Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 10
Temps de recherche: 0.0302s

progrès

Il est vrai que pratiquement toute nouvelle technologie déclenche ce que les sociologues appellent des "paniques morales", qu'il y a beaucoup de gens préoccupés par les conséquences politiques et sociales possibles et que cela s'est produit dans toute l'histoire des hommes.

Auteur: Morozov Evgeny

Info: "Sommes-nous en train de devenir des cyborgs ?". Entretien avec Serge Schmemann, www.nytimes.com. Le 30 novembre 2012

[ problématique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

société

Qui pense sérieusement que nos ancêtres n'avaient aucune norme sociale avant d'avoir une religion ? N'aidaient-ils jamais leurs semblables en difficulté, ne protestaient-ils jamais contre une injustice ? Les humains se sont forcément préoccupés du fonctionnement de leurs communautés bien avant la naissance des religions actuelles, qui ne datent que de deux ou trois millénaires.

Auteur: Waal Frans de

Info: Le bonobo, Dieu et nous : A la recherche de l'humanisme chez les primates, p.11

[ solidarité ] [ historique ]

 

Commentaires: 0

spéculation

Ce que vous faites, ce que vous dites et ce que vous pensez peut influencer d'autres personnes par résonance morphique. Il n'y a pas de filtre de moralité dans celle-ci, ce qui signifie que nous devons faire plus attention à ce que nous pensons si nous sommes préoccupés par l'effet que nous avons sur les autres.

Auteur: Sheldrake Rupert

Info:

[ télépathie ] [ épigénétique ] [ sagesse communautaire ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

éthique

On ne trouve aucune justice dans les lois de la nature, pas de terme pour l'équité dans les équations du mouvement. L'Univers n'est ni bon ni mauvais, il s'en moque tout simplement. Les étoiles s'en tapent, tout comme le Soleil, ou le ciel.

Mais ils n'ont pas à le faire ! C'est à nous d'être préoccupés par ceci ! Il y a de la lumière dans le monde, et c'est NOUS !

Auteur: Yudkowsky Eliezer Shlomo

Info: Harry Potter et les méthodes de la rationalité

[ morale ] [ humanisme ] [ conscience sensible ] [ responsabilité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

thérapie

Ce n'était pas si simple, pas si facile de proposer cette manière de vie que j'avais. Le destin m'a offert une vie triste, mais je pense que j'ai gagné une vie heureuse... Pas un jour n'est passé où je n'ai pas pensé au suicide, mais je suis très heureuse d'être vivante maintenant. La plupart des gens sont si préoccupés par leur maladie et ils vivent une vie très ordinaire. J'étais si impliqué et si engrossée par la peinture que je savais, dès l'enfance, que cela m'aiderait à surmonter le malheur.

Auteur: Kusama Yayoi

Info:

[ création ]

 

Commentaires: 0

mourir

La mort est une chose étrange. Les gens vivent toute leur vie comme si elle n'existait pas, et pourtant c'est souvent l'une des grandes motivations de la vie. Certains d'entre nous, avec le temps, en deviennent tellement conscients qu'ils vivent plus durement, plus obstinément, avec plus de fureur. Certains ont besoin de sa présence constante pour être conscients de son antithèse. D'autres en sont tellement préoccupés qu'ils entrent dans la salle d'attente bien avant qu'elle n'ait annoncé son arrivée. Nous la craignons, mais la plupart d'entre nous craignent plus que tout qu'elle ne prenne quelqu'un d'autre que nous-mêmes. Car la plus grande peur de la mort, c'est toujours qu'elle passe à côté de nous. Et qu'elle nous laisse seuls. 

Auteur: Backman Fredrik

Info: Un homme nommé Ove

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

vivre

Comment peut-on avoir envie de visiter Luc et Le Cheylard ? C'est une chose qui dépasse la puissance de mon imagination. Pour ma part, je ne voyage pas pour aller quelque part, mais pour marcher : par amour du voyage. L'important est de bouger, de sentir de plus près les nécessités et les besoins de la vie quotidienne, de quitter le lit douillet de la civilisation pour toucher de nos pieds le granit de la terre parsemé de silex coupants. Hélas, tandis que nous avançons en âge, nous sommes plus préoccupés de nos affaires, il nous faut travailler, même pour mériter quelques jours de vacances. Maintenir un paquet sur un bât contre le vent glacé du nord, n'est pas un art supérieur, mais cela sert du moins à occuper et à calmer l'esprit. Quand le présent est si absorbant, qui pourrait se tourmenter de l'avenir ?

Auteur: Stevenson Robert-Louis

Info: Voyage avec un âne dans les Cévennes, p. 47, Chapitre 2, Cheylard et Luc, Partie 2, Le Haut Gévaudan

[ action ] [ sérénité ]

 

Commentaires: 0

sécularisation

Et en effet, pour envisager la question dans toute son étendue, un peuple, une société peuvent-ils, du faîte à la base, dans la variété des couches étagées qui les composent, se passer impunément de toute foi religieuse? et, s’ils parviennent à s’en dépouiller, si, ce que le monde civilisé n’a encore jamais vu à aucune époque de l’histoire, ils mettent entièrement de côté la religion, s’ils bannissent de l’éducation des générations futures Dieu, l’âme, les espérances immortelles, et toutes les fortes croyances que la plupart des hommes ne se transmettent que sous l’enveloppe traditionnelle des dogmes religieux, qui profitera de celte nouvelle évolution des sociétés civilisées, de cette sorte de désenchantement de l’humanité? Sera-ce la liberté ou sera-ce le despotisme ? L’incertitude en pareille matière suffirait à troubler les hommes avant tout préoccupés de l’avenir des sociétés contemporaines. Une chose à nos yeux incontestable, c’est que, si telle ou telle forme religieuse, si le catholicisme notamment, paraît opposer des obstacles à l’établissement de la liberté, les doctrines qui s’en disputent la succession, celles qui semblent du moins avoir le plus de chances d’en recueillir l’héritage parmi les foules, le matérialisme, l’athéisme, le naturalisme épicurien, plus ou moins déguisés sous le voile du positivisme, opposent des obstacles non moindres, sinon à l’établissement de la liberté, du moins à la solidité et à la durée des institutions libres.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: Les catholiques libéraux, l'Église et le libéralisme de 1830 à nos jours, Librairie Plon, 1885, pages 8-9

[ laïcité ] [ idéologie de substitution ] [ questions ] [ christianisme ]

 
Commentaires: 6
Ajouté à la BD par Coli Masson

mondialisation

La concentration des infrastructures de contrôle social dans quelques mains privées a [...] deux conséquences de taille. La première est évidemment que les décisions concernant les structures de contrôle et de surveillance viennent à être prises par un nombre restreint de personnes, dont le but premier est la maximisation d’un profit à l’échelle mondiale, donc souvent la maximisation des flux abstraits – sur lesquels ils pourront prélever des commissions – sur la planète. [...] Cette dépossession au profit de processus impersonnels mondialisés est évidemment l’un des principaux moteurs du "complotisme". [...]

Un ultime corollaire à la mise en place de ce système mondial est que chefs d’États et gouvernements sont de plus en plus dépourvus vis-à-vis de la "mégamachine" de surveillance des flux, laquelle mène une existence de plus en plus autonome. Ainsi, lorsqu’une procédure est mise en place, la question qui domine n’est souvent plus de savoir si elle est conforme aux intérêts politiques locaux, mais de s’assurer de sa conformité avec ce qui a été décidé ailleurs. [...] A nouveau, une logique qui donne le sentiment d’une immense corruption des dirigeants, quand bien même la réalité est souvent plus banale. L’illusion d’optique vient du fait que l’on s’acharne souvent à voir en eux des acteurs politiques, c’est-à-dire préoccupés par la représentation et la défense d’intérêts politiques et locaux. Sauf exception, ils ne sont souvent que des acteurs juridiques et administratifs, chargés de s’assurer de la compatibilité des cadres législatifs et juridiques locaux avec la mégamachine planétaire. Ils dirigent, consciemment ou inconsciemment, la filiale nationale d’une entreprise mondiale.

Auteur: Travers Guillaume

Info: Dans "La société de surveillance, stade ultime du libéralisme", La nouvelle librairie, Paris, 2021, pages 87 à 89

[ privatisation ] [ hors-sol ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

querelle du filioque

La source la plus claire de la notion de pardon que le christianisme développera pendant des siècles remonte, dans les Évangiles, à saint Paul et à saint Luc. Comme tous les principes de base de la chrétienté, elle sera développée chez saint Augustin, mais c’est chez saint Jean Damascène (au VIIIe siècle) qu’on trouvera une hypostase de la "bienveillance du père" (eudoxia), de la "tendre miséricorde" (eusplankhna) et de la "condescendance" (le Fils s’abaisse jusqu’à nous)(synkatabasis). A rebours, ces notions peuvent être interprétées comme préparant la singularité du christianisme orthodoxe jusqu’au schisme de Per Filium/Filioque.

Un théologien semble avoir profondément déterminé la foi orthodoxe qui s’exprime puissamment chez Dostoïevski et donne à l’expérience intérieure propre à ses romans cette intensité émotionnelle, ce pathos mystique si surprenants pour l’Occident. Il s’agit de saint Syméon le Nouveau Théologien (999-1022). [...] Saint Syméon comprend la Trinité comme une fusion des différences que sont les trois personnes, et l’énonce intensément à travers la métaphore de la lumière.

Lumière et hypostases, unité et apparition : telle est la logique de la Trinité byzantine. Elle trouve immédiatement, chez Syméon, son équivalent anthropologique : "Comme il est impossible qu’il existe un homme avec parole ou esprit sans âme, ainsi il est impossible de penser le Fils avec le Père sans le Saint-Esprit [...]. Car ton propre esprit, de même que ton âme, est dans ton intelligence, et toute ton intelligence est dans tout ton verbe, et tout ton verbe est dans tout ton esprit, sans séparation et sans confusion. C’est l’image de Dieu en nous." Dans cette voie, le croyant se défie en fusionnant avec le Fils et avec l’Esprit : "Je te rends grâce que sans confusion, sans changement, tu te sois fait un seul Esprit avec moi, bien que tu sois Dieu par-dessus tout, tu sois devenu pour moi tout en tout."

Nous touchons ici l’ "originalité de l’orthodoxie". Elle aboutira, à travers maintes controverses institutionnelles et politiques, au schisme accompli au XIe siècle et achevé avec la prise de Constantinople par les Latins en 1204. Sur le plan proprement théologique, c’est Syméon plus que Photius qui formule la doctrine orientale Per Filium opposée au Filioque des Latins. Insistant sur l’Esprit, il affirme l’identité de la vie dans l’Esprit et de la vie dans le Christ, cette pneutamologie puissante trouvant dans le Père son origine. Toutefois, une telle instance paternelle n’est pas simplement un principe d’autorité ou une cause mécanique simple : dans le Père, l’Esprit perd son immanence et s’identifie au royaume de Dieu défini à travers des métamorphoses germinales, florales, nutritives et érotiques qui connotent, par-delà l’énergétisme cosmique souvent considéré spécifique à l’Orient, la fusion ouvertement sexuelle avec la Chose aux limites du nommable.

Dans cette dynamique, l’Église elle-même apparaît comme un soma pneumatikon, un "mystère", plus qu’une institution à l’image des monarchies.

Cette identification extatique des trois hypostases entre elles et du croyant avec la Trinité ne conduit pas à la conception d’une autonomie du Fils (ou du croyant), mais à une appartenance pneumatologique de chacun aux autres, que traduit l’expression Per Filium (l’Esprit descend du Père par le Fils) opposée au Filioque (l’Esprit descend du Père et du Fils).

Il a été impossible, à l’époque, de trouver la rationalisation de ce mouvement mystique interne à la Trinité et à la foi, où, sans perdre sa valeur de personne, l’Esprit fusionne avec les deux autres pôles et, du même coup, leur confère, au-delà de leur valeur d’identité ou d’autorité distinctes, une profondeur abyssale, vertigineuse, certainement aussi sexuelle, dans laquelle se logera l’expérience psychologique de la perte et de l’extase. Le nœud borroméen que Lacan a utilisé comme métaphore de l’unité et de la différence entre le Réel, l’Imaginaire et le Symbolique permet peut-être de penser cette logique, si tant est qu’il soit nécessaire de la rationaliser. Or, précisément, tel ne semblait pas être le propos des théologiens byzantins du XI au XIIIe siècles, préoccupés de décrire une nouvelle subjectivité post-antique plutôt que de la soumettre à la raison existante. En revanche, les Pères de l’Église latine, plus logiciens, et qui venaient de découvrir Aristote (alors que l’Orient en était nourri et ne cherchait plus qu’à s’en différencier), ont logifié la Trinité en voyant en Dieu une essence intellectuelle simple articulable en dyades : le Père engendre le Fils ; le Père et le Fils en tant qu’ensemble font procéder l’Esprit. Développée par la syllogistique d’Anselme de Cantorbury au concile de Bari en 1098, cette argumentation du Filioque sera reprise et développée par Thomas d’Aquin. Elle aura l’avantage d’asseoir d’une part l’autorité politique et spirituelle de la papauté, d’autre part l’autonomie et la rationalité de la personne du croyant identifié à un Fils ayant pouvoir et prestige à égalité avec le Père. Ce qui est ainsi gagné en égalité et donc en performance et en historicité, est peut-être perdu au niveau de l’expérience de l’identification, au sens d’une instabilité permanente de l’identité.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, pages 218 à 222

[ influence ] [ psychanalyse ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par Coli Masson