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rapports humains

Aristomène, gouverneur du roi Ptolémée, voyant ce prince qui s'endormait en donnant audience à des ambassadeurs, et l'en ayant réprimandé, les flatteurs en prirent occasion de le perdre. Ils affectèrent la plus vive indignation contre cette hardiesse, et dirent au roi : "et si, accablé de veilles et de travaux, vous vous laissez quelquefois surprendre au sommeil, votre gouverneur devait vous avertir en particulier d'y faire attention, et non vous éveiller publiquement, et vous faire rougir devant une si nombreuse assemblée." Ptolémée ne tarda pas à les croire, et la réprimande d'Aristomène fut payée d'une coupe de poison, que le roi lui en envoya lui ordonnant de la boire.

Auteur: Plutarque

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard

[ manipulation ]

 

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Éternel

Il créa les yeux et les appela : impasses du vide ; il créa les mains et les appela : prenantes et adorantes ; les mains ne prirent rien ; il créa le cerveau et l’appela : centre insensible ; il créa le cœur et l’appela : toi qui bats la mesure en vain ; il créa les pierres et les tut ; il fit la matière et de la matière il fit Adam ; il tendit l’espace partout et l’appela par son nom ; il déroula le temps qui nous prit et nomma le temps : le déroulé… il forma l’homme et lui dit : reste debout. Mais l’homme se coucha devant les effigies de l’homme qu’il s’était adressées à lui-même.

Auteur: Novarina Valère

Info: Dans L'Acte inconnu, page 148

[ religion ] [ chute ] [ humour noir ] [ genèse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rapport au temps

Un esprit d’agitation commença à se répandre vers la fin du Moyen Age. Le concept de temps, au sens moderne, commença à se développer. Les minutes prirent de la valeur ; un symptôme de cette nouvelle perception du temps est le fait qu’à Nüremberg, les horloges sonnent les quarts d’heures depuis le XVIe siècle. Trop de jours chômés commencèrent à apparaître comme un malheur. Le temps avait tellement de valeur que l’on avait le sentiment qu’il ne faudrait jamais le dépenser dans une activité inutile. Le travail fut de plus en plus perçu comme la valeur suprême. Une nouvelle attitude envers le travail se développa, qui était si forte que la classe moyenne cultiva une indignation contre l’improductivité économique des institutions de l’Eglise.

Auteur: Fromm Erich

Info: Dans "La peur de la liberté", page 62

[ historique ] [ esprit philosophique du capitalisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

genèse

Il y a des milliers d’années, lorsque le pays n’était encore que sable et arbres morts, Ani posa les yeux sur son domaine. Puis elle créa les Sept Rivières et les fit se rejoindre pour former un lac profond. "Un jour, dit-elle, je créerai de la lumière. Pour l’instant je ne suis pas d’humeur". Elle se retourna et s’endormit. Dans son dos, les Okekes sortirent de ces douces rivières. Ils étaient tous aussi agressifs que ces rivières bouillonnantes. Au fil des siècles, ils se répandirent sur les terres d’Ani et créèrent et utilisèrent et changèrent et altérèrent et répandirent et consommèrent et se multiplièrent. Ils bâtirent des tours, construisirent des machines, se battirent entre eux, inventèrent. Il plièrent et déformèrent le sable d’Ani, son eau, son ciel, son air, prirent ses créatures et les transformèrent. Lorsqu’Ani se fut assez reposée, elle se retourna. Et ce qu’elle vit l’horrifia. Alors elle tendit la main parmi les étoiles et tira le soleil vers ses terres. Du soleil, Ani arracha les Nurus et maudit les Okeke.

Auteur: Okorafor Nnedi

Info: Qui a peur de la mort ?

[ science-fiction ]

 

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beaux-arts

Nous avons vécu deux ou trois siècles avec le sentiment que la Renaissance italienne retrouva, pour notre consolation, la voie perdue de l’art antique, et qu’il n’y avait avant elle et hors d’elle que barbarie et confusion. Quand notre besoin de les aimer nous a fait regarder passionnément l’œuvre laissée par les artistes qui précédèrent, aux derniers temps du moyen âge, l’essor italien, nous avons méconnu et calomnié l’Italie. Nous lui avons reproché l’action qu’elle exerça sur les peuples occidentaux, nous avons refusé de voir que les peuples occidentaux, après l’épuisement momentané de leurs ressources spirituelles, devaient subir la loi commune et demander à des éléments plus neufs de féconder leur esprit. Nous sommes ainsi faits qu’il nous est très difficile de nous placer hors de l’histoire pour la considérer de loin et que nous attribuons trop volontiers une valeur définitive aux sentiments que nos désirs actuels nous dictent. Ce besoin d’absolu qui est notre souffrance et notre force et notre gloire, nous refusons de l’accorder aux hommes qui prirent, pour l’assouvir, un autre chemin que nous.

Auteur: Faure Elie

Info: Histoire de l'art. L'art renaissant

[ historique ] [ intolérance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

exactitude

A l'origine, quand le monde était jeune, il y avait beaucoup de pensées, mais pas de vérité. L'homme conçut les vérités lui-même, chacune étant l’agrégat d'un grand nombre de pensées vagues. Partout dans le monde existaient des vérités et elles étaient toutes belles. [...]
Il y avait la vérité de la virginité et la vérité de la passion, la vérité de la richesse et celle de la pauvreté, de l'économie et de la débauche, du prendre soin et du laisser-aller. Des centaines et des centaines de vérités et elles étaient toutes belles.
Et puis les gens sont arrivés. Chacun s'emparant d'une de ces vérités, et certains d'entre eux, assez forts, en prirent une douzaine.
Ce sont les vérités qui rendirent les gens ridicules. Le vieil homme avait une théorie assez élaborée en la matière. Dans son idée c'était au moment où une de ces personnes a pris une de ces vérités pour lui-même, la nomma sa vérité, et essaya de vivre sa vie par elle, il devint grotesque. Et la vérité qu'il embrassait devint un mensonge.

Auteur: Anderson Sherwood

Info: Winesburg, Ohio

[ illusion ]

 

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judaïsme

Comme résultat de la catastrophe historique par laquelle Titus le romain a détruit Jérusalem et exila Israël hors de sa terre, je suis né dans une de ces cités de l'exil. Mais toujours je me suis considéré comme quelqu'un qui était né à Jérusalem. Dans un rêve, une vision de la nuit, je me suis vu debout au milieu de mes frères lévites dans le temple sacré, chantant avec eux les psaumes du Roi David, roi d'Israël. Des mélodies que jamais une oreille n'a pu entendre depuis que notre cité a été détruite et son peuple condamné à l'exil.
Je soupçonne que les anges chargés de la splendeur de la musique, prirent peur que je puisse chanter à un moment de faiblesse le chant de mes rêves, me firent oublier le jour ce que j'avais chanté la nuit.
Et que si mes frères, les fils de mon peuple, s'ils l'avaient entendu, ne puissent plus supporter la douleur du bonheur perdu.
Pour me consoler de m'avoir interdit de chanter avec ma bouche, ils m'ont permis de chanter ces chants par mon écriture.

Auteur: Agnon Samuel-Joseph

Info:

[ regrets ]

 

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subjonctif

Cher monsieur, lorsque ma fille nous fit inscrire à votre groupe, un peu à la légère, ma petite-fille et moi et que vous nous acceptâtes avec gentillesse, cela me réjouit. Quoique d'origine italienne, la France et son langage prirent une large place dans ma vie. Que vous souhaitassiez de vos adhérents qu'ils parlassent un français de choix, quoi de plus méritoire, mais, ne serait-il pas normal que je craignisse ne pas être une recrue de qualité. En effet à plus de quatre-vingt-trois années, qui ne furent pas toutes de lumière, il serait bon que j'émisse quelques réserves quant à mon aptitude de maîtriser ce français pétillant comme le champagne. Le grand siècle fut vraiment très grand, même si parfois il était bon que j'avouasse un certain désaccord quant à ses idées. Aujourd'hui on peut en mesurer les erreurs ! Que vous ne fussiez pas trop sévère à mon encontre, cela comblerait mon désir de toujours vouloir écrire un français correct sinon de choix. Circonstances atténuantes : mon âge et mes origines italiennes. Que vous reçussiez mes salutations cordiales, que vous souffrissiez mes remerciements, tout serait parfait !

Auteur: Salvatore B. inconnu

Info: In Bouissière A, Le bar du s.., adhérents 944. Ecrit avec Y. Salvatore

[ . ]

 

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femmes-hommes

Jeanne d'Albret ayant voulu suivre son mari aux guerres de Picardie, le roi son père lui dit qu'il voulait que si elle devenait grosse, elle revînt enfanter en sa maison. Cette princesse se trouvant enceinte, et dans son neuvième mois, partit de Compiègne, traversa toute la France jusqu'aux Pyrénées, et arriva, en quinze jours, à Pau dans le Béarn : "ceci étant, et afin que tu ne me fasses pas une pleureuse, ou une rechignée, lui dit son père, je veux qu'en accouchant tu chantes une chanson béarnaise, et quand tu enfanteras, j'y yeux être ".... Entre minuit et une heure, le 13 décembre 1553, les douleurs de l'enfantement prirent à la princesse ; son père, averti, descendit. L'entendant venir, Jeanne chante la chanson béarnaise qui commence par : Notre-Dame du bout du pont, aidez-moi en cette heure... Étant délivrée, le roi mit une chaîne d'or au cou de sa fille, lui donna une boîte d'or où était son testament, et lui dit : " Voilà qui est à vous, ma fille, mais ceci est à moi " prenant l'enfant dans sa grande robe, sans attendre qu'il fût bonnement accommodé, et l'emporta dans sa chambre. Cet enfant était Henri IV.

Auteur: Saint-Foix

Info: Essais hist.

[ accouchement ] [ historique ]

 

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monde fermé

Telles furent les conséquences immédiates de la déforestation et d'autres actions de l'homme sur l'environnement. Les conséquences ultérieures prirent la forme d'une famine et d'une chute dramatique qui firent sombrer la population dans le cannibalisme. Les récits faits par les insulaires survivants de cette famine sont graphiquement confirmés par la prolifération de petites statues appelées moaï kavakana, qui montrent des individus affamés aux joues creuses et aux côtes saillantes. Le capitaine Cook, en 1774, décrivit les Pascuans comme des êtres "petits, maigres, effarouchés et misérables". Le nombre de sites d'habitation sur les basses terres côtières, où se concentrait la majorité de la population, diminua de 70% par rapport à son chiffre maximal atteint en 1400-1600 et les années 1700, suggérant une diminution identique du nombre d'habitants. Pour remplacer leurs anciennes sources de viande sauvage, les Pascuans se tournèrent vers la source la plus abondante et qui jusqu'alors n'avait pas été exploitée : les humains, dont on vit apparaître fréquemment les os non seulement dans les cimetières mais aussi (brisés pour en extraire la moelle) sur les tas de détritus des Pascuans de la fin de la période. La tradition orale des insulaires est riche de récits hantés par le cannibalisme; la pire injure que l'on pouvait lancer à un ennemi était : "la chair de ta mère est coincée entre mes dents".

Auteur: Diamond Jared Mason

Info: Effondrement, Chapitre Crépuscule sur l'île de Pâques

[ épuisement des ressources ] [ anthropophages ]

 

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Ajouté à la BD par miguel