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chercheurs

J'ai découvert très tôt que la science est un refuge pour les timides, les fous, les inadaptés. C'était peut-être plus vrai dans le passé qu'aujourd'hui. Si vous étiez étudiant à Göttingen dans les années 1920 et que vous vous rendiez au séminaire "Structure de la matière", placé sous les auspices conjoints de David Hilbert et de Max Born, vous pouviez très bien imaginer vous trouver dans un asile de fous en entrant. Chacune des personnes présentes était manifestement un cas grave. Le moins étrange des syndrome était de bégayer un peu. Robert Oppenheimer, alors étudiant diplômé, avait trouvé opportun de développer une sorte de bégaiement fort élégant, la technique du "njum-njum-njum". Bref, les personnes bizarres se sentaient à l'aise.

Auteur: Delbrück Max Ludwig Henning

Info: En réponse à la question : "Pourquoi avez-vous choisi la science comme l'œuvre de votre vie ?" Dans "Homo Scientificus According to Beckett", recueilli dans William Beranek, Jr. (éd.) Science, Scientists, and Society, (1972), 135.

[ atypiques ] [   convergence ] [   rassemblement ] [ sociologie ] [ types réunis ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mortalité

Il en sera vite fait de ton existence ici-bas, tu n’as qu’à examiner ta condition. Un homme est là aujourd’hui, demain il n’est plus et il est vite oublié.

O sottise et dureté du cœur humain, qui ne pense qu’aux choses présentes et ne prévoit pas les futures !

Dans toutes tes actions et tes pensées, comporte-toi comme s’il te fallait mourir aujourd’hui.

Si tu avais bonne conscience, tu craindrais peu la mort.

Il vaut mieux éviter le péché que fuir la pensée de la mort.

Si tu n’es pas prêt maintenant, comment le serais-tu plus tard ? Le lendemain est incertain ; et sais-tu même s’il y aura encore pour toi un lendemain ?

Auteur: Hemerken Thomas a Kempis

Info: Dans "L'imitation du christ", traduction du latin de Dominique Ravinaud SSP revue et mise à jour par Marcel Driot osb, Médiaspaul éditions, Paris, 2012, page 58

[ vanité ] [ lucidité ] [ préparation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sciences

Il faut toujours avoir présentes à l'esprit ces nouvelles conceptions de la physique moderne pour comprendre les phénomènes psychologiques ; alors qu'au XVIIe siècle Fénelon pouvait écrire que le grand miracle de la divinité était d'avoir pu mêler en nous la grossièreté de la matière avec la spiritualité de l'âme, à l'heure actuelle nous savons que la matière n'est pas aussi grossière qu'elle nous le parait. La physique moderne a démontré que nos organes, comme les autres corps bruts, sont constituées de tourbillons de force réagissant les uns sur les autres. L'esprit est plus à l'aise au milieu de ces systèmes solaires infimes formés d'ions et d'électrons que dans les morceaux sanguinolents que constitue le cerveau humain pour le sens de la vue.

Auteur: Warcollier René

Info: La télépathie, recherches expérimentales. Chap : interprétation des résultats, la transmission involontaire, p. 310

[ historique ] [ chair-esprit ] [ séparation ]

 

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arnaque

Altair-eco: J'ai été témoin d'un miracle aujourd'hui.
Altair-eco: Alors que je faisais les courses, j'ai croisé plusieurs fois le chemin d'une mère et son fils de 11 ou 12 ans. Le gamin était en fauteuil roulant, et sa mère le poussait de temps en temps. Au moment d'arriver en caisse, les personnes déjà présentes reculèrent pour les laisser passer eux et leur petit sac de courses. Ils ont ensuite prit la direction de la voiture. A peine fût elle ouverte que le fiston se leva, plia son fauteuil et le mit dans le coffre le temps que sa mère pose le sac sur la banquette arrière. Puis ils partirent le plus naturellement du monde.
Altair-eco: J'étais athée jusqu'à présent, j'ai enfin une raison de croire en Dieu.

Auteur: Internet

Info:

[ anecdote ] [ humour ] [ supermarché ]

 

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accouchement

La vieille femme arriva avec une boîte contenant de la graisse de baleine. Après avoir enduit le vagin de ma mère, et après avoir murmuré des incantations incompréhensibles pour toutes les présentes, elle fit fortement pression sur le ventre.
Ma mère hurlait, et, tout à la fois, riait de satisfaction car j'apparus enfin en poussant, paraît-il, des cris perçants. Selon la coutume, le cordon ombilical fut noué avec une petite aiguille taillée dans la défense du narval. Tout mon corps fut nettoyé des souillures de l'accouchement avec diverses dépouilles d'oiseaux, principalement des mergules de mer et des goélands. Ces dépouilles furent ensuite découpées en petits morceaux qui devinrent des amulettes, que l'on distribua selon les besoins. La très vieille femme qui avait contribué à ma venue au monde demanda, telle une requête à ma mère, que je porte son nom qui était Iglaoüt.

Auteur: Pouget Daniel

Info: L'esprit de l'ours : Croyances et magie inuit

[ sorcellerie ]

 

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concurrence

[...] j'ai horreur de tous ceux qui ne voient pas le monde comme il est. C'est-à-dire monstrueux, lady Slane ! Et monstrueux parce qu'il est construit sur la compétition, sans que personne ne sache si la raison fondamentale de cette compétition est une pure convention ou une nécessité, une extraordinaire illusion, une loi naturelle ou animale destinée à disparaître à mesure que nous progressons dans la civilisation. Je crois que l'homme a construit sa vie sur un système mathématique erroné. Certes, il s'est arrangé pour que ses calculs tombent juste, parce qu'il a forcé le monde à accepter ses hypothèses. Mais si l'on choisissait de raisonner autrement, la réponse serait peut-être identique et ces hypothèses de départ apparaîtraient délirantes, astucieuses sans doute mais délirantes. Peut-être qu'un jour une authentique civilisation viendra corriger nos erreurs présentes? Mais nous avons encore du chemin à faire, oui, la route sera longue...

Auteur: Sackville-West Vita

Info: Toute passion abolie, trad. Micha Venaille, p.62, Ed. Autrement, 2005

 

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élaboration

Il est important de savoir que la DMT est inactive si les plantes la contenant sont consommées oralement seules, car des enzymes présentes dans notre estomac inhibent son action hallucinatoire dans notre organisme. Or, l’originalité du breuvage Ayahuasca est de contenir dans sa composition une liane dont les éléments bioactifs harmine et harmaline inhibent l’enzyme gastrique permettant au DMT contenu dans les feuilles de l’arbuste Chacruna de devenir actif et de permettre à l’utilisateur l’accès à la sphère hallucinatoire. Certaines plantes servant d’additif au breuvage Ayahuasca sont des hallucinogènes à part entière dans d’autres régions de l’Amazonie et de l’Amérique du sud, ainsi les daturas, les brugmansias, ou les volubilis de la famille des ipomés contiennent des éléments psychoactifs qui semblent s’ajouter parfois à l’Ayahuasca dans un esprit de synthèse. A la vue de ces constations, il est évident que l’Ayahuasca est le fruit d’une extraordinaire connaissance synthétisée des hallucinogènes végétaux de la forêt amazonienne.

Auteur: Leterrier Romuald

Info: Dans "Les plantes psychotropes et la conscience", page 23

[ principe actif ] [ drogue ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

nature

Plus le soleil s'élevait dans le ciel, plus ses contours devenaient flous. On eût dit qu'il se liquéfiait. Il répandait une lueur d'incendie qui gagnait peu à peu les cieux tout entiers. Telles des gouttes de soleil, tels de minuscules éclats de l'astre, les fleurs s'étaient tournées vers lui. Elles étaient à présent immobiles, comme engourdies, et l'on croyait entendre un soupir en prêtant l'oreille au murmure des montagnes, des forêts et du fleuve. N'était-ce pas le soupir des fleurs qui s'étaient redressées le matin même avec ardeur, s'offrant joyeusement au soleil, et qui attendaient maintenant leur déclin ? N'était-ce pas celui des herbes dont la vie consistait à croître en dépit du bétail, des fraîches nuits de gelée et des orages incessants ? Celui des forêts encore présentes ? Des pierres inertes, apparemment éparpillées au hasard, et pourtant animées en réalité d'une vie exigeante et haute en couleur ? Cette plainte n'émanait-elle pas de tout ce qui vivait ou semblait ne pas vivre, engagé cependant dans une âpre lutte pour l'existence ?

Auteur: Galsan Tschinag

Info: La Fin du chant

[ . ]

 

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mimétisme

Quelques années plus tôt, à Parme, l'équipe de Giacomo Rizzolatti avait effectué des tests sur les motoneurones dans le cortex prémoteur d'un macaque. Chaque fois que le singe bougeait le bras, ces neurones étaient stimulés. Puis un jour, entre deux mesures, les motoneurones du primate reliés aux muscles de son bras se mirent à s'emballer, alors même que l'animal restait parfaitement immobile. Après plusieurs expériences, on parvint à cette conclusion ahurissante : les motoneurones du macaque entraient en action dès que l'une des personnes présentes dans le laboratoire remuait le bras. Les neurones qui servaient à déclencher ce même mouvement s'activaient du seul fait que le singe voyait un autre être vivant exécuter ce geste, et, par sympathie, ils levaient un bras imaginaire dans un espace symbolique.
Une partie du cerveau dédiée à des fonctions motrices se trouvait cannibalisée, mise au service de représentations imaginaires. Au moins la science avait-elle établi les bases neurologiques de l'empathie : une cartographie à l'intérieur du cerveau pour cartographier d'autres cerveaux cartographes.

Auteur: Powers Richard

Info: La chambre aux échos

[ empathie ] [ sciences ]

 

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fin de vie

SCHIBEUGEN  - Oui. C'est le petit espoir qui vous reste. L'épuisement. Ce qui vous guérira, en fin de compte, ce sera une incommensurable lassitude. Vous vieillirez, vous vous étiolerez, et avec la faiblesse viendra le repos. Certes, vous n'aurez pas la force de vous réjouir, mais pas celle non plus de crier, de protester ou de souffrir. Une douce sérénité vous enveloppera. Vous serez calme, calme, juste un petit moignon de vie déchue, repliée sur elle-même et bien ordonnée. Une épaisse couche de cendres recouvrira vos amours passées, présentes, inachevées, inaccessibles, et qui, de toute façon, vous auront renvoyés à votre solitude. Ensuite, doucement, très doucement, sans sursaut ni amertume, vous commencerez un jour à agoniser. Plus rien ne vous intéressera, ni l'agitation ambiante, ni Dieu, ni l'espoir, ni le sens à donner à votre vie. Il vous restera juste assez de force pour tourner vers l'avenir un regard fermé, un regard qui lui aussi se brouillera peu à peu. Jusqu'à ce que vous mouriez. Oui, misez sur l'épuisement.

Auteur: Hanokh Levin

Info: Théâtre choisi I : Comédies. Kroum l'Ectoplasme, pp 105-106

[ fatigue ] [ agonie ] [ extinction ]

 

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Ajouté à la BD par miguel