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gouvernance commerciale

Un ordre politique doit avoir la capacité de façonner les idées fondamentales de la vie politique. Il doit pouvoir le faire non seulement pour les partisans les plus ardents d'un parti politique, mais aussi pour les personnes situées sur l'ensemble de l'échiquier politique. L'ordre du New Deal a convaincu une grande majorité d'Américains qu'un État central fort pouvait gérer une économie capitaliste dynamique mais dangereuse dans l'intérêt du public. L'ordre néolibéral a persuadé une grande majorité d'Américains que les marchés libres libéreraient le capitalisme des contrôles inutiles de l'État et répandraient la prospérité et la liberté personnelle dans les rangs des Américains, puis dans le monde entier. Aucune de ces propositions ne bénéficie aujourd'hui du soutien ou de l'autorité qu'elles possédaient autrefois. Le désordre et le dysfonctionnement politiques règnent. Ce qui va suivre est la question la plus importante à laquelle les États-Unis et le monde sont confrontés aujourd'hui. 

Auteur: Gerstle Gary

Info: The Rise and Fall of the Neoliberal Order : L'Amérique et le monde à l'ère du libre marché

[ vingtième siècle ] [ adaptation ] [ consumérisme régulé ] [ idéologie communautaire ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

détachement

Ce n'est pas fréquemment que le mot "camarade" se retrouve chez Mallarmé. Aussi est-ce sans aucun doute à dessein (entre respect et malice) qu'il a été placé, et avec une majuscule de surcroît, dès l'entame de "Quant au livre", à la première ligne de "L'action restreinte", ce qui donne : "Plusieurs fois vint un Camarade, le même, cet autre, me confier le besoin d'agir." S'ensuit, comme on pouvait le prévoir, le lent et subtil écartement de ce besoin, avec pour motif central la défense du Livre et de sa solitude nécessaire, quand bien même elle serait subie. Cette action "restreinte" est pour Mallarmé la plus grande, elle agit souverainement, pour autant le puisse le texte qui la porte, et elle est sans espoir : ni le suffrage ni la gloire ni le pouvoir d'influer sur le cours du monde ne sont de son domaine, c'est envers le seul langage, en lui et pour lui qu'elle rayonne, sauvant malgré tout l'outil ou, tout autant, son ouvrier, du naufrage.

Auteur: Bailly Jean-Christophe

Info: Début du texte : "L'action solitaire du poème", in "Toi aussi, tu as des armes", éd. La Fabrique, p. 9

[ politique ] [ poésie ] [ efficacité ] [ isolement ] [ refuge ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

décentralisation absolue

Si Dieu réside en chaque homme, alors toute forme d'organisation hiérarchique prétendant détenir le monopole du vrai et dispensant celui-ci de haut en bas est l'ennemie de l'espèce humaine. Je prédis l'anarchie dans la piété. Aucune figure d'autorité terrestre ne sera plus tenue de dire à qui que ce soit ce qu'il doit faire, ni même de l'éduquer ; le Logos s'en chargera, en établissant la liaison. Il devrait en résulter une société réellement égalitaire. Est-ce là le Royaume de Dieu qui nous a été prophétisé ? On verra peut-être un signe de son avènement imminent dans les difficultés croissantes que rencontreront de par le monde les détenteurs de l'autorité gouvernante. Sans preuve de l'existence de cette Lumière intérieure, il ne peut exister de justification rationnelle à l'anarchie. Avec cette preuve (que je détiens), pas d'explication rationnelle légitimant la centralisation du pouvoir, ou les Etats tels que nous les concevons actuellement. Nous serons tous reliés les uns aux autres de toutes façons. Il ne saurait en être autrement. Les conséquences sur le plan social sont incalculables, mais dans le bon sens.

Auteur: Dick Philip K.

Info:

[ système politique ] [ égalité ] [ glocalisation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

jeu de mots

Humanité solidaire, humanité sans leader.
Car si le second cas n'est pas ventilé à tous les étages, notre existence "entre êtres humains" se métamorphose et devient une vie "en traitres humains". Trop de pouvoir centralisé et controlé par trop peu d'individus, voilà le symptôme de la maladie.
Nous constituons une intelligence collective. Internet en donne la preuve éclatante aujourd'hui avec Snowden et les évènements autour de la Syrie. Cette méta intelligence et son amour lucide, issus de l'équilibre généré par les interactions entre tous ses membres de bonne volonté, sont de loin supérieurs à un pouvoir concentré des politiques/financiers/oligarques. Nous sommes tous partie d'une ruche qui génère ensemble pouvoir et contre-pouvoir et Snowden a montré comment les USA tentent, et y arrivent parfois, de la contrôler.
Il faut soutenir toutes les tentatives qui vont à l'encontre des américains dans ce domaine, développer l'open source et inciter les gens à l'utiliser. De plus si chacun parsème ses mails de phrases comme : fuck Obama, Oussama my friend, imperialistics USA, et autres indications efficaces que nous transmettront les whistle blowers spécialistes, on va mettre un gros bordel dans leur machin. Machiavel ne passera pas.

Auteur: Mg

Info: 10 sept 2013

[ espérance ] [ utopie ]

 

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psychanalyse

L’originalité de la découverte freudienne par rapport à ce que la psychiatrie jusqu’alors, chez Kraepelin par exemple, avait pu mettre en place, avait pu construire, c’est en effet de montrer que le symptôme du névrosé – Freud l’avait repéré chez les hystériques, en s’intéressant par exemple à l’origine de leurs paralysies – n’est rien d’autre que l’organisation, l’expression somatique d’une séquence langagière. Autrement dit, le symptôme – le bras paralysé de l’hystérique n’est pas le bras anatomique, c’est le bras tel qu’on en parle – est construit par de la parole, c’est une sorte de phrase, une jaculation verbale, c’est ce qui "nous coupe les bras" et – c’était là l’espoir initial de Freud – il suffirait de déchiffrer ce cryptogramme pour que le symptôme cède. Ce renversement est essentiel par rapport à ce qu’on pensait autrefois – où l’on attribuait une cause somatique ou pithiatique à l’hystérie et dont nous ne sommes pas encore venus tout à fait à bout. Cela tient au fait que le symptôme était construit par une séquence langagière, c’est par le pouvoir de la parole qu’il est capable d’être dissipé. D’où la cure "par la parole" qu’est, pour simplifier, la cure analytique.

Auteur: Melman Charles

Info: Dans "L'homme sans gravité", page 111

[ hypothèse centrale ] [ symbolique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

linguistique occidentale

L'enseignement central du christianisme, la doctrine de l'Incarnation et de la Passion, était incompatible avec le principe de la séparation des styles. Christ n'était pas venu en héros et en roi, mais en homme de la plus basse condition sociale ; ses premiers disciples furent des pêcheurs et des artisans, il partagea la vie du petit peuple ... et chacune de ses paroles et de ses actions avait été néanmoins empreinte de la plus grande dignité et plus chargée de sens que tout ce qui s'était jamais produit sur la terre ; le style dans lequel sa vie fut racontée était étranger ou peu s'en faut à la culture oratoire, à la rhétorique au sens antique du mot ; il relevait du sermo piscatorius*, et néanmoins c'était un style saisissant, d'un effet plus puissant que les traits les plus sublimes de la rhétorique tragique ; et la plus saisissante de ces narrations était celle de la Passion. Que le roi des rois eût été traité comme un vulgaire criminel, qu'il fût moqué, couvert de crachats, battu de verges et finalement cloué sur une croix, un tel récit anéantit, sitôt qu'il s'imposa à la conscience des hommes, l'esthétique de la séparation des styles.

Auteur: Auerbach Eric

Info: Mimésis : La Représentation de la réalité dans la littérature occidentale, pp. 82-83. *discours de pêcheur

[ religion ] [ historique ] [ pouvoir sémantique ] [ unification ] [ démocratisation ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

manque

Si le père doit trouver quelque part sa synthèse, son sens plein, c’est dans une tradition qui s’appelle la tradition religieuse. Ce n’est pas pour rien que nous voyons au cours de l’histoire se former la tradition judéo-chrétienne, qui est la seule à tenter d’établir l’accord entre les sexes sur le principe d’une opposition de la puissance et de l’acte, qui trouve sa médiation dans un amour. Hors d’elle, disons-le bien, toute relation à l’objet implique une tierce dimension. Nous la voyons articulée dans Aristote, mais elle fut ensuite éliminée par, dirai-je, l’Aristophane apocryphe, l’Aristote d’une théologie qu’on lui a attribuée bien plus tard. Chacun sait, et qu’elle existe, et qu’elle est apocryphe. Le terme aristotélicien essentiel à propos de toute la constitution de l’objet, et qui s’ajoute comme troisième principe à la forme, εἶδος, et à la matière, ὕλη, c’est στέρησις, la privation.

[...] Cette notion [la privation] est centrale pour comprendre que tout le progrès de l’intégration de l’homme comme de la femme à son propre sexe, exige la reconnaissance d’une privation. Privation à assumer pour l’un des sexes – pour l’autre, privation à assumer également pour pouvoir assumer pleinement son propre sexe. Bref, Penis-neid d’un côté, complexe de castration de l’autre.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, page 522

[ historique ] [ philosophie ] [ psychanalyse ] [ ordre symbolique ] [ transcendance ] [ triade ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

état d'urgence

Si une "dictature" sauve des vies pendant qu’une "démocratie" pleure ses morts, la bonne attitude n’est pas de se réfugier dans des positions de principe, mais de s’interroger sur les moyens concrets, à la fois techniques et juridiques, de concilier efficacité et respect de nos valeurs.

[...]

Le présent rapport propose donc de recourir bien plus fortement aux outils numériques dans le cadre de la gestion des crises sanitaires ou des crises comparables (catastrophe naturelle, industrielle, etc.), notamment en vue de contrôler au niveau individuel le respect des mesures imposées par la situation, et y compris si cela implique d’exploiter des données de manière intrusive et dérogatoire.

[...]

Le présent rapport propose donc non pas de collecter une multitude de données sensibles à l’utilité hypothétique, mais tout simplement de nous mettre en capacité de le faire, pour ainsi dire en appuyant sur un bouton, si jamais les circonstances devaient l’exiger.

Concrètement, cela implique de mettre en place une plateforme sécurisée spécifique, qui ne serait activée qu’en temps de crise. Celle-ci permettrait de centraliser les données nécessaires à la réponse des pouvoirs publics, permettant de faire remonter les informations immédiatement, et de les redistribuer ensuite aux acteurs concernés pour remplir leurs missions.

Auteur: Sénat

Info: Enregistré à la Présidence du Sénat le 3 juin 2021

[ protection des données individuelles ] [ traçage ] [ surveillance sociale ] [ postulat de bonne intentionnalité ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

théoriciens hors-sol

La sphère publique promeut donc des commentateurs omniprésents, eux-mêmes détachés des pratiques locales à partir desquelles les questions spécifiques se développent et en fonction desquelles ces questions devront être résolues par une sorte d'action engagée. Par conséquent ce qui semble être une vertu selon la distanciée raison des Lumières apparaît comme un inconvénient désastreux pour Kierkegaard. La sphère publique est un monde dans lequel chacun a une opinion sur toutes les questions publiques et les commente sans avoir besoin d'une expérience de première main et sans avoir ou vouloir une quelconque responsabilité. Même les commentateurs les plus consciencieux n'ont pas besoin d'avoir une expérience de première main ou de prendre une position concrète. Ils justifient leurs opinions en citant des principes et, comme le note Kierkegaard avec réprobation, leur "capacité, leur virtuosité et leur bon sens s’emploient à parvenir à un jugement et à une décision sans jamais aller jusqu'à l'action". De plus, comme les conclusions auxquelles aboutit un tel raisonnement abstrait ne sont pas fondées sur les pratiques locales, leurs solutions sont tout aussi abstraites. On peut supposer que de telles propositions ne sauraient susciter l'engagement des personnes concernées et ne fonctionneraient donc pas  une fois mises en œuvre. Kierkegaard conclut que "ce que...  les orateurs d'une réunion comprennent parfaitement lorsqu'on leur présente une pensée ou une observation, ils sont incapables de le comprendre sous forme d'action.

Auteur: Dreyfus Hubert Lederer

Info: socrates.berkeley.edu

[ éloignement du pouvoir ] [ centralisation négative ] [ experts médiatiques ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

État-nation

Par économie-monde j'entends l'économie d'une portion seulement de notre planète, dans la mesure où elle forme un tout économique.
(...)
Il y a eu des économies-monde depuis toujours, du moins depuis très longtemps. De même qu'il y a eu des sociétés, des civilisations, des Etats, et même des empires.
(...)
Une économie nationale, c'est un espace politique transformé par l'Etat, en raison des nécessités et des innovations de la vie matérielle, en un espace économique cohérent, unifié, dont les activités peuvent se porter ensemble dans une même direction.
(...)
Une économie-monde peut se définir comme une triple réalité : elle occupe un espace géographique donné ; [...] une économie-monde accepte toujours un pôle, un centre [...] ; toute économie-monde se partage en zones successives. Le coeur, c'est à dire la région qui s'étend autour du centre [...] Puis viennent des zones intermédiaires autour du pivot central. Enfin, très larges, des marges, qui, dans la division du travail qui caractérise l'économie-monde, se trouvent subordonnées et dépendantes, plus que participantes.
(...)
La splendeur, la richesse, le bonheur de vivre se rassemblent au centre de l'économie-monde, en son coeur. C'est là que le soleil de l'histoire fait briller les plus vives couleurs, là que se manifestent les hauts prix, les hauts salaires, la banque, les marchandises "royales", les industries profitables, les agricultures capitalistes ; là que se situent le point de départ et le point d'arrivée des longs trafics, l'afflux des métaux précieux, des monnaies fortes et des titres de crédit.

Auteur: Braudel Fernand

Info: La dynamique du capitalisme, 1985

[ centralisation ] [ pouvoir ]

 

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