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capitalisme

Il est facile et peu coûteux de blâmer une entreprise qui gagne de l'argent en portant atteinte au milieu et à ses habitants. Cela ne change pas grand-chose. Cette critique ignore le fait que les entreprises ne sont pas des oeuvres de charité à but non lucratif, mais qu'elles sont destinées à faire du profit. Celles qui sont cotées en Bourse sont dans l'obligation vis-à-vis de leurs actionnaires de maximiser leurs profits, pourvu que ce soit par des moyens légaux. Le droit américain rend les directeurs d'une entreprise légalement coupables de ce qu'on appelle une "violation de responsabilité fiduciaire" si leur gestion en vient à faire baisser les profits. Le constructeur automobile Henry Ford a été poursuivi en 1919 par des actionnaires pour avoir augmenté le salaire minimum de ses ouvriers de cinq dollars par jour; les tribunaux ont déclaré que, même si les sentiments humanitaires de Ford pour ses employés étaient sympathiques, son entreprise était censée faire des profits pour ses actionnaires.

Auteur: Diamond Jared Mason

Info: Effondrement

[ néolibéralisme juridique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

toubibs

Les médecins, debouts, du haut de leur superbe, paradent tous les jours dans tous les mourroirs à pauvres de l'assistance publique, poursuivis par le zèle gluant d'un troupeau de sous médecins serviles qui leur collent au stétoscope comme un troupeau de mouches à merde sur une bouse diplômée !

Et les médecins, debouts, paradent au pied des lits des pauvres qui sont couchés, et qui vont mourrir. Et le médecin leur jette à la gueule, sans les voir, des mots en graco-latin, que les pauvres, couchés ne comprennent jamais. Et les pauvres, couchés, n'osent pas demander, pour ne pas déranger le médecin debout, qui pue la science, et qui cache sa propre peur de la mort en distribuant, sans sourciller ses sentences définitives et ses antibiotiques approximatifs, comme un pape au balcon dipersant la parole et le sirop de dieu sur le monde à ses pieds.

Alors, fais gaffe toubib, j'ai piégé me métastases, le premier qui touche à mon cancer, j'y saute à la gueule !

Auteur: Desproges Pierre

Info: Réquisitoire, prononcé dans le Tribunal des flagrants délires. Rapporté par Mona Chollet dans Sorcières

[ dénigrés ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

musique

Richard Hell : Je ne me rappelle pas avoir porté le tee-shirt "Please Kill Me", mais je me souviens avoir forcé Richard Lloyd [= guitariste, chanteur et parolier de Television] à le porter. J'étais bien trop lâche.
Richard Lloyd : Richard Hell s'était fabriqué un tee-shirt qui disait "Please Kill Me", mais il ne voulait pas le porter. J'ai dit : "Je vais le porter, moi." Alors, je l'ai mis quand on a joué l'étage au Max's à Kansas City et, après le concert, ces gamins se sont pointés vers moi. Ces fans m'ont jeté ce regard vraiment psychotique - ils ont regardé aussi profond qu'ils ont pu dans mes yeux - et ils ont demandé : "T'es sérieux ?"
Puis, ils ont poursuivi : "Si c'est le cas, on se fera un plaisir de t'obliger, parce qu'on est tes plus gros fans !" Ils n'arrêtaient pas de me mater, avec ce regard sauvage, et je me suis dit : "C'est la dernière fois que je porte ce tee-shirt." ... [...]

Auteur: McNeil Legs

Info: Please Kill Me, L'histoire non censurée du punk racontée par ses acteurs

[ provocation ]

 

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anecdote

Les dermatoglyphes sont, en effet, parmi les plus beaux exemples de l'influence morphogène d'une pensée, d'une représentation, sur la matière vivante. Ainsi, en mai 1921, le Dr Duquet, vétérinaire, fut appelé pour attester d'un fait extraordinaire. Dans une boulangerie niçoise, une chatte avait mis bas trois chatons dont deux portaient écrit en travers du poitrail le chiffre 1921. Après enquête, il s'avéra que la chatte alors gestante, avait poursuivi une souris qui s'était blottie derrière un sac de farine. La boulangère, voulant protéger son sac des griffes de la chatte, l'avait recouvert d'un autre sac vide portant le millésime 1921 surmonté de trois étoiles. Cette chatte était restée de longues heures pendant lesquelles ce chiffre avait -impressionné- sa rétine. Aucune supercherie ne put être décelée, l'analyse des poils des chatons ne révéla aucun colorant artificiel qui aurait pu les décolorer et dessiner 1921, comme le relate le procès-verbal remis au Dr Geley, Directeur de l'IMI, signé par le Comte Prozor, le vétérinaire Duquet, le photographe Rizzo, et Bogdanov du consulat de Russie de Nice.

Auteur: Djohar Si Ahmed

Info: Pour une psychanalyse des expériences exceptionnelles

[ paranormal ]

 

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pensée-de-femme

Sans résistance, elle se laissa allonger sur le sol. Après quelques maladresses et une courte errance dans le labyrinthe des tissus, il comprit qu'une jupe se trousse plus vite qu'elle ne se défait. Elle le suivit, mains et lèvres humides, tandis qu'il se perdait, affolé, entre le lin et la peau de ses cuisses ouvertes, puis elle vit le sexe mauve jaillir du pantalon et sa main à lui le tenir comme une dague. Il faillit s'arrêter à l'orée de sa chair, elle sentit son membre contre son poil brun et soyeux, un instant immobile. Mais il poursuivit sa course. Il se glissa en elle profondément et ce fut doux malgré l'impatience et la force. Ce fut leurs corps encastrés l'un dans l'autre au même rythme, avec les mêmes soupirs, puis ce fut elle qui voulut plus, plus fort, plus loin. Alors, elle entendit un fil se rompre. Il pleura quand il jouit, lui qui n'avait jamais pleuré. Il ne voulut pas sortir de son corps à elle et y demeura le plus longtemps possible.

Auteur: Martinez Carole

Info: Le coeur cousu. Rajouté en commentaire par une lectrice : - Ce passage... Qui "répare" l'autre, difficile.

[ sexualité ] [ libération ] [ homme-par-femme ]

 

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esthétisme

Les Grecs, dans la première phase de leur recherche de la vérité mathématique, à l'époque de Platon et peu après, ne s'étaient nullement bornés aux propositions qui avaient un rapport visible avec les phénomènes de la nature ; mais ils avaient suivi beaucoup de belles voies de recherche concernant diverses sortes de figures, pour l'amour de leur seule beauté ; comme par exemple dans leur doctrine des sections coniques, dont ils avaient découvert toutes les principales propriétés. Mais il est curieux de remarquer que ces recherches, poursuivies au début comme de simples questions de curiosité et de gratification intellectuelle, seraient destinées, deux mille ans plus tard, à jouer un rôle très important dans l'établissement du système des mouvements célestes qui a succédé au système platonicien des cycles et des épicycles. Si les propriétés des sections coniques n'avaient pas été démontrées par les Grecs et rendues ainsi familières aux mathématiciens des âges suivants, Kepler n'aurait probablement pas été en mesure de découvrir ces lois concernant les orbites et les mouvements des planètes qui ont été l'occasion de la plus grande révolution qui ait jamais eu lieu dans l'histoire de la science.

Auteur: Whewell William

Info: History of Scientific Ideas, Bk. 9, chap. 14, sect. 3.

[ géométrie ] [ diachronique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

discours du maître

Je suis hostile à la fabrication de visions du monde. Qu’on les laisse aux philosophes, qui professent ouvertement que le voyage de la vie est impossible sans un tel Baedecker pour leur donner des informations sur toutes choses. Acceptons avec humilité le mépris avec lequel les philosophes nous toisent du haut de leurs exigences sublimes. Mais, faute de pouvoir, nous aussi, abjurer notre orgueil narcissique, nous chercherons notre consolation dans l’idée que tous ces "maîtres de vie" vieillissent rapidement, que c’est justement notre petit travail à courte vue, borné, qui les oblige à faire paraître des éditions revues et corrigées, et que même les plus modernes de ces Badecker sont des tentatives de remplacer le vieux catéchisme, si commode et si complet. Nous savons bien le peu de lumière que la science a pu jusqu’à présent jeter sur les énigmes de ce monde ; tout le bavardage des philosophes n’y peut rien changer et un travail poursuivi avec patience, subordonnant tout à la seule exigence de certitude, peut progressivement modifier cet état de choses. Lorsque celui qui chemine dans l’obscurité chante, il nie son anxiété, mais il n’en voit pas pour autant plus clair.

Auteur: Freud Sigmund

Info: "Inhibition, symptôme et angoisse", traduit de l’allemand par Michel Tort, Presses Universitaires de France, 1973, page 12

[ idéaux ] [ illusions ] [ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

humour

LE GUIDE EST EXACT. LA RÉALITÉ EST BIEN SOUVENT ERRONÉE.

Le fait avait conduit à quelques conséquences remarquables : par exemple, lorsque les rédacteurs du Guide avaient été poursuivis par les familles de ceux qui étaient morts pour avoir pris à la lettre l’article sur la planète Tron (dont le libellé était : "Le Hanneton glouton de Tron fait le régal des touristes de passage" quand il fallait lire "Le Hanneton glouton de Tron fait son régal des touristes de passage"), ils avaient argué que la première version de cette phrase leur paraissait esthétiquement plus plaisante, et cité donc en conséquence un poète qualifié pour qu’il vienne témoigner sous serment que la beauté était la vérité et la vérité la beauté, espérant par là même prouver qu’en l’espèce, le véritable coupable était la Vie elle-même, pour avoir failli à se montrer à la fois belle et vraie. Les juges soutinrent ce point de vue et, dans un poignant discours, accusèrent la Vie elle-même d’outrage à la Cour et s’empressèrent donc de la confisquer à tous les membres de l’assistance avant de lever la séance pour aller passer une agréable soirée à l’ultragolf.

Auteur: Adams Douglas

Info: Le Guide galactique, tome 2 : Le Dernier restaurant avant la fin du monde

[ absurde ] [ malentendu ] [ jurisprudence ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

alerte

Ramón Castaños époussetait le comptoir quand il perçut au loin un cri aigu. Il tendit l'oreille et ne discerna que la rumeur de la matinée. Il pensa qu'il s'agissait d'une de ces nombreuses gélinottes qui peuplaient le bois. Il poursuivit sa besogne. Il s’apprêtait à nettoyer une étagère lorsque le cri jaillit de nouveau, cette fois proche et clair. Suivi d'un autre et d'un troisième. Ramón délaissa l'étagère et, d'un bond, sauta par-dessus le comptoir. Il sortit pour voir ce qu'il se passait. On était dimanche, de bon matin : personne, alors que les cris se répétaient, de plus en plus frénétiques. Il remonta la rue et distingua à quelque distance trois enfants qui couraient en braillant :
- Y'a une morte ! Y'a une morte !
Ramón s'avança vers eux, en arrêta un tandis que les deux autres s'égayaient dans le village.
- Qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-il.
- On l'a tuée ! On l'a tuée ! brama le gamin.
- Qui ? Où ça ?
Sans répondre le garçon repartit dans la direction d'où il était venu. Ramon le suivit. Ils s'élancèrent le long du sentier qui conduisait à la rivière jusqu'à ce qu'ils débouchent dans un champ de sorgho.

Auteur: Arriaga Guillermo

Info: Un doux parfum de mort

[ alarme ] [ progressive ]

 

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couchant

Kasser fit alors remarquer qu'il n'existait rien de plus beau qu'un coucher de soleil sur les montagnes et la mer, le coucher de soleil, ce merveilleux jeu de lumières dans le ciel s'assombrissant, cette somptueuse incarnation de la transition et de la permanence, la sublime tragédie, poursuivit Falke, de toute transition et de toute permanence, un spectacle grandiose, une merveilleuse fresque représentant quelque chose qui n'existait pas mais illustrait à sa façon l'évanescence, la finitude, la disparition, l'extinction, et l'entrée en scène solennelle des couleurs, intervint Kasser, cette époustouflante célébration du rouge, du lilas, du jaune, du brun, du bleu, du blanc, l'aspect démoniaque de ce ciel peint, c'était tout cela, tout cela, et bien d'autres choses encore, reprit Falke, car il fallait aussi évoquer les milliers de frissons que le spectacle évoquait chez celui qui le contemplait, l'émotion intense qui le saisissait immanquablement, un crépuscule, dit Kasser, incarnait la beauté emplie d'espoir des adieux, l'image éblouissante du départ, de l'éloignement, de l'entrée dans l'obscurité, mais aussi la promesse assurée du calme, du repos, et du sommeil imminent, c'était tout cela à la fois, et combien d'autres choses encore, remarqua Falke, oui, combien d'autres choses encore, renchérit Kasser (...)

Auteur: Krasznahorkai Laszlo

Info: Tango de Satan, p 111

[ crépuscule ] [ symbolisme cyclique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel