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décor

- C'est ici, annonça mon père. Milford Cottage. Il paraissait minuscule comparé à notre maison de Myrtle Street, si écrasé par la forêt alentour qu'il semblait se tapir, apeuré, dans un poing de verdure, juste devant une sombre étendue d'eau, plate, immobile, terne, aux profondeurs opaques, inexplorées, pareille à un grand trou dans le coeur des choses. - Voici le lieu-dit Noir-Etang, indiqua mon père. Mlle Channing se pencha légèrement en avant pour examiner le cottage à travers l'averse, à la manière d'un peintre qui réfléchit à la composition d'un tableau, évaluant la lumière, se demandant où placer le chevalet. Cette expression, je la lui reverrais souvent pendant l'année à venir, intense, curieuse, un visage qui semblait aspirer tout ce qui l'entourait par une étrange force d'attraction qui lui était propre.

Auteur: Cook Thomas H.

Info: Au lieu-dit Noir-Etang...

[ paysage ] [ frimousse ] [ littérature ]

 
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nature

Mais je n'oublie pas que je ne suis pas sauvage - le sauvage réside au cœur des forêts et sur les contreforts des montagnes, il est ce qui m'échappe, ce que je n'approche pas de près mais dont l'existence me conforte, ce qui arpente le seuil de mes rêves et ne se laisse apercevoir que dans la liminalité des haies & des orées, au crépuscule ou à l'aurore, quand les yeux se dessillent, que la conscience s'endort, que les portes entrouvertes laissent passer les courants d'air. Il est ce qui grogne et rugit, ce qui hante les cavernes et les interstices, ce qui ondoie dans les profondeurs glaciales, ce qui empoisonne ou guérit, ce que je ne cueille ou dont je ne ramasse les fragments qu'avec humilité, ce qui doit être réveillé.

Auteur: Darsan Lou

Info: Les heures abolies

[ frontière ] [ conscience ] [ marécage ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

recul

Flatland n'est pas le véritable nom de notre monde, mais c'est celui que je lui ai donné pour que vous en ayez une idée plus précise, heureux lecteurs qui avez la chance de vivre dans les Trois Dimensions.
Imaginez une immense feuille de papier sur laquelle Droites, Triangles, Carrés, Pentagones, Hexagones et autres figures, au lieu de rester fixes, se déplaceraient en toute liberté, à la surface ou dans la surface, mais sans pouvoir prendre de hauteur ni s'enfoncer dans les profondeurs, semblables en cela à des ombres - mais des ombres dures et cernées d'un bord lumineux : vous aurez alors une idée assez précise de mon pays et de ses habitants. Hélas, il y a quelques années encore, j'aurais dit "de mon univers", mais à présent mon esprit voit les choses de plus haut.

Auteur: Abbott Edwin A.

Info: Flatland

[ géométrie ] [ relatif ]

 

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modernité

Qu'est-ce qui a pris la place essentielle que le mythe détenait dans les sociétés traditionnelles ? Car, certaines "participations" aux mythes et aux symboles collectifs survivent encore dans le monde moderne, mais elles sont loin de remplir le rôle central que le mythe joue dans les sociétés traditionnelles : en comparaison de celles-ci, le monde moderne semble dépourvu de mythes. On a même soutenu que les malaises et les crises des sociétés modernes s'expliquent justement par l'absence d'un mythe qui leur soit propre. Lorsque Jung intitulait un de ses livres 'L'Homme à la découverte de son âme', il sous-entendait que le monde moderne - en crise depuis sa rupture des profondeurs avec le christianisme - est en quête d'un nouveau mythe, qui seul lui permettra de retrouver une nouvelle source spirituelle et lui rendra les forces créatrices.

Auteur: Eliade Mircea

Info: Mythes, rêves et mystères, 1957

[ vide ] [ chaos ] [ perte de sens ]

 
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Ajouté à la BD par Neshouma

indisposition

Citation, page 72, d'un mot du Prince Edmond de Polignac : "Un tel ? Il ne peut pas être intelligent, il n'est pas malade." Cela a l'air de boutade. Il y a une part de vrai. Il est bien certain qu'un certain état maladif, chez un homme intelligent, produit un affinement (voilà que je ne sais plus si ce mot est français) de l'intelligence, l'amène à des pensées, des sensations qu'il n'aurait peut-être pas sans cet état maladif. La songerie acquiert des prolongements, des profondeurs. On peut en citer un exemple avec Marcel Schwob. Cet état peut créer comme une finesse de tout l'individu, une finesse morale, en même temps que donner une certaine destruction physique. L'homme de grande santé, sans généraliser, est plus porté à la vulgarité physique et à quelque chose de commun dans les idées.

Auteur: Léautaud Paul

Info: Journal littéraire, Mercure de France 1986, 10 janvier 1923, p.1276

[ inspiration ] [ souffrance ]

 

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mythes

"Sache, mon doux ami, qu'il existe dans les éléments des êtres qui ont l'apparence d'êtres humains, et qui pourtant ne se laissent voir que rarement à ceux-ci. Dans les flammes reluisent et se jouent les bizarres salamandres ; aux profondeurs de la terre, habitent des gnomes malicieux et grêles ; les forêts sont le domaine des sylvains et des hamadryades ; les sylphes voltigent légers par les nuages et par les airs ; et dans les mers, les lacs, les torrents et les ruisseaux, vit le peuple innombrable des Ondins. Ils habitent de magnifiques palais de cristal, qui leur laissent apercevoir le ciel, le soleil et les claires étoiles ; dans leurs jardins s'élèvent de beaux arbres de corail chargés de fruits d'azur et de pourpre ; ils marchent sur un sable pur parsemé de beaux coquillages aux mille couleurs."

Auteur: La Motte-Fouqué, Frédéric Henri Charles de

Info: In "Ondine", éd. José Corti, p. 64-65

[ féerie ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

spiritualité

L'iconographie indienne se plaît à représenter Siva sous les traits d'un hermaphrodite, ardhavïra, la partie droite du corps étant masculine et la gauche, féminine. C'est exprimer d'une manière concrète la libre autonomie de l'énergie divine, les deux sexes réunis en un seul corps reconstituant l'unité originelle des principes opposés qui divisent l'univers : "Siva marque de son sceau le monde entier, dit Utpaladeva, divisant l'humanité en corps mâles et en corps femelles" - parties fractionnées d'un même Tout. (S.st. XIV. 12.) Aux yogin et yogini qui aspirent à retrouver la plénitude de l'unité primordiale est proposée l'union sexuelle ésotérique. S'Ils sont aptes à remplir les conditions qu'elle impose, ils peuvent, grâce à elle, recouvrer l'intégralité de l'Être, unir indissolublement en eux les polarités masculine et féminine, unité en germe dans tout être humain, et échapper définitivement à la dualité.

Auteur: Silburn Lilian

Info: La Kundalini, ou, L'énergie des profondeurs: étude d'ensemble d'après les textes du Sivaïsme non dualiste du Kasmir, p. 163

[ unicité ] [ androgyne ] [ procréation ] [ fusion. mâles-femelles ]

 

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beaux-arts

Le grand Art, à employer ce mot dans son sens absolu, c'est la région des Egaux.
Avant d'aller plus loin, fixons la valeur de cette expression, l'Art, qui revient souvent sous notre plume.
Nous disons l'Art comme nous disons la Nature ; ce sont là deux termes d'une signification presque illimitée. Prononcer l'un ou l'autre de ces mots, Nature, Art, c'est faire une évocation, c'est extraire des profondeurs l'idéal, c'est tirer l'un des deux grands rideaux de la création divine. Dieu se manifeste à nous au premier degré à travers la vie de l'univers, et au deuxième degré à travers la pensée de l'homme.
La deuxième manifestation n'est pas moins sacrée que la première. La première s'appelle la Nature, la deuxième s'appelle l'Art. De là cette réalité : le poète est prêtre.
Il y a ici-bas un pontife, c'est le génie.

Auteur: Hugo Victor

Info: William Shakespeare

[ visionnaire ] [ hiérarchie ]

 

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nature

Au centre, un ruisseau courait, nimbé d'une vapeur légère. Les arbres qui se penchaient au-dessus avaient laissé tomber dans ses eaux de grosses branches; Elles engorgeaient le courant, produisant, çà et là, des tourbillons et des profondeurs noires tandis que sous le passage libre du flot on voyait briller comme un chemin de cailloux et de sable brun. Si l'on suivait le ruisseau des yeux, on pouvait apercevoir ses eaux miroiter à quelque distance, mais on en perdait bien vite toute trace dans l'enchevêtrement des troncs d'arbres, des buissons, des rocs couverts de lichens. Tous ces arbres géants et ces blocs de granit semblaient s'appliquer à rendre mystérieux le cours de ce petit ruisseau. Peut-être craignaient-ils que, de sa voix infatigable, il allât murmurer sur son passage les secrets du coeur de la vieille forêt ? Ou refléter des révélations sur le miroir lisse d'une de ses anses ?

Auteur: Hawthorne Nathaniel

Info: La lettre écarlate

[ forêt ] [ eau ] [ magie ]

 

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vingtième siècle

Bien sûr ces changements de comportement culturel et l'invention de multiples diversions font partie d'un système économique qui me dépasse. J'envisage ce système comme un bain dans une piscine anémiée, stérile, bondée, puant le chlore, en comparaison d'une délicieuse baignade dans un lac au fond des bois, la berge du lac bordée de nénuphars en fleurs où sont perchées de petites tortues, un ou deux hérons dans les grands pins ou dans l'eau peu profonde, quelques serpents d'eau parmi les massifs d'ajoncs, et quand vous plongez vous voyez les poissons qui se reposent immobiles sous les bûches dressées. Même les profondeurs obscures semblent séduisantes en comparaison d'une piscine, comme une promenade printanière sous la pluie dans les bois en comparaison d'une série télévisée où des gens se font descendre ou tabasser à New York ou à Los Angeles tandis que des durs à cuire enchaînent d'insipides répliques soi-disant spirituelles.

Auteur: Harrison Jim

Info: En marge : Mémoires

[ progrès ] [ civilisation ] [ nature ] [ refus ]

 

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