Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 14
Temps de recherche: 0.0396s

stoïcisme

Le meilleur fruit de notre science est la résignation froide, qui, pacifiant et préparant l'âme, réduit la souffrance à la douleur du corps.

Auteur: Taine

Info: Hippolyte Adolphe

 

Commentaires: 0

écriture

Si au premier Acte vous avez suspendu un revolver au mur, alors au second Il doit être tiré, écrivit Anton Chekhov en 1889. Cette citation littéraire connue comme le revolver de Chekhov déclame qu'un écrivain doit être aussi discipliné qu'un criminel préparant un meurtre parfait, en introduisant des éléments cruciaux dans sa narration. Rien ne peut être laissé au hasard. Un détail existe pour une raison qui doit être révélée au moment juste.

Auteur: Lappin Elena

Info: Dans quelle langue est-ce que je rêve ?

[ conseil ]

 

Commentaires: 0

Bible

On peut dire que tout l’Ancien Testament est un hymne à la perfection infinie de Dieu ; on est émerveillé de l’esprit d’adoration, de la grandeur et de la toute-puissance de Dieu, de sa Providence dans l’histoire de l’humanité, et spécialement dans l’histoire d’Israël préparant le Messie.

Puis, dans le Nouveau Testament, ce sera la manifestation, l’épiphanie de sa Trinité sainte, de sa Charité infinie, de sa miséricorde insondable pour les pécheurs que nous sommes.

Auteur: Lefebvre Marcel

Info: Dans "Itinéraire spirituel", éditions Iris, 2010, page 33

[ catholicisme ] [ clé de lecture ] [ signes annonciateurs ] [ Jésus-Christ ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

Gaule

[...] il connaît un peu ces jeunes Français ambitieux, formés dans les lycées d'élite. Parfaitement préparés, connaissant les intellectuels qui comptent, des jeunes très intelligents, immatures, dotés de l'éducation française la plus snob, se préparant ardemment à être enviés toute leur vie. [...] Même pendant leurs loisirs, lorsqu'ils sont en tête à tête avec eux-mêmes, ils pensent à l'incidence de Hegel sur la vie intellectuelle française au XXe siècle. L'intellectuel s'interdit d'être frivole. La vie, c'est la pensée. Conditionnés à être violemment marxistes ou violemment antimarxistes, ils souffrent d'un effarement congénital devant tout ce qui est américain.

Auteur: Roth Philip

Info: La tache, Gallimard, p. 235-236

[ intellectuel ] [ éducation ] [ uni ]

 

Commentaires: 0

littérature

Le ciel seul offrait un peu de variété. Même lorsqu'il formait une parfaite unité bleue, pure toile de fond, scène vide, on sentait bien que les nuages patientaient en coulisse au-delà de l'horizon, préparant mille façons de ne pas rater leur entrée: par moutonnement eczémateux, par fils croisés, plaques tenaces, coulées, par zébrures ou par diffusion, se défaisant en fibrilles comme au contact de l'air, se tassant comme des semences en forme d'organes d'où jaillissait la pluie. On les voyait légers, profilés, étincelants, indécis, flous - entrouverts ou déchirés. S'ils survenaient principalement en bandes, certains anachorètes ou francs-tireurs passaient à d'autres altitudes sans se mêler, s'ignorant, tout enflés d'un dédain montgolfier. Parfois, sans prévenir, l'un d'eux se suicidait en soluté crémeux, laissant en souvenir de lui quelque nébulosité pellucide, flottant survêtement d'ange gardien."

Auteur: Echenoz Jean

Info: l'équipée malaise

[ nature ] [ eau ] [ vapeur ]

 

Commentaires: 0

célébration

Et puis il y a dans les écoles de France, maintenant, le problème posé par les fêtes des Mères et des Pères. Quelles horreurs les enfants n'ont-ils pas à vivre, à l'occasion de ces fêtes !

Les enfants ont pour leur mère et pour leur père des sentiments intimes qui ne peuvent absolument pas coïncider avec les mièvreries qui leur sont dites en classe à ce sujet.

La "maman chérie", Dieu sait que ces mots-là, dans certaines familles, sont tout à fait hors de propos (parce que la mère est malade, dépressive, partie, a abandonné le foyer, est morte ... et que sais-je encore) : que font tous ces pauvres enfants avec ces fêtes des Mères qui ne font qu'enclaver le problème, alors qu'à cette occasion, justement, et en la préparant, ce pourrait être la fête de l'enfant lui-même, de son désir d'être né de l'union sexuelle de ses parents, qui a eu un sens, et qui en aura toujours un, le sens de son désir de vivre qui le relie à deux lignées à travers ceux qui l'ont conçu.

Auteur: Dolto Françoise

Info: "L'image inconsciente du corps", éditions du Seuil, 1983, page 181

[ critique ] [ violence uniformisante ] [ sentiment d'anormalité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

travail

Dans mes vagues souvenirs, du temps où j’avais cinq ou six ans, je vois le plus souvent, avec dégoût naturellement, autour d’une table ronde un conclave de femmes intelligentes, sévères et moroses, des ciseaux, des étoffes, des patrons et des figures de mode. Tout ce monde discute et raisonne, en hochant gravement et lentement la tête, tout en mesurant, calculant et se préparant à couper. Tous ces visages caressants, qui m’aiment tant, sont tout à coup devenus inabordables ; que je commette la moindre espièglerie, et on me chassera aussitôt. Même ma pauvre bonne, qui me soutient de la main et a cessé de répondre à mes cris et à mes tiraillements, est tout yeux et tout oreilles comme en face d’un oiseau du paradis. Eh bien ! cette sévérité sur des visages intelligents, cet air grave avant de commencer la coupe, j’éprouve comme une souffrance, aujourd’hui encore, en y pensant. Tatiana Pavlovna, vous aimez passionnément couper ! Si aristocratique que ce soit, j’aime pourtant mieux une femme qui ne fait rien du tout. ne prends pas cela pour toi, Sofia... Mais à quoi bon ? La femme n’a pas besoin de cela pour être une grande puissance.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: "L'Adolescent", éditions Gallimard, 1998, traduit par par Pierre Pascal, page 112

[ femmes-par-homme ] [ concentration ] [ indifférence ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

amitié

Jung et [Victor] White formaient un duo invraisemblable. Même diminué par l’âge et la maladie, Jung dominait encore la frêle silhouette du père White. Ils parlaient sans arrêt, en coupant du bois ou en préparant le repas, et White "ressemblait à un papillon voletant autour d’un ours." [Barbara Hannah] Il y avait peu d’invités quand White était là, et les visiteurs se faisaient encore plus rares car ils savaient avec quelle brusquerie Jung les renverrait pour ne perdre aucun instant de ses conversations avec le père. Certes, il n’est jamais possible de connaître toute la vérité sur la relation entre deux êtres, mais la correspondance des deux hommes donne des indications sur leur caractère respectif. Bien des gens ont tenté d’expliquer la complexité de la personnalité du père White. L’homme n’en demeure pas moins très obscur, et son ombre, au sens jungien du terme – le versant négatif de sa personnalité, refoulé, dénié ou clivé – demeure bien cachée. Une photo célèbre montre White à Bollingen avec Jung : on y voit Jung en chemise blanche, la silhouette en pleine lumière, tandis que derrière lui se tient le père White en habit dominicain. Seul son visage est éclairé, le corps reste dans l’ombre. Cette photo est à l’image de leur relation : un jeu d’ombre et de lumière.

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, page 826

[ complémentaires ] [ dissemblables ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

gamins

- Un autre truc fascinant, reprit-il en s'inclinant vers Elizabeth, c'est que les enfants ont des aptitudes d'apprentissage qui dépassent largement celles des adultes. Vous savez d'où ça vient ? Se préparant à un laïus scientifique, la jeune femme fit signe que non. - parce qu'ils sont ouverts d'esprit. Parce qu'ils ont un appétit insatiable de savoir. Les grandes personnes, elles, se croient revenues de tout. Les gens prennent de l'âge, vident leur mémoire et, au lieu d'élargir leur champ de vision, choisissent ce qui vaut ou non la peine d'être cru, selon eux, alors que ces choses ne se choisissent pas: elles s'imposent à nous. Voilà pourquoi ils se retrouvent à la traîne par rapport aux enfants. Leur cynisme, leur scepticisme et leur esprit étriqué, tout cela les ralentit. Ils ne pensent qu'à s'en sortir au jour le jour, sans voir plus loin que le bout de leur nez. Les à-côtés, ils s'en fichent. Mais, Elizabeth, souffla Ivan, les yeux écarquillés, irradiant d'un enthousiasme qui fit frissonner son auditoire, ce sont justement les à-côtés qui font la vie. (...) Vous savez, seuls les enfants comprennent exactement la marche du monde. Ils voient au-delà de ce que voient les adultes, sont ouverts à l'inconnu, ne connaissent pas l'hypocrisie et, en toutes circonstances, vous remettent à votre place d'une phrase, d'un simple regard.

Auteur: Ahern Cecelia

Info: Si tu me voyais maintenant

[ enfance ] [ ouverture ]

 

Commentaires: 0

végétaux

En attendant, j’imagine que la Seine en crue atteigne les tiroirs de nos Compactus et humidifie leur contenu. Alors l'Herbier se mettrait à germer. Au commencement serait la plantule, laquelle bourgeonnerait sagement dans l'intimité d'un rayonnage, préparant sa grande évasion vers le ciel et la lumière. L'une d'elles passerait sa tige dans l'entrebâillement d'un casier et bientôt, toutes tenteraient une sortie, dans l'ordre fixé par le bel ordonnancement des familles, les myrtes au côté des choux, les bruyères en compagnie des poivrons, tournesols et marguerites ensemble. Une fois dehors, il n'y aurait plus de classification qui tienne : le fragile édifice conceptuel si patiemment édifié par les botanistes s'effondrerait face à l'inexorable poussée des lianes. Les Schizophragma, ces hortensias grimpants aux larges fleurs crème, prendraient appui sur les tuyaux de la climatisation, hissant leurs floraisons jusque dans l'encadrement des fenêtres, leurs feuillages chatouillant les verrières. À l'abri d'une travée, un Moabi d'Afrique centrale commencerait son escalade patiente, musclant sa ramure, se préparant à soulever le toit pour qu’entrent le vent et les rayons du soleil : une fois la toiture repoussée, la végétation s'en donnerait à cœur joie, jaillissant au-dessus des toits de Paris. À soixante-dix mètres de haut, le Moabi concurrencerait Notre-Dame. Ce serait la genèse d'une forêt : la spontanéité du vivant ferait la ruine de l'Herbier, une flore mondialisée, unifiée, sauvage se ferait la malle dans les rues de Paris. Pour le moment, la Seine monte sans danger pour le Jardin des Plantes. Mais prêtez-y attention, l'air de rien, les plantes complotent au bas des trottoirs.

Auteur: Jeanson Marc

Info: Botaniste

[ arbres ] [ science-fiction ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel