup, je me posais la question : qu'est-ce qui dure dans la vie ? On a beau avoir énormément de terre, énormément de maisons, de vêtements, etcétéra, mais on ne va pas les emporter là-haut. On ne peut pas de toute manière les emporter. Si on part, si on emporte quelques choses, c'est seulement notre âme et moi je me disais toujours, écoute, moi j'aimerai quand même repartir millionnaire, mais bon, millionnaire d'âmes. J'ai envie d'enrichir mon âme. Donc du coup toutes les actions que je fais dans la vie, j'ai envie que ça contribue à nourrir mon âme ... donc par exemple jouer de la musique.

Auteur: Hyun-Jung Lim

Info: France Inter, Vous avez dit classique ? Émission du 22 mars 2016

[ stocker ] [ emmagasiner ] [ esprit ]

 

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charisme

Ce visage retint l'attention d'Oliver Lyon ; il avait tout d'abord été frappé par sa parfaite beauté. Cet homme avait encore l'allure de la jeunesse, et des traits réguliers : il arborait une abondante moustache blonde qui frisait à chaque extrémité, un air brillant, brave et presque aventureux, ainsi qu'une grosse épingle de cravate étincelante piquée au centre de sa chemise. Il faisait l'effet d'une belle âme satisfaite, et Lyon se rendit compte que partout où il posait son regard amical s'étendait une influence aussi agréable que celle du soleil de septembre - comme s'il avait le pouvoir de faire mûrir les raisins, les poires, et même l'affection humaine, rien qu'en les regardant.

Auteur: James Henry junior

Info: Le menteur, Gallimard 2003, p.16

[ littérature ]

 

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a-scolaires

Semblablement, ceux qui sont des imbéciles notoires, je me garde bien de les juger tels. Les érudits, les savants, sont ceux qui ont accepté et les imbéciles et les ignorants, ceux qui n'ont pas accepté... J'ai souvent remarqué, dans les études secondaires, que les élèves "imbéciles" butaient avec une grande sûreté sur le hasardeux, le spéculatif et le nœud de la théorie proposée. Ils posaient des questions au professeur là-dessus, qui leur réexpliquait la chose. Eux cependant restaient songeurs, aux rires et ricanements de la populace des forts en thème. Dans la suite, j'ai remarqué que ces théories renversées par de successifs savants l'étaient justement par cet endroit où l'imbécile de 15 ans avait mis le doigt.

Auteur: Michaux Henri

Info: Ecuador, Gallimard, 1929, p.77-78

[ bon sens ] [ pragmatisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vieillir

Comment un corps peut-il être détruit aussi vite ? m’a souvent demandé mon père au cours des derniers mois, comme s’il en restait ahuri, comme s’il ne pouvait pas croire que son corps, le sien justement, lui faisait cela, ce corps qu’il n’avait jamais maltraité, envers lequel il ne se montrait jamais négligent ou indifférent, pas d’excès, pas de drogues, peu d’alcool, mais du sport, du mouvement, de l’air frais, ce corps envers lequel il avait toujours fait preuve de bonté. Chaque fois que nous discutions, ou presque, il me posait cette question : comment mon corps peut-il se dégrader aussi vite ? Non, il n’y a pas de bonne fin. Oui, toute fin est cruelle. Ma cousine ressent la même chose avec sa mère démente.

Auteur: Bànk Zsuzsa

Info: Mourir en été

[ dégradation ] [ physique ] [ mentale ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

étymologie

En latin "scrupulum" désignait un petit caillou pointu. Il posait souvent problème aux légionnaires romains pendant leurs longues marches. Les petites pierres s’immisçaient dans leur caligae, leurs sandales ouvertes, entre la semelle et le pied, provoquant une gêne récurrente. Les "scrupulus" mettaient alors les légionnaires face à un choix : souffrir en continuant à avancer, ou s’arrêter pour ôter le caillou, au risque de faire ralentir la colonne et de subir les remontrances de leurs supérieurs. Peu à peu, l’expression "avoir des scrupules" est sortie du domaine militaire pour faire référence à toute interrogation sur la conduite à adopter. Les tribuns, les généraux, les sénateurs qui allaient à cheval ou se faisaient porter en litière, tout comme les puissants d’aujourd’hui n’avaient pas de scrupules.

Auteur: Internet

Info: Charles Giroud-Montessuis sur FB

[ analogie ] [ inégalités sociales ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

méditation

A la nuit tombante, mon oncle Lansana rentrait des champs. Il m'accueillait à sa manière, qui était timide. Il parlait peu. A travailler dans les champs à la longueur de la journée, on devient facilement silencieux; on remue toutes sortes de pensées, on en fait le tour et interminablement on recommence, car les pensées ne se laissent jamais tout à fait pénétrer; ce mutisme des choses, des raisons profondes des choses, conduit au silence; mais il suffit que ces choses aient été évoquées et leur impénétrabilité reconnue, il en demeure un reflet dans les yeux: le regard de mon oncle Lansana était singulièrement perçant, lorsqu'il se posait; de fait, il se posait peu: il demeurait tout fixé sur ce rêve intérieur poursuivi sans fin dans les champs.

Auteur: Laye Camara

Info: L'enfant noir

[ cultivateur ] [ Afrique ] [ labeur ] [ paysan ]

 
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témoignage

Pour mon malheur, ou du moins ma malchance, je ne trouvais que deux sortes d’attitudes chez les gens du dehors. Les uns évitaient de vous questionner, vous traitaient comme si vous reveniez d’un banal voyage à l’étranger. Vous voilà donc de retour ! Mais c’est qu’ils craignaient les réponses, avaient horreur de l’inconfort moral qu’elles auraient pu leur apporter. Les autres posaient des tas de questions superficielles, stupides –dans le genre : c’était dur, hein ?-, mais si on leur répondait, même succinctement, au plus vrai, au plus profond, opaque, indicible, de l’expérience vécue, ils devenaient muets, s’inquiétaient, agitaient les mains, invoquaient n’importe quelle divinité tutélaire pour en rester là. Et ils tombaient dans le silence, comme on tombe dans le vide, un trou noir, un rêve.

Auteur: Semprun Jorge

Info: L'Ecriture ou la vie

[ camps de concentration ] [ malaise ] [ gêne ] [ évitement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

homme-par-homme

Visiblement, ils venaient à peine de se marier, il posait sa main sur la sienne, il la regardait dans les yeux. Comment était-il ? Assez grand, plutôt bien bâti, un peu alourdi, assez intelligent, architecte, chargé de la construction d’un hôtel. Il parlait peu, il prenait un radis – mais comment était-il ? Et comment étaient-ils ensemble, tout seuls, que faisait-il avec elle, elle avec lui, l’un avec l’autre ? … Pouah, trouver ainsi un homme aux côtés de la femme qui vous intéresse, cela n’a rien de plaisant… mais c’est pis encore lorsqu’un tel homme, avec qui vous n’avez rien de commun, devient aussitôt l’objet de votre curiosité (forcée) et que vous devez deviner ses tendances et ses goûts les plus secrets ; il vous faut, malgré votre répugnance, le sentir à travers cette femme.

Auteur: Gombrowicz Witold

Info: Dans "Cosmos", trad. Georges Sédir, éd. Denoël, 1966, page 30

[ rivalité ] [ imagination sexuelle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

théâtre des opérations

Car à la vérité, pour avoir été intempestivement réveillé cette nuit […], mon sommeil a été un instant troublé par la question suivante – je me suis demandé si je ne méconnaissais pas à propos des événements contemporains la dimension de la tragédie. Cela faisait pour moi problème après ce que je vous ai expliqué l’année dernière concernant la tragédie, car je n’y voyais nulle part apparaître ce que j’ai appelé le reflet de la beauté.

Cela m’a effectivement empêché de me rendormir un certain temps. Je me suis ensuite rendormi, laissant la question en suspens. Ce matin au réveil, la question avait un tant soit peu perdu de sa prégnance. Il apparaissait que nous sommes toujours sur le plan de la farce. Et le problème que je me posais s’évanouissait du même coup.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, livre VIII - Le transfert" page 295

[ actualité ] [ comique ] [ jour-nuit ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson