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apparences

Le monde entier baignait dans la corruption, y compris ceux qui prétendaient la combattre. L'homme s'inventait des masques pour cacher sa bassesse et le plus dangereux de tous était celui du juste, car il fournissait aux idiots un reflet idéalisé de leur propre personnalité.

Auteur: Serna Enrique

Info: La peur des bêtes

[ tromperie ] [ perdu ] [ modèle ]

 
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femmes-par-homme

Toutes les femmes que j'ai eues montaient à cheval, prétendaient aimer la chasse, la pêche, la voile, les courses et le jeu, bref, tout ce que j'aime. Mais une fois mariées, elle ne voulaient plus qu'une chose : décorer la maison, avoir des enfants et donner des dîners.

Auteur: Hawks Howard

Info: Dans une lettre écrite à la fin de sa vie

[ USA ] [ triade ]

 

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communisme

[...] quand je pense que les grands chefs bolcheviks prétendaient créer une classe ouvrière libre et qu'aucun d'eux - Trotski sûrement pas, Lénine je ne crois pas non plus - n'avait sans doute mis le pied dans une usine et par suite n'avait la plus faible idée des conditions réelles qui déterminent la servitude ou la liberté pour les ouvriers - la politique m'apparaît comme une sinistre rigolade.

Auteur: Weil Simone

Info: Oeuvres/Quarto Gallimard 1999 <Lettre à Albertine Thévenon, février 1935, p.142

[ tromperie ]

 

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supplice

Avez-vous bien conscience que la torture fut abolie, entre autres raisons, parce qu’il arrive que des détenus avouent tout et n’importe quoi sous la contrainte ? Ils ne disent pas la vérité, mais simplement ce que leur bourreau veut entendre. Pendant l’Inquisition, toutes les sorcières ont eu des bontés pour le diable – c’est en tout cas ce qu’elles prétendaient pour peu qu’on les torturât assez longtemps. Même le pape a fini par admettre que ça ne menait à rien.

Auteur: von Schirach Ferdinand

Info: Tabou p. 146

[ stupide ] [ bêtise ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

imaginaire

A Aberlaas, notre aura s'étiolait. Les jeunes s'embarquaient avec enthousiasme dans les expéditions fréoles. Devenir traceur, devenir scribe ou aéromaître, faisait rêver moins d'enfants. C'est ce que prétendaient nos sources. Sûrement parce qu'on ne leur présentait plus notre destin comme auparavant. Comme un héroïsme quotidien. Une aventure pure. Ce qui comptait désormais semblait être le combien, pas le comment. Combien : la vitesse atteinte, la distance parcourue, les records de trajet. Et pas comment : le courage physique, la finesse de contre, l'invention d'une Trace.

Auteur: Damasio Alain

Info: La Horde du Contrevent

[ épopée ] [ gamins ] [ motivation ]

 

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homme-animal

J'avais conscience que bien des hommes ayant amassé plus de millions qu'ils ne pourraient jamais en dépenser montraient un appétit féroce pour plus d'argent encore et n'avaient aucun scrupule à tromper les ignorants et les démunis en piochant dans leurs maigres rations pour assouvir un peu cette faim. J'ai procuré à une centaine d'animaux sauvages et domestiqués la possibilité d'accumuler des réserves de nourriture, mais aucune d'entre elles ne l'a fait. Les écureuils, les abeilles et certains oiseaux ont fait des réserves, mais ils se sont arrêtés lorsqu'ils ont réuni leurs provisions pour l'hiver et n'ont pu être persuadés d'en rajouter, ni ouvertement, ni par ruse. Pour soutenir leur réputation mal assurée, les fourmis prétendaient faire des réserves, mais je n'ai pas été dupe. Je connais bien la fourmi. Ces expériences m'ont convaincu qu'entre l'homme et les animaux supérieurs, il y a une différence : lui est avare et pingre, eux ne le sont pas.

Auteur: Twain Mark

Info: Cette maudite race humaine

[ comparés ] [ sagesse ]

 

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philosophe-sur-philosophe

Alors qu'il [Spinoza] se frottait à je ne sais quel souvenir, il se mit à réfléchir à la question de savoir ce qui était demeuré en lui du fameux morsus conscientiæ* — en lui qui avait rangé le bien et le mal parmi les imaginations de l’homme et avait défendu avec colère son Dieu "libre" contre ces blasphémateurs qui prétendaient que Dieu n’agit que sub ratione boni ("ce qui s’appellerait assujettir Dieu au destin et serait la plus étrange des absurdités" — ). Le monde, pour Spinoza, était revenu à cet état d’innocence où il se trouvait avant l’invention de la mauvaise conscience : que devenait alors le morsus conscientiæ ? "L’antithèse du gaudium, se dit-il enfin, — une tristesse accompagnée de l’image d’une chose passée dont l’événement a trompé toute attente." (Eth., III, propos. XVIII, schol. I. II.) Des milliers d’années durant les malfaiteurs n’ont eu, au sujet de leur "méfait", d’autre impression que celle dont parle Spinoza, comme d’une impression non personnelle : "ici il y a eu un accident imprévu", et non : "je n’aurais pas dû faire cela."

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Généalogie de la morale, §15. *douleur de conscience

[ culpabilité ] [ moralité ] [ anthropocentrisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

humour

On ne sait jamais qui a raison ou qui a tort. C'est difficile de juger. Moi, j'ai longtemps donné raison à tout le monde. Jusqu'au jour où je me suis aperçu que la plupart des gens à qui je donnais raison avaient tort ! Donc j'avais raison ! Par conséquent, j'avais tort ! Tort de donner raison à des gens qui avaient le tort de croire qu'ils avaient raison. C'est-à-dire que moi qui n'avais pas tort, je n'avais aucune raison de ne pas donner tort à des gens qui prétendaient avoir raison, alors qu'ils avaient tort. J'ai raison, non ? Puisqu'ils avaient tort ! Et sans raison, encore ! Là, j'insiste, parce que... moi aussi, il arrive que j'aie tort. Mais quand j'ai tort, j'ai mes raisons, que je ne donne pas. Ce serait reconnaître mes torts ! ! ! J'ai raison, non ? Remarquez... il m'arrive aussi de donner raison à des gens qui ont raison aussi. Mais, là encore, c'est un tort. C'est comme si je donnais tort à des gens qui ont tort. Il n'y a pas de raison ! En résumé, je crois qu'on a toujours tort d'essayer d'avoir raison devant des gens qui ont toutes les bonnes raisons de croire qu'ils n'ont pas tort ! À tort ou à raison :

Auteur: Devos Raymond

Info: Sens dessus dessous, sketches, Stock 1976 LdP5102 p.123

[ paradoxe ] [ éristique ]

 

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nombre mystérieux

La véritable tâche de la métaphysique n’était pas, contrairement à ce que d’aucuns prétendaient, d’expliquer la nature de la réalité. Cela ne pouvait être. Les dix dernières années avaient amplement démontré que la réalité avait une composante irrationnelle extrêmement forte. Non, la tâche de la physique était d’expliquer les valeurs de ces constantes. En dernier ressort, la mécanique quantique devait expliquer la relation entre c, h et e, quand les trois étaient combinés dans l’inverse constante de la structure fine de Sommerfeld.
(hc) / (2πe²)
qui avait la valeur de 137. Un nombre pur, dépourvu de dimension. Un entier – presque. Mais maintenant, pourquoi 137 plutôt que n’importe quel autre nombre ? Qu’est-ce que 137 avait de si spécial pour devoir être au fondement de tout l’univers ?

[Après un rêve où Pauli rencontre un rabbin qui le regarde furieusement avant de disparaître]

Il se réveilla en sueur. Sans essuyer son front, il se leva et alla jusqu’à son bureau en titubant. Il écarta quelques papiers et alla pêcher un livre au bas d’une pile. Il feuilleta le volume jusqu’à un tableau qui donnait la valeur numérique de chaque lettre de l’alphabet hébreu. Comme les règles de la gématrie l’exigeaient, il ajouta la valeur de chaque consomme du mot kabbalah.
ק, ב, ל, ה
100, 2, 30 et 5.
Il pâlit quand, incrédule, il vit le résultat.
137.

Auteur: Keve Tom

Info: Dans "Trois explications du monde", pages 458-460

[ question ] [ arbitraire ] [ nombre premier ]

 
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vie sociétale

Mon besoin de relations sociales (si l'on entend par là les relations autres que les relations amoureuses), d'abord très faible, était au fil des ans devenu nul. Était-ce normal ? Il est vrai que les peu ragoûtants ancêtres de l'humanité vivaient en tribus de quelques dizaines d'individus, et que cette formule s'était longtemps maintenue, aussi bien chez les chasseurs-cueilleurs que chez les premières peuplades agricoles, c'était à peu près de la taille d'un hameau. Mais du temps avait passé depuis lors, il y avait eu l'invention de la ville et son corollaire naturel, la solitude, auquel seul le couple pouvait vraiment offrir une alternative, nous ne retournerions jamais au stade de la tribu, certains sociologues de peu d'intelligence prétendaient distinguer de nouvelles tribus dans les familles recomposées, c'était bien possible, mais des familles recomposées pour ma part je n'en avais jamais vu, des familles décomposées oui, je n'avais même à peu près vu que ça, hormis bien entendu les cas d'ailleurs nombreux où le processus de décomposition intervenait déjà au stade du couple, avant la production d'enfants. Quant au processus de recomposition, je n'avais pas eu l'occasion de le voir à l'œuvre, "Quand notre cœur a fait une fois sa vendange / Vivre est un mal" écrivait justement Baudelaire, cette histoire de famille recomposée n'était à mon avis qu'une dégoûtante foutaise, quand bien même il ne s'agissait pas d'une propagande pure, optimiste, et postmoderne, décalée, dédiée au CSP plus et CSP ++, inaudible au-delà de la Porte de Charenton.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Dans "Sérotonine", page 312

[ communautés ] [ déliquescence ]

 

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