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judaïsme

Que de vols, quelle oppression subissent les pauvres, victimes des Juifs ! Des souffrances telles, qu'ils ne sauraient souffrir plus longtemps - Dieu les prennent en pitié ! Les usuriers juifs sont profondément implantés jusque dans les plus petits villages et prêtent-ils cinq gulders, qu'ils exigent un reçu de six fois davantage. Ils réclament intérêts sur intérêts et par là-dessus des intérêts encore - de sorte que le pauvre malheureux perd tout ce qui lui appartient.

Auteur: Érasme

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catalogage

Les premiers pas de la plupart des sciences sont purement classificatoires. Là où les faits tombent facilement dans des séries riches et complexes (comme le font les plantes, les animaux et les composés chimiques), la simple vue de la série remplit l'esprit d'une satisfaction sui generis ; et un monde dont les matériaux réels se prêtent naturellement à la classification en série est une forme de bénéfice, un monde plus rationnel, un monde dans lequel l'esprit sera plus proche que dans un monde où ce n'est pas le cas. Par les naturalistes pré-évolutionnaires, ceux dont la génération est à peine décédée, les classifications étaient censées être des aperçus ultimes de l'esprit de Dieu, nous remplissant de l'adoration sur ses façons de faire. Le fait que la nature nous permette de le faire était une preuve de la présence de sa Pensée en son sein.

Auteur: James William

Info: Les principes de la psychologie (volume 2). Necessary Truths - Effects of Experience, Classifi catory Series (p. 647), Harvard University Press. Cambridge, Massachusetts, États-Unis. 1981

[ inventaire ] [ historique ] [ créationnisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dénigrement

Ça commence presque toujours pareil. Les poètes, je veux dire. Ils démarrent plutôt bien. Seuls dans leur coin, ils s’en remettent aux mots parce qu’ils sont plus ou moins mal dans leur peau, ils sont innocents, tu vois. Ils sont portés par un souffle au début. Ensuite ils se prêtent au jeu. Ils donnent de plus en plus de lectures, ils rencontrent d’autres spécimens de leur espèce. Ils discutent entre eux. Ils commencent à s’imaginer qu’ils ont des cerveaux. Ils font des déclarations sur les gouvernements, l’âme, l’homosexualité, le jardinage bio… Tout le bazar… Ils savent tout sur tout à l’exception de la plomberie et pourtant ça pourrait leur être utile vu la merde dont ils bourrent les tuyaux. C’est vraiment décourageant de les voir évoluer. Des voyages en Inde, des exercices respiratoires – ils améliorent la capacité de leurs poumons dans le seul but de pouvoir jacter plus.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Sur l'écriture", lettre à Jack Stevenson, mars 1982

[ succès ] [ corruption ] [ piège ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

A la pause déjeuner, dans la cour, les élèves de terminale de Rosewood sont divisés, inconsciemment, en fonction du sexe. Les garçons sont actifs, jouent au foot, jonglent avec le ballon sans le laisser toucher le sol, se bagarrent, pour de bon ou non, se font le coup du bras mort ou s'attrapent par leur cartable pour se balancer. Les filles sont assises et bavardent, soit sur les bancs, soit sur l'herbe, par groupes de trois ou quatre. Quand elles prêtent attention aux garçons, c'est avec de la pitié ou de la confusion plus qu'avec une admiration béate, comme si elles et eux n'appartenaient pas seulement à des sexes différents, mais à deux espèces distinctes. Des chattes sagaces, fières, qui se lèchent les pattes en regardant avec dédain les épagneuls surexcités montés sur ressorts et les pitbulls agressifs cherchant à revendiquer des territoires qui ne pourront jamais être les leurs.

Auteur: Haig Matt

Info: Les Radley

[ jeunes ] [ différents ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

propagande

La télévision publicitaire a comme avantage d'utiliser des symboles visuels vivants, grâce auxquels nous retenons facilement les leçons qu'elle nous enseigne : à savoir, entre autres, que les messages simples et courts sont préférables à ceux qui sont longs et complexes; que l'expression dramatique est préférable à l'exposition; qu'il vaut mieux se faire vendre des solutions que de se poser des questions. De telles croyances ont naturellement des répercussions sur notre attitude à l'égard du discours politique. C'est-à-dire que nous commençons à considérer comme normaux certains présupposés du domaine politique qui dérivent de la télévision publicitaire ou sont amplifiés par elle. Une personne qui a vu un million de spots publicitaires risque fort, en effet, de croire que tous les problèmes politiques ont des solutions rapides grâce à des mesures simples - ou devraient en avoir. Elle risque aussi de croire qu'il faut se méfier du langage complexe et que tous les problèmes se prêtent à une expression dramatique; ou que la discussion est de mauvais goût et n'amène qu'un doute intolérable.

Auteur: Postman Neil

Info: Se distraire à en mourir

[ efficacité ]

 

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aborigène

(à propos de sa vie parmi les autochtones australiens.) - Les femmes ont très peu d'enfants, rarement plus de quatre, et très rarement plus d'un à la fois. (p. 17-18) - Les hommes ont plusieurs femmes, parfois jusqu'à huit ou neuf, et c'est à propos de leurs femmes que surviennent toutes leurs guerres, leurs conflits et leurs vengeances ; ils se les volent les uns aux autres et les prêtent fréquemment, ou les vendent provisoirement (sic) pour une somme modique. (p. 18). - Ils n'ont pas de chefs - le plus fort est le meilleur (p. 18) - Ils mangent les jeunes hommes tués au combat, ou, s'ils sont décédés de mort accidentelle, également les jeunes femmes et les enfants, mais jamais ceux de leur ennemis. Ils découpent leurs ennemis en bandes, les font sécher et distribuent les morceaux parmi la tribu, un moyen par lequel ils pensent qu'ils ajoutent la force des ennemis à la leur, et qu'ils connaîtront le succès à la chasse et à la pêche. (p. 20) - Après les cérémonies d'initiation, qui se déroulent "environ tous les six ans" (p. 22), "Ils volent les femmes des vieux et des faibles, et les filles à leurs parents, ce qui entraîne des combats, qui s'étendent souvent à deux tribus, et là éclate une guerre qui n'est pas, cependant, de nature très sanguinaire. Ils reçoivent souvent de terribles coups et parfois, l'un d'entre eux est tué."

Auteur: Morill James Murrels

Info: Sketch of a Residence among the Aborigines of Northern Queensland for Seventeen Years 1863

[ anthropophage ]

 

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empire

L’idée que le Paris impérial est un enfer de libido quotidien, un bordel de luxe, l’obscénité crépitante chaque soir rallumée dans les beaux quartiers, constitue à mon avis le meilleur résumé possible du grave et somptueux recueil des Châtiments. Le sens du vertige jaloux, de la dégoûtation fascinée, de la fureur sacrée qu’on y entend rugir. Là-bas quelque chose est constamment bafoué, profané. Des vierges sont offertes au Moloch impérial. L’or brûle et sonne au milieu des coïts échevelés des riches. [Victor] Hugo est bouleversé. Il s’intéresse tellement à cette affaire qu’il laisse en plan ses autres projets pour avouer son obsession dans le déferlement d’un pamphlet en vers.
Comme cela se passe en général avec tous les tyrans, ses adversaires prêtent à Napoléon III des possibilités génitales tout à fait déraisonnables. En même temps qu’une mollesse physique et mentale caractéristique des grands seigneurs luxurieux, ou plutôt de l’idée qu’on s’en fait. Ils dorment, quoi, ils sont toujours plus ou moins entre deux nirvanas… Apathiques, comme aurait dit Sade. Des héros capables de jouissances pareilles, il vaudrait mieux les supprimer avec leurs pouvoirs mystérieux, leurs organes bénis des fées… Leur membre viril magique, en quelque sorte. L’Abracadabra qu’ils ont sous le pantalon. Leur mandragore virile en érection… Ils font du tort au genre humain. On ne peut vraiment pas les laisser en circulation, ils pourrissent le marché. Rien qu’à y penser, on sent l’éjaculation précoce qui revient et qui menace une fois de plus comme d’habitude… Enfin bref, quel qu’ait été Napoléon III lui-même (je n’ai nullement à me préoccuper de lui ici, ce sont les discours que sa présence suscite qui m’intéressent), il y a une subversion violente qui dérive de lui, un danger de perversion intense qui émane de sa personne et qui est ressenti par des gens comme Hugo comme une sorte de menace, une sorte de coup d’Etat sexuel permanent qui mérite les punitions les plus graves.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 426

[ projections ] [ fantasmes ] [ amplification ] [ Paname ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vie ramollie

Revenons à la télévision. Elle est utile pour les gens qui ne sortent pas, pour ma femme par exemple. J'ai un poste, au premier étage, mais je ne monte jamais. C'est un prodigieux moyen de propagande. C'est aussi, hélas ! un élément d'abêtissement, en ce sens que les gens se fient à ce qu'on leur montre. Ils n'imaginent plus. Ils voient. Ils perdent la notion de jugement, et ils se prêtent gentiment à la fainéantise.
La TV est dangereuse pour les hommes.
L'alcoolisme, le bavardage et la politique en font déjà des abrutis. Était-il nécessaire d'ajouter encore quelque chose ?
Mais il faut bien l'admettre. On ne réagit pas contre le progrès. Vous arriverait-il d'essayer de remonter les chutes du Niagara à la nage ? Non. Personne ne pourra empêcher la marche en avant de la TV. Elle changera bientôt tous les modes de raisonnement. Elle est un instrument idéal pour la masse. Elle remplace tout, elle élimine l'effort, elle accorde une grande tranquillité aux parents. Les enfants sont passionnés par ce phénomène.
Il y a un drame aujourd'hui : on pense sans effort.
On savait bien mieux le latin lorsqu'il n'y avait pas de grammaire latine. Si vous simplifiez l'effort, le cerveau travaille moins. Le cerveau, c'est un muscle : il devient flasque.
Un exemple, les femmes avaient du mollet sous l'Occupation. Elles marchaient. Aujourd'hui, c'est le triomphe de la mécanique, nous sommes au royaume des belles voitures. Les femmes n'ont plus de jambes, elles sont affreusement laides. Les hommes ont du ventre.
C'est toute la civilisation du monde qui est condamnée par le côté raisonnable de la vie. On vit d'optimisme. La vie commence à cinquante ans et tout le drame est là, car c'est alors un débordement de passions. A cet âge, l'homme court après les petites filles, il s'habille plus jeune, il va au thé dansant, il boit, car l'alcool donne une illusion de force. Il se soûle de tout.
Comprendra-t-il un jour que, passé la trentaine, il s'en va vers sa fin ?

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Entretien avec Jacques Chancel paru dans le numéro 117 de Télé Magazine daté du 11 janvier 1958

[ paresse ] [ facilité ] [ lénifiant ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

forme littéraire

Il se trouve que le manga [japonais] constitue une réaction à la table rase engendrée par le largage des deux bombes atomiques sur l’Archipel. Ceci est explicite dans les mangas post-apocalyptiques (Gen d’Hiroshima, Akira, Violence Jack, Ken le survivant, etc.) mais s’avère être en réalité la toile de fond de l’ensemble de cette production. C’est ce que j’ai nommé "la faille généalogique" ou encore "le déficit d’origine" qui s’observe notamment à l’absence régulière des parents : Sangoku, le héros de Dragon Ball, est envoyé sur une planète étrangère ; Naruto pas plus que Luffy (One Piece) ne connurent directement leur père ; les Chevaliers du Zodiaque sont des orphelins élevés et entraînés par une fondation ; le père d’Olivier, le héros de Olive et Tom, marin et donc rarement présent ; l’on pourrait ainsi multiplier les exemples montrer l’absence de lien généalogique clairement institué est à la fois une allégorie de la table rase nucléaire, qui du passé tout efface, et la conséquence de la mort semée par l’explosion des bombes.

Cela signifie, de mon point de vue, que le manga possède une portée philosophique et anthropologique qui excède de loin la plate dimension de loisir que les consommateurs lui prêtent. Le manga n’est en aucun cas un analogue de la bande dessinée occidentale, et il serait temps de s’interroger sur les raisons de son succès planétaire auprès de la jeunesse. Pourquoi, en pleine postmodernité destructrice des grands récits modernes, les enfants, les adolescents et les jeunes adultes se précipitent-ils sur une production culturelle issue de la table rase nucléaire ? Je laisse ici la question en suspens et reprends mon cheminement.

Que ce soit sous une forme explicite ou métaphorique, les mangas mettent donc en scène un état de nature qui ne précède plus la civilisation mais lui fait suite, qui ne précède plus l’artifice du contrat social, mais fait suite à l’artificialisation intégrale de nos vies dans les sociétés industrielles ; ils dessinent tout simplement, et radicalement, le visage d’un monde d’où le principe généalogique fut banni. Ils forment ainsi le point de départ d’une réflexion sur la vie, ou la survie, après l’effondrement. 

Auteur: Rappin Baptiste

Info: https://frblogs.timesofisrael.com/abecedaire-de-la-deconstruction-ressourcement-ou-liquidation/

[ symptomatique ] [ transmission ] [ post-atomique ] [ palier historique ]

 

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dix-neuvième siècle français

Il y a d’abord l’Ancien Régime, ceux qui l’ont connu ou lui ont survécu. On vit largement, on dépense plus largement encore et parfois sans compter, quelles que soient les ressources dont on dispose, persuadé qu’on finira bien par trouver l’argent quelque part, héritage ou pension, et qu’il n’est nullement déshonorant pour un homme bien né d’accumuler les dettes et de ne pas les payer. On s’entend bien avec ses paysans et ses domestiques dont on ne conçoit pas qu’ils puissent espérer, en fait et en droit, un sort différent du leur. On est souvent généreux à leur endroit, volontiers philanthrope, amateur d’idées nouvelles et de réformes ; on lit les philosophes, on se moque des prêtres. […]

La Révolution arrive, on émigre, ou l’on meurt (pas tellement), ou l’on se bat (moins encore), ou l’on fait le gros dos, on l’on se rallie à l’Empire. En 1815, on revient, sans avoir rien oublié mais en ayant tout de même un peu plus appris qu’on ne l’a dit en général. On sait en particulier que l’argent et le pouvoir sont des biens qu’il convient de ne pas gaspiller, de ne pas laisser passer en d’autres mains, et que cela implique quelques sacrifices par rapport à la frivolité d’antan. La noblesse de province dispose alors, et c’est la première fois, du pouvoir politique : c’est elle qui vote, c’est dans ses rangs que se recrutent les députés. Le pouvoir politique dépendant du pouvoir économique, on dépense moins, on surveille la rente, on commence à spéculer, on flirte avec les gens de finance […] et surtout on s’occupe de récupérer, de faire fructifier ce qui a été, demeure et demeurera longtemps encore […] la base de la puissance et du prestige social de l’aristocratie : la terre. On constitue des majorats, on augmente les domaines, on surveille de très près les paysans, on évite le morcellement par héritage […]. Des maîtresses encore, le jeu parfois, à Paris, et la vie à grandes guides mais dans l’ensemble, fini de rire : on pense bien, on va à la messe, on croit à la famille, à l’alliance du trône et de l’autel […].

Arrive 1845, les chemins de fer, les Rothschild, les saint-simoniens, les parvenus de l’Empire, les délices de la banque, l’époque des grands mouvements de capitaux, des "fabriques" qui deviennent usines, de la spéculation immobilière et des fortunes coloniales. Certains boudent ou ne quittent pas leurs terres qui, d’ailleurs, suffisent largement à leurs besoins. D’autres entrent dans le circuit, s’y débrouillent parfois fort bien, fondent des compagnies, prêtent leur nom ou, plus simplement, épousent les héritières des industriels orléanistes et des financiers juifs, en attendant les Américaines, les irrésistibles de l’acier ou du pétrole. En somme trois étapes correspondant à trois générations : la douceur de vivre ; le repliement sur la vertu, la religion, la rentabilité agricole ; le passage aux grandes affaires, l’argent.

Auteur: Fermigier André

Info: Préface d'"Une vie", éditions Gallimard, 1974, pages 22-24

[ triade ] [ cycle ] [ contexte ]

 

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