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orphelin

Le père passait son temps à parler et à penser à la religion. Il se proclamait agnostique et était tellement absorbé par la destruction des idées de Dieu qui s'étaient glissées dans l'esprit de ses voisins qu'il n'avait jamais vu Dieu se manifester dans le petit enfant qui, à moitié oublié, vivait ici et là grâce à la générosité des proches de sa mère décédée. 

Auteur: Anderson Sherwood

Info: "Winesburg, Ohio", p.83, Courier Corporation  1995

[ divinité ]

 

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homo

Et d'ailleurs, quel courage aurait pu traverser quiconque à évoquer une telle sexualité sans être rattrapé par la censure? La loi nous l'interdisait. En l'occurrence l'église catholique. Et comme le pays était à 90% catholique, cela ne pouvait pas passer. L'Afrique de mon enfance se proclamait donc "puritaine" en évoquant le célèbre Lévitique (Chap. XX n°13) "Tu ne coucheras pas avec un mâle, comme on couche avec une femme ". Quelle interprétation fallait-il donner à celle-ci? L'amour entre personnes de même sexe était donc considéré au même titre qu'un crime contre l'humanité : Le deuxième péché. Même l'inceste, tabou le plus médiatisé, se positionnait mieux [...].

Auteur: Nguyen Matoko Berthrand

Info: Le flamant noir

[ religion ] [ christianisme ]

 

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féminisme

En 1879, plusieurs grands hommes sont nés, parmi lesquels Albert Einstein, Paul Klee, Joseph Djougachvili, qui devinrent un physicien, un peintre, un dictateur .

Des naissances de femmes célèbres ?

Du côté de la fiction, 1879 est l'année de la création de la pièce - Une maison de poupée - , de l'écrivain norvégien Henrik Ibsen, dans laquelle sont évoqués la condition, le rôle, la vie d'épouse d'une femme de la bourgeoisie. L'année aussi de la parution en feuilleton de -Nana-, un roman d'Emile Zola dont l'héroïne, fille d'une blanchisseuse et d'un couvreur, essaie de sortir de la misère par la prostitution de luxe, et meurt, si je compte bien, à l'âge de dix-huit ans.

En 1879, un congrès ouvrier socialiste se réunit à Marseille, au cours duquel Hubertine Auclert fit adopter une résolution qui proclamait l'égalité absolue des deux sexes.

Auteur: Audin Michèle

Info: Oublier Clémence, p. 16

[ ironie ]

 

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démarche intellectuelle

La référence exclusive à la tradition a ordonné la forme hiératique de son écriture qui s’est voulue l’expression impersonnelle de la vérité sans âge : la "doctrine traditionnelle" exprimée en forme de "science sacrée". […] Tous [ses livres et articles] se sont présentés comme des développements particuliers de cette unique certitude dont l’exposition sous une forme littéraire avait été rendue nécessaire par l’interruption d’une transmission "normale" dans le monde occidental, à savoir un enseignement oral de maître à disciple dans le cadre des institutions religieuses propres à chaque tradition comme les confréries soufies dans le monde musulman ou des sociétés d’ésotérisme chrétien au Moyen Âge, voire encore des sociétés initiatiques de métier comme le compagnonnage et la franc-maçonnerie. Celles-là seules qui avaient communiqué sans solution de continuité leur dépôt spirituel originel pouvaient être dites traditionnelles et régulières et la rupture, à la fois volontaire et suicidaire, de l’Occident moderne avec ses racines justifiait la nouveauté de son projet littéraire public qui proclamait paradoxalement sur les toits ce qui avait été entendu dans le creux de l’oreille.

Auteur: Laurant Jean-Pierre

Info: Dans "René Guénon, les enjeux d'une lecture", pages 13-14

[ études traditionnelles ] [ brutalité rationaliste ]

 

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traitement de faveur

Végétarien militant, Hitler adorait les animaux. Aurons-nous la méchanceté de rappeler aux zoophiles actuels que, dès le 24 novembre 1933, quelques mois seulement après son arrivée au pouvoir, il se préoccupait de leur bien-être et déclarait : "Dans le nouveau Reich, il ne devra plus y avoir de place pour la cruauté envers les bêtes" ? Aurons-nous la méchanceté de rappeler aux zoophiles actuels qu’une loi gigantesque (plus de cent quatre-vingt pages) fut cogitée par les nazis concernant les droits des animaux ; une loi dans laquelle, reprenant une expression de Goering, l’animal était défini comme "âme vivante de la campagne" ; une loi qui proclamait : "Le peuple allemand possède depuis toujours un grand amour pour les animaux et il a toujours été conscient des obligations éthiques élevées que nous avons envers eux. Et pourtant, c’est seulement grâce à la direction national-socialiste qu’a été réalisé dans les faits le souhait d’une amélioration des dispositions juridiques touchant à la protection des animaux, et d’une loi spécifique reconnaissait le droit que possèdent les animaux en tant que tels à être protégés pour eux-mêmes" ? 

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, page 403

[ politique ] [ compensation délirante ] [ extrêmes ] [ panthéisme nazi ]

 

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justifications colonisatrices

Vous vous étonnez que je dise que les hommes "civilisés" essaient toujours de justifier leurs exactions, pillages et massacres en déclarant qu’ils agissent dans l’intérêt de l’art, du progrès et de la culture. Que ce simple constat vous surprenne m’étonne et me surprend. Ceux qui se targuent d’appartenir à une civilisation supérieure ont toujours déguisé leur rapacité avec de tels arguments… Votre ami Mussolini en est un exemple frappant… Ce n’est pas, bien sûr, dans un quelconque but égoïste qu’il a envahi un pays sans défense, bombardant, brûlant et gazant sans distinction combattants et non combattants par milliers. Oh, que non ! […] Jamais au grand jamais les nations civilisées n’ont de motifs égoïstes pour massacrer, violer et piller ; il n’y a que les barbares pour faire cela. Lorsque les Belges ont mutilé plusieurs milliers de Nègres au Congo, c’était là aussi pour défendre la civilisation. Lorsque l’Allemagne a pénétré les frontières belges sans défense, c’était là aussi pour protéger la civilisation, dont ils étaient les représentants. Mais les Alliés eux aussi défendaient la civilisation. Dans ce carnage, chaque camp proclamait être le seul défenseur de la civilisation. Vous dites que "les fruits de la civilisation doivent être préservés à tout prix". Qui donc voudrait s’emparer de ces fruits ? Les Éthiopiens ?

Auteur: Howard Robert E.

Info: Lettre à Lovecraft

[ arguments impérialistes ]

 

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prise de pouvoir

Il y a maintenant presque exactement mille six cents ans que dans l’Empire romain sévissait également un dangereux parti révolutionnaire. Il sapait la religion et tous les fondements de l’Etat. Il niait carrément que la volonté de l’empereur fût la loi suprême, il était sans patrie, international, il s’étendait sur tout l’Empire depuis la Gaule jusqu’à l’Asie, débordait les limites de l’Empire. Il avait fait longtemps un travail de sape souterrain, secret. Mais depuis assez longtemps déjà il se croyait assez fort pour paraître au grand jour. Ce parti révolutionnaire qui était connu sous le nom de chrétien avait aussi sa forte représentation dans l’armée ; des légions tout entières étaient chrétiennes. Lorsqu’ils recevaient l’ordre d’aller aux sacrifices solennels de l’Eglise païenne nationale pour y rendre les honneurs, les soldats révolutionnaires poussaient l’insolence jusqu’à accrocher à leur casque des insignes particuliers – des croix – en signe de protestation. […] L’empereur Dioclétien ne put conserver plus longtemps son calme en voyant comment on sapait l’ordre, l’obéissance et la discipline dans son armée. Il intervint énergiquement, car il en était encore temps. Il promulgua une loi contre les chrétiens. Les réunions des révolutionnaires furent interdites, leurs locaux fermés ou même démolis, les insignes chrétiens, croix, etc., furent interdits, comme en Saxe les mouchoirs rouges. Les chrétiens furent déclarés incapables d’occuper des postes publics, on ne leur laissait même pas le droit de passer caporaux. […] on interdit purement et simplement aux chrétiens de demander justice devant les tribunaux. Cette loi d’exception resta elle aussi sans effet. Par dérision, les chrétiens l’arrachèrent des murs ; bien mieux, on dit qu’à Nicomédie, ils incendièrent le palais au-dessus de la tête de l’empereur. Alors, celui-ci se vengea par la grande persécution des chrétiens de l’année 303 de notre ère. Ce fut la dernière de ce genre. Et elle fut si efficace que dix-sept années plus tard, l’armée était composée en majeure partie de chrétiens et que le nouvel autocrate de l’Empire romain qui succéda à Dioclétien, Constantin, appelé par les curés le Grand, proclamait le christianisme religion d’Etat.

Auteur: Engels Friedrich

Info: "Introduction à La lutte des classes en France", 1895, dans "Le rôle de la violence dans l'histoire", éd. Le temps des cerises, Montreuil, 2020, pages 231-233

[ exemple historique ] [ vainqueurs ] [ communisme ]

 

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protestantisme

Luther en 1515, en 1516, les notes du cours sur l’Épître aux Romains le montrent jusqu’à l’évidence — Luther a pris possession réellement de ses idées personnelles. Pour le bienfait qu’elles lui procurent, il leur voue tant de reconnaissance, il leur suppose tant d’efficacité qu’il entreprend de communiquer aux autres le cher trésor qu’il vient de découvrir. Aux autres ? aux étudiants d’abord, dans ses cours. Aux simples gens, dans ses prônes. Aux théologiens également, aux hommes doctes, ses pairs, ses anciens maîtres, ses émules... Et voilà Luther, petit à petit, qui prend figure de chef d’école. Le voilà, en septembre 1516, qui rédige et fait discuter sous sa présidence par un candidat, Bernhardi de Feldkirchen, des thèses de viribus et voluntate hominis sine gratia dont le titre seul montre sa libération des doctrines  gabriélistes et de l’aristotélisme. Le voilà, un an après très exactement, en septembre 1517, qui de nouveau préside à une dispute Contra Scolasticam theologiam et rédige à cette occasion pour un autre candidat, Fr. Gunther, des thèses, 97 thèses, qui sont un exposé des grandes lignes directrices de sa doctrine.

L’homme, transformé en un arbre pourri, arbor mala factus, ne peut vouloir et faire que le mal. Sa volonté n’est pas libre ; elle est serve. Dire qu’il peut, par ses propres moyens, parvenir à ce sommet, l’amour de Dieu par-dessus tout : mensonge et chimère (terminus fictus, sicut Chimera). Par nature, l’homme ne peut aimer Dieu qu’égoïstement. Tout ceci, répudiation fort nette par Luther des doctrines scotistes et gabriélistes. Et pour que nul n’en ignorât, il l’indiquait à la fin de chacune de ses thèses : Contra Scotum, contra Gabrielem, contra dictum commune... Ensuite, venaient des thèses philosophiques. Avec la même vigueur sans ménagements, Luther proclamait sa haine d’Aristote, de sa métaphysique, de sa logique, de son éthique : "L’exécrable éthique aristotélicienne est tout entière l’ennemie mortelle de la grâce (contre les scolastiques !) — Il est faux que la théorie du bonheur d’Aristote ne soit pas opposée radicalement à la doctrine chrétienne (contre les moralistes, contra morales !). — Un théologien qui n’est pas logicien est un monstre d’hérésie : voilà une proposition elle-même monstrueuse et hérétique ! " Après quoi Luther concluait en développant son thème favori, l’opposition fondamentale de la loi et de la grâce : "Toute œuvre de la loi sans la grâce a l’apparence d’une bonne action ; vue de près, elle n’est qu’un péché. — Maudits, ceux qui accomplissent les œuvres de la loi ; bénis, ceux qui accomplissent les œuvres de la grâce. — La loi bonne qui fait vivre le chrétien, ce n’est pas la loi morte du Lévitique ; ce n’est pas le Décalogue ; c’est l’amour de Dieu, répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit".

Ainsi argumentait Luther en 1516 et en 1517.

Auteur: Febvre Lucien

Info: Un destin : Martin Luther, PUF, 1968, pages 54-55

[ enseignement ] [ philosophie ] [ théologie ]

 

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cas clinique

Emile Schwyzer avait été admis au Burghölzli le 27 octobre 1901. Agé de presque quarante ans, il avait passé près de vingt ans dans d’autres institutions psychiatriques. Ses délires avaient commencé en 1882, peu après son arrivée en Angleterre où il avait trouvé un emploi de coursier dans une banque. Licencié au bout de six mois pour une raison inconnue, il souffrit peu après de délires sporadiques et tenta de se suicider en se tirant une balle dans la tête. […]

Schwyzer "se prenait pour Dieu" et il était perturbé à l’idée qu’étant "le Seigneur", il avait l’ "obligation de distribuer sa semence, car autrement le monde courrait à sa perte". Généralement il ajoutait : "C’est ça le plus fou !" avant d’éclater de rire comme s’il s’agissait d’une blague entre les médecins et lui. Ce qui le rendait unique aux yeux de Jung, c’était le délire qui suivait toujours ses crises liées à la semence divine : systématiquement, il proclamait être "capable de décider du temps qu’il allait faire". Si on lui demandait comment il s’y prenait, il répondait que le soleil avait un gigantesque phallus : il lui suffisait de le regarder avec les yeux mi-clos et en tournant la tête de gauche à droite pour le mettre en branle, créant ainsi le vent et par conséquent le temps. Accompagnés de grands gestes et d’enjolivements, ces explications étaient formulées dans un langage archaïque sans aucun rapport avec sa vie en Suisse, ni rien qui concernait son séjour en Angleterre. Jung était très intrigué. […]

Cette idée lui était restée "absolument incompréhensible" jusqu’au moment où il était tombé sur un livre d’Albrecht Dieterich relatif à la liturgie de Mithra, évoquant notamment ses visions délirantes. […] Il trouvait que cette étonnante vision "d’un tuyau pendant du soleil [faisait] dans la liturgie de Mithra une étrange impression si l’on ne donnait à ce tuyau un sens phallique : le tuyau est le lieu d’origine du vent. Au premier abord, on ne saisit pas le sens phallique de cet attribut. Mais souvenons-nous que le vent, comme le soleil, est créateur. […] le tube est le lieu d’origine du vent qui se tourne tantôt vers l’est, tantôt vers l’ouest, et, peut-être, produit le vent convenable. La vision du malade concorde étrangement avec le mouvement du tube." En menant ses recherches, Jung découvrit la représentation suivante, d’un peintre allemand anonyme du XVe siècle : "[…] du ciel descend un tube, ou un tuyau, qui se glisse sous la robe de Marie ; dans ce tube vole, sous une forme de colombe, le Saint-Esprit venant féconder la mère de Jésus."  Cette observations et "quelques autres" convainquirent Jung qu'il ne s'agissait pas "d'une caractéristique de race, mais d'un trait généralement humain" ; il ne s'agissait pas non plus "le moins du monde de représentations héritées", mais d'une disposition fonctionnelle à produire des représentations semblables ou analogues". Plus tard il nommerait cette disposition "archétype" [...].

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, pages 267-272

[ genèse d'un concept ]

 

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projections

Il y avait une fille, et son oncle l'a vendue. Dit comme ça, ça parait simple.

Aucun homme, proclamait Donne, n'est une île, et il avait tort. Si nous n'étions pas des îles, nous serions perdus, noyés dans les tragédies des autres. Nous sommes isolés (mot qui signifie littéralement, rappelez-vous, transformés en îles) de la tragédie des autres, par notre nature insulaire et par la forme répétitive des histoires. La forme ne change pas : il y avait un être humain qui est né, a vécu et puis, par un moyen ou un autre, est mort. Voilà. Vous pouvez compléter les détails à partir de votre propre expérience. Aussi peu originale que n'importe quelle autre histoire, aussi unique que n'importe quelle autre. Les vies sont des flocons de neige - formant des motifs que nous avons déjà vus, aussi semblables les uns aux autres que des pois dans une gousse (avez-vous déjà regardé des pois dans une gousse ? Je veux dire, vraiment regardé ? Il n'y a aucune chance que vous confondiez l'un avec l'autre, après une minute d'observation attentive), bref elles restent uniques.

Sans individus, on ne voit que des chiffres, un millier de morts, cent mille morts, "les pertes pourraient atteindre un million". Avec les histoires individuelles, les statistiques deviennent des personnes - mais même ça c'est un mensonge, car les gens continuent de souffrir au sein de chiffres eux-mêmes anesthésiants et sans signification. Regardez, voyez le ventre enflé, gonflé de cet enfant, les mouches qui s'agitent aux coins de ses yeux, ses membres squelettiques : vous sera-t-il plus facile de connaître son nom, son âge, ses rêves, ses peurs ? De le voir de l'intérieur ? Et si c'est le cas, n'est-ce pas rendre un mauvais service à sa sœur, qui gît dans la poussière brûlante à ses côtés, distendue caricature d'enfant humain ? Et là, si nous avons de la compassion pour eux, sont-ils maintenant plus importants pour nous que mille autres enfants touchés par la même famine, mille autres jeunes vies bientôt devenues nourriture pour les myriades de bébés mouches elles-même ?

Nous traçons nos lignes autour de ces moments de douleur, depuis nos îles, et ils ne peuvent nous blesser. Elle sont recouvertes d'une couche lisse, solide, nacrée, il suffit de les laisser glisser, comme une perle, hors de nos âmes intouchées d'une douleur réelle.

La fiction permet de nous glisser dans ces autres têtes, ces autres lieux, et voir à travers d'autres yeux. Et puis, dans le conte, nous nous arrêtons avant de mourir, ou nous mourons par procuration, indemnes, et, dans le monde au-delà du conte, nous tournons la page ou fermons le livre, et reprenons le cours de notre vie.

Une vie qui est, comme toutes les autres, différente de toutes les autres.

Et la simple vérité est la suivante : Il y avait une fille, et son oncle l'a vendue.


Auteur: Gaiman Neil

Info: American Gods

[ monades réflexives ]

 

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