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écriture

La vie de plagiaire doit ressembler à la vie d'un petit braqueur de banque. Ensuite, pendant toute ton existence, il faut que tu regardes derrière ton dos si la police ne débarque pas. Plus jamais, tu ne pourras dormir d'un sommeil tranquille. Tue seras toujours flippé à l'idée qu'on te démasque? Pardon les amis, mais il me restait une nuit pour trouver vingt pages? Et puis, il y a eu ce coup de fil. Et puis, tout m'a paru simple d'un seul coup.

Auteur: Rey Nicolas

Info: Dos au mur

[ remords ] [ emprunt ]

 

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journalisme

Ceux qui vont réellement voir la chute d'une ville... ou ceux qui choisissent d'aller sur une ligne de front, se demandent évidemment dans quelle mesure ils sont des lâches. Mais les tests qu'ils se font - il y a un corps mort, pourras-tu soutenir sa vision ? - ne sont rien en comparaison des tests qui leurs arriveront. Ce ne sont pas les épreuves évidentes qui importent (exploser en morceaux dans une attaque de mortier ?) mais les inattendues (voici un homme qui court, il cherche ton aide - peux-tu lui faire face honnêtement ?).

Auteur: Fenton James

Info:

[ question ] [ guerre ]

 

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vague à l'âme

La nostalgie est mon émotion préférée. C'est comme si tu pensais savoir comment gérer le temps qui passe et qu'elle te donnait tort. Tu vas enfoncer ton visage dans un vieux sweat-shirt, ou regarder quelque familière trace de peinture sur une porte d'entrée, et tu te souviendras de tout ce temps qui t'a échappé. Si tu pouvais tout revivre, tu t’attarderais pleinement pour regarder autour de toi, examiner les genoux contre les genoux. La nostalgie te met dans cette dangereuse re-création de quelque chose que tu ne pourras plus jamais avoir. C'est cruel, et presque toujours inexact.

Auteur: Kukafka Danya

Info: Girl in Snow

[ spleen ] [ gamberge ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mère-fille

Je me souviens d’une conversation que nous aurons quand tu seras en seconde. Ce dimanche matin-là, je ferai cuire des œufs brouillés pendant que tu mettras la table pour un petit déjeuner tardif. Tu riras en me racontant la soirée où tu seras allée la veille. [...]

Ce que je me dirai, c’est que, de toute évidence et de façon alarmante, tu n’es pas moi. Cela me rappellera de nouveau que tu ne seras pas mon clone ; tu pourras être merveilleuse, un plaisir quotidien sans cesse renouvelé, mais tu ne seras pas quelqu’un que j’aurais pu créer par moi-même.


Auteur: Chiang Ted

Info: La tour de Babylone, L'histoire de ta vie

[ descendante ] [ paternité ] [ émerveillement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vieillesse

Oncle Salim voulait me servir du thé, mais ses mains tremblantes ont lâchés le verre, qui s'est brisé au sol. J'ai fait semblant de ne rien voir, mais oncle Salim s'est moqué de mon embarras.
"Mon ami, la nature donne une preuve de sa sagesse et toi, tu détournes les yeux" Tout en buvant son thé il m'a expliqué : "Vois-tu, mon ami, la nature ne peut pas parler. Mais elle s'exprime par signes. Elle vient de me le dire à l'instant : ne t'accroche pas aux choses, tu ne pourras pas les emporter avec toi. Et plus tu t'y accroche, plus vite elles te glissent entre les doigts. Voilà ce que dit la nature en faisant trembler les mains des vieillards."

Auteur: Schami Rafik

Info: Une poignée d'étoiles

[ sagesse ]

 

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existence

Si notre vie est moins qu’une journée

En l’éternel, si l’an qui fait le tour

Chasse nos jours sans espoir de retour,

Si périssable est toute chose née,



Que songes-tu, mon âme emprisonnée?

Pourquoi te plaît l’obscur de notre jour,

Si pour voler en un plus clair séjour,

Tu as au dos l’aile bien empannée?



Là, est le bien que tout esprit désire,

Là, le repos où tout le monde aspire,

Là, est l’amour, là, le plaisir encore.



Là, ô mon âme au plus haut ciel guidée!

Tu y pourras reconnaître l’Idée

De la beauté, qu’en ce monde j’adore.

Auteur: Du Bellay Joachim

Info: Si notre vie est moins qu’une journée

[ circadienne ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

lecture

Et quand on y pense, "facile" est un mot d'ordre effrayant, voire proprement scandaleux, car en littérature ou en poésie, c'est-à-dire en art, il n'y a précisément rien à comprendre. Je me souviens d'un collégien de quatorze ans qui s'émerveilla sept mois durant des Somnambules de Hermann Broch, précisément parce qu'il n'y comprenait rien, et en fut sauvé d'un imbroglio familial. Parfois, le fait de donner une signification à ce qu'on lit est accessoire. C'est l'infusion qu'on recherche, la fusion avec les signes sur la page, l'imbibition par le texte, non son interprétation. Parfois, la question du sens est secondaire. Tout le plaisir est là. Et le vertige. Ne demande pas ton chemin à quelqu'un qui sait car tu ne pourras pas t'égarer, déclarait Rabbi Nahman de Bratslav voilà plus de deux siècles.

Auteur: Detambel Régine

Info: Les livres prennent soin de nous: Pour une bibliothérapie créative

[ refuge ] [ thérapie ] [ fuite ] [ imprégnation ] [ passion ]

 

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plaidoyer

Dans le nombre des sots, il y a une certaine secte d’hypocrites, qui s’appliquent sans cesse à se tromper et à tromper autrui, mais plus autrui encore qu’eux-mêmes, quoique en réalité ils se trompent plus profondément qu’ils ne trompent les autres. Ceux-là réprimandent les peintres d’étudier, aux jours de fête, les choses appartenant à la connaissance de toutes les figures que prennent les oeuvres de la nature, et avec application de s’y perfectionner, autant qu’il leur est possible.
Que ces réprimandeurs se taisent ; car c’est le moyen de connaître l’Opérateur de tant de choses merveilleuses et aussi la vraie façon d’aimer un tel inventeur. Le grand amour naît de la grande connaissance de la chose qu’on aime : et si tu ne la connais pas, tu ne pourras l’aimer ou sinon pauvrement.

Auteur: Léonard de Vinci

Info: TEXTES CHOISIS DE LÉONARD DE VINCI, OUVRAGES DE M. PELADAN, LU. 77

[ beaux-arts ] [ Dieu ]

 

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enfance

Pas un pissenlit en vue ici, les pelouses sont soigneusement épilées. J'ai la nostalgie d'un pissenlit, un seul, poussé au hasard, dans son insolence d'ordure, difficile à éliminer et perpétuellement jaune comme le soleil. Gai et plébéien et brillant pareillement pour tous. Nous en faisions des bagues, et des couronnes et des colliers, nous tachant les doigts de son lait amer. Ou j'en tenais un sous son menton : "Est-ce que tu aimes le beurre?" A les sentir, elle se mettait du pollen sur le nez. Ou montés en graine : je la vois, courant à travers la pelouse, brandissant un pissenlit comme une allumette japonaise, petite baguette de feu blanc, et l'air se remplit de minuscules parachutes. "Souffle, et tu pourras savoir l'heure". Toutes ces heures envolées dans la brise d'été. C'étaient les marguerites pour lire l'amour, et nous les effeuillions à l'infini.

Auteur: Atwood Margaret

Info: La Servante écarlate

[ souvenirs ]

 

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racisme

On peut tout se permettre avec les gros. Leur faire la morale à la cantine, les insulter s'ils grignotent dans la rue, leur donner des surnoms atroces, se foutre d'eux s'ils font du vélo, les tenir à l'écart, leur donner des conseils de régime, leur dire de se taire s'ils prennent la parole, éclater de rire s'ils avouent qu'ils aimeraient plaire à quelqu'un, les regarder en faisant la grimace quand ils arrivent quelque part. On peut les bousculer, leur pincer le bide ou leur mettre des coups de pied : personne n'interviendra. C'est peut-être à cette époque qu'elle a appris à renoncer à son genre : mâles ou femelles, les gros sont soumis à une exclusion similaire. On a le droit de les mépriser. Et s'ils se plaignent des traitements qu'on leur inflige, au fond tout le monde pense la même chose : mange moins, gros sac, tu pourras t'intégrer. Deb était dans le sucre comme elle serait dans la coke quelques années plus tard : à fond.

Auteur: Despentes Virginie

Info: Vernon Subutex, tome 1

[ obèses ]

 

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