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nirvana

Mon corps semblait s'être inexorablement figé ; le souffle s'échappa de mes poumons, comme aspiré par un gigantesque aimant ; l'âme et l'esprit, arrachés à leur assise spatiale, jaillirent par chaque pore comme un fluide lumineux. Je ne sentais plus mon corps, bien que mes facultés exacerbées ne m'eussent jamais procuré avec une telle plénitude le sentiment de la vie. Mon sens d'identité n'était plus confiné au corps, mais embrassait les atomes ambiants. Les gens, dans les rues lointaines, semblaient traverser doucement ma propre distante périphérie. Les racines des plantes et des arbres m'apparaissaient dans les profondeurs du sol rendu transparent et je suivais l'intense circulation de leur sève.

Auteur: Paramahansa Yogananda

Info: Autobiographie d'un Yogi, chapitre XIV, Expérience de la conscience cosmique

[ spiritualité ] [ éveil ] [ illumination ]

 

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méditation

Utilisez pleinement vos sens. Soyez véritablement là où vous êtes. Regardez autour de vous. Simplement, sans interpréter. Voyez la lumière, les formes, les couleurs, les textures. Soyez conscient de la présence silencieuse de chaque objet, de l’espace qui permet à chaque chose d’être. Ecoutez les bruits sans les juger. Entendez le silence qui les anime. Touchez quelque chose, n’importe quoi, et sentez et reconnaissez son essence. Observez le rythme de votre respiration. Sentez l’air qui entre et qui sort de vos poumons, sentez l’énergie de vie qui circule dans votre corps. Laissez chaque chose être, au-dedans comme au-dehors. Reconnaissez en chaque chose son "être-là". Plongez totalement dans le présent.

Auteur: Tolle Eckhart

Info: Dans "Le pouvoir du moment présent" page 79

[ conscience immédiate ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

conteuse

Cette nuit-là, et pendant bien des nuits encore, grand-mère m'a ouvert les portes de son enfance (...). Ses histoires m'aidaient à m'évader, m'emmenaient sur les sommets des collines de Nghê An, où je remplissais mes poumons du parfum des rizières, plongeais les yeux dans le Lam, me muais en un point vert sur les montagnes de Truong Son. Grâce à ses histoires, je goûtais sur ma langue la saveur sucrée des baies de sim, je sentais les grenouilles me sauter dans les mains et dormais dans un hamac, sous un ciel criblé d'étoiles scintillantes. (...) La guerre se poursuivait, et ses histoires nous gardaient en vie, moi et mon espoir.

Auteur: Nguyen Phan Qué Mai

Info: Pour que chantent les montagnes

[ narratrice ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

addiction

Le tabac est sa seule drogue depuis l’âge de dix-huit ans. Fumer est aussi important pour elle que dormir. Aux époques de sa pénible pauvreté à Berlin, elle préférait s’acheter avec ses derniers sous plutôt des cigarettes que du pain. Plutôt avoir faim mais fumer. Fumer lui donne en même temps le sentiment agréable de vivre dans le luxe. Fumer a aussi pour elle quelque chose à voir avec l’amour, bien qu’il lui soit difficile de définir exactement ce sentiment. Un amour malheureux ! Elle aspire la fumée dans ses poumons avec le profond désir d’en être remplie, tout entière pénétrée, et elle l’exhale et elle l’aspire depuis des années et des années sans étancher sa soif.

Auteur: Unica Zürn Nora Berta Ruth

Info: Dans "L'homme-jasmin", pages 202-203

[ symbolique ] [ idéal ] [ cigarette ] [ plaisir ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

fatigue des sens

Je venais de baiser mon épouse et je ne coïncidais plus avec moi. J’étais en proie à la catatonie des sens qui suit immédiatement la déflagration du phallus dans l’amour fiat. J’étais mort, enterré dans cette femme familière. Des vagues rouges roulaient encore sous mes paupières exsangues. Mes poumons cherchaient leur air.
J’étais foutrement fatigué.
Je roulai sur le dos. Le drap qui plissait était frais sous ma peau. Je reprenais sans me presser mes esprits épars sur le traversin. Sa tête abandonnée dans une flaque de cheveux blonds contre mon épaule, Vera collait et décollait sa paume de son ventre moite.
Il est atroce le petit "srizz" que produit la main de l’épouse sur son ventre mol, le soir, dans le grand silence amer du matrimoniat.

Auteur: Zufferey Jean-Gabriel

Info: Dans "Le livre de Zob" page 13

[ routine ] [ lassitude ] [ petite mort ] [ orgasme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

babillerie

Le chant de la grive sort de la syrinx enfouie dans les profondeurs de sa poitrine. A l'intérieur, des membranes vibrent et augmentent la pression de l'air qui s'échappe des poumons. Ces membranes entourent la confluence des bronches, transformant une exhalation sans timbre en une douce musique qui monte dans la trachée et jaillit du bec. Seuls les oiseaux produisent un son de cette manière, se servant d'un hybride biologique entre la colonne d'air tournoyante de la flûte et les membranes vibrantes du hautbois. Les oiseaux modifient la texture et le ton de leurs chants en variant la tension des muscles qui enveloppent la syrinx ; le chant de la grive est sculpté par dix de ces muscles au moins, plus courts que des grains de riz.

Auteur: Haskell David George

Info: Un an dans la vie d'une forêt

[ vocalise ] [ anches naturelles ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

joie

Dès qu’elle voyait la mer, Anna devenait comme folle.

Elle lâchait sac à dos et serviette n’importe où, prenait son élan et se mettait à courir. Elle courait jusqu’à ce que l’eau devienne trop haute, que ses poumons explosent dans sa poitrine, et là, elle plongeait. Elle frottait son ventre contre le dos ondulé du fond sableux, ressortait une dizaine de mètres plus loin, où l’on n’avait plus pied, même du bout des orteils. Elle adorait frôler ce dos, rêche et doux à la fois. Le toucher de la main, y enfoncer les doigts. Sous l’eau, là où les bruits du monde deviennent placenta, où le sel brûle la cornée et que tu n’entends plus que le bruit de ton coeur, qui ne t’appartient plus.

Auteur: Avallone Silvia

Info: D'acier

[ amniotique ] [ baignade ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

libération

Quand nous sortons de la Machine, nous recherchons tous la même respiration — poumons gonflés, bouche entrouverte — la même liberté de mouvement pour enfin redresser nos squelettes, tirer sur nos muscles ankylosés, dégourdir nos jambes, mouliner l'air de nos bras, la même lumière naturelle, le regard planté dans le ciel, à cligner des yeux pour accommoder. Certains jours d'hiver, le travail le réclamant, il m'arrive même de ne jamais apercevoir le soleil de la journée. Je passe la coupée avant son lever, sous les spots aveuglants qui éclairent le quai et la coque massive du navire. Je n'en ressors qu au soir tombé. Avec cette seule idée en tête d'arriver à la fin de la semaine, l'espoir chevillé au corps que le temps se mettra au beau, et que je pourrai passer du temps en bord de mer. 


Auteur: Astolfi Christian

Info: De notre monde emporté. Le Bruit du monde, p 24

[ travail ] [ labeur ] [ délivrance ] [ week-end ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

Portugal

J'aime Lisbonne aux ruelles détrempées, dégringolant vers le Tage dans un charivari de voitures, de linges humides, de ferronnerie rouillée. J'aime Lisbonne, tachetée de couleurs ocres et rouges, aux poumons noircis par les gris insaisissables du ciel, de l'eau, des rues. J'aime Lisbonne, solitaire en ses palmiers brunis par le soleil, Lisbonne aux murs vérolés, Lisbonne des antennes paraboliques sur les balcons défoncés. J'aime le Musée d'Art Antique mais plus que tout j'aime les nuages au-dessus des façades, le petit peuple lisboète sous le chapiteau céleste, les joueurs d'échecs à deux pas du Cimetière des Plaisirs, les travailleurs austères et impeccables qui se croisent sans se connaître, le parc Edouard VII dont la serre aux essences exotiques de l'Estufia fria et quente finit par disparaître derrière des allées aux essences péruviennes, australiennes, chinoises, dans une jungle de poche où voyager rime avec rester immobile.

Auteur: Le Blanc Guillaume

Info: Lisbonne au coeur

[ ville ]

 

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question

Pourquoi n'y a t'il pas d'insectes géants ?
Imaginez une araignée grosse comme un pouf marocain. Ou encore un mille-pattes long comme un crocodile. Et une mouche lourde comme un aigle...Et si une mutation génétique permettait à toutes ces sales bestioles de grandir démesurément ? Inquiétant, non ?
Rassurez-vous, c'est impossible. A cause de leur système respiratoire, qui l'interdit. Les insectes n'ont ni branchies comme les poissons, ni poumons comme les humains [...] Aucun organe particulier n'est dédié à la respiration. Pour s'oxygéner, les insectes sont traversés par un réseau de fins canaux, les trachées, qui se ramifient dans tout leur corps. Les stigmates, trous minuscules, permettent à l'air d'entrer dans ces canaux. Les organes absorbent l'oxygène au passage...
Voilà qui nous sauve d'un cauchemar éveillé ; s'ils étaient trop grands, les insectes mourraient asphyxiés. L'air mettrait trop de temps à traverser leur corps.
Jusqu'à preuve du contraire...

Auteur: Vandel Philippe

Info: Oui, tiens, pourquoi?

[ anecdote ]

 

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