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stoïcisme

L'homme vraiment malheureux n'est pas celui qui est condamné à obéir, mais celui qui obéit malgré lui. Sachons donc plier notre esprit de telle sorte, que nous voulions toujours ce qu'exigent les circonstances, et surtout envisageons sans tristesse le terme de notre carrière. La raison exige qu'on se prépare à la mort avant de se préparer à la vie. La vie est suffisamment approvisionnée; mais c'est peu pour notre avidité : il nous semble toujours qu'il nous manque quelque chose, et il en sera de même jusqu'à la fin. Ce ne sont pas les années, ce ne sont pas les jours, qui feront que nous aurons assez vécu, mais les qualités de notre âme. Pour moi, mon cher Lucilius, j'ai vécu assez longtemps ; et j'attends la mort comme un homme satisfait.

Auteur: Sénèque

Info: Lettres à Lucilius

[ mourir ] [ préparation ]

 

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réfléchir

Mon temps de "réflexion" était principalement consacré à des activités essentiellement cléricales ou mécaniques : chercher, calculer, tracer, transformer, déterminer les conséquences logiques ou dynamiques d'un ensemble de suppositions ou d'hypothèses, préparer la voie à une décision ou à une intuition. De plus ... les opérations qui occupent la majeure partie du temps prétendument consacré à la réflexion technique sont des opérations qui peuvent être exécutées plus efficacement par des machines que par des hommes. (...)

Environ 85 % de mon temps de "réflexion" aura été consacré à me mettre en position de penser, de prendre une décision, d'apprendre quelque chose que je devais savoir. J'ai passé beaucoup plus de temps à trouver ou à obtenir des informations qu'à les assimiler. Des heures furent consacrées à tracer des graphiques... Une fois les graphiques terminés, les relations furent immédiatement évidentes, mais il fallait les tracer pour qu'elles le soient. (...)

Auteur: Licklider Joseph Carl Robnett J.C.R.

Info: In "Man-Computer Symbiosis", dans IRE Transactions on Human Factors in Electronics (mars 1960), Vol. HFE-1, 4-11.

[ méthode ] [ visualiser ] [ comprendre ] [ préparation ] [ analyse des données ] [ optimisation cognitive des processus ] [ homme-machine ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

propagande

Devant notre engouement pour les séries télévisées, notre imaginaire est ainsi condamné à rester borné et pauvre, délimité par les jalons capitalistes, et nous amène à reproduire encore et encore ce que nous vivons déjà. Pas d’imprévus, pas de bouleversements – ou alors du changement dans la norme. Une série qui traite, par exemple, du racisme, du sexisme ou des drogues d’un point de vue progressiste, le fait toujours de manière standardisée. C'est que le spectacle préfigure la réalité : les sujets sociétaux peuvent aller vers le mieux tant que le capitalisme reste la norme sociale; à la condition sine qua non qu’il soit l’unique base que jamais rien ne viendra remettre en question, tout peut être évoqué.

(…) D’ores et déjà nous pouvons reconnaître (et admettre), afin de la combattre, un certain conditionnement, auquel participent les séries. Elles décervellent, elles sont néfastes, comme toute industrie culturelle. Jean-Pierre Siméon l’a bien perçu : “ On dit à juste titre barbares les talibans qui détruisent des statues millénaires, mais quant à la destruction des langues patrimoniales, au clonage de l’imaginaire et au meurtre de l’art par le divertissement, à la sidération des consciences par le spectaculaire protéiforme, à la destitution du sensible au profit du sensationnel, à l’asservissement du vivant dans tous ses états, à l’absolutisme économique et financier, et quant à l’abolition de tout espoir que ces oppressions génèrent, qui sont les barbares”.

Se satisfaire des séries télévisées en les considérant comme un élément culturel anodin revient donc à se leurrer : elles sont un produit de masse accoutumant le téléspectateur à l’univers bien défini du capitalisme (…) véritable colonisation mentale, elles rendent le téléspectateur passif et incapable de produire une autre vision du monde – mais parfaitement apte à reconnaître et accepter les valeurs du mode de vie industriel, et à y adhérer (…) moins nous agissons et décidons de nos actes par nous-mêmes, plus le capitalisme et l’industrialisme les régissent et les organisent à leur gré : nous leur laissons le champ libre. “ Si notre société prétendument libérale ne se prive pas de promulguer à l’envi lois et décrets qui répriment notre comportement jusque dans nos actions les plus intimes (…) elle a trouvé dans le narratif généralisé auquel la technologie donne désormais les moyens d’une diffusion à laquelle nul ne peut échapper, un moyen non moins efficace et plus séduisant, d’anesthésier les consciences.” les séries télévisées divertissent, c’est à dire détournent l’attention, en procédant à une habile manœuvre de décervelage. Saturation sensorielle, passivité mentale et politique, installation dans nos cerveaux et nos vies de systèmes matriciels aliénants : tel est le bilan des séries télévisées.

Il ne peut pas y avoir de bonne série : en soi, par sa forme même, toute série est par principe vouée à formater l’imaginaire du téléspectateur. Une série, quelle qu’elle soit, est forcément aliénante. Et comme le disait déjà Guy Debord, on ne peut pas faire une critique de l’aliénation avec des moyens aliénés. Pour citer Marshall Mcluhan,” The medium is the message”. Comme le disait je ne sais plus qui, “ la révolution n’est pas au bout du chemin, elle est le chemin”. On ne peut pas se réapproprier la forme série télé, on ne peut pas la reproduire tout en la détournant de son usage initial : cette forme conservera toujours les propriétés avec lesquelles elle a été conçue - transformer les individus en consommateurs,(…) il nous faut rompre avec cette idée que ce qu’on nous donne est neutre et sans effet sur nos consciences, voire positif. Non. On nous le donne? C'est déjà trop, on n’a rien demandé. Ce qu’on veut, on le construira nous-mêmes.

Auteur: Biagini Cédric

Info: Divertir pour dominer 2, la culture de masse toujours contre les peuples, coécrit avec Patrick Marcolini

[ préparation psychologique à l'acceptation ] [ banalisation ] [ culture pop ] [ soft power ] [ banalisation ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson