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anti-poésie

Frege mit au point une écriture symbolique nouvelle, qu’il baptisa "idéographie", avec l’objectif affiché qu’aucun signe ne pût posséder plusieurs sens. Ce faisant, l’arithmétique devint une extension, ou un point d’application, de la logique élevée au rang de discipline universelle : "Le langage par formules de l’arithmétique est une idéographie puisqu’il exprime immédiatement la chose sans passer par les sons"*. D’où le corollaire suivant : les sujets et les prédicats sont évacués et laissent place à la fonction et à son argument ; ainsi "Socrate est mortel" devient f(Socrate) dont le résultat, binaire, est soit vrai soit faux. S’ensuivent la définition d’opérateurs logiques (comme le conditionnel ou la négation) puis l’introduction de quantificateurs (universel et existentiel) qui dépouillent la langue de toutes ses scories pour édifier un calcul propositionnel fondé sur une syntaxe rigoureuse. L’ambition de Frege fut ainsi d’édifier un symbolisme parfait et d’en dégager les lois internes, que l’auteur nomme "fondamentales", qui dictent les procédés de transformation, de déduction et d’inférence des propositions. Son objectif fut de parvenir à une sémantique fondée sur l’univocité : à chaque proposition une seule et unique référence. C’est bien là que réside la raison d’être de son entreprise : en effet, si Frege se lance dans ce gigantesque projet de l’idéographie, c’est bien pour pallier les lacunes du langage : "[…] le langage se révèle défectueux lorsqu’il s’agit de prévenir les fautes de pensée. Il ne satisfait pas à la condition ici primordiale, celle d’univocité"**. D’où la nécessité, ajoute le philosophe un peu plus loin, de recourir à "un ensemble de signes, purifiés de toute ambiguïté, et dont la forme strictement logique ne laisse pas échapper le contenu".

Auteur: Rappin Baptiste

Info: Sur https://journals.openedition.org/. Référence : Frege Friedrich "Écrits logiques et philosophiques". Paris : Éditions du Seuil, "Essais". 1971. *p. 68 **p 64

[ onomasiologie booléenne ] [ anti-métaphore ] [ anti-polysémie ] [ impasse ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

allégorie

[...] une des fonctions générales du symbolisme est effectivement de suggérer l’inexprimable, de le faire pressentir, ou mieux "assentir", par les transpositions qu’il permet d’effectuer d’un ordre à un autre, de l’inférieur au supérieur, de ce qui est le plus immédiatement saisissable à ce qui ne l’est que beaucoup plus difficilement ; et telle est précisément la destination première des mythes. C’est d’ailleurs ainsi que, même à l’époque "classique", Platon a encore recours à l’emploi des mythes lorsqu’il veut exposer des conceptions qui dépassent la portée de ses moyens dialectiques habituels ; et ces mythes, que certainement il n’a point "inventés", mais seulement "adaptés", car ils portent la marque incontestable d’un enseignement traditionnel (comme la portent aussi certains procédés dont il fait usage pour l’interprétation des mots, et qui sont comparables à ceux du nirukta dans la tradition hindoue), ces mythes, disons-nous, sont bien loin de n’être que les ornements littéraires plus ou moins négligeables qu’y voient trop souvent les commentateurs et les "critiques" modernes, pour qui il est assurément beaucoup plus commode de les écarter ainsi sans autre examen que d’en donner une explication même approximative ; ils répondent, tout au contraire, à ce qu’il y a de plus profond dans la pensée de Platon, de plus dégagé des contingences individuelles, et qu’il ne peut, à cause de cette profondeur même, exprimer que symboliquement ; la dialectique contient souvent chez lui une certaine part de "jeu", ce qui est très conforme à la mentalité grecque, mais, quand il l’abandonne pour le mythe, on peut être sûr que le jeu a cessé et qu’il s’agit de choses ayant en quelque façon un caractère "sacré".

Auteur: Guénon René

Info: Dans "Aperçus sur l'initiation", Éditions Traditionnelles, 1964, page 124

[ ineffable ] [ philosophie antique ] [ archétypes ] [ romantisme sémiotique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

représentations scientifiques

L’idée d’un ordre mécanique remonte à Descartes autour de 1640. Son idée est que si l’on désire comprendre le fonctionnement d’une chose, il est possible de le découvrir en la regardant telle qu’une machine. Cette chose qui nous intéresse doit être isolée du reste - le roulement d’une bille, la chute d’une pomme, la circulation du sang - puis on construit un modèle mécanique, un jouet mental obéissant à certaines règles qui en répliquera le comportement. C’est en raison de la pensée cartésienne qu’il a été possible de découvrir au sens moderne le fonctionnement des choses.

Mais le point crucial que Descartes comprenait parfaitement et que souvent nous oublions, est que ce processus n’est qu’une méthode. Cette affaire de séparer les éléments, de les morceler pour les réagencer ensuite dans un modèle de comment les choses fonctionnent ne constitue pas la réalité. Il s’agit d’un exercice mental pratique que nous appliquons à la réalité pour la comprendre.

Descartes lui même concevait son procédé comme un exercice intellectuel. C’était un religieux qui aurait été horrifié de découvrir que les Hommes du XXème ont commencés à confondre le modèle pour la réalité. Mais depuis le vivant de Descartes son idée pris de l’élan, et le monde a compris qu’il était vraiment possible de découvrir le fonctionnement de la circulation sanguine ou la naissance des étoiles en les regardants comme des machines; et après avoir utilisé ce procédé du XIIème jusqu’au XXème pour découvrir les choses dans leur aspect mécanique, un basculement vers un nouvel état d’esprit eu lieu, traitant la réalité comme si son image mécanique constituait réellement la nature des choses comme si toute chose était machine.

Auteur: Christopher Alexander

Info: Nature of order

[ canevas ] [ dispositif ] [ contingentement ] [ historique ]

 
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Ajouté à la BD par Patate

éloge

Léon Bloy est mort. Ce volcan d'imprécations éclatantes, cet Etna d'immondices embrasés, sans cesse en déflagrations pyrotechniques éblouissantes, ce foyer lumineux d'éruptions fulminatoires s'est éteint et refroidi, après avoir vomi sa lave de lapidaires anathèmes sur deux générations de ses contemporains.

On pouvait ne pas aimer l'homme, déplorer son caractère qui participait de l'orgueil titanesque et de l'inconsciente envie ; on doit condamner ses procédés de catapulte offensive qui ne s'appuyaient sur aucune plate-forme critique déterminée ; mais il nous faut bien reconnaître la maîtrise surprenante de l'écrivain lapideur qui taillait avec tant d'art ses projectiles et semblait un Géryon polygame qui aurait épousé cyniquement à la fois Tisiphone, Alecto, Mégère, les furieuses Erinnyes de la fable. 

Y eut-il jamais dans notre doux pays, sous notre joli ciel de tempérance, pamphlétaire aussi tumultueux, excessif et inexorable que cet exécuteur des hautes œuvres qui se servait du pal, qu'il avait occidentalisé et qui, né démolisseur, fusait ou plutôt mésusait du marmitage de ses torpilles multilobées et pourvues parfois de gaz hilarants pour anéantir toutes les statues en pain d'épice de notre Foire du Trône aux vanités.

Celui qui intitulait un recueil de portraits satiriques de certains hommes en vue : Causeries sur quelques charognes, et qui nommait le livre de la Bonne Souffrance, par François Coppée un Lavement rendu, n'avait pas, à vrai dire, l'esprit parisien ou la verve intellectuelle ironique d'un Chamfort. Il était de mœurs apaches, dédaignait les subtiles élégances des luttes au fleuret ou à l'épée et préférait assommer, avec une lourde matraque d'or stylisé qu'il maniait terriblement, comme un dégringoleur de pentes, terreur des barrières mal famées.

Auteur: Uzanne Octave

Info: Un Diogène Théocrate. Léon Bloy est mort. Article publié dans La Dépêche du samedi 17 novembre 1917, http://www.octaveuzanne.com/2020/05/un-diogene-theocrate-leon-bloy-est-mort.html

[ hommage ] [ hyperbolique ] [ trickster ]

 

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extraterrestres

Qu'est ce qui explique le mieux le phénomène UFO ?
En juillet dernier, le site Unexplained Mysteries a procédé a un sondage demandant aux gens comment ils expliquent le phénomène UFO.
Le sondage s'est déroulé sur une période de 3 mois, il posait la question : "qu'est ce qui explique le mieux le phénomène UFO ?". Aujourd'hui la vue générale sur les UFOs semble être très différente du passé. Beaucoup plus de gens sont disposées à accepter des explications autres que l'idée extraterrestre. Ce phénomène débuta en 1947 quand le pilote Kenneth Arnold fut spectateur témoin d'un certain nombre d'objets en forme de disques, volant en formation au-dessus des Cascade Mountains. Interviewé plus tard au sujet de ce qu'il avait vu, Arnold déclara que les objets se déplaçaient "comme une soucoupe qu'on ferait ricocher sur l'eau". Les résultats du dernier sondage donnent que sur presque 2300 voix, 41% sont encore convaincus que les UFOS sont des visiteurs d'une autre planète, 19% croient qu'il s'agit de "projets noirs", cad de technologies secrètes des militaires. Cette explication a pris un poids considérable au cours des années, en particulier après la vague d'UFOs triangulaire des années 89 - 90 qui furent révélée plus tard comme ayant été provoquées par les essais du chasseur "furtif " américain. Une explication moins commune a reçu 8% des voix - l'idée que les UFOs sont en réalité des humains qui voyagent dans le temps bien qu'il n'y ait absolument aucune preuve pour soutenir cette hypothèse. Les plus sceptiques représentent 29% des voix, 14% pensent que les UFOs sont des phénomènes d'hystérie de masse, 9% que c'est autre chose et 6% refusent de croire que les UFOs existent.

Auteur: Unexplained Mysteries

Info: mercredi 10 Novembre 2004

[ spéculations ]

 

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rubrique carrefour 1 : anges, listes, mers, océans, clé, clefs, vent...

Les mots ci-dessus et ci-dessous bénéficient d'une recherche préprogrammée, pour la simple raison que même en usant des guillemets, une recherche FLP avec le mot simple "ramènera" trop de mots ou d'extraits de mot qui n'on rien à voir. On pourra trouver ces "mots affinés" via la recherche qui se fait uniquement dans les chaines. Pour qui connait bien FLP il s'agit en quelque sorte, d'une exploration "par l'autre bout de la lorgnette", avec tous les défauts inhérents au procédé (mots enlevés dans une citation où existe aussi le mot recherché principalement.)

anges

liste

mers ou océans.

clé ou clefs

vent ou vents

on-dit

insu

solution

ego

Cette page/liste/rubrique est en cours d'élaboration, voire même de réflexion, le lien des recherches préprogrammées de la première ligne présente un listing plus complet, lui-aussi en cours d'élaboration/réflexion.

Auteur: Mg

Info: [a ] [/a]

[ juillet 2019 ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

conte envoûtant

Jung, dans son essai de 1943, L’homme à la découverte de son âme, prend lui un exemple dans l'Antiquité égyptienne. Il met en scène une personne mordue au pied par une vipère des sables. Le prêtre-médecin consulté recourt alors à une thérapie narrative. Par sa parole, il réécrit l'incident qui a eu lieu sur le plan physique terrestre, en le portant sur un plan métaphysique où une solution peut alors être mise en œuvre. Il entreprend de raconter au patient comment le grand Dieu-Soleil parcourant ses domaines a été mordu par un serpent venimeux mis sur son chemin par la Déesse-Mère, comment tous les autres dieux la supplièrent alors de créer le contrepoison efficace, comment elle y consentit et comment fut alors guéri le Dieu souffrant.

Pour Jung : "il nous faut bien nous dire qu’à l’échelon psychique qui était celui des Égyptiens d’alors, ce récit constituait bel et bien un procédé thérapeutique : à cet échelon, en effet, l’homme pouvait encore être facilement plongé dans l’inconscient collectif par un simple récit, dont les images s’emparaient alors de tout son être avec une puissance telle que son système vasculaire et que ses régulations humorales rétablissaient l’équilibre compromis. C’est d’ailleurs, poursuit Jung, ce qui explique en toute généralité la valeur curative de la médecine magique à l’échelon primitif, alors que nous ne concevons la possibilité d’efficacités de cette sorte que tout au plus dans le domaine moral."

A ce niveau de lecture aucun de nous n'est plus alors un être unique, séparé, mais il incarne la totalité de l’humanité. A ce niveau de lecture littéraire du monde, nous aurions peut-être accès à la mémoire de l'espèce, à l'expérience engrangée par l'humanité depuis plusieurs millions d'années.



 


 

 

Auteur: Soccavo Lorenzo

Info: https://www.viabooks.fr/, redécouvrir la magie des mots. Quand Jung recourt à la thérapie narrative. mai 2015

[ lire remède ] [ interprétation premier degré ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

spiritualité

Quand on veut définir le gnosticisme, il est nécessaire d'éviter une erreur où l'on tombe ordinairement et qui n'a pas peu contribué à obscurcir la question. Cette erreur, bien naturelle et qui vient de ce qu'on se fie à l'étymologie du mot, consiste à définir dès l'abord le gnosticisme comme étant "la religion de la connaissance". Le mot grec gnosis, gnose, signifie en effet connaissance. Il est certain que les hommes qu'on appelle gnostiques parlaient avec vénération d'une certaine "connaissance", d'une certaine "gnose", qui, d'après eux, apporte aux hommes le salut. Malgré cela, si l'on considère comme gnostiques, ainsi qu'on l'a fait d'abord et qu'on le fait toujours, les hérétiques décrits par saint Irénée, il faut avouer que leur doctrine est très peu et très mal définie par la formule "une religion de la connaissance". Quand on parle d'une religion de la connaissance, on pense à une religion intellectualiste, mettant le salut de l'homme dans la science ou dans une sorte de philosophie, enfin dans une connaissance rationnelle, acquise par les procédés ordinaires de l'intelligence humaine. Or telle n'est pas la religion des gnostiques. Selon les doctrines les plus caractéristiques du gnosticisme, ce n'est pas la connaissance en général qui apporte le salut, mais une certaine connaissance dont le contenu est religieux. En outre, cette connaissance n'a pas été découverte par la raison humaine, mais révélée, apportée d'en haut par un Sauveur issu de Dieu. Le gnosticisme n'est pas la religion de la connaissance ; c'est la prédication d'une connaissance qui elle-même n'est pas autre chose qu'une religion. En outre, cette religion est représentée comme apportée par un Sauveur. Ce Sauveur enfin, dans toutes les gnoses que décrit saint Irénée, à la seule exception peut-être de celles de Simon et de son disciple Ménandre, est le Christ.

Auteur: Pétrement Simone

Info: Revue de métaphysique et de morale, La notion de gnosticisme

[ principes ] [ croyance ] [ révélation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

tradition pharaonique

Le Papyrus Mimaut présente plusieurs particularités intéressantes, en particulier au début du texte le magicien noie un chat pour en faire un Esyes ,c’est-à-dire un être semi divin. L’invocation d’une divinité à tête de chat qui est d’ailleurs représentée dans le texte tenant un fouet. Au début du texte le magicien fait un Esies en noyant un chat, puis le chat ainsi divinisé est invoqué, ou plutôt son ἄγγελον  son "envoyé", pour être mis à son service. La formule nous explique que le dieu à tête de chat (αἰλουροπρόσωπος θεός) est en relation étroite avec le soleil ou, plus exactement sa forme (μορφή). Évidemment, le fait de noyer le chat est un méfait, que la rhétorique du magicien attribue à ses adversaires. C’est un procédé bien attesté dans la magie égyptienne. Puisque ce sont les adversaires qui ont noyé le chat, il est normal que son "messager" se venge sur eux. Cette conjuration est renforcée par des noms de divinités et des voces magicae. De plus, ce chat est identifié avec le dieu Seth (l. 87) qui se trouve à la proue de la barque solaire. Il est d’ailleurs représenté dans le papyrus par un dessin, qui le montre tenant un fouet, qui était celui des conducteurs de char ou de capitaines de navire.

[...]

[...] l’utilisation d’un chat mis à mort comme intermédiaire est bien connue par les nombreuses momies de chat découvertes à la Basse-Époque. Mais, à quoi pouvaient doncservir ces momies ? Les analyses ont révélées que la majorité d’entre ces animaux étaient morts de façon prématurée. Au Boubasteion dans 65% des cas, ils avaient été tués volontairement, le crâne fracassé ou étranglés. Il ne fait pas de doute que ces chatons ont été expédiés dans le monde divin, pour y porter des suppliques et qu’ils avaient le "même rôle que les statuettes déposées dans les aires sacrées afin que la divinité représentée exauce leurs vœux".

Auteur: Koenig Yvan

Info: https://www.academia.edu/35427225/Traditions_pharaoniques_et_papyrus_grecs_magiques_lexemple_du_d%C3%A9but_Papyrus

[ rituels ] [ esprits animaux ] [ historique ]

 

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satanisme

Pour Alexandre de Dânann, la caractéristique particulière du sang propre aux lignages issus du mélange avec les anges déchus est de nature luciférienne. Ainsi les postulants qui sont liés par le "pacte de sang" à ces "entités intelligentes" sont détenteurs de pouvoirs temporaires octroyés par les entités infernales qui, en contrepartie, se nourrissent de leur vitalité. Le sang vicié devient alors le véhicule des influences infernales. Pour Pierre Gordon enfin, la décollation (rite de la tête coupée) et le revêtement de la peau rituelle qui était l’apanage des chamans et des chasseurs du néolithique aboutira à la "chasse aux crânes" qui seront employés comme masques liturgiques par les sorciers de la préhistoire qui succédèrent à la théocratie du paléolithique supérieur.
[...] Si l’on en croit les théories de pointe de la physique sur l’existence d’univers parallèles pouvant en certaines occasions interférer les uns avec les autres, des procédés chamaniques spécifiques pourraient, selon certaines conditions particulières, ouvrir littéralement les portes du Barzakh qui s’apparentent à des failles cosmiques déchirant l’espace-temps. Ainsi, les sorciers errants à l’apparence étrange établis dans les zones singulières où sommeillent ces égrégores auraient pu passer des pactes avec les entités semi-divines dont les ombres et spectres hantent ces lieux reculés. C’est ce que sous-entendait Guénon lorsqu’il expliquait à propos des "sept terres" que ces dernières ne se succèdent qu’en apparence puisqu’en réalité, elles coexistent et s’interpénètrent, bien qu’une seule d’entre-elles puisse être actuellement atteinte par les sens tandis que les autres subsistent à l’état latent et ne peuvent être perçues qu’exceptionnellement et dans certaines conditions spéciales. En effet, bien que privés de raisonnement et de capacité de synthèse, nos lointains ancêtres préhistoriques n’en étaient pas moins pourvus de hautes facultés psychiques qui leur permettaient de communiquer avec l’âme du monde et les puissances cosmiques, avant qu’au prix de la conquête de leur "moi", ils ne chutent dans la multiplicité manifestée et illusoire des apparences. C’est là que l’âge d’or fut perdu et que Kronos dévora ses enfants.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle", page 439

[ contre-initiation ] [ manvantara ]

 

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