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néolibéralisme

Il devrait être considéré comme un nouveau stade du capitalisme, se caractérisant par : l’extension implacable du champ de l’économie à toutes les sphères de la société ; la demande toujours plus importante de critères techno-scientifiques permettant de rendre compte des processus décisionnels dans les sphères politique et sociale ; le renforcement des principes utilitaristes que sont le choix, l’efficacité et la maximisation des profits ; l’aggravation exponentielle des incertitudes sur le marché du travail ; une instabilité économique toujours plus importante et une compétition sur le marché toujours plus vive ; la multiplication des décisions impliquant des risques et le renforcement des processus de flexibilisation et de décentralisation organisationnelles ; la marchandisation croissante des dimensions symboliques et immatérielles, incluant les identités, les sentiments et les styles de vie ; la consolidation d’un ethos thérapeutique plaçant la santé émotionnelle comme le besoin d’accomplissement personnel au cœur du progrès social et des interventions institutionnelles.

Auteur: Illouz Eva

Info: Happycratie, p. 76

[ défini ] [ mondialisation ] [ anti-étatisme ] [ finances nomades ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

popularisation

Ce que les rebelles contreculturels appellent la "récupération" est en fait la croissance de leurs mouvements, c’est-à-dire leur passage d’un marché de niche, obscur et souterrain – underground – à un marché mainstream, clairement identifié dans l’imaginaire collectif. Ce que l’on appelle "récupération" est en fait le mouvement normal du développement économique, tant du point de vue de l’échange que du signe. C’est la courbe banale de la croissance d’un marché. Le véritable problème est que, en se développant, en se répandant dans l’espace public, une culture rebelle se retrouve adoptée par une masse croissante d’individus et perd de fait ses vertus différenciatrices. Les profits symboliques à consommer les objets-signes du mouvement décroissent à mesure que ceux-ci se "vulgarisent". Les critiques de la "récupération" rappellent ainsi les collectionneurs bourgeois [...] qui s’énervaient de voir la petite bourgeoisie inculte adopter leurs pratiques et se retrouvaient dans l’obligation de se resingulariser par d’autres moyens.

Auteur: Galluzzo Anthony

Info: Dans "La fabrique du consommateur", éd. La découverte, Paris, 2020

[ dénigrement ] [ logique marchande ] [ banalisation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pouvoir

Grâce à la complicité de la loi, les entrepreneurs d'industrie acheteurs de travail parviennent ainsi, dans la plupart des foyers de production, à demeurer les maîtres absolus du marché, à dicter aux ouvriers les conditions du salaire. C'est un véritable monopole, dont ils sont investis, et le plus oppressif de tous ! Plus oppressif peut-être que l'esclavage même, car, au moins le maître est obligé de subvenir à l'entretien de son esclave, tandis que le monopoleur, qui se sert d'une loi inique pour empêcher le travailleur de tirer librement parti de ses facultés productives, n'a aucune obligation à remplir envers lui. C'est l'esclavage avec la responsabilité de moins et l'hypocrisie de plus ! Aussi quel est le résultat de ce régime ? C'est que le salaire, comprimé par le monopole, de connivence avec la loi, est tombé au niveau du minimum de subsistances nécessaires aux travailleurs, pendant que le taux des rentes et la masse des profits allaient croissants.

Auteur: Molinari Gustave de

Info:

[ capitalisme ]

 

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fuite en avant

- Tu te souviens de ces statues jumelles du Bouddha dont je t'ai parlé ? Sculptées au flanc d'une montagne en Afghanistan, et qui ont été dynamitées par les Talibans au printemps ?Tu notes quelque chose de familier ?

- Bouddhas jumeaux, tours jumelles, une coïncidence intéressante, et alors.

- Les tours du Trade Center étaient religieuses pareil. Elles représentaient ce que ce pays vénère par-dessus tout, le marché, toujours ce putain de sacré marché.

- Un problème religieux, tu dis ?

- C'est pas vraiment une religion ? Juste des gens qui estiment que la Main Invisible du Marché dirige tout. Ils mènent des guerres saintes contre des religions concurrentes comme le marxisme. Contre toute évidence, le monde est fini, cette foi aveugle que les ressources ne s'épuiseront jamais, que les profits continueront d'augmenter à jamais, tout comme la population mondiale - encore plus de main d'oeuvre bon marché et de consommateurs accros. 

Auteur: Pynchon Thomas

Info: Bleeding Edge

[ capitalisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

USA

L'empire de Washington extrait ses ressources du peuple américain pour le bénéfice de quelques intérêts puissants qui dirigent l'Amérique. Le complexe militaro-sécuritaire, Wall Street, l'agro-industrie et le lobby israélien utilisent le gouvernement pour extraire des ressources des Américains dans le but de servir leurs profits et leur puissance. La constitution américaine a été extraite dans les intérêts de l'Etat sécuritaire, et les revenus des Américains ont été redirigés dans les poches des 1%.
Voilà comment fonctionne l'empire américain, au lieu de piller les ressources étrangères pour se financer, il cherche toujours à gonfler la prochaine bulle financière. Chacune de ces bulles en série a pour effet "d'extraire" la richesse des citoyens - en entraînant à la fois l'épargne et le crédit dans des classes d'actifs sur-gonflées et qui par la suite éclatent.
A mesure que la bulle enfle, les recettes fiscales entrent dans la poche du gouvernement fédéral. Lorsque la bulle éclate, les dollars des contribuables vont dans la poche des élites.

Auteur: Paul Craig Roberts

Info:

[ pouvoir ] [ oligarchie ] [ injustice ]

 

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capitalisme

Il est facile et peu coûteux de blâmer une entreprise qui gagne de l'argent en portant atteinte au milieu et à ses habitants. Cela ne change pas grand-chose. Cette critique ignore le fait que les entreprises ne sont pas des oeuvres de charité à but non lucratif, mais qu'elles sont destinées à faire du profit. Celles qui sont cotées en Bourse sont dans l'obligation vis-à-vis de leurs actionnaires de maximiser leurs profits, pourvu que ce soit par des moyens légaux. Le droit américain rend les directeurs d'une entreprise légalement coupables de ce qu'on appelle une "violation de responsabilité fiduciaire" si leur gestion en vient à faire baisser les profits. Le constructeur automobile Henry Ford a été poursuivi en 1919 par des actionnaires pour avoir augmenté le salaire minimum de ses ouvriers de cinq dollars par jour; les tribunaux ont déclaré que, même si les sentiments humanitaires de Ford pour ses employés étaient sympathiques, son entreprise était censée faire des profits pour ses actionnaires.

Auteur: Diamond Jared Mason

Info: Effondrement

[ néolibéralisme juridique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

apprentis sorciers

Dans les années 1920, DuPont (chimie), associé à General Motors (automobiles), associé à Exxon (pétrole) devient leader mondial pour la production et la vente de plomb tétraéthyle, un additif pour l’essence. Ce produit extrêmement toxique est aujourd’hui frappé d’interdiction à peu près partout dans le monde, mais durant des décennies il s’est répandu dans l’atmosphère, il a arrosé et contaminé la planète entière, on en trouve encore des traces sur toute la surface du globe, et dans les océans, dans l’écorce des arbres et jusque dans les glaces polaires. L’une de ses qualités est d’être quasiment indestructible. Il existait un produit de substitution, l’éthanol, qui était inoffensif et aurait pu jouer le même rôle que le plomb tétraéthyle, mais l’éthanol n’était pas brevetable, trop facile à fabriquer il n’aurait pas pu assurer la situation de monopole aux trois sociétés associées et aurait considérablement réduit leurs marges bénéficiaires. La santé pour tous ou les profits pour eux : il fallait choisir. On ne peut qu’admirer cette remarquable stratégie commerciale.

Auteur: Malte Marcus

Info: Qui se souviendra de Phily-Jo ?

[ capitalisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

profits

Si je considère le problème sous l'angle de l'exploitant, je m'aperçois que je gagne beaucoup plus d'argent en projetant "Rabbi Jacob" dans une de mes salles, qu'en le distribuant ou en le produisant. Il me semble donc qu'il y a là un sérieux problème à régler et que, étant condamnés à une évolution rapide, nous devrions - producteurs, distributeurs et exploitants - nous réunir autour d'une table commune et voir ensemble comment nous pouvons redéfinir les rapports qui nous unissent.
Je ne connais pas une profession où le producteur accorde 50% au détaillant. Les pharmaciens n'ont pas plus de 33% et comme les libraires, ils sont obligés de constituer des stocks et de supporter les invendus. Ils n'ont pas non plus de recettes annexes réalisées grâce au produit principal. Je veux parler de la confiserie. Songez au nombre d'esquimaux, bonbons, rafraîchissements, etc., vendus grâce à "Rabbi Jacob". Ni le producteur, ni le distributeur ne touchent un centime de royalties parce que grâce à leur film l'entracte a bien marché.

Auteur: Beytout Gérard

Info: Entretien publié dans "Le film français", n.1524, 15 mars 1974 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 382-383

[ cinéma ] [ répartition ] [ gros sous ] [ gains périphériques ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

Bible

Le Sermon sur la montagne ne peut pas plus être séparé du crucifiement que le jour ne peut être séparé de la nuit. Le jour où Notre-Seigneur enseigna les Béatitudes, Il signa Son propre arrêt de mort. [...]

Dans les Béatitudes, Notre-Seigneur prend ces huit mots clés du monde : sécurité, vengeance, plaisir, popularité, insouciance, sexualité, puissance, confort, et Il les retourne. [...]

Jésus dédaigne la banalité des clichés qui servent de thèmes aux films et aux romans. Il propose de brûler ce qu’ils adorent, de dominer l’aberration des instincts sexuels au lieu de les laisser réduire l’homme en esclavage, de modérer les profits économiques au lieu de faire consister le bonheur dans l’abondance des biens extérieurs à l’âme. Toutes les fausses béatitudes qui font dépendre le bonheur de l’exaltation de soi, de la licence, de la jouissance des plaisirs, de l’application de la formule bien connue : "Buvons et mangeons et amusons-nous, car demain nous mourrons", cela le Christ le méprise, parce que c’est source de désordre dans les esprits, de misère, de déceptions et d’angoisses.

Auteur: Sheen Fulton

Info: Dans "La vie du Christ", trad. Abbé Giraud P.S.S., éditions Dominique Martin Morin, 2012, pages 139-140

[ signification ] [ résumé ] [ discours ]

 

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dialogue numérique

J'ai lu les messages d'Ivan encore et encore, en pensant à ce qu'ils signifiaient. J'avais honte, mais pourquoi ? Pourquoi était-il plus honorable de relire et d'interpréter un roman comme Illusions perdues que de relire et d'interpréter un quelconque courriel d'Ivan ? Était-ce parce qu'Ivan n'était pas un aussi bon écrivain que Balzac ? (Mais je pensais qu'Ivan était un bon écrivain.) Était-ce parce que les romans de Balzac avaient été lus et analysés par des centaines de professeurs, de sorte que lire et interpréter Balzac revenait à participer à une conversation avec tous ces professeurs, et était donc une activité plus élevée et plus significative que la lecture d'un courriel que j'étais seul à voir ? Mais le fait que le courriel m'ait été adressé spécifiquement, en réponse à des choses que j'avais dites, en faisait littéralement une conversation, ce qui n'était pas le cas des romans de Balzac, écrits pour un public général, dans le but ultime de générer des profits pour l'industrie de l'imprimerie ; ce que je faisais n'était-il donc pas, d'une certaine manière, plus authentique et plus humain ?

Auteur: Batuman Elif

Info: L'Idiote

[ question ] [ intimité ] [ privé-public ]

 

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