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obsession

Son absence était une immense présence (...), comme un trou qu'on contourne pour ne pas y tomber, mais on pense tant au trou qu'on y tombe quand même. Il avait mille choses à lui dire et mille autres choses et gestes d'elle lui manquaient. C'est ça un trou, un manque infini.

Auteur: Morgenstern Susie

Info: Lettres d'amour de 0 à 10, p. 151-152

[ privation ]

 

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gouvernements

Les États totalitaires détruisent la liberté individuelle en la supprimant purement et simplement, l’État se proposant d’administrer toute l’économie du pays. Les États providences agissent plus sournoisement, offrant au peuple une “sécurité sociale” en échange de sa liberté, substituant la responsabilité collective à la responsabilité individuelle. Dans le premier cas, les individus ne peuvent plus agir ; dans le second cas, les individus ne savent plus agir.

Auteur: Caccomo Jean-Louis

Info:

[ asservissement ] [ individu-collectif ] [ privation d'autonomie ] [ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

famine

Aborigène en pleine saison des pluies, la nourriture était rare et le peu qu'on parvenait à trouver était réservé aux mères en train d'allaiter et aux enfants. Il n'était pas rare de rester sans manger pendant plus de quatre ou cinq jours et désormais il aimait ces périodes de disettes. Le manque de nourriture l'amenait dans des états différents, il se sentait plus proche des rêves et des maîtres cachés de la nature...

Auteur: Mg

Info: 3 nov. 2014

[ inspiration ] [ privation ] [ jeuner ] [ diète ]

 

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chômage

... comment faire pour tenir dix jours avec quarante euros ?
Comment faire ou plutôt comment non-faire : non-acheter, non-sortir, non-vouloir, non-métro, non-bus, non-shopping, non-desserts, non-viande, non-bière, non-marché, non-cinqfruitsetlégumes-frais, non-café, non-imprévus, non-nouvelles factures, non-nouvelles charges ? Ces pensées se refermaient sur moi jusqu'à bloquer mes poumons dans une non-respiration qui m'aurait sans doute amenée à une oui-crise d'angoisse puis à une séance de contemplage de plafond, lorsque mon ordinateur émit un bip qui me fit violemment sursauter.
C'était un mail d'Hector, mon grand ami.

Auteur: Divry Sophie

Info: Quand le diable sortit de la salle de bains, p 17

[ privation ] [ pauvreté ] [ fauché ]

 

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deuil

Il pourrait me venir à l’esprit de te comparer à un corps noir, rayonnant d’une distance énorme, quasi infinie, une sombre lumière qui n’arrête pas de me parvenir.
Pénétrant mon sommeil comme les rayons X la chair, ma veille comme une couche de nuages est traversée d’innombrables et véloces radiations.
Je le pourrais mais je ne m’y résigne pas.
Je m’acharne à circonscrire rien-toi avec exactitude, ce dipôle impossible, à parcourir autour, de ceci, ces phrases de neuf que je nomme poème.
Avec tout le mécontentement formel dont je suis capable au regard de la poésie

Auteur: Roubaud Jacques

Info: Quelque chose noir

[ privation ] [ affronter ] [ méditation ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

cadeau

C'était l'histoire d'un couple de jeunes mariés qui vivaient dans la pauvreté, en Russie, au tournant du siècle dernier.
Pour offrir une chaîne en or qui allait remplacer la lanière en cuir usée à laquelle était attachée la montre de son mari, la jeune épouse avait coupé et vendu ce à quoi elle tenait le plus : la magnifique chevelure rousse qui tombait en une lourde masse le long de son dos. Pour offrir à son épouse les peignes d'écaille qu'elle convoitait pour orner sa chevelure, son mari avait vendu ce à quoi il tenait le plus : la montre de poche de son grand-père, dont il avait hérité. En échangeant leurs étrennes, les jeunes gens s'étaient rendu compte du ratage et de l'ampleur de leur amour : le don était pur.

Auteur: Delvaux Martine

Info: C'est quand le bonheur ?

[ conte ] [ privation ]

 

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cercle vicieux consumériste

Nous périssons parce que le premier commandement de notre civilisation mercantile (...) est qu’on ne peut manger que la marchandise qu’on a achetée pour de l’argent, après avoir vendu ce qu’on produit pour avoir cet argent. Il en résulte un cercle vicieux absolument inouï. Les uns souffrent de la faim parce qu’ils ne trouvent pas à vendre leur travail pour de l’argent et avec cet argent acheter ensuite leur nourriture. D’autres détruisent leurs stocks de nourriture parce qu’ils ne trouvent pas à les vendre pour avoir de l’argent et acheter aux premiers le travail afin que ceux-ci avec cet argent, puissent acheter leur nourriture. Il est interdit de vivre autrement que par l’argent et il est interdit de produire ce qu’il faut pour vivre autrement que pour l’argent. Et jamais consigne n’a été plus rigoureusement suivie ni jamais convention n’a été plus scrupuleusement observée.

Auteur: Malynski Emmanuel

Info: Dans "La guerre occulte", éd. édition électronique, 1940, p. 38, coécrit avec Léon de Poncins

[ privation d'autonomie ] [ absurde ] [ coercition ] [ pouvoir financier ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

être parlant

Puisque la parole leur [aux hommes] est désormais garantie, livrée toute prête et instillée goutte à goutte dans l’oreille, ils ont cessé d’être des animaux doués de logos [...]. Les mots ne sont plus pour eux quelque chose qui se prononce, mais quelque chose qui s’écoute ; la parole n’est plus pour eux un acte mais une réception passive. [...] [Cette évolution du logos] produira un type d’homme qui, parce qu’il ne parle plus lui-même, n’a plus rien à dire ; un type d’homme qui, parce qu’il se contente d’écouter, de toujours écouter, n’est qu’un "serf". Le premier effet de cette limitation est d’ores et déjà perceptible sur ceux qui ne sont plus que des auditeurs. Il se répand dans toutes les sphères linguistiques, rendant la langue plus grossière, plus pauvre, si bien qu’elle finit par lasser ceux même qui la parlent. Mais il va bien au-delà : la vie et l’homme deviennent eux aussi plus grossiers et plus pauvres, parce que le "cœur" de l’homme – sa richesse et sa subtilité – perd toute consistance sans la richesse et la subtilité du discours ; car la langue n’est pas seulement l’expression de l’homme, mais l’homme est également le produit de son langage ; bref, parce que l’homme est articulé comme lui-même articule, et se désarticule quand il cesse d’articuler.

Auteur: Anders Günther Stern

Info: Dans "L'obsolescence de l'homme", trad. de l'allemand par Christophe David, éditions Ivrea, Paris, 2002, page 128

[ dépossession ] [ privation ] [ condition humaine ] [ parlêtre ] [ abrutissement ] [ signes déconnectés ] [ sémiose hors-sol ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson