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mythe brésilien

En 1896, Belém s'enrichit en vendant le caoutchouc amazonien au monde entier, enrichissant du jour au lendemain les paysans qui construisent leurs riches demeures avec des matériaux venus d'Europe, tandis que leurs femmes et leurs filles envoient leurs vêtements se faire laver sur le vieux continent et importent de l'eau minérale de Londres pour leurs bains.

Le "Theatro da Paz" était le centre de la vie culturelle en Amazonie, avec des concerts d'artistes européens. Parmi eux, l'un d'entre eux attirait particulièrement l'attention du public, la belle chanteuse d'opéra française Camille Monfort (1869 - 1896), qui suscitait des désirs inavouables chez les riches seigneurs de la région, et une jalousie atroce chez ses épouses en raison de sa grande beauté.

Camille Monfort a également suscité l'indignation pour son comportement affranchi des conventions sociales de son époque. La légende raconte qu'on l'a vue, à moitié nue, danser dans les rues de Belém, alors qu'elle se rafraîchissait sous la pluie de l'après-midi, et la curiosité a également été attisée par ses promenades nocturnes solitaires, lorsqu'on l'a vue dans ses longues robes noires et fluides, sous la pleine lune, sur les rives du fleuve Guajará, vers l'Igarapé das Almas.

Bientôt, autour d'elle, des rumeurs se créent et des commentaires malveillants prennent vie. On disait qu'elle était l'amante d'un certain Francisco Bolonha (1872 - 1938, fameux architecte qui l'avait ramenée d'Europe), et qu'il la baignait avec de coûteux champagnes importés, dans la baignoire de son manoir.

On disait aussi qu'elle avait été attaquée par le vampirisme à Londres, à cause de sa pâleur et de son apparence maladive, et qu'elle avait apporté ce grand mal à l'Amazonie, ayant une mystérieuse envie de boire du sang humain, au point d'hypnotiser les jeunes femmes avec sa voix lors de ses concerts, les faisant s'endormir dans sa loge, pour que la mystérieuse dame puisse leur atteindre le cou. Ce qui, curieusement, coïncidait avec des rapports d'évanouissements dans le théâtre pendant ses concerts, expliqués simplement comme un effet de la forte émotion que sa musique produisait dans les oreilles du public.

On disait aussi qu'elle avait le pouvoir de communiquer avec les morts et de matérialiser ses esprits dans des brumes éthérées denses de matériaux ectoplasmiques expulsés de son propre corps, lors de séances de médiumnité. Il s'agit sans aucun doute des premières manifestations en Amazonie de ce que l'on appellera plus tard le spiritisme, pratiqué dans des cultes mystérieux dans des palais de Belém, comme le Palacete Pinho.

À la fin de l'année 1896, une terrible épidémie de choléra ravagea la ville de Belém, faisant de Camille Monfort l'une de ses victimes, qui fut enterrée dans le cimetière de Soledade.

Aujourd'hui, sa tombe est toujours là, couverte de boue, de mousse et de feuilles sèches, sous un énorme manguier qui la fait plonger dans l'obscurité de son ombre, seulement éclairée par quelques rayons de soleil projetés à travers les feuilles vertes.

Il s'agit d'un mausolée néoclassique dont la porte est fermée par un vieux cadenas rouillé, d'où l'on peut voir un buste de femme en marbre blanc sur le large couvercle de la tombe abandonnée, et attachée au mur, une petite image encadrée d'une femme vêtue de noir.

Sur sa pierre tombale, on peut lire l'inscription :

"Ci-gît

Camille Marie Monfort (1869 - 1896)

La voix qui a charmé le monde".

Mais certains affirment encore aujourd'hui que sa tombe est vide, que sa mort et son enterrement n'étaient rien d'autre qu'un acte visant à dissimuler son cas de vampirisme, et que Camille Monfort vit toujours en Europe, aujourd'hui à l'âge de 154 ans.

Auteur: Internet

Info: Camille Monfort, la légende du "Vampire de l'Amazonie" (1896).

[ rumeurs ] [ cantatrice ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

totalitarisme

Il faut donc repousser toutes les légendes qui tendent à représenter le Léviathan comme un être fabuleux, doué de passions et de vices, comme un animal méchant, broyant volontairement les êtres humains et se les incorporant pour son seul plaisir.

Sans doute, dans ce corps gigantesque, les hommes ne furent plus que de simples cellules ; mais ce fut avec joie qu’ils acceptèrent cette diminution de leur propre individualité.

Dès les origines du monde moderne, Montaigne, sous la signature de La Boëtie, avait observé cette tendance qu’éprouvent tous les hommes à la servitude volontaire. Les plus grands empires sont basés sur cette joie naturelle qu’éprouvent les individus à se sentir dominés, groupés et conduits. Les révolutions mêmes, qui se sont accomplies dans l’histoire du monde, ne démentent point ces principes absolus. On peut croire, tout d’abord, que ce sont les éléments asservis d’un pays qui se révoltent contre les dirigeants, mais si l’on examine les choses d’un peu plus près, on ne tarde point à reconnaître qu’un mouvement révolutionnaire a toujours pris sa source dans les classes dirigeantes et que c’est de là que vint, comme toujours, l’ordre qui poussa les masses en avant.

Il suffit, en effet, de jouir d’une chose pour n’y plus tenir, qu’il s’agisse de la fortune ou de la vie. C’est ainsi que l’on a observé de tout temps qu’un certain degré de santé était nécessaire pour se tuer, et que les gens qui se suicident ne veulent point se faire de mal ; on se jette à l’eau en été, mais presque jamais en hiver.

En politique, il en va de même ; un bien-être relatif est nécessaire pour organiser des réformes ou des révolutions et ce sont en général les dirigeants qui sont les premiers lassés de privilèges qu’ils abandonnent volontiers.

Lorsque le Léviathan commença à se former, il trouva un appui immédiat auprès des penseurs et des artistes, auprès de tous ceux qui passaient cependant, jusque-là, pour représenter les idées individualistes. On commença à se spécialiser chaque jour davantage, la servitude volontaire aux fonctions sociales fut consentie joyeusement.

On parla bien de neurasthénie, de maladies de la volonté, il n’en fut rien : ce fut le plus consciemment du monde que l’élite se désintéressa la première des idées générales, de la direction des affaires et cantonna chacun chez soi, dans la sphère d’action où il se trouvait placé. Cent cinquante ans après la proclamation des droits de l’homme, parut la proclamation des devoirs qui asservissait l’autorité individuelle de chacun aux conditions de l’ensemble et qui reconnaissait l’indiscutable supériorité de l’organisme scientifique qui gouvernait le monde.

[...]

Ce fut par des mouvements sourds, par des idées générales inexplicables, que se révéla, pour la première fois, l’existence de l’être nouveau. Lorsque, petit à petit, tous les hommes comprirent que ce n’était point pour eux-mêmes, pour leur propre bonheur, qu’ils travaillaient, mais pour un sombre et mystérieux inconnu, lorsque la distinction s’accentua, toujours davantage, entre leur propre bonheur et le bonheur social auquel ils coopéraient, il y eut alors comme de sourdes révoltes individuelles, comme un désespoir effrayant qui s’empara de l’humanité tout entière. Mais à ce moment-là, la spécialisation et l’organisation scientifiques avaient déjà fait leur œuvre. En dehors des fonctions sociales et de l’organisme économique, la vie ne semblait plus possible à ces hommes spécialisés ; et, lentement, en désespérés, sans but possible, désolés, ils poursuivirent leur besogne obscure, comme des mineurs au fond d’une mine, comme des globules fonctionnant automatiquement, se nourrissant, se défendant ou succombant à l’intérieur du sang, pour un être qu’ils ne connaissaient point, qu’ils ne comprendraient jamais et qui les ignorait lui-même comme l’homme ignore le travail de la chair dont il vit.

Auteur: Pawlowski Gaston de

Info: Voyage au pays de la quatrième dimension, Flatland éditeur, 2023, pages 79-84

[ indifférenciation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

littérature russe

- Ce qui est intéressant quand on regarde les traductions de Dostoievski c'est de voir à quel point, moi y compris naturellement, à quel point chaque traducteur essaie de transmettre quelque chose qui est absolument invraisemblable en français. C'est à dire qu'il écrit en dépit de toutes les règles, Dostoîevski, et il fait ça en toute conscience. C'est à dire qu'il fait tout pour ne pas faire un roman français, disons. C'est idéologique, il dit que les français... - C'est pas Balzac... C'est à dire qu'il dit que les français écrivent comme des marquis et que nous les russes on écrit comme ça, c'est à dire avec une espèce de débordement de passion, de langue toujours en fusion, et sans aucune norme autre à part celle qu'on crée là, sur le champ. La base c'est que c'est pas écrit, c'est dit, c'est à dire que dans chaque roman, dans chaque nouvelle de Dostoîevski, c'est quelqu'un qui parle et c'est une voix, une langue qui s'exprime, qui a ses propres règles de syntaxe, de rythme, de souffle. Donc voilà c'est la première chose.

Après donc, ce que je dis, c'est cette maladresse qui est soulignée. En particulier le rôle, en particulier dans l'IDIOT, des répétitions...

- Donc des maladresses voulues

- Voulues, soulignées, revendiquées ! Mais une maladresse qui n'est pas du tout une maladresse, qui est simplement de dire "Je fais comme je veux"... Et aucune règle n'existe avant moi, c'est moi qui fait tout.

- Une maladresse qui est un peu une révolte, qui s'oppose

- Qui est une révolte non pas contre le roman russe, parce que c'est la tradition de Pouchkine, la tradition de Gogol. Pouchkine a fait ça le premier dans "La fille du capitaine" par exemple. Et Gogol naturellement l'a fait. Mais c'est une révolte contre la littérature occidentale. Et on a oublié la troisième clé pour comprendre Dostoîevski, qui est l'aspect poétique... C'est  à dire que ce que j'appelle l'aspect poétique c'est la structure, la façon dont ça marche. C'est par motifs... comment dire... Par exemple dans "L'idiot" le motif de base c'est l'épilespsie. Et l'épilepsie, comment il décrit l'épilepsie ? Il la décrit comme ça : il y a une espèce de longue période, comment dire, d'oppression, d'incubation, de trucs, pendant laquelle tout ce qui se passe c'est que tout le monde, dans le désordre, se colle littéralement à sa conscience. Et du coup, là encore, c'est une question de syntaxe et de respiration. C'est lourd. C'est dur.

- C'est fulgurant aussi, comme l'épilepsie

- Alors voilà, à un certain moment il y a une espèce de fulgurance, comme un coup de couteau, comme ce couteau dans "l'idiot". Et c'est l'éclair qui donne l'harmonie dont vous avez parlé. Et ça j'ai été très touché par ce que vous avez dit... 

(Anna Novac) - Je me demandais où il prenait le souffle pour abandonner un fou, un hystérique et entrer dans un autre fou hystérique. Parce que partiquement tous sont fous et hystériques, ce que Tolstoî lui reprochait tellement, et Tourgueniev. Parce que là il y a une sorte d'exhaltation qui dépasse la logique, la raison. Moi je peux me convaincre que je suis encore à peu près normale... Je commence à lire "Les frères Karamazov" pour me dire, "non, ça va encore, le monde tourne, je ne divague pas". Ce manque de règles, de discipline, cette espèce de sauvagerie démente. Et quand même je n'ai pas pu le laisser, toute en rage..

- C'est bon signe

- C'est un très bon signe 

- Il est toujours le premier lu au monde

- Mais bien sûr... ça irrite, ça agace... ça doit toujours.

Auteur: Markowicz André

Info: interview de Bernard Rapp in : trois clés pour lire Dostoïevsk dans : Jamais sans mon livre, FR 3, 27 1 1993

[ comparaison ] [ transposition ]

 

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machine-homme

Meta a dévoilé une intelligence artificielle capable de lire dans vos pensées. En s’appuyant sur les signaux électromagnétiques du cerveau, l’IA peut comprendre les images que vous avez en tête et les reproduire.

Meta concentre désormais ses efforts sur l’intelligence artificielle. Ces derniers mois, les chercheurs du groupe de Mark Zuckerberg ont dévoilé une pléthore d’innovations s’appuyant sur l’IA. Citons notamment Voicebox, une intelligence artificielle capable d’imiter une voix humaine, le modèle de langage Llama 2, ou MusicGen, un outil qui peut produire une musique à la demande.

Le géant de Menlo Park ne compte pas s’arrêter là. Sur son site web, Meta vient de mettre en ligne un rapport consacré à une IA conçue pour décoder ce qu’il se passe dans le cerveau humain. L’intelligence artificielle est en effet capable de comprendre les images qu’un individu a en tête. Par la suite, l’IA va reproduire les images aperçues dans les pensées de celui-ci.

Comment l’IA peut lire dans le cerveau ?

Pour parvenir à cette prouesse, Meta s’appuie sur la magnéto-encéphalographie, ou MEG, une technique d’imagerie cérébrale qui mesure l’activité électromagnétique du cerveau. En collectant "des milliers de mesures d’activité cérébrale" par seconde, le système va "décoder le déploiement des représentations visuelles dans le cerveau". Meta a mis au point un "modèle de décodage" basé sur l’IA pour comprendre les champs magnétiques produits par l’activité neuronale.

Une fois que les données ont été traitées, elles vont être reliées aux représentations visuelles mises au point l’IA en amont. Ces représentations sont générées par un encodeur d’image, qui dispose d’un " riche ensemble " de visuels différents. En d’autres termes, les images déjà disponibles vont être comparées aux images décelées dans le cerveau. C’est là que l’" encodeur cérébral " entre en jeu. Enfin, l’IA va produire une " image plausible " en se basant sur les visuels dans les pensées de la cible. Notez que les visuels sont générés en continu à partir du cerveau, ce qui offre un aperçu unique de ce qu’il se passe dans l’esprit humain.

Dans le cadre de son expérience, l’entreprise a d’abord montré une image, fournie par l’IA, à des bénévoles. En parallèle, une machine MEG scannait les signaux de leur cerveau. Meta a partagé plusieurs exemples des résultats générés dans son rapport. Dans la plupart des cas, le résultat final n’est pas tombé loin de l’image montrée à l’origine. L’IA parvient généralement à reproduire l’objet principal de l’image en s’appuyant sur les ondes et sa bibliothèque de visuels.

" Nos résultats montrent que le MEG peut être utilisé pour déchiffrer, avec une précision d’une milliseconde, la montée des représentations complexes générées dans le cerveau ", résume Meta.

Les limites de l’IA

À ce stade, l’IA doit d’abord être entraînée sur l’activité cérébrale d’un individu avant d’être utilisée pour décrypter des pensées. Le système doit passer par une période de formation, qui va l’habituer à interpréter des ondes cérébrales spécifiques. De la même manière, un modèle linguistique doit être formé sur base d’une montagne de textes avant de pouvoir animer un chatbot.

De plus, rien n’indique que cette technologie, encore à ses balbutiements, puisse permettre de décoder des images qui ne sont pas d’abord traitées par l’IA. Tout en promettant d’autres avancées à l’avenir, Meta estime que sa technologie pourrait permettre de concevoir des " interfaces cerveau-ordinateur non invasives " pour venir en aide aux personnes qui ont perdu la capacité de parler.

Notez qu’il ne s’agit pas de la première fois qu’une IA parvient à lire dans les pensées humaines. Cet été, des chercheurs américains ont dévoilé une IA capable de deviner la musique qu’une personne est en train d’écouter uniquement en collectant les données issues du cerveau. Là encore, les scientifiques se sont appuyés sur les signaux électriques émis par le cerveau. 

Auteur: Internet

Info: https://www.01net.com/, 19 octobre 2023, source : Meta

[ homme-machine ]

 

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dépendance

Trop de stimulis et un cerveau humain incapable d'y répondre : comment le porno devient une véritable addiction
À la fin de l’année 2017, le premier salon de pornographie en réalité virtuelle au Japon a été submergé par le nombre de visiteurs qui se pressaient à l’entrée, dans un pays où un homme sur deux de moins de 30 ans n’a jamais eu de rapport sexuel réel. Les foules de visiteurs s’agglutinant dans les rues dans l’espoir de pénétrer dans le salon ont révélé tout l’attrait que revêt le sexe virtuel hyper-réaliste pour les hommes en prise directe avec la technologie numérique. Il ne fait guère de doute que ces interfaces virtuelles seront le prochain mode de consommation de sexe à l’échelle planétaire.

En voyant les reportages consacrés à ce type d’événements, on se trouve brutalement confronté avec les images saisissantes d’un jeune cadre célibataire japonais en jean et baskets en train de copuler avec un fragment d’effigie de femme en plastique reliée à des capteurs retransmettant ses mouvements à une interface informatique, laquelle projette une représentation idéalisée de sa partenaire dans son casque 3D. On a le sentiment frappant d’une transposition de l’expérience d’Olds et Milner à l’être humain. Avec la consommation de masse du sexe, nous nous retrouvons ainsi dans la même situation qu’un mangeur du paléolithique qui ferait face, brusquement, à l’abondance de nourriture dégorgeant de nos supermarchés et des fast-foods de nos grandes métropoles. Le problème n’est plus la quantité. Le problème est de s’arrêter. Mais les structures profondes de notre cerveau qui fonctionnent à grand renfort de dopamine ne possèdent pas de fonction stop. Le citoyen du troisième millénaire ne découvre le problème que lorsqu’il commence à souffrir de troubles sexuels, de dysphorie ou d’addiction sexuelle, dus à la consommation excessive de sexe virtuel, puisque les troubles de l’érection ont doublé au cours de la dernière décennie, de façon parallèle à l’essor de la pornographie sur Internet.

En 2016 a été publiée la première étude d’imagerie cérébrale sur l’addiction à la pornographie sur Internet. Ce qu’elle montrait était édifiant : non seulement le visionnage des vidéos activait le striatum ventral (où se trouve notamment le fameux noyau accumbens), mais le niveau d’activité de ce striatum permettait de prédire si une personne donnée allait être modérément ou gravement touchée par les symptômes d’addiction à la pornographie sur le Web, comme le caractère envahissant du comportement, l’impossibilité de maîtriser son envie de surfer sur les sites pornographiques, le besoin d’augmenter les doses (phénomène de tolérance), les symptômes de manque en cas d’impossibilité d’y accéder, la perte de sensibilité aux stimulations sexuelles, les dysfonctions érectiles et les conséquences adverses sur le plan relationnel, que ce soit sur le couple ou les relations sociales en général.

Savoir pourquoi notre striatum est incapable de se modérer est une question fondamentale dont vont dépendre certains des grands enjeux de nos sociétés et de notre planète. Car si environ 35 % du trafic Internet est consacré à des visionnages de vidéos pornographiques, cela signifie rien de moins que l’impact de l’appétit sexuel de nos striatums sur la planète Terre est de 150 millions de tonnes de dioxyde de carbone émises dans l’atmosphère chaque année, soit entre un cinquième et un tiers des émissions de gaz à effet de serre dues au trafic aérien. Selon certains analystes comme Anders Andrae, de l’université de Göteborg en Suède, les technologies de la communication pourraient représenter plus de la moitié de la consommation globale d’électricité à l’échelle de la planète en 2030. Sans le savoir, nous sommes comme les rats de James Olds et Peter Milner dans une cage munie d’un levier que nous pouvons actionner sans fin, sans réfléchir au fait que ce geste quotidien prépare une montée des océans qui engloutira des millions d’habitations dans les années à venir.

Auteur: Bohler Sébastien

Info: Internet, critique et extraits du livre de S Bohler, "Le bug humain, Pourquoi notre cerveau nous pousse à détruire la planète et comment l’en empêcher" aux éditions Robert Laffont. https://www.atlantico.fr

[ virtualisation ]

 

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sciences

La pratique de la méditation modifie l'organisation du cerveau
Les adeptes de la méditation de pleine conscience apprennent dans leur pratique à accueillir les sensations, les émotions et les états d'esprit sans leur résister ni les juger. Ils cherchent simplement à être dans le moment présent.
Plusieurs études ont démontré que ce type de méditation pouvait avoir des effets bénéfiques à long terme sur la stabilité émotionnelle et, par conséquent, sur des désordres comme l'anxiété et la dépression majeure. Une nouvelle recherche révèle que cet entrainement de l'esprit aurait une influence sur le réseau cérébral par défaut chez des personnes ayant une longue expérience de la méditation quand elles sont au repos. Les différences sur le plan cérébral indiqueraient que la méditation favorise la concentration et la réflexion de manière plus objective par rapport à soi.
"Nous avons étudié le cerveau de 13 adeptes de méditation ayant plus de 1000 heures d'entrainement et celui de 11 débutants à l'aide d'analyses de connectivité fonctionnelle", dit Véronique Taylor, première auteure de cette recherche publiée dans la revue Social Cognitive and Affective Neuroscience Advance Access en mars dernier et réalisée dans le laboratoire du professeur Mario Beauregard, de l'Université de Montréal.
La connectivité fonctionnelle fait référence à la synchronisation entre deux ou plusieurs régions cérébrales qui changent dans le temps, soit pendant une tâche concrète ou au repos. Cette méthode d'analyse peut s'appliquer à des données d'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle. "Les participants demeuraient quelques minutes dans le scanner et on leur demandait de ne rien faire", explique Mme Taylor, qui termine actuellement son doctorat en psychologie sous la direction du professeur Pierre Rainville.
Ces analyses ont permis aux chercheurs de repérer le réseau cérébral par défaut des sujets, c'est-à-dire un ensemble de régions s'activant au repos, lorsque la personne n'effectue aucune activité particulière.
"Nous voulions ainsi vérifier si les effets de la méditation de pleine conscience persistaient au-delà de la pratique, poursuit la doctorante. Selon notre hypothèse, le réseau cérébral par défaut des adeptes de la méditation serait structuré autrement. Le réseau par défaut est associé à la rêverie, aux pensées relatives à soi quand nous ne faisons "rien". En fait, nous pensions y trouver une organisation différente parce que ces individus sont habitués à être dans le moment présent et leurs pensées ne partent donc pas dans tous les sens lorsqu'ils sont au repos."
Effectivement, les résultats obtenus font voir une plus faible synchronisation entre les cortex préfrontaux ventro-médian et dorso-médian. "La partie dorsale est engagée dans les processus cognitifs associés au soi et la partie ventrale concerne plutôt l'évaluation émotive du soi, mentionne Véronique Taylor. Le fait que ces zones sont moins inter reliées montre que ces personnes réfléchiraient sur elles-mêmes de façon plus objective." Elle ajoute que plus les participants avaient de l'expérience en méditation, plus cette connexion était faible, ce qui, selon elle, "donne du poids à ces résultats".
Fait curieux et intéressant: ces mêmes sujets présentaient une plus forte synchronisation entre certaines zones qui convergent toutes vers le lobe pariétal droit. "Cette région est reconnue pour avoir un rôle déterminant dans l'attention, ce qui indiquerait peut-être un effet bénéfique à long terme de la méditation, mais qui reste à être prouvé par des recherches étudiant spécifiquement les processus attentionnels", signale l'étudiante.
Bien que les sujets aient été testés au repos, Véronique Taylor constate par elle-même les retombées tangibles de la méditation de pleine conscience au quotidien. "Je pratique la méditation depuis quelques années et je remarque que mon attention est plus soutenue, plus suivie lorsque je me concentre."
Il y a encore beaucoup à découvrir sur le pouvoir de la méditation, croit-elle. En attendant, elle suggère à tous de s'y mettre. "Cela ne coute rien et on peut méditer n'importe où et n'importe quand... et les avantages sont réels!"

Auteur: Internet

Info:

[ méditation ] [ zen ] [ parapsychologie ]

 

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perceptions

Une première étude d’imagerie cérébrale sur les effets du LSD
"Ces travaux sont aux neurosciences ce que le boson de Higgs a été pour la physique des particules".
Cette déclaration, pour le moins accrocheuse, vient de David Nutt, neuropsychopharmacologue et chercheur sénior de l’étude en question qui vient d’être publiée dans la revue PNAS en mars dernier. Et un peu comme pour le boson de Higgs, les résultats ont confirmé la théorie, à savoir que les modifications d’activité cérébrale qui ont été observées rendent très bien compte de ce qu’un "trip à l’acide" peut provoquer comme état mental !
Le protocole expérimental conçu par l’équipe de Nutt a fait appel à une vingtaine de sujets qui venaient deux journées différentes au laboratoire. Dans un cas le sujet recevait 75 microgrammes de LSD intraveineux, et dans l’autre cas un placebo, c’est-à-dire rien d’autre qu’un liquide physiologique. On a pu ainsi comparer les effets réels du LSD versus toute autre modification (produites par exemple par des attentes, des conditionnements, etc.) chez la même personne.
Le protocole est assez impressionnant en termes d’instruments utilisés pour ne rien manquer aux effets de l’acide lysergique diéthylamide (le nom complet du LSD). Trois techniques complémentaires ont ainsi été utilisées : l’ASL (ou "arterial spin labelling", l’IRMf ou imagerie de résonnance magnétique fonctionnelle, et la magnétoencéphalographie (les deux premières étant des lectures indirectes de l’activité nerveuse basées sur le flux sanguin dans les capillaires cérébraux).
L’analyse des résultats obtenus avec ces différentes techniques combinées a permis de mieux comprendre deux grands types d’effets associés à la prise de LSD : les hallucinations visuelles et le sentiment de dissolution du soi.
Dans le premier cas, les trois techniques utilisées ont mis en évidence une augmentation du débit sanguin dans le cortex visuel, une diminution de la puissance des rythmes alpha, et une beaucoup plus grande connectivité fonctionnelle. Trois modifications dont l’importance était corrélée avec l’intensité des expériences subjectives rapportées par les sujets.
Comme le rapporte l’auteur principal de l’étude, Robin Carhart-Harris, c’est un peu comme si les sujet voyaient, mais avec leurs yeux fermés. Autrement dit, c’est l’activité intrinsèque ou endogène de leur cerveau, leur imagination pourrait-on dire, qui alimente alors fortement le système visuel et non plus le monde extérieur. Et de fait, les scientifiques ont pu observer beaucoup de régions cérébrales (liées à l’audition, l’attention, le mouvement) interagir non seulement avec les régions visuelles mais entre elles sous l’influence du LSD. Il y avait donc cet aspect plus "unifié" du cerveau favorisé par la drogue.
Mais en même temps, il y avait aussi un aspect plus "fragmenté" dans d’autres réseaux cérébraux, preuve de plus qu’une même substance peut avoir différents effets dans différents endroits du cerveau, a fortiori une substance aux effets complexes comme le LSD. La baisse de connectivité a surtout été observée entre deux structures cérébrales, le gyrus parahippocampique et le cortex rétrosplénial (une partie du cortex cingulaire postérieur). Et l’intensité de cette "déconnexion" était corrélée au niveau subjectif à celle de l’impression de dissolution du soi et de l’altération du sens des choses.
Encore une fois ici, l’impression de devenir un avec les autres, avec la nature ou même avec l’univers rapportée par des décennies d’utilisation de cette substance trouve ici un corrélat neuronal intéressant. D’autant plus que ces impressions, qui sont souvent interprétées dans un cadre spirituel ou religieux, semblent être associées à des améliorations du bien-être durant un certain temps après que les effets immédiats de la drogue se soient dissipés.
C’est d’ailleurs l’objet d’une autre étude de la même équipe publiée cette fois en février dernier dans Psychological Medicine, et qui montre qu’une certaine "fluidité cognitive" pourrait être conservée un certain temps après l’utilisation de LSD, ouvrant ainsi la voie à un usage thérapeutique, notamment pour la dépression et la rumination mentale qui lui est associée.

Auteur: Internet

Info: http://www.blog-lecerveau.org, 25 avril 2016

[ cognition ]

 

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histoire

En 1900 de l’ère chrétienne, il y avait en Europe deux sortes d’États : les monarchies de droit divin et les démocraties. Les premières, moribondes, ne faisaient que se survivre. Quant aux démocraties, elles étaient déjà discréditées. D’abord, parce qu’elles n’étaient en fait que des oligarchies financières ; ensuite, parce que la caste des politiciens censée représenter "le peuple" s’était parfaitement déshonorée par sa malhonnêteté et sa cupidité. La Première Guerre mondiale ne fit que précipiter le déclin des deux régimes.

Ce fut à la faveur de cette guerre qu’eut lieu, en 1917, la Grande Régression Bureaucratique Russe. A cette régression est attaché le nom de Lénine.

En fait, Lénine était ce que, dans toutes les langues du monde, on appelle un traître. Fils de bourgeois, comme tous les théoriciens marxistes, il avait, dès le début de la guerre, prêché la désertion, la fraternisation avec l’envahisseur, et soutenu que le seul ennemi véritable des Russes était le gouvernement russe.

Or ce gouvernement tomba, en février 1917, et fut remplacé par un gouvernement bourgeois libéral. Si ce dernier s’était maintenu, la Russie serait sans doute devenue rapidement un pays moderne, relativement prospère.

Il n’en fut pas ainsi parce que la bourgeoisie était trop faible et le peuple trop arriéré. L’armée était désorganisée. Dans les campagnes, les paysans massacraient, par familles entières, les grands propriétaires fonciers, pour leur prendre la terre. Dans les grandes villes, la réalité du pouvoir appartenait aux Soviets, ramassis de déserteurs et d’ouvriers absentéistes. Ce fut la dictature des imbéciles.

L’astuce de Lénine fut de miser à fond sur toutes les forces de dispersion. Il encouragea les paysans dans leurs génocides, et les Soviets dans leur anarchisme primaire. Il flatta grossièrement les masses, affaiblit tant qu’il put le gouvernement bourgeois par une critique systématique, destructive et stérile, en un mot il fit tout pour devenir populaire.

Le moment venu, il réunit le Congrès des Soviets. Pendant que les pauvres dupes de délégués du peuple discutaient sans fin sur des questions de théorie, Lénine lançait à l’assaut du pouvoir sa petite équipe de révolutionnaires professionnels.

Après ce coup d’État qui faisait de lui le souverain absolu de la Russie nouvelle, il lui fallait lutter contre les forces mêmes qui l’y avaient porté. C’est ce qu’il fit.

Pour obtenir la paix avec les Allemands, Lénine leur abandonne l’Ukraine. Sacrifice inutile, car la paix ne vient pas. Les exactions des paysans ont déjà provoqué le début de la guerre civile, laquelle se complique d’interventions étrangères. Ce n’est plus l’Empire qui est menacé, ce n’est plus la terre russe : c’est le petit noyau des bureaucrates marxistes. Cette fois, Lénine fera la guerre...

Mais pour faire la guerre, il faut refaire l’armée : pour refaire l’armée, il faut revenir au bon vieux militarisme, - et pour cela il faut anéantir les Soviets.

Sous les ordres de Lénine, Trotsky se charge de cette réaction. En deux ans, grâce à lui, l’armée russe reprend l’habitude du garde-à-vous, du demi-tour à droite et de l’obéissance passive. Les Soviets sont dissous, et aussitôt remplacés par les commissaires politiques, fonctionnaires dévoués au Parti, payés par le Parti, qui doivent tout au Parti, c’est-à-dire au petit groupe d’oligarques dont Lénine est le chef. [...]

Dès 1920, la clique de Lénine a gagné la guerre civile, et le pouvoir prolétarien a disparu à jamais. L’année suivante, les marins de Cronstadt se soulèveront, une fois encore, aux cris de "Vive les Soviets ; à bas le communisme !" Mais cette insurrection sera vite réprimée. Le socialisme est mort, bien mort. Ce nom ne servira plus qu’à désigner le stade suprême de l’impérialisme, c’est-à-dire la concentration de tous les capitaux aux mains de l’État-trust, de l’État-monopole, et le règne idéalisé de la bureaucratie.

Auteur: Gripari Pierre

Info: Dans "La vie, la mort et la résurrection de Socrate-Marie-Gripotard", éditions de la Table Ronde, 1968, pages 46 à 48

[ chronologie ]

 

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conjecture scientifique

L’Univers pourrait être dominé par des tachyons, des particules se déplaçant plus vite que la lumière

 (Photo : Une délicate sphère de gaz créée par une onde de souffle de supernova à 160 000 années-lumière de la Terre.)

Dans un article préliminaire récent, deux physiciens avancent une proposition qui pourrait révolutionner notre compréhension de l’Univers. Leur théorie audacieuse suggère que notre cosmos pourrait être gouverné par des particules hypothétiques appelées tachyons qui se déplacent toujours plus vite que la lumière.

L’hypothèse des tachyons

Dans le monde fascinant de la physique théorique où les frontières de la connaissance sont sans cesse repoussées, la quête pour comprendre les mystères de l’Univers est incessante. Récemment, deux physiciens ont par exemple fait une proposition audacieuse qui pourrait potentiellement transformer notre vision fondamentale de l’Univers : l’hypothèse des tachyons. Selon la théorie, il s’agirait de particules hypothétiques qui se déplacent toujours plus vite que la lumière.

Bien que leur existence soit largement contestée et contredite par les principes de la relativité restreinte, qui dit qu’aucune particule dotée de masse ne peut voyager à une vitesse supérieure à celle de la lumière dans le vide, les tachyons continuent de susciter l’intérêt des chercheurs en raison de leur potentiel à repousser les frontières de notre compréhension.

Comment leur présence pourrait-elle changer le monde ?

Les chercheurs avancent plus précisément l’hypothèse audacieuse que les tachyons pourraient jouer un rôle fondamental dans notre compréhension de la composition de l’Univers. Dans ce modèle, ces particules pourraient en effet être la clé pour expliquer deux phénomènes mystérieux : la matière noire et l’énergie noire. La première est une substance invisible qui compose la majorité de la masse de l’Univers observable, mais dont la nature exacte reste largement inconnue. L’énergie noire est quant à elle responsable de l’expansion accélérée de l’univers. Plus précisément, les chercheurs suggèrent que les tachyons pourraient être la véritable identité de la matière noire.

Concernant l’énergie noire, rappelons que les astronomes peuvent mesurer la luminosité intrinsèque des supernovae de type Ia, ce qui leur permet de déterminer leur distance par rapport à la Terre. En comparant cette luminosité apparente à la luminosité intrinsèque attendue d’une supernova de type Ia standard, ils peuvent calculer la distance de la supernova et ainsi estimer la distance de l’objet hôte (généralement une galaxie).

En combinant les mesures de distance de nombreuses supernovae de ce type à différentes distances, les astronomes peuvent alors tracer la relation entre la distance et le taux d’expansion de l’Univers. Dans le cadre de cette étude sur les tachyons, les chercheurs ont appliqué leur modèle cosmologique alternatif aux données observées sur ces supernovae. Il s’est alors avéré que ce dernier était tout aussi cohérent avec ces observations.

En intégrant les tachyons dans leur modèle, les physiciens suggèrent que ces particules pourraient ainsi fournir une explication unifiée à ces deux phénomènes cosmologiques complexes.

Quelles sont les limites de cette théorie ?

Malgré son potentiel révolutionnaire, la théorie des tachyons est confrontée à de nombreuses limites. Tout d’abord, leur existence même est hautement improbable selon les connaissances actuelles de la physique. En effet, la notion de voyager plus vite que la lumière soulève des questions fondamentales sur la causalité et les principes de la relativité. De plus, bien que ce modèle cosmologique puisse expliquer certaines observations, il nécessite encore des tests expérimentaux rigoureux pour être validé.

En conclusion, l’étude des tachyons représente une exploration audacieuse des limites de notre compréhension de l’Univers. Cependant, bien que cette théorie ouvre de nouvelles perspectives fascinantes, elle devra être soumise à un examen minutieux et à des tests rigoureux pour être pleinement acceptée par la communauté scientifique.

Les recherches de l’équipe ont été publiées dans la base de données pré-imprimée arXiv en mars.



 

Auteur: Internet

Info: https://sciencepost.fr/ - Brice Louvet, expert espace et sciences18 avril 2024

[ spéculations ] [ monde subatomique ] [ vitesse supraluminique ] [ effet Tcherenkov ] [ superluminique ]

 

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dieux ouraniens

Les légendes nordiques désignent les Ases comme les "enfants d’Odin", le Très Haut et Père de tous les dieux et demi-dieux, ce qui est à rapprocher des "fils de Dieu", désignation attribué aux enfants de Seth et d’Hénoch par la Bible. D’après Jean-Louis Bernard, ces "dieux" recteurs et civilisateurs venus du Grand Nord et qualifiés de "géants" furent les transmetteurs d’un dépôt hyperboréen, conservé et transmis ensuite de générations en générations lors de l’Âge d’Argent par leurs descendants Atlanto-hyperboréens dans la zone d’influence atlantique et par les Veilleurs hyperboréens dénommés Ases dans la zone trans-caucasienne. Dans le même ordre d’idées, Joseph Karst faisait remarquer que, dans le terme arménien définissant les demi-dieux, Diutz-Azn, l’expression Azn ou Azean signifiait les Ases, les Arméniens, la "race ou progéniture de Dieu". Il ajoutait un peu plus loin que le terme Olympioi désignait primitivement des "génies de l’éther" et qu’ils ne furent "qu’accidentellement et secondairement localisés à la montagne ou au groupe de montagnes appelées Olympe". Pour lui ces "Dieux Olympe" avaient originellement représenté le Grand Esprit ou "Souffle animateur" des Arméniens qui est à combiner avec le nom divin Elohim chez les Cananéens, heloim correspondant comme vocable hittito-précananéen, au holym-pe pelasgique, qui équivaudrait à l’arménien hollmen, hollumn auquel il faut substituer l’ancien terme pelasgique holum-pe, "le ciel, l’ether, l’atmosphère", d’où "dérivent les Olympioi des Hellènes", ce terme étant selon lui "nettement arménoïde". Il est bien connu que les peuples nordiques vénéraient des piliers symbolisant l’axe terre-ciel qu’ils appelaient "Ases" et sur lesquels reposaient la voûte céleste, ce qui fait par ailleurs écho au mythe d’Atlas, célèbre titan de la mythologie grecque à propos duquel nous reviendrons lorsque nous aborderons l’hypothèse "atlante" et l’identification des fils d’Atlas aux Ases et aux Pélasges. Le pilier central que les anciens scandinaves plaçaient au centre de leurs habitations sous la forme d’un gros étui de bois symbolisait à lui seul les colonnes de l’univers. Cette désignation n’a rien de hasardeux lorsque l’on songe que la fonction primitive des dieux de la mythologie scandinave était d’assurer le maintien des lois cosmiques. Le terme Ases au pluriel signifie précisément "colonnes du monde", désignation qui n’est pas sans nous rappeler les Aqtabs et autres "Piliers de la Sagesse" que nous avions identifiés comme les "êtres divins", hypostases des Rois d’Edom assumant les fonctions célestes de "garde cosmique" qui seront ensuite attribuées à nos tours et dont la finalité première est d’assurer le lien entre la Terre et le Ciel. Par ailleurs, la tradition juive, lorsqu’elle mentionne les Tsadiks dans le Zohar, attribue à ces Sages cachés qui s’élèvent comme "le cèdre du Liban", le statut de "fondements du monde" et Rabbi Juda proclamait que "la Tradition enseigne que le monde repose sur sept piliers". Le cèdre du Liban est en outre "le plus haut des arbres, et tout est assis à son ombre, de même que le juste est le plus élevé de tous les hommes, et tous s’assoient sous sa protection" (...)
On retrouve par ailleurs la même idée dans la mythologie scandinave lorsqu’il est question des Ases, les "dieux-piliers" qui soutiennent le monde. Robert de Largerie suggérait qu’au Caucase aurait survécu un culte des Ases dont on raconte qu’ils furent les dieux instructeurs de l’humanité établis primitivement au nord planétaire, Ases dont le souvenir est resté gravé jusque dans les noms russes de lieux bien spécifiques de la toponymie sacrée : Azgorod, Azabad ou bien encore dans l’abdrazique, ancienne langue du Caucase attribuée aux Ases qui, selon les légendes locales, résidaient au pied de l’Elbrouz il y a fort longtemps. La tradition germano-scandinave l’atteste aussi puisque, selon la légende, les Ases gagnèrent l’Asie lorsque le froid boréal les refoula vers des contrées plus clémentes. Pierre Gordon pensait par ailleurs qu’en Asie mineure et dans le Caucase, les traditions diluviennes locales faisaient état de divers détails directement empruntés aux traditions théocratiques du paléolithique.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle"

[ étymologie ] [ mythologie comparée ]

 

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