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deuil

Quand cet être vivant [que nous aimons] meurt, c’est tout un pan de notre vie, de notre sensibilité, qu’on ne retrouvera plus. Vous avez souffert de la mort de ce petit canard, d’abord parce que vous pouviez vous croire coupable, par négligence : la mort nous rend coupables. C’est curieux, en fait, parce qu’il n’y a rien de mal à mourir, puisque nous devons tous mourir. Mais quand nous y sommes pour quelque chose, alors nous nous faisons reproche d’avoir atteint en quelque sorte à ce qui était si doux et si bon, agréable et vivant, dans le lien avec l’autre, lien qui a été brisé.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 1, éditions du Seuil, 1977, page 101

[ culpabilité ] [ perte ] [ souffrance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

écrire

En s'exerçant à l'écriture, Jijingi en vint à comprendre ce que Moseby avait voulu dire : l'écriture n'était pas seulement un moyen d'enregistrer ce que quelqu'un disait ; elle pouvait vous aider à décider ce que vous diriez avant de le dire. Et les mots n'étaient pas seulement les éléments de la parole ; ils étaient les éléments de la pensée. Lorsque vous les écriviez, vous pouviez saisir vos pensées comme des briques dans vos mains et les pousser dans différents arrangements. L'écriture vous permettait de regarder vos pensées d'une façon que vous ne pouviez pas faire si vous ne faisiez que parler, et en les voyant, vous pouviez les améliorer, les rendre plus solides et plus élaborées.

Auteur: Chiang Ted

Info: Exhalation

[ réfléchir ] [ consolider ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

blague

Une dame âgée voyage en train entre Lausanne et Lyon. Peu avant la frontière suisse elle s'adresse à son voisin, un prêtre :
- Si vous pouviez mettre cette jolie trousse de toilette toute neuve que je viens d'acheter sous votre soutane, cela m'éviterait de payer une taxe.
- Bien sûr, lui répond le curé, mais je dois vous rappeler que si l'on m'interroge, je ne pourrai pas mentir.
Arrive la douane et le douanier :
- Rien à déclarer mon Père ?
- De la tête à la ceinture: je n'ai absolument rien.
- Ah bon, interroge l'homme un peu tatillon, et en dessous ?
- Oh! En dessous je n'ai qu'un petit nécessaire pour dame qui n'a jamais servi...

Auteur: Internet

Info:

[ verge ] [ ambivalence ]

 

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chercheurs

J'ai découvert très tôt que la science est un refuge pour les timides, les fous, les inadaptés. C'était peut-être plus vrai dans le passé qu'aujourd'hui. Si vous étiez étudiant à Göttingen dans les années 1920 et que vous vous rendiez au séminaire "Structure de la matière", placé sous les auspices conjoints de David Hilbert et de Max Born, vous pouviez très bien imaginer vous trouver dans un asile de fous en entrant. Chacune des personnes présentes était manifestement un cas grave. Le moins étrange des syndrome était de bégayer un peu. Robert Oppenheimer, alors étudiant diplômé, avait trouvé opportun de développer une sorte de bégaiement fort élégant, la technique du "njum-njum-njum". Bref, les personnes bizarres se sentaient à l'aise.

Auteur: Delbrück Max Ludwig Henning

Info: En réponse à la question : "Pourquoi avez-vous choisi la science comme l'œuvre de votre vie ?" Dans "Homo Scientificus According to Beckett", recueilli dans William Beranek, Jr. (éd.) Science, Scientists, and Society, (1972), 135.

[ atypiques ] [   convergence ] [   rassemblement ] [ sociologie ] [ types réunis ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

racisme

Que tout Blanc avait le droit de se saisir de toute votre personne pour un oui ou pour un non. Pas seulement pour vous faire travailler, vous tuer ou vous mutiler, mais pour vous salir. Vous salir si gravement qu'il vous serait à jamais impossible de vous aimer. Vous salir si profondément que vous en oubliiez qui vous étiez et ne pouviez même plus vous en souvenir. Et qu'alors même qu'elle, Sethe, et d'autres étaient passés par là et y avaient survécu, jamais elle n'aurait pu permettre que cela arrive aux siens. Le meilleur d'elle, c'étaient ses enfants. Les Blancs pouvaient bien la salir, elle, mais pas ce qu'elle avait de meilleur, ce qu'elle avait de beau, de magique -la partie d'elle qui était propre.

Auteur: Morrison Toni

Info: Beloved

[ oppression ]

 

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convivial

C'était un grand individu dégingandé, qui se balançait sur les hanches en marchant, hâbleur, gouailleur, ricaneur, mais assez bonne nature au fond pour se faire pardonner ses faiblesses.
Et au nombre de celles-ci - bien que le mot faiblesse ne soit peut-être pas parfaitement en situation - il fallait compter au premier rang une disposition, assez forte au contraire, à lever le coude un peu plus souvent qu'à son tour.
Il avait passé sa jeunesse dans les chantiers de l'Ottawa, 4 de la Gatineau et du Saint-Maurice ; et si vous vouliez avoir une belle chanson de cage ou une bonne histoire de cambuse, vous pouviez lui verser deux doigts de jamaïque, sans crainte d'avoir à discuter sur la qualité de la marchandise qu'il vous donnait en échange.

Auteur: Fréchette Louis

Info: La maison hantée et autres contes fantastiques

[ générosité ] [ personnage ] [ narrateur ]

 

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source

Vous avez probablement tous déjà vécu une expérience du Tao, quand vous étiez enfant, dans votre petit lit, au réveil, que vous regardiez les rayons du soleil inonder de lumière votre chambre. Voilà une expérience vécue de Tao, pour autant que vos parents ne vous aient pas dénaturés. Hélas, il est bien possible que vos parents vous aient déjà brouillé la vue, et que, même enfant, vous ne pouviez plus ressentir que des sentiments déformés. Ou encore, vous avez pu faire une expérience du Tao vers quinze ou vingt ans, en construisant vos projets individuels et personnels, qui ont alors toute leur valeur. Et enfin, vous pouvez faire cette expérience au terme de votre vie, au moment de mourir, si vous vivez ce passage de manière juste, comme un accomplissement, pleinement d’accord avec les lois de la nature.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Analyse des visions", conférence du 15 juin 1932

[ âges ] [ plénitude ] [ harmonie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dernières paroles

C'est impossible et pourtant on aimerait tellement aider les gens à se préparer, de parler du suicide à qui que ce soit. Il ou elle se retrouverait immédiatement avec une bien trop lourde et inutile responsabilité. En fait, les jours où le moment approche on est même obligé d'éviter toute annicroche ou indice, avec qui que ce soit, pour qu'il ou elle ne puisse jamais se dire "c'est ma faute" ou "j'aurai du deviner". Ce n'est pas votre faute et vous ne pouviez pas deviner parce que je m'en suis assuré. Je suis désolé mais pour moi c'est mieux. Prenez soin de ma femme, la meilleure du monde pour moi, et de mes enfants qui sont tous les deux, vraiment, ceux que j'aurai aimé avoir, et même mieux. Je vous aime. Je vous aime tous. Merci de m'avoir aimé, ça m'a fait vivre. Alex

Auteur: Alexandre de Lamberterie

Info: In : Avec toutes mes sympathies d'Olivia de Lamberterie, texte trouvé dans l'ordinateur de son mari par sa femme

[ note de suicide ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

jeunesse

Vous passez l'après-midi à fuir ensemble vos responsabilités. (Vous vous dites que vous avez plus de chance de les semer à deux.) Vous regardez le chat d'en face gambader frileusement sur votre bout de balcon enneigé. Vous ne faites pas la vaisselle. Vous ne parlez pas de choses importantes, votre travail, vos amours, vos projets d'avenir. Vous vous donnez le droit d'oublier que vous êtes des adultes, peut-être, mais c'est qu'en fait vous n'avez jamais l'impression d'être des adultes lorsque vous êtes ensemble. Vous avez une amitié comme au temps de la polyvalente, lorsque vous pouviez passez des heures à ne pas faire grand-chose avec les gens que vous aimiez le plus, sans leur demander autre chose que d'être là, que de rire avec vous quand vous aviez envie de rire et de partager ensemble quelques silences songeurs qu'ils ne vous demandaient pas d'expliquer. C'est ce que vous faites durant ces longs après-midis oisifs, vos jambes et vos coudes et vos hanches s'entrechoquant sur le petit divan : vous entretenez votre amitié.

Auteur: Panneton Amélie

Info: Le charme discret du café filtre

[ laisser-aller ] [ plaisir ] [ trainasser ]

 

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hommes-entre-eux

Il ne perçut l'impact des événements que plus tard, à l'adolescence, à l'école militaire, où le pire que vous pouviez être était une pédale, une tante, où chaque fois qu'un garçon se faisait traiter de pédale, de tante, de gay ou d'homo, Bishop serrait les poings, et cela arrivait souvent car la seule façon que les garçons connaissaient de montrer qu'ils n'en étaient pas était de se moquer des autres, de surenchérir en les traitant d'énormes pédales, de grosses tantes, en le disant bien fort pour que tout le monde entende. Cela devint la spécialité de Bishop. Il se montra particulièrement impitoyable avec son camarade de chambrée de deuxième année, un garçon vaguement efféminé nommé Brandon. Chaque fois que Brandon mettait un pied dans les douches communes, Bishop lançait quelque chose du genre : "Attention, les gars, accrochez-vous à vos savonnettes." Ou bien, avant d'aller au lit, il demandait : "Faut que je me mette du scotch sur le trou du cul ce soir ou bien tu vas réussir à te retenir ?" Ce genre de choses, le cas typique de harcèlement bien viril de la fin des années quatre-vingt.

Auteur: Hill Nathan

Info: Les fantômes du vieux pays

[ armée ] [ homosexualité ]

 

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