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Le dernier tableau, enfin, représentait le pic d'un glacier s'élançant vers un ciel d'hiver. Les rayons du nord envoyaient à l'horizon leurs légions de dards. Sur le premier plan, on apercevait une tête colossale appuyée sur le glacier. Deux mains délicates croisées au-dessous du front couvraient d'un voile noir le bas de la figure. On ne voyait qu'un front pâle, des yeux fixes, creux et désespérés. Au-dessus des tempes, au milieu d'un turban déchiré et de draperies noires vaguement indiquées, brillait un cercle de flammes blanches parsemées de pierres précieuses d'une teinte plus vive que le reste du tableau. Cette pâle auréole était l'emblème d'un diadème royal, et elle couronnait un être qui n'avait pas de corps.
- Étiez-vous heureuse, quand vous avez fait ces dessins ? me demanda M. Rochester.

Auteur: Brontë Charlotte

Info: Jane Eyre

[ art pictural ]

 

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langage

En ce qui nous concerne, lorsqu'il s'agit de distinguer notre nation des autres, nous avons toujours utilisé le terme Mami8inni. Ce nom nous plait beaucoup, car il est très rigolo. Il se rapporte à notre goût pour la récolte des petits fruits que la terre-Maman nous offre durant la douce saison : fraises, framboises, bleuets (appelés myrtilles en Europe), etc. Or, pour cueillir ces fruits, il faut bien se pencher. Et qu'est-ce qui s'offre au regard du visiteur qui arrive sur les lieux où la communauté entière s'affaire à récolter les précieuses baies ? Toute une famille d'arrière-trains - des petits, des gros, des charnus, des maigres, des jeunes, des vieux - se dressant paisiblement sous le soleil ! Voilà qui nous sommes : la tribu aux postérieurs fièrement dressés vers le ciel !

Auteur: Rankin Dominique

Info: on nous appelait les sauvages

[ exotique ]

 

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dénonciation

Je préférerais m’asseoir par terre pour vendre des tortillas au marché de Toluca plutôt que de devoir m’associer à ces putains d’"artistes" parisiens. Ils passent des heures à réchauffer leurs précieuses fesses aux tables des cafés, parlent sans discontinuer de la culture, de l’art, de la Révolution, en se prenant pour les dieux du monde et en infectant l’atmosphère avec des théories qui ne deviennent jamais réalité. Le lendemain, ils n’ont rien à manger, vu que pas un seul d’entre eux ne travaille. Ils vivent comme des parasites, aux crochets d’un tas de vieilles peaux pleines aux as qui admirent le "génie". Ça valait le coup de venir, rien que pour voir pourquoi l’Europe est en train de pourrir sur pied et pourquoi ces gens sont la cause de tous les Hitler et Mussolini.

Auteur: Kahlo Frida

Info:

[ colère ] [ choc culturel ] [ décadence ] [ blabla français ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

éloge

Une fois le silène ouvert, avez-vous une idée de toute la sagesse dont il regorge, ô buveurs mes amis ? Sachez-le : qu’on soit beau ne l’intéresse pas, il méprise cela à un point incroyable, comme aussi de savoir si l’on est riche ou si l’on possède tel avantage que la plupart jugent enviable. Pour lui, tous ces biens n’ont aucune valeur, et nous ne sommes rien à ses yeux, je vous l’assure. Il passe toute sa vie à faire le naïf, à plaisanter avec les gens. Mais quand il est sérieux et que le silène s’ouvre, je ne sais si quelqu’un a vu les images fascinantes qu’il contient. Moi, je les ai vues déjà, et elles m’ont paru si divines, et précieuses, et parfaitement belles, et extraordinaires, qu’il me fallait en un mot exécuter toutes les volontés de Socrate.

Auteur: Platon

Info: Discours d'Alcibiade à propos de Soscrate dans "Le Banquet" de Platon, trad. Paul Vicaire, Les Belles-Lettres, Paris, 1989, 216 e

[ portrait ] [ fascination ] [ détachement matériel ] [ pouvoir ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

art pictural

On avait en effet reconnu dans certains des tableaux peints par Schiele, que ce dernier était capable de retourner l'intérieur de l'homme vers l'extérieur, et l'on répugnait à regarder ce que l'on avait soigneusement caché de décomposition putride et galeuse. Egon Schiele a vu et peint des visages humains qui ont des lueurs pâles, qui sourient douloureusement, qui ressemblent à des visages de vampires à qui leur répugnante nourriture fait défaut. Les visages de possédés (!), dont les âmes sont purulentes, et qui coagulent des souffrances inouïes en un masque pétrifié...
Dans ces visages humains, il a vu et peint des yeux froids comme des pierres précieuses, qui rayonnent du pâle reflet de la décomposition, et il a peint la mort sous la peau. Avec une grande candeur, il voyait des mains tordues, déformées, des mains décharnées aux ongles jaunes... Mais on se trompe en pensant qu'il peint toutes ces choses par perversité...

Auteur: Roessler Arthur

Info: qui avait recueilli les souvenirs d'Egon Schiele

[ spectres ]

 

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guerre

Il n'est pas vrai que la guerre soit toujours un mal. À de certaines époques de l'espèce humaine, elle est dans la nature de l'homme. Elle favorise alors le développement de ses plus belles et de ses plus grandes facultés. Elle lui ouvre un trésor de précieuses jouissances. Elle le forme à la grandeur d'âme, à l'adresse, au sang-froid, au courage, au mépris de la mort, sans lequel il ne peut jamais se répondre qu'il ne commettra pas toutes les lâchetés et bientôt tous les crimes. La guerre lui enseigne des dévouements héroïques et lui fait contracter des amitiés sublimes. Elle l'unit de liens plus étroits, d'une part, à sa patrie, et de l'autre, à ses compagnons d'armes. Elle fait succéder à de nobles entreprises de nobles loisirs. Mais tous ces avantages de la guerre tiennent à une condition indispensable, c'est qu'elle soit le résultat naturel de la situation et de l'esprit national des peuples.

Auteur: Constant Benjamin

Info: De l'esprit de conquête et de l'usurpation, 1814, GF 456 Flammarion 1986 <p.83>

[ naturelle ] [ utile ]

 

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émerveillement

La prodigieuse variété des formes des coquilles, tant terrestres qu'aquatiques, soit de mer, soit de rivière, offre un spectacle si admirable à qui sait le considérer : quelle régularité dans leur structure ! quelle beauté, quelle vivacité & quel éclat dans leurs couleurs ! quelle justesse dans leurs compartimens ! enfin, quelles demeures agréables, souvent même précieuses pour loger une famille d'animaux qui semblent en mériter si peu la peine !

Il est bien étonnant que la plupart de ceux que les beautés de la Nature enchantent, se soient bornés au plaisir du coup d'oeil en contemplant seulement l'extérieur de ces petits asyles si artistement travaillés, sans qu'aucun d'eux nous ait encore donné une explication satisfaisante de leur formation ni de leur accroissement ; cependant combien de merveilles sont demeurées inconnues par cette sorte d'indifférence, & combien nous en découvririons s'il nous étoit possible de dévoiler parfaitement la structure intime de ces êtres naturels si délicatement organisés.

Auteur: Hérissant David François

Info: in "Mémoires de l'Académie royale des sciences", 1766, p. 508-509

[ conchyliologie ] [ quête ] [ coquillages ] [ émergences minérales ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

savoirs humains

L'énigme de l'enseignement est ainsi résolue. L'enseignement évolue là où les coûts sont compensés par les avantages en termes de forme physique qui résultent dès que les membres de la famille du formateur sont plus à même d'acquérir l'information précieuse. L'enseignement n'est pas encouragé lorsque l'élève peut facilement acquérir l'information par lui-même ou en copiant les autres. Il n'est pas non plus favorisé lorsqu'il s'agit de transmettre des caractéristiques difficiles à apprendre, puisque les enseignants ne possèdent généralement pas l'information à transmettre à leur entourage. Ces restrictions engendrent peu de circonstances dans lesquelles un  l'enseignement sera efficace. Les modèles qui tiennent compte de l'acquisition de connaissances culturelles cumulatives suggèrent cependant que l'enseignement a évolué chez l'homme en dépit, plutôt qu'en raison, de nos fortes capacités d'imitation, et principalement parce que la culture cumulative rend disponibles pour l'enseignement des informations précieuses qu'il serait autrement difficile d'acquérir. Les analyses suggèrent qu'enseignement humain et  culture cumulative ont évolué ensemble, par renforcement mutuel.

Auteur: Laland Kevin Neville

Info: Darwin's Unfinished Symphony : How Culture Made the Human Mind

[ esprit de listes ] [ coévolution ] [ encyclopédies murphiques ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vivant

Quelle splendeur un homme nu en bonne santé ! Quel bonheur, être débarrassé de ses vêtements, être tout nu ! C'est déjà un bonheur que d'être mis au monde, et ne pas en avoir d'autre que d'être en bonne santé est encore un bonheur qui dépasse en éclat les pierres les plus précieuses, les plus beaux tapis, les fleurs, les palais, et toutes les merveilles qu'on voudra. La plus merveilleuse des merveilles, c'est la santé, c'est un bonheur auquel on ne peut rien ajouter qui lui soit comparable.(...) A ce bonheur complet et magnifique, si l'on consent à le reconnaître dans ce corps nu, lisse, mobile et chaud que nous avons reçu de la vie terrestre, il faut bien que quelque chose fasse contrepoids : le malheur ! Il nous empêche de déborder, il nous donne une âme. Il prépare notre oreille à entendre le beau son que cela fait quand l'âme et le corps, mêlés l'un à l'autre, passés l'un dans l'autre, respirent ensemble.

Auteur: Walser Robert

Info: Les enfants Tanner

[ individualité ] [ tragédie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nature

Il avait passé deux ou trois heures précieuses à marauder dans les bruyères encore humides, guettant le premier chant d'un couple d'engoulevents. Ils arrivaient d'Afrique au mois de mai, oiseaux au plumage brun roux, presque impossibles à repérer dans leur repaires diurnes parmi le ajoncs. Ils n'en sortaient qu'à la nuit tombante, silhouette fugaces se détachant sur les derniers feux du soleil dans leur chasse aux insectes. Leur vol heurté, fait de glissades et d'écarts imprévisibles, s'accompagnait de cet étrange chant ronronnant que produisait leur larynx inférieur. Si on se tenait parfaitement immobile parmi les buissons, comme le faisait Faraday, et qu'on tapait dans ses mains, les oiseaux fondaient sur vous en un formidable looping, curieux de voir de plus près cet animal étranger sur leur territoire. Ainsi avait-il pratiqué ce jeu pendant près d'une heure, oubliant un instant la rage qu'avait fait naître en lui la mort de Vanessa et, quand la lumière s'était fondue dans le noir du ciel, il avait pris le chemin du retour, s'arrêtant dans son pub favori pour saluer la mémoire de Vanessa de trois pintes de Romsey.

Auteur: Hurley Graham

Info: Coups sur coups

[ observation ] [ thérapie ]

 

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