Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 42
Temps de recherche: 0.0612s

homme-animal

Est-ce que les animaux crient comme les humains
quand leurs êtres aimés chancellent
pris au piège emportés par l’aval
de la rivière aux veines bleues

Est-ce que la femelle hurle
mimant le loup dans la douleur
est-ce que les lys trompettent le chiot
qu’on écorche dans l’écheveau de sa chair

Est-ce que les animaux crient comme les humains
comme t’ayant perdu
j’ai hurlé j’ai flanché
m’enroulant sur moi-même

Car c’est ainsi
que nous cognons le glacier
pieds nus mains vides
humains à peine

Négociant une sauvagerie
qui nous reste à apprendre
là où s’est arrêté le temps
là où il nous manque pour avancer

Auteur: Smith Patti

Info: Dans "Présages d’innocence", pp. 96-97, traduit de l’anglais (États-Unis) par Jacques Darras

[ amour ] [ conscience ] [ perte ] [ question ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

prison

Regarde. C’est un lieu plus vaste que toute vie humaine. Celui qui tente de fuir est condamné à revenir sur ses pas. Celui qui pense avancer en ligne droite trace de grands cercles concentriques. Ici, tout échappe à l’emprise des mains et du regard. Ici, l’oubli du monde extérieur est plus fort que toute mémoire. Regarde encore. Ce labyrinthe est sans issue. Il s’étend partout où se posent nos yeux. Regarde mieux. Aucun monstre, aucune bête affamée ne hante ces dédales. Mais on est pris au piège. Soit on attend que les jours et les nuits aient raison de nous. Soit on se fabrique des ailes et on s’évade par les airs.

Auteur: Guay-Poliquin Christian

Info: Le poids de la neige, 1. Le labyrinthe

[ existence ]

 

Commentaires: 0

conseil parental

"Combien de fois faudra-t-il vous répéter qu’on ne laisse pas la queue d’une casserole dépasser de la plaque chauffante ? Danger Bébé ! Crac ! Pouac ! Oulala ! Foutu ! Brûlé ! Carbonisé !" Une grosse psychologue pour enfants est venue couronner l’émission. Il existait, a-t-elle raconté, deux catégories de parents : les surprotecteurs d’un côté, les aménageurs de l’autre. Sa préférence, c’était visible, allait à la seconde catégorie. "Pouac les surprotecteurs ! Crapoto ! A la poubelle les surprotekts ! Maniaques dégueulasses handicapants ! Sadiques par retour de bâton ! Fragiliseurs basta chiotte ! Pervers déresponsabiliseurs !" Elle s’agitait beaucoup, en parlant, derrière la vitre, sur l’écran, comme un frelon pris au piège.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "On ferme !" page 157

[ caricature ] [ éducation ] [ état protecteur ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

lâcher prise

Dans l’hypothèse où c’est le recueillement qui est recherché, le sage est plus naïf que l’être naïf, car il se précipite vers les lointains au lieu de se déployer dans le proche ; et l’être naïf a au moins la sagesse d’habiter son monde-de-la-vie mitoyen au lieu de courir sur les sentiers de l’univers. Si le sage, pour ne pas céder à la naïveté, voulait dépasser le geste et la parole, cela devrait être vers leur amont, vers l’expérience immédiate de leur réalisation, plutôt que vers leur aval et vers des futurs incertains. Il devrait demander au verbe de le reconduire à sa source vive plutôt que de l’égarer en le jetant à la poursuite de ses projets.

Auteur: Bitbol Michel

Info: Dans "La conscience a-t-elle une origine ?" page 34

[ piège performatif ] [ en-deçà du langage ] [ zen ] [ intellectualisme cul-de-sac ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

lecture

Donc, pour s’échapper, il faut se rappeler que nous ne pouvons pas envisager tous les chemins mais devons décoder seulement ceux indispensables pour sortir. Il convient d’être rapide et d’éviter l’exhaustivité. Cependant, comme nous met en garde Sénèque dans la lettre 44 de ses Epistulae morales, aller trop vite entraine également certains risques : "C’est ce qui arrive quand on progresse trop vite dans un labyrinthe : plus vite on va, plus on est pris au piège." Des paroles qui méritent qu’on s’y attarde, surtout si l’on tient compte de la remarque de Pascal, citée dans Allégories de la lecture de Paul de Man : "Quand on lit trop vite ou trop doucement, on n’entend rien."


Auteur: Danielewski Mark Z.

Info: La Maison des feuilles

[ pondération ] [ bon rythme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

portrait

D’un autre côté, on a un autre type d’homme, qui sème le grain et cultive de nouveaux champs, mais il sera déjà parti ailleurs quand viendra le temps de la récole, c’est le type intuitif, qui se sent constamment menacé de se trouver pris dans ce qu’il vient de créer : il flaire les possibilités mais il a toujours peur d’un piège. Il a vu le couvercle ouvert au-dessus de sa tête, et ça pourrait bien risquer de se refermer sur lui, alors mieux vaut ne pas achever le travail, et hop ! d’un bond il sort de la boîte, se donne du champ, et il part créer une autre boîte, répétant le même scénario tout pareil, pour s’en échapper encore une fois.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Analyse des visions", conférence du 18 octobre 1933

[ fuite en avant ] [ typologie ] [ psychologie analytique ] [ réussite-échec ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Coli Masson

décadence

L'homo sapiens est un tueur/chasseur repenti, aux appétits désormais dépravés, même s'ils l'ont aidé jadis à survivre. Il s'est partiellement amendé dans une prison ouverte, les premières sociétés agricoles, et se trouve maintenant en liberté sur parole dans les banlieues policées de l'Etat urbain. Les pulsions déviantes codées dans son système nerveux central ont été débranchées. Il ne peut ni nuire, ni à lui-même ni à personne d'autre. Mais la nature, à juste titre, l'a doté d'un goût pour la cruauté et d'une intense curiosité pour la douleur et la mort. Sans cela, il est pris au piège des centres commerciaux de l'infinie médiocrité quotidienne. Nous devons le revivifier, lui rendre le regard assassin et les rêves meurtriers qui l'ont aidé à dominer cette planète.

Auteur: Ballard James Graham

Info: Super-Cannes

[ être humain ] [ dégénérescence ]

 

Commentaires: 0

ouverture

Lorsque la guerre s'achève enfin, je ne sais pas trop quoi faire. ... J'ai fait le point sur mes qualifications. Un diplôme médiocre, quelque peu compensé par mes réalisations à l'Amirauté. Une connaissance de certaines parties restreintes du magnétisme et de l'hydrodynamique, deux sujets pour lesquels je n'éprouvais pas le moindre enthousiasme.

Aucun article publié... [Ce n'est que progressivement que j'ai réalisé que ce manque de qualification pouvait être un avantage. Lorsque la plupart des scientifiques atteignent l'âge de trente ans, ils sont pris au piège de leur propre expertise. Ils se sont tellement investis dans un domaine particulier qu'il est souvent extrêmement difficile, à ce moment de leur carrière, d'opérer un changement radical. Pour ma part, je ne connaissais rien, si ce n'est une formation de base en physique et en mathématiques quelque peu démodée et une capacité à me tourner vers la nouveauté. ... Comme je ne savais rien, j'étais presque totalement libre de mes choix. ...

Auteur: Crick Francis Harry Compton

Info: In What Mad Pursuit (1988).

[ jeunesse ] [ ignorance ] [ curiosité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

babas cool

Je quittai le cottage et Tucson après une prise de bec avec Webb au sujet des hippies. Non que le solitaire que j’étais éprouvât une tendresse particulière pour ces mectons. Qui venaient de se rendre compte, nuance, qui ne découvraient que maintenant, que la guerre était une saloperie, que passer quarante ou quarante-huit heures par semaine à faire un métier en tous points détestable vous foutait en l’air, et que le mariage était un piège tout aussi mortel. Je n’éprouvais toutefois pas la pleine petite envie de me joindre à eux. Outre qu’ils avaient un train de retard, les hippies adoraient se rassembler pour former de grandes rondes et gueuler leur mécontentement. Ah oui, parlons des drogues ! Qu’avaient-elles de si sensationnel ? J’en prenais lorsqu’on m’en offrait – amphétamines, barbituriques, antidépresseurs, LSD. Tout m’allait. Je les avalais sans faire mon délicat, mais je ne planais pas très longtemps. […]
Il découle de tout cela que je n’avais rien à voir avec ces hippies qui chantaient LOVE LOVE LOVE. De plus, ça sonnait comme un ordre, et mon poil se hérissait dès qu’on essayait de m’en donner. Aussi me tenais-je à bonne distance des hippies.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Un carnet taché de vin", pages 173-74

[ moquerie ] [ mouvement ] [ beat generation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

Asie

Parmi mes souvenirs de Ceylan, je revois une grande chasse à l'éléphant.
Les éléphants étaient devenus trop nombreux dans un certain secteur et au cours de leurs incursions endommageaient maisons et cultures. Durant plus d'un mois, au long d'un fleuve, les paysans, avec du feu, des brasiers et des gongs, obligèrent peu à peu les troupeaux sauvages à reculer vers un coin de la forêt et à s'y rassembler.
Nuit et jour, les flammes et le bruit des instruments inquiétaient les grands animaux qui se déplaçaient comme un fleuve lent vers le nord-ouest de l'île.
Puis arriva le jour du kraal. Les palissades obstruaient une partie de la forêt. Par un étroit couloir je vis entrer le premier éléphant qui se sentit aussitôt pris au piège. Il était trop tard. Des centaines d'autres s'avançaient dans le corridor sans issue. L'immense troupeau de près de cinq cents éléphants était dans l'impossibilité d'avancer ou de reculer.
Les mâles les plus puissants se dirigèrent vers les palissades en essayant de les briser, mais derrière celles-ci surgirent d'innombrables lances qui les arrêtèrent. Alors ils se replièrent au centre de l'enclos, décidés à protéger les femelles et leurs petits. Leur défense et leur organisation étaient émouvantes. Ils lançaient un appel angoissé, une sorte de hennissement ou un coup de trompette, et dans leur désespoir déracinaient les arbres les plus faibles.

Auteur: Neruda Pablo

Info: La solitude lumineuse

[ littérature ]

 

Commentaires: 0