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hubris

Les marchands d'apocalypse ont convaincu les Français que la société du futur devra être économe en énergie. Pourtant, l'homme dieu que nous devenons va en consommer de plus en plus. [...] En premier lieu, la population finira par se révolter contre la dictature décroissantiste et le retour au Moyen Age. [...] Les bobos rêvent de décroissance, mais la révolution jaune rappelle que 62% des Français privilégient le pouvoir d'achat.

Auteur: Alexandre Laurent

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[ croissance économique ] [ fuite en avant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

finances

Voilà une bonne règle de conduite : si les chiffres proviennent de quelqu'un qui porte une cravate (économiste ou analyste de Wall Street, service des relations publiques de l'industrie, universitaire issu d'un think tank sous influence, etc.) Vous devez rester très sceptiques. De par leur conception, les messages de ces personnes sont destinés à faire bouger les marchés, les marchandises et/ou les politiques publiques. Ils ne constituent pas un commentaire sur l'état de l'univers physique.

Auteur: Taleb Nassim Nicholas

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[ manipulation ] [ pouvoir ] [ conservation ]

 

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pouvoir

Celui qui veut mettre les nations sous le joug n'aura qu'à faire naître des besoins que lui seul puisse satisfaire. Érigez en corps hiérarchique la tribu mercantile, c'est-à-dire donnez-lui quelque rang, quelque autorité dans le gouvernement; et vous aurez créé avec ce corps la puissance peut-être la plus redoutable, la plus despotique. Vous la verrez faire la loi à l'univers ; et d'elle seule dépendra peut-être l'indépendance d'une partie du monde, l'esclavage de l'autre. Car celui-là est maître, qui peut susciter ou prévoir, étouffer, affaiblir ou satisfaire le besoin. Eh ! Qui le pourra mieux que les marchands ?

Auteur: Weishaupt Adam

Info: La Guerre occulte, les sociétés secrètes contre les nations, cité par Paul Copin-Albancelli, éd. Perrin et Cie, Paris, 1925, chap. XII, p. 240

[ caché ] [ dissimulation ]

 

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domination

Il ne faut pas croire que les dirigeants des banques centrales principales du monde ont eux-mêmes des pouvoirs substantiels dans la finance mondiale. Ils ne les ont pas. Au contraire, ils ne sont que les techniciens et les agents des banquiers d'investissement dominants de leurs propres pays, qui les ont élevés à leur place et sont parfaitement capables de les renvoyer. Les pouvoirs financiers du monde sont dans les mains de ces banquiers d'investissement (aussi appelés des banquiers internationaux ou marchands) qui sont restés en grande partie dans les coulisses de leurs propres banques privées non constituées en société. Ceux-ci forment un système de coopération internationale et de domination nationale qui est plus privé, plus puissant et plus secret que celui de leurs agents dans les banques centrales.

Auteur: Quigley Carroll

Info: La tragédie et l'espoir

[ fric ] [ occulte ]

 

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religion

Le Pogge* n'aimait pas les moines. Il connaissait pourtant des frères remarquables, des hommes érudits et d'une grande rectitude morale, mais de manière générale, il les trouvait superstitieux, ignorants et d'une paresse désespérante. Pour lui, les monastères étaient des repaires d'individus inaptes à la vie dans le monde. Les nobles y envoyaient les fils qu'ils jugeaient inadaptés, trop frêles ou bons à rien ; les marchands y envoyaient leurs enfants attardés ou paralytiques ; et les paysans, des bouches impossibles à nourrir. Les plus robustes avaient au moins l'avantage de pouvoir exploiter les jardins ou les champs adjacents, mais pour la plupart, pensait le Pogge, c'était un ramassis de fainéants. Derrière les murs épais des cloîtres, ils marmonnaient leurs prières et vivaient des revenus de ceux qui exploitaient les vastes terres de leur monastère.

Auteur: Greenblatt Stephen

Info: Quattrocento, *érudit, humaniste et politique italien de la Renaissance

[ méfiance ] [ rebuts humains ]

 

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cercle vicieux consumériste

Nous périssons parce que le premier commandement de notre civilisation mercantile (...) est qu’on ne peut manger que la marchandise qu’on a achetée pour de l’argent, après avoir vendu ce qu’on produit pour avoir cet argent. Il en résulte un cercle vicieux absolument inouï. Les uns souffrent de la faim parce qu’ils ne trouvent pas à vendre leur travail pour de l’argent et avec cet argent acheter ensuite leur nourriture. D’autres détruisent leurs stocks de nourriture parce qu’ils ne trouvent pas à les vendre pour avoir de l’argent et acheter aux premiers le travail afin que ceux-ci avec cet argent, puissent acheter leur nourriture. Il est interdit de vivre autrement que par l’argent et il est interdit de produire ce qu’il faut pour vivre autrement que pour l’argent. Et jamais consigne n’a été plus rigoureusement suivie ni jamais convention n’a été plus scrupuleusement observée.

Auteur: Malynski Emmanuel

Info: Dans "La guerre occulte", éd. édition électronique, 1940, p. 38, coécrit avec Léon de Poncins

[ privation d'autonomie ] [ absurde ] [ coercition ] [ pouvoir financier ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

formatage néolibéral

Le roman de Don DeLillo (Joueurs) identifiait avec une remarquable lucidité l'idéal-type de l'entreprise postindustrielle, flexible et agile, organisés en réseaux et orientée vers la satisfaction de besoins immatériels, culturels et humains... Grief Management (gestion du chagrin) nous permet ainsi d'identifier les trois éléments qui vont structurer la rhétorique du nouveau capitalisme à partir des années 1990 :

- le premier de ces éléments (son ethos, si l'on veut) va se manifester sous la forme d'une injonction constante au changement ;

- le deuxième (son pathos) concerne le management des émotions, inscrit dans un processus général de manipulation et de marchandisation qui accompagne la constitution d'un nouveau "sujet" du capitalisme (consommateur, salarié ou manager) en tant qu'ego émotionnel ;

- le troisième (logos) souligne le rôle du langage et en particulier de l'utilisation des histoires dans la gestion de ce moi émotionnel.

Auteur: Salmon Christian

Info: Storytelling : La machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits

[ pouvoir sémantque ] [ triade ] [ pnl ] [ gestion des émois ] [ convenable médiatique ] [ culture de la frustration ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

beaux-arts

Il semble évident, avec le recul, que les artistes de l'Allemagne de Weimar et de la Russie léniniste ont vécu dans un paysage médiatique beaucoup plus atténué que le nôtre, et leur récompense a été de pouvoir encore croire, en toute bonne foi et sans bavardage, que l'art pouvait moralement influencer le monde. Aujourd'hui, l'idée a été largement rejetée, comme il se doit dans une société de médias de masse où le rôle social principal de l'art est d'être un capital d'investissement, ou, de la manière la plus simple, un placement. Nous avons toujours l'art politique, mais nous n'avons pas d'art politique efficace. Un artiste doit être célèbre pour être entendu, mais à mesure qu'il acquiert de la notoriété, son travail accumule de la "valeur" et devient, ipso-facto, inoffensif. En ce qui concerne la politique d'aujourd'hui, la plupart des arts aspirent à la condition de Muzak. Il fournit le bourdonnement de fond du pouvoir.

Auteur: Hughes Robert

Info: The Shock of the New

[ vingtième siècle ] [ marchandisation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

description

Elle a examiné le décor. On était en train de traverser des accumulations ridicules de saloperies illuminées, toute une mélasse pénible et clinquante de stations-service en nougat, motels à donjons et poivrières, pelouses en métal bariolé, mâts d’éclairage style palmiers, galeries marchandes extra-burlesques. De nos jours, on pénètre dans les villes par le derrière, le trou du cul. Elle regardait tout ça en silence, tout ce dépotoir considérable de rocades paysagées, frontons stuqués, mâchicoulis, discothèques au bord de la ruine, recommandations infantiles, vasques à fleurs, caméras de surveillance, entrepôts couleur pistache, consignes de prudence atterantes, plaidoyers pour le monde sans caries, le tout secoué, cerné, jonché de casses de voitures et de publicités au néon rose célébrant les bienfaits de l’univers à l’aube du XXIe siècle, la vertu des vacances veules, la beauté des souris d’ordinateurs, l’érotisme de la bière sans alcool, Degriff’Sanitaires, Mondial Jean, Hangar Center, let les enchantements de la fin de tout, le pouvoir d’achat personnalisable, les huit assurances-voyage indispensables et les nouvelles consoles de jeux.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "On ferme !" pages 678-679

[ urbain ] [ périphérie ] [ zone industrielle ] [ zone commerciale ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

capitale vivante

C'était à Paris, une ville qui était alors si belle que bien des gens ont préféré y être pauvres, plutôt que riches n'importe où ailleurs. Qui pourrait, à présent qu'il n'en reste rien, comprendre cela : hormis ceux qui se souviennent de cette gloire ? (...) On n'en avait pas encore chassé et dispersé les habitants. Il y restait un peuple, qui avait dix fois barricadé ses rues et mis en fuite des rois. C'était un peuple qui ne se payait pas d'images. Les maisons n'étaient pas désertes dans le centre. La marchandise moderne n'était pas encore venue nous montrer tout ce que l'on peut faire d'une rue. Personne, à cause des urbanistes, n'était obligé d'aller dormir au loin. Les arbres n'étaient pas morts étouffés; et les étoiles n'étaient pas éteintes par le progrès de l'aliénation. Les menteurs étaient, comme toujours, au pouvoir; mais le développement économique ne leur avait pas encore donné les moyens de mentir sur tous les sujets, ni de confirmer leurs mensonges en falsifiant le contenu effectif de toute la production.

Auteur: Debord Guy

Info: In girum imus nocte et consumimur igni éditions Gérard Lebovici, Paris, 1990

[ historique ] [ âge d'or ]

 
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