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perdu

Tous disaient qu'il avait changé, mais il ne s'en rendait pas compte. Ce n'est pas lui qui avait changé, il lui était arrivé quelque chose. Il comprit soudain que son existence était fondée sur le malentendu et l'autotromperie. Cela au moins était clair. Ce qui rendait la situation insupportable était moins cette découverte que le fait qu'il n'y avait rien qui prît la place des idées fausses et des valeurs précédentes dont il s'était défait. Il y avait un vide là où auparavant il paraissait y avoir de la substance. Que cette substance n'ait jamais été qu'une illusion, il le savait, mais le savoir ne faisait qu'exaspérer davantage son angoisse quotidienne, et sa douleur n'en était que plus intense. Son intellect puissant, qui lui avait jusque-là continument servi dans son existence de guide et de fanal, avait montré ses limites : il était en la circonstance présente, inapproprié, insuffisant, incomplet. Et pourtant il n'y avait rien d'autre.

Auteur: Keve Tom

Info: Trois explications du monde

[ égaré ]

 

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zoner

Au lieu de se reprendre en main ou de faire quelque chose d’utile, il avait erré dans les rues de son quartier et rapidement perdu rythme et contrôle. Ses jambes lui semblaient plus légères que d’habitude et il accélérait le pas sans le remarquer. Bientôt il finit par arpenter la moitié de la ville et perdit un peu de son poids superflu, ce qui était une sensation agréable. Il commençait à boire dès le matin pour que l’ivresse ne retombe pas et au fil de la journée, il passait à des boissons de plus en plus fortes pour atteindre un nouvel état d’ébriété. En même temps, il se sentait plus lucide que jamais, tout lui semblait étalé au grand jour, les erreurs des années précédentes, son éternelle inertie, l’imposture de sa vie. Il voyait ça comme une césure, il parlait à des personnes totalement étrangères jusqu’à tard dans la nuit, finissait au pieu avec des femmes qu’il n’aurait jamais daigné regarder autrefois et brûlait de la graisse et des cellules grises à fond la caisse.

Auteur: Melle Thomas

Info: Dans "3000€"

[ alcoolisme ] [ errance ] [ désordonné ] [ liberté ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

littérature

L'esprit du roman est l'esprit de complexité.

Chaque roman dit au lecteur : "Les choses sont plus compliquées que tu ne le penses." C'est la vérité éternelle du roman mais qui se fait de moins en moins entendre dans le vacarme des réponses simples et rapides qui précédent la question et l'excluent. Pour l'esprit de notre temps, c'est ou bien Anna ou bien Karénine qui a raison, et la vielle sagesse de Cervantes qui nous parle de la difficulté de savoir et de l'insaisissable vérité paraît encombrante et inutile.

L'esprit du roman est l'esprit de continuité : chaque oeuvre est la réponse aux oeuvres précédentes, chaque oeuvre contient toute l'expérience antérieure du roman. Mais l'esprit de notre temps est fixé sur l'actualité qui est si expansive, si ample qu'elle repousse le passé de notre horizon et réduit le temps à la seule seconde présente. Inclus dans ce système, le roman n'est plus OEUVRE (chose destinée à durer, à joindre le passé et l'avenir) mais événement d'actualité comme d'autres événements, un geste sans lendemain.

Auteur: Kundera Milan

Info: L'Art du roman

[ infobésité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vieillesse

Le pessimiste peut se comparer à l'homme qui observe avec crainte et tristesse que son calendrier mural, dont il déchire quotidiennement une feuille, s'amincit de jour en jour. En revanche, celui qui s'attaque activement aux problèmes de la vie ressemble à l'homme qui détache chaque feuille successive de son calendrier et la classe soigneusement avec les précédentes, après avoir écrit  quelques notes personnelles au dos. Il peut réfléchir avec fierté et joie à toutes les richesses ainsi consignées, à toute cette vie qu'il a déjà vécue pleinement. Qu'importe pour lui s'il constate les marques de l'âge ? A-t-il des raisons d'envier les jeunes qu'il rencontre, ou d'être nostalgique de sa propre jeunesse perdue ? Quelles raisons a-t-il pour cela ? A cause des possibilités qui s'offrent à un jeune, pour l'avenir qui lui est réservé ?

"Non, merci", pensera-t-il. Au lieu de possibilités, j'ai les réalités de mon passé, non seulement la réalité du travail et de l'amours accomplis, mais aussi des souffrances courageusement endurées. Ces souffrances sont même les choses dont je suis le plus fier, bien que ce soient des choses qui ne puissent inspirer l'envie.

Auteur: Frankl Viktor Emil

Info: Découvrir un sens à sa vie

[ bilan ] [ transmutation ] [ positiver ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

alimentation

La place est devenue un problème dans plusieurs cimetières allemands.
Une quarantaine de cimetières ont ainsi annoncé qu'ils ne pouvaient plus accepter de nouvelles inhumations. C'était à Cologne, à Munich, à Kiel, et dans d'autres villes allemandes. Le problème se présentait également dans plusieurs villes d'Autriche et de Suisse.
La raison ? Les cimetières étaient déjà remplis de cadavres non totalement décomposés !
Il faut savoir que le principe des cimetières est assez simple : on rouvre d'anciennes sépultures pour y placer de nouveaux cercueils, les bières précédentes ayant tendance à s'enfoncer avec leurs contenus désagrégés. Les corps suivent.
Pendant des siècles, les fossoyeurs procédaient donc ainsi, jusqu'à s'apercevoir que pour les corps les plus récents, la décomposition ne se faisait plus aussi bien. Comprenez par là que la décomposition se faisait bien, mais beaucoup plus lentement.
Les corps se décomposaient en huit à dix ans. Le processus de décomposition durait autrefois huit à dix ans. Il est à présent beaucoup plus long. Entendez par là vraiment beaucoup plus longtemps : un tiers des corps enterrés il y a quarante ans en Allemagne ne seraient pas encore totalement décomposés....

Auteur: Internet

Info: 30 octobre 2015

[ évolution ] [ surpopulation ]

 
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évolution

Enfant il se sentait comme l'homme des cavernes transporté dans une autre époque, témoin stupéfait devant l'ingéniosité d'hommes capables de vous organiser des habitations chauffées, avec de l'eau à disposition partout, de la lumière... résistant à toutes les intempéries... Et depuis peu on pouvait, grâce à la Télévision, contempler n'importe quel spectacle du monde en temps réel. Avec Internet c'était devenu encore plus dingue... Comment les couches de fientes agglomérées au cours des temps pouvaient-elles accoucher de tout ça, ce confort sans issue qui abrutissait l'homme combattant ?...

Pour qu'il oublie la mort ? Pour effacer cette conscience de n'être qu'un pauvre passeur juste issus de la strate des déjections précédentes ?... Aider à produire la suivante. Toute cette couche brune matricielle, champs labourés d'une terre bien grasse, couleur caca, excréments accumulés. Tel était peut-être l'unique rôle du vivant, sa seule création véritable... Empiler des couches... La création dans le soulagement du corps, socles infinis de l'émergence d'une vie toujours plus incompréhensible, terrains des humains pour une culture intensive à eux-seuls destiné. Bêtement. Quelle serait la gueule de la prochaine strate ?... Celle qui permettra au tâtonnement de la vie d'aller un peu plus avant ?

Auteur: Mg

Info: 25 janv. 2015 - En anglais ploughing up dirt = labourer la terre

[ humanité ] [ question ]

 

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anima

[...] la forme substantielle du vivant, fixant l'être du végétal dans ce degré nouveau de perfection, d'un ordre si transcendant par rapport à l'être du minéral, prendra aussi un nom nouveau, marquant l'inauguration d'un monde nouveau, le monde de la vie. On l'appellera du nom d'âme. Cette âme appartient, elle aussi, au monde des corps, au monde de l'être mobile, au monde de la nature, au monde physique. Elle est un des deux principes essentiels qui constituent l'être du vivant corporel. Et, à ce titre, elle est, en toute vérité, une forme substantielle. [...] C'est elle qui fixe dans son être le vivant corporel. Elle porte avec elle tout ce que portaient les précédentes formes en fait de perfection. Seulement, elle y ajoute ce degré nouveau, qui spécifie le vivant et le constitue lui-même : la vie. En même temps que forme substantielle faisant être, elle est aussi, elle est, proprement, principe vital. Et c'est pour cela qu'avec elle, et à partir de ce premier degré dans le monde de la vie qui est celui du végétal, la forme substantielle ne s'appelle plus seulement du nom de forme substantielle, comme dans les êtres inférieurs ; elle s'appelle, nous l'avons dit, du nom d'âme.

Auteur: Pègues Thomas

Info: Dans "Aperçus de philosophie thomiste et de propédeutique", page 162

[ définie ] [ aristotélisme ] [ acte premier ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

confort

Une nouvelle génération d’actifs s’installe dans les bureaux : Millenials, Y, Z… remplacent progressivement les précédentes au bureau. Et pour cause : 50% des actifs auront moins de 30 ans en 2020, ils seront donc plus nombreux que les boomers au bureau. Leur nouvelle vision du travail implique une rupture avec les besoins et les exigences d’aujourd’hui. Les millenials seraient prêts à renoncer à 6 500 € de salaire annuel en moyenne pour travailler dans un meilleur environnement.

93% des jeunes actifs ne veulent plus d’un bureau classique. Il est donc nécessaire de joindre leurs attentes aux dynamiques de l’environnement de travail qu’ils cultivent : non hiérarchique, fluide, innovant, en mouvement, avec des interactions dynamiques au sein du groupe.

Il n’y a pas qu’un seul espace de travail idéal qui génère de la productivité : c’est un modèle en transformation qui s’adapte aux actions des individus dans l’entreprise. Mais d’autres facteurs exercent une pression sur cette mutation, comme l’augmentation du télétravail ou le recours aux travailleurs freelance. À l’heure où les tiers-lieux sont en plein essor, les millennials souhaitent évoluer dans un environnement motivant avec une émulation collective. Aujourd’hui, on veut travailler comme à la maison, sans être à la maison, avec un lieu de travail pensé en fonction des usages et avec les codes de l’hôtellerie.

Auteur: Paugam Nicolas

Info: https://www.forbes.fr/entrepreneurs/le-bureau-traditionnel-la-hantise-des-millennials/#

[ bien-être ] [ changement ] [ poste de travail ]

 
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idéalisme déçu

Car quel intérêt pour ses élèves à chercher le savoir, là où d’autres activités sont susceptibles de leur rapporter bien plus d’argent ? Mieux vaut concentrer son attention sur les savoir-être : être beau pour vendre et gagner beaucoup d’argent, voire passer à la télé, se constituer un réseau relationnel, afin d’être pistonné à l’un des nombreux postes moyennement juteux restant (la maison grandit, la voiture grossit), voire même à partager le gâteau ; hériter après des années de plus en plus longues à mesure de l’augmentation de l’espérance de vie à avaler les couleuvres lâchées par les générations précédentes.

Comme beaucoup, il avait vu la dégradation du prestige de sa profession, en interne comme dans la société. Alors que, lorsqu’il avait débuté, un enseignant pouvait s’offrir avec son salaire une vie si ce n’est bourgeoise, tout du moins confortable, au crépuscule de sa carrière, ses jeunes collègues les plus avisés changeaient d’orientation professionnelle. Quant à leur statut social, il équivalait désormais à celui d’un gardien de parking : les uns gardent les voitures, les autres les enfants.

Là où la soif de savoir est absente, des espaces se créent. Les diplômés ont tout le temps au cours de leur carrière pour oublier leurs chères connaissances et s’insérer dans la société de consommation. Leur activité la plus intellectuelle consiste dès lors à programmer leur smartphone, qui l’est devenu à leur place.

Auteur: Danoux Gabrielle

Info: Le chemin du fort

[ progrès technologique ] [ pédagogie ]

 

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accélération technologique

On prépare donc le réseau téléphonique 5G. Activement. Avec frénésie et impatience ! Pour un temps de latence un peu amoindri et la certitude que les vidéos YT seront visibles "outdoor" sans la moindre interruption, nous allons déployer d'innombrables antennes, détruire les précédentes, tout renouveler - sans doute en de multiples exemplaires, opérateurs disjoints obligent ...
Voila l'archétype de ce qui mène au désastre. Notre incapacité structurelle à dire "ça suffit, nous n'avons pas besoin, pas envie, de cette débauche insensée ; nous refusons cette idée létale suivant laquelle tout ce qui est technologiquement possible doit être effectivement réalisé, pour la jouissance mortifère de la consommation pure."
La question n'est PAS de savoir s'il faut construire des centrales nucléaires ou des éoliennes pour alimenter tout cela. Elle consiste à comprendre comment endiguer cet hubris suicidaire de création de besoins matériels qui prévalent sur les ravages insensés que leur mise en acte induisent nécessairement sur le vivant. Même avec une source d'énergie parfaitement "propre", l'effet du déploiement serait dramatique.
La 5G tue. Non pas à cause des effets des ondes sur la santé humaine. Mais en tant que création artificielle d'un besoin arbitraire aux conséquences dévastatrices. On ne PEUT PLUS continuer à faire "comme si" ces folies n'avaient pas de conséquences. Nous avons DEJA tué 70% du vivant (avec presque aucun réchauffement climatique). Préfère-t-on la vie ou le débit du réseau téléphonique ? C'est (presque) aussi simple que cela.

Auteur: Barrau Aurélien

Info: Publication facebook du 10.03.19

[ simplicité volontaire ] [ hyperconnectivité ] [ vente forcée ]

 

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