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décor estival

Délectable, sur la pierre de tuffeau des façades, du pigeonnier, d'une tourelle d'angle et des balustres entre jardins et terrasse, la lumière de juillet ruisselait, teintée d'un indécidable vermeil azuré au plus intime du faux relief des ombres et sur les délicats filigranes d'horizons des collines, par-delà le feuilletage ocré des prairies. Derrière les rideaux de peupliers géants qui balancent leurs nuques songeuses et les haies vives palpitant de mille essaims d'abeilles, s'étendaient les coteaux bouclés des vignes angevines et les forêts d'où jaillissent, comme la fumée d'une charbonnerie battue par le vent, d'immenses remuées d'étourneaux et de freux.

Auteur: Haddad Hubert

Info: L’invention du diable, ncipit

[ clair-obscur ] [ fignolé ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

monotonie

Comme il le disait, la nature a fait son temps ; elle a définitivement lassé, par la dégoûtante uniformité de ses paysages et de ses ciels, l’attentive patience des raffinés. Au fond, quelle platitude de spécialiste confinée dans sa partie, quelle petitesse de boutiquière tenant tel article à l’exclusion de tout autre, quel monotone magasin de prairies et d’arbres, quelle banale agence de montagnes et de mers ! 

[…] A n’en pas douter, cette sempiternelle radoteuse a maintenant usé la débonnaire admiration des vrais artistes, et le moment est venu où il s’agit de la remplacer, autant que faire se pourra, par l’artifice.

Auteur: Huysmans Joris-Karl

Info: À rebours

[ ennui ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mégapole

Là où la lune m’avait donné l’illusion de la beauté et du charme, la lumière crue du jour ne me révéla que le sordide, l’aspect étranger et la malsaine prolifération d’une pierre qui s’étendait en largeur et en hauteur.
Une multitude de gens se déversaient dans ces rues qui ressemblaient à des canaux. C’étaient des étrangers trapus et basanés, avec des visages durs et des yeux étroits, des étrangers rusés, sans rêves et fermés à ce qui les entourait. Ils n’avaient rien de commun avec l’homme aux yeux bleus de l’ancien peuple des colons, qui gardait au fond du cœur l’amour des prairies verdoyantes et des blancs clochers des villages de la Nouvelle-Angleterre.

Auteur: Lovecraft Howard Phillips

Info: in H. P. Lovecraft : Contre le monde, contre la vie de Michel Houellebecq. [Description de NY par HPL]

[ racisme ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

nature

De nombreuses espèces de plantes, qui ne poussent que sur des sols non fumés et sont associées à des conditions d'emplacement bien précises, se sont éteintes, car elles étaient trop sensibles aux apports d'engrais, ou n'étaient plus capables de lutter contre la concurrence d'autres plantes dont la croissance était favorisée par les fumures. Toutes les espèces, qui ne supportaient pas d'être constamment fauchées, ont également disparu.
Faux et faucheuse ne font pas de différence entre les espèces végétales. En revanche, le bétail qui paît établit une sélection : il préfère les herbes les plus succulentes et délaisse les espèces vénéneuses ou piquantes comme l'euphorbe petit-cyprès ou le chardon acaule. Il en résulte un envahissement progressif de ces "mauvaise herbes" dans les prairies.

Auteur: Lippert Wolfgang

Info: Fleurs des prés et des champs, p. 76

[ interactions ] [ liberté ]

 

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aurore

Ils sortirent alors de la ferme dans le petit jour gris. Une brume blanche comme du lait couvrait le village. Mais au bout d'un instant elle commença d'être plus légère, puis le soleil se coula à travers. Et, sous la rosée qui s'égouttait, on voyait briller dans le brouillard blanc les regains verts des prairies, les chaumes pales, les arbres jaunis et les sorbiers aux baies rouges qui scintillaient. Les flancs de la montagne paraissaient bleus, et allaient se perdant dans la brume et les vapeurs. Puis le brouillard se déchira et se divisa en flocons sur les versants des montagnes, et ils descendirent la vallée sous le soleil le plus magnifique, Kristin en tête du groupe, à côté de son père.

Auteur: Undset Sigrid

Info: Christine Lavransdatter, tome 1 : La couronne

 

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Ajouté à la BD par miguel

profiteur

Quand nos récoltes sont rentrées et qu'il reste peu à butiner dans nos prairies et nos champs, les abeilles voleuses se rencontrent plus fréquemment ; d'autre part, autour des plantations de cannes à sucre des Indes occidentales et des raffineries d'Europe le vol, la paresse et très souvent l'ivrognerie deviennent tout à fait habituels chez les abeilles. Nous voyons ainsi que les instincts antisociaux existent parmi les mellifères ; mais la sélection naturelle doit constamment les éliminer, car à la longue la pratique de la solidarité se montre bien plus avantageuse pour l'espèce que le développement des individus doués d'instincts de pillage. "Les plus rusés et les plus malins" sont éliminés en faveur de ceux qui comprennent les avantages de la vie sociale et du soutien mutuel.

Auteur: Kropotkine Petr Alekseevitch

Info: L'entraide : Un facteur de l'évolution

[ parasite ] [ nature ] [ comparaison ]

 

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ballade

Le chemin était encore plus raide que la veille et Thomas ne tarda pas à retrouver le rythme lent de la marche qu'il adoptait dans ses randonnées en montagne, qu'il pouvait tenir pendant des heures. La forêt se terminait, la flore devenait moins dense. Les prairies étaient remplies de chardons, le chemin bordé de griffes du diable, de gentianes d'automne, tandis que de petites fougères poussaient dans des anfractuosités du rocher. Il ne cessait d'entendre le bruit du torrent, mais lorsque le chemin fit une grande courbe, le bruit s'arrêta soudain. Thomas n'entendait plus que le frottement de ses chaussures sur les éblouis et son souffle qui s'était mis au diapason du rythme de ses pas. Il se sentait présent au monde comme jamais, comme s'il n'avait ni passé, ni avenir.

Auteur: Stamm Peter

Info: L'un l'autre

[ alpinisme ]

 

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constante vitale

La stabilisation de la teneur en oxygène atmosphérique autour de 21% semble résulter d’un consensus tacite entre l’ensemble des êtres vivants intervenu il y a des millions d’années ; le contrat est toujours respecté aujourd’hui. Si la concentration de l’oxygène avait dépassé cette valeur, les fossiles auraient révélé les traces d’une conflagration planétaire. La teneur actuelle en oxygène, élevée, mais pas trop, donne l’impression d’une décision consciente de maintenir l’équilibre entre danger et opportunité, entre risque et bénéfice. Même les forêts humides et les prairies sont extrêmement inflammables lorsque les eaux sont basses. Si le pourcentage d’oxygène était supérieur de quelques pourcents, même les êtres vivants s’enflammeraient spontanément. S’il diminuait un tout petit peu, les organismes aérobies commenceraient à s’asphyxier. La biosphère maintient un compromis heureux depuis plusieurs centaines de millions d’années.

Auteur: Margulis Lynn

Info: Dans "L'univers bactériel", page 115

[ rétrocontrôle ] [ Gaïa ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

paysage

Dorcha, qui est toujours aussi loin ou aussi près qu'on le désire. Dorcha gisait là, derrière l'éblouissement et le vertige, et ce fut avec ses yeux mi-clos qu'Angharad la vit pour la première fois. Pour Shimrod le paysage du fleuve noir, le fleuve de l'Est, aux rives semées de roseaux blêmes et de joncs d'ébène, avait le charme poignant de la terre natale. Pour Angharad, déjà, sous ce ciel d'ecchymose, il avait le visage bouleversant d'un amant.
Ils passèrent les prairies d'herbe vert de gris aux âmes de rasoir et entrèrent dans l'obscurité immense des bois. Pour parvenir à la cité obscure au sein du crépuscule, Irshem, celle dont le nom signifie Fleur-du-Venin, il fallait traverser cette ombre, ces futaies gigantesques dans lesquelles le bruit du vent incantait le roulement sans fin des vagues.

Auteur: Silhol Léa

Info: La sève et le givre, p. 59

[ littérature ]

 

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langage

La nature est un temple ou de vivant piliers

Laissent parfois sortir de confuses paroles :

L'homme y passe à travers des forêts de symboles

Qui l'observent avec des regards familier



Comme de longs échos qui de loin se confondent

Dans une ténébreuse et profonde unité

Vaste comme la nuit et comme la clarté

Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.



Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,

Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,

— Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,



Ayant l'expansion des choses infinies,

Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,

Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.

Auteur: Baudelaire Charles

Info: Les Fleurs du mal

[ correspondances ] [ sonnet ] [ poème ] [ sensualité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel