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historique

L'immense bassin que Salomon fit couler en métal pour le temple de Jérusalem, et que l'on a désigné sous le nom de mer d'airain, avait 10 coudées de diamètre et 5 de profondeur.... c'était, au dire de l'historien Josèphe, une demi-sphère creuse.

Auteur: Saigey Jacques Frédéric

Info:

[ piscine ]

 

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ouverture

Notre Université présente forme à travers le monde une proportion trop grande de spécialistes de disciplines prédéterminées, donc artificiellement bornées, alors qu'une grand partie des activités sociales, comme le développement même de la science, demande des hommes plus large et d'une focalisation en profondeur sur les problèmes, et des progrès nouveaux transgressant les frontières historiques des disciplines.

Auteur: Lichnerowicz André

Info:

[ élargir ] [ carcans académiques ]

 

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rationalisme

Le chemin que va accomplir l’âme afin d’aller à la rencontre d’elle-même ne peut disposer de la même luminosité que celui envisagé par Platon. L’idée du Bien ne couronne pas quelconque entreprise chez Jung si par Bien nous devons entendre l’essence ultime de ce qui est. Nécessairement l’âme jungienne aura à affronter sa part d’ombre, dépasser les contraires qui pourtant la forment, ordre et désordre, bien et mal ; l’ensemble n’étant pas conduit sous l’égide d’un pur logos mais devant s’en remettre à l’inconnaissable de nos profondeurs inconscientes.

Auteur: Delaigue Chrystel

Info: Jung/Platon quand le psychologue sort de la caverne

[ historique ] [ protestantisme ] [ logique ] [ religion ]

 

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burlesque

Le problème du grotesque et de son essence esthétique ne peut être correctement posé et résolu que sur les matériaux qu'offre la culture populaire du Moyen Age et la littérature de la Renaissance, et en la matière Rabelais nous éclaire de façon considérable. On ne peut arriver à saisir la véritable profondeur, les significations multiples et la force des divers motifs grotesques, que sous l'angle de l'unité de la culture populaire et de la sensation carnavalesque du monde; pris en dehors de ces dernières, ils deviennent unilatéraux, plats et pauvres.

Auteur: Bakhtine Mikhaïl

Info: L'oeuvre de François Rabelais et la culture populaire au Moyen Age et sous la Renaissance

[ satire sociale ] [ mascarade ] [ carême ] [ ridiculisation ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

geeks

Sur Facebook, les citations ne provenaient pas de livres, mais de sites internet. Chaque phrase était arrachée à son contexte, chaque pensée privée de ses racines historiques, logiques ou géographiques. On nageait dans une universalité sans profondeur, dans un présent absolu qui glorifiait l'image de soi. C'était la simplification d'une éternité rêvée. Il en résultait un décalage étrange entre les citations et le langage des commentaires : on passait d'un lexique évocateur à des mots d'une trivialité extrême. L'usage emphatique des majuscules, des voyelles et de la ponctuation était la caractéristique récurrente des écritures facebookiennes. Moooooooooooooooooooooooon amour !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Je vais la niiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiqueeeeeeeeeeeeer!!!!!!!!!!!!!!!

Auteur: Piersanti Gilda

Info: Wonderland : Un été meurtrier

[ dialogue ] [ informatique ]

 

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psychanalyse

Après ma rupture avec Freud, les élèves que j’avais partout dans le monde me quittèrent pour le suivre. On leur expliqua que mon livre était bon à jeter et que j’étais un mystique, et l’affaire fut classée. Je me suis soudain retrouvé complètement isolé. Aussi préjudiciable que cela ait pu être, il y a tout de même un avantage pour l’introverti que je suis : c’est que cela a permis le mouvement vertical de la libido. Coupé du mouvement horizontal qu’apporte l’activité du monde extérieur, j’ai alors été poussé à fouiller dans les profondeurs de ce qui était à l’intérieur de moi.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Introduction à la psychologie jungienne : le séminaire de psychologie analytique de 1925

[ historique ] [ épreuve motivante ] [ schisme ] [ dépression ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

traditionalisme

Dans le monde musulman, aucun poète ou écrivain n'a aussi franchement nié Dieu et les légendes bibliques que Khayam. On peut même le ranger parmi les Iraniens anti-arabes comme Ibn Moghafa'a, Beh-Afarid, Abu Moslem, Babak... Khayam cite les anciens rois perses avec nostalgie. On peut supposer que la lecture du Chahnameh de Ferdowsi l'avait à tel point impressionné que dans ses quatrains, il rappelle la grandeur majestueuse de ces rois, tombée en poussière, des anciens palais devenus refuges des renards ou nids de hibou. Ses railleries, ses allusions à l'Iran ancien démontrent sa haine envers les conquérants arabes et leur pensée, qu'il méprise. 


Auteur: Hedayat Sadegh

Info: Les chants d'Omar Khayam. "Légendes bibliques ?" pp. 39-40

[ filiation ] [ continuité ] [ profondeur historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

bon sens

Le matérialisme rationaliste est comme une respiration, un temps de repos que l’humanité s’accorde avant de se soumettre à l’exigence sans borne d’une nouvelle foi révélée.
Malheureusement, ces instants de répit, elle ne sait ou ne veut ou ne peut les rendre profitables. Jamais elle n’est plus divisée, plus folle, plus meurtrière qu’au moment même où elle se persuade que les dieux n’existent pas.
Ses croyances ? Des textes d’Akkad nous en révèlent la profondeur : "Si tu veux un enfant, n’implore pas les dieux, couche avec ta femme." "D’abord, il y eut la boue, d’où naquit le ver, puis toutes sortes d’animaux : l’homme n’est sur terre que pour nourrir le ver de ses gencives."

Auteur: Pichon Jean-Charles

Info: Histoire des mythes

[ historique ]

 

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christianisme

Lorsque l’Eglise catholique s’était orientée vers la visualisation, elle avait commis la plus grande erreur possible, au nom de l’efficacité. Et cette erreur s’inscrivait dans le double processus qui exprimait la grande tentation de l’Église, d’une part la transformation de la Révélation et de la foi en religion (à l’imitation de toutes les religions du monde), d’autre part la volonté de produire une société chrétienne, une civilisation chrétienne, un ordre chrétien du monde. Cela ne pouvait se faire, en effet, que par la visualisation et l’entourage d’images pour toutes les réalités de la vie. Cependant cette grande perversion accomplie en Occident entre le VIII et le Xie siècle [...] me paraît fort différente de ce qui se passe aujourd’hui, à deux points de vue. D’abord tout fonctionnait grâce à une symbolique qui en même temps était créée par l’Eglise et était tout à fait compréhensible par les fidèles. Mais dans l’opération symbolique il y avait une authentique formation spirituelle, une progression de tous. Alors qu’aujourd’hui les Eglises fournissent de mauvais spectacles, où rien n’engage les hommes dans une nouvelle symbolisation, mais simplement les alimentent en images passagères toutes faites, sans profondeur. La seconde différence, c’est que l’Eglise médiévale était créatrice de ce courant. Elle avait elle-même découvert l’importance de la vue, elle innovait dans la statutaire et la liturgie, elle produisait ce que personne d’autre ne réalisait ! Elle était évocatrice. C’était une erreur théologique, mais au moins c’était une invention. Alors que de nos jours, c’est la plus plate imitation de ce qui se fait partout, c’est l’obéissance au courant sociologique.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, pages 312-313

[ décadence ] [ historique ] [ suivisme ] [ moderniste ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

juridiction

[...] les études juridiques étaient accrochées jusque vers la décennie 1950 à la conscience d’un Arbre de traditions dont la racine principale est romaine : la distinction privé/public, au sein du vaste ensemble dénommé "Droit Civil des Romains", l’adjectif "civil" ayant le sens des règles constitutives de la Cité antique. Pour les ressortissants de l’État centraliste à la française, "droit civil" signifie autre chose : une sorte de régiment de textes alignés au cordeau par le Code Napoléon de 1804, illustre produit non seulement des transformations dues à la Révolution, mais d’un écheveau complexe d’élaborations mûries sous l’Ancien Régime.

De ce Monument de règles, l’armature logique était claire : les leçons du droit romain antique, enseigné comme une initiation à tous les étudiants... mais selon une vision strictement nationale, conforme à l’aversion des gens des Lumières pour l’ancienne Scolastique, transformant ainsi le creuset médiéval de la Modernité en "trou noir" : enjambant les siècles jugés obscurantistes, l’enseignement de concepts oublieux du labeur médiéval s’engouffrait allègrement dans le légalisme napoléonien, proposé aux juges sur le mode du raisonnement déductif, aux antipodes de la justice britannique travaillant à la romaine, à partir des cas, c’est-à-dire sur le mode inductif, en harmonie avec l’ancien esprit du « Droit commun » agencé par le Moyen Age.

En passant, notons un autre "trou noir" : la méconnaissance généralisée en Europe d’un élément politique essentiel de la transmission. En raison de l’effondrement de Rome, à l’ouest, au Ve siècle, c’est dans la partie orientale de l’Empire que fut conservé le vivier des concepts juridiques romains. C’est à l’empereur romain byzantin Justinien Ier (VIe siècle) qu’est due la rédaction de l’immense compilation de droit romain connue en Occident à partir du XIIe siècle seulement et d’abord "récupérée" par la papauté – une papauté en rivalité avec l’Orthodoxie byzantine. Passé sous silence, cet événement considérable, aux origines de la normativité occidentale, montre la profondeur du conflit de représentation transmis jusqu’à nous et qui sépare deux mondes : l’Occident de l’Orient.

Auteur: Legendre Pierre

Info: Dans "Leçons X, Dogma : Instituer l'animal humain", Librairie Arthème Fayard, 2017, pages 53-54

[ orient-occident ] [ pluralité sémantique ] [ forclusion ] [ historique ]

 
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