Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 258
Temps de recherche: 0.0436s

mort imminente

J'ai vu toutes les religions, les voies spirituelles et les idéologies avec leurs logiques multiples et diverses, construites ainsi autour d'une perception directement proportionnelle à la perspective et au niveau de conscience de celui qui en était le porteur. Je les ai vues s'habiller d'interprétations, de représentations, de symboliques, et puis de dogmes, de rituels, de cadres, construits de toutes pièces par tant d'autres qui raisonnaient sans avoir "vu". Qui croyaient seulement et qui les nourrissaient de leurs croyances et de leurs énergies !
Je suis persuadée d'être entrée dans un "sas", une zone intermédiaire où il m'a été donné de prendre conscience de certaine chose.
Je sais que je me présenterai un jour devant une autre "porte", devant un autre "monde" à l'image de la conscience que j'aurai alors intégrée. Je sais déjà qu'il n'aura pas plus de réalité que le premier, qu'il sera la forme correspondante à ma conscience et à mon inconscience, tricoté de toutes pièces des restes de croyances, de projections et de désirs non identifiés, et de ceux, lumineux, de la conscience effectivement intégrée...
Je sais que si j'entre dans un monde de formes, aussi éthérées soient-elles, je serai de retour dans "ma" maison, celle que mes concepts et mon imagination auront construite, mais pas à "La Maison", à la Source, au Tout... Et qu'alors, le chemin devra continuer...

Auteur: Nadia

Info: in Déthiollaz Sylvie, Etats modifiés de conscience

[ miroir ] [ univers ]

 

Commentaires: 0

art pictural

Et je me suis souvenu de Sol Mednick disant, juste à la fin de la semaine dernière au Collège d'art de Philadelphie, qu'il avait l'impression qu'une des choses que le cinéma n'aurait jamais était ce sens tactile, cette énergie qui jaillit quand le pinceau du peintre ou la gouge du sculpteur entre en contact avec son support - cette interaction tactile qui produit une relation très directe et lui permet de faire complètement passer son tempérament et ses sensations, par l'intermédiaire de ce pinceau ou de cette gouge, dans la toile ou le bois.
Et je me suis souvenu de Brakhage racontant (il l'a d'ailleurs écrit, je pense, dans "Metaphors of Vision") comment, dans ses jeunes années, il avait l'habitude de passer des heures, chaque jour, à se promener d'une pièce à l'autre avec une caméra vide ; et de la surprise que ceux qui viennent à la Cinémathèque peuvent éprouver à voir John Cavanaugh exécuter dans le vestibule ses étranges numéros avec une caméra vide. David Brooks avait coutume de le faire aussi, et Jerry Joffen, et Ron Rice. Et j'ai vu Barbara Rubin passer des soirées entières à tourner avec une caméra vide ; ou les étonnants numéros de Ray Wisniewski pendant ses projections multiples.
C'est un autre aspect par lequel le nouveau cinéma diffère du cinéma traditionnel, que cette relation directe entre l'artiste, ses outils et son matériau.

Auteur: Mekas Jonas

Info: In "Ciné-Journal", éd. Paris Expérimental, p. 224-225

[ médium ] [ corporéité ] [ pratique d'un instrument ] [ cinéastes ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

divinité

[...] Ludwig Feuerbach propose une explication de ce qu'est Dieu. Il ne nie pas son existence, il dissèque la chimère. Pas question de dire "Dieu n'existe pas", mais "Qu'est-ce-que ce Dieu auquel la plupart croient ?" Et de répondre : une fiction, une création des hommes, une fabrication obéissant à des lois particulières, en l'occurrence la projection et l'hypostase : les hommes créent Dieu à leur image inversée.
Mortels, finis, limités, douloureux de ces contraintes, les humains travaillés par la complétude inventent une puissance dotée très exactement des qualités opposées : avec leurs défauts retournés comme les doigts d'une paire de gants, ils fabriquent les qualités devant lesquelles ils s'agenouillent puis se prosternent. Je suis mortel ? Dieu est immortel : je suis fini ? Dieu est infini ; je suis limité ? Dieu est illimité ; je ne sais pas tout ? Dieu est omniscient ; je ne peux pas tout ? Dieu est omnipotent ; je ne suis pas doué du talent d'ubiquité ? Dieu est omniprésent ; je suis créé ? Dieu est incréé ; je suis faible ? Dieu incarne la Toute-Puissance ; je suis sur Terre ? Dieu est au ciel ; je suis imparfait ? Dieu est parfait ; je ne suis rien ? Dieu est tout, etc.
La religion devient donc la pratique d'aliénation par excellence : elle suppose la coupure de l'homme avec lui-même et la création d'un monde imaginaire dans lequel la vérité se trouve fictivement investie.

Auteur: Onfray Michel

Info: Traité d'athéologie : Physique de la métaphysique

[ fuite ] [ définition ] [ inversion ]

 

Commentaires: 0

inversion

- Vous n'aviez pas prévenu que vous désiriez voir le film, dit Starr. Je ne pense pas que le projectionniste l'ait déjà rembobiné.
- Qu'il le passe à l'envers. Peu importe.
... la porte de l'ascenseur s'ouvre et se ferme sur la tête du tueur japonais abattu. L'homme revient à la vie, se relève le long du mur. Le trou dans la paume de sa main se referme, il retire la balle de son dos. Il court en marche arrière, traverse un groupe d'écoliers ; une petite fille se redresse, ondoyant au-dessus du sol, la trainée rouge sur sa robe rentre, comme aspirée, dans son ventre. Le japonais atteint le hall principal baigné d'une lumière floue, esquive des morceaux de verre brisé qui se rassemblent d'un coup en forme de porte vitrée. Le deuxième tueur se remet sur pied, saisit une arme automatique au vol ; tous les deux courent en arrière et sortent du champ ; un panoramique accéléré découvre un jeune Israélien étendu à terre ; le flot de sang remonte à sa hanche. Il se redresse d'un bond, court à reculons, attrapant son sac de montagne au passage. La caméra pivote, se fixe sur le second Israélien juste à temps pour voir sa joue se recoller. Il se redresse et le sang reflue dans sa poitrine, la déchirure dans la chemise se répare d'elle même. Les deux jeunes gens marchent à reculons. L'un se tourne et sourit...

Auteur: Trevanian

Info: Shibumi

[ film ]

 

Commentaires: 0

subversion

Jung, par exemple, n’a certes pas ramené les figures du mythe sexuel à de simples fantaisies et inventions poétiques, il a même pressenti en elles la dramatisation d’"archétypes", précisément, ayant un haut degré d’universalité et une réalité autonome ; mais cette réalité, il l’a comprise en des termes purement psychologiques, réduisant tout à des projections mentales de l’inconscient collectif et aux "exigences" que ferait valoir, chez l’homme, la part obscure et atavique de son psychisme, contre la part consciente et personnelle. Il n’y a pas là seulement une évidente confusion de plans ; il y a là également, à travers le recours abusif à la notion d’inconscient et la mobilisation d’une phénoménologie de psychopathes, la confirmation de la tendance générale moderne à ramener toutes choses à des mesures purement humaines. Si tout principe ayant, d’une manière ou d’une autre, un caractère transcendant, doit pourtant devenir, pour pouvoir être expérimenté, un "phénomène psychologique", il y a toutefois une différence fondamentale entre les deux attitudes suivantes : ou bien l’on fait tout commencer et finir dans la psychologie, ou bien l’on interprète la psychologie en fonction de l’ontologie. De fait, toutes les interprétations de Jung s’achèvent sur un plan très banal, et son intuition de la réalité supra-individuelle et éternelle des "archétypes" sexuels est vaine, ou bien tombe au niveau de quelque chose de contrefait, à cause d’une déformation mentale professionnelle (il s’agit d’un psychiatre et d’un psychanalyste) et de l’absence de références doctrinales adéquates.

Auteur: Evola Julius

Info: Dans "La métaphysique du sexe", éd. L'âge d'homme, page 159

[ critique ] [ incohérence ] [ dénigrement ] [ théories hors-sol ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

ovnis

[…] j’en suis arrivé à la conclusion que la légende des Ufos représente la symbolique projetée, c’est-à-dire concrétisée, du processus d’individuation. […]

Le Soi est de nos jours, suite au désorientement général, à la division politique du monde et à la séparation correspondante sur le plan individuel entre la conscience et l’inconscient, constellé de façon générale sous une forme archétypale (c’est-à-dire dans l’inconscient), et c’est un problème que je rencontre sans cesse chez mes patients. […]

Je me suis alors demandé s’il serait possible que des imaginations archétypales aient un équivalent non seulement dans une chaîne causale matérielle indépendante, comme dans le cas des phénomènes synchronistiques, mais aussi dans des sortes d’événements illusoires qui, en dépit de leur nature subjective, seraient identiques avec un arrangement physique analogue. C’est-à-dire que l’archétype se reflète d’un côté dans le monde psychique et de l’autre dans le monde physique. C’est bien sûr également la formule de la synchronicité, à cette différence près que, dans ce dernier cas, la chaîne causale psychique est accompagnée d’une chaîne d’événements physiques analogues. Les Ufos en revanche semblent être des événements qui apparaissent et disparaissent de façon incompréhensible et qui ne légitiment leur existence que par leur relation analogique avec le processus psychique. […]

La légende des Ufos montre nettement que le symbole latent essaie de transporter la conscience collective au-delà du conflit entre les opposés dans une sphère encore inconnue, une sorte de totalité du monde et de devenir de soi (individuation).

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Lettre à Wolfgang Pauli, août 1957

[ projections psychologiques ] [ recherche de solutions ] [ symptôme ] [ extraterrestres ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

corporalité

La nudité sacrée - qui joue un rôle important non seulement chez les Hindous mais aussi chez les Indiens d'Amérique - est fondée sur la correspondance analogique entre l' "extérieur" et l' "intérieur" : le corps est alors vu comme "cœur extériorisé" et le cœur pour sa part "absorbe" en quelque sorte la projection corporelle ; "les extrêmes se touchent". On dit en Inde que la nudité favorise l'irradiation des influences spirituelles mais aussi que la nudité féminine en particulier manifeste Lakshmi et par conséquent a un effet bénéfique sur l'environnement. D'une manière tout à fait générale, la nudité exprime et actualise virtuellement un retour à l'essence, à l'origine, à l'archétype, donc à l'état céleste. "Et c'est pour cela que nue, je danse" comme disait, après avoir découvert le divin Soi en son cœur, la grande sainte Kashmiri, Lalla Yogishvari. Assurément. il y a dans la nudité une ambiguïté de facto à cause de la nature passionnelle de l'humanité; mais il y a aussi le don de la contemplativité qui peut la neutraliser, comme c'est précisément le cas pour la"nudité sacrée". C'est ainsi qu'il n'y a pas seulement la séduction des apparences mais aussi la transparence métaphysique des phénomènes qui permet de percevoir l'essence archétypale à travers l'expérience sensorielle. Saint Nonnos, quand il vit Sainte Pélagie entrer nue dans la fontaine baptismale, rendit grâce à Dieu de n'avoir pas seulement mis dans la beauté humaine une occasion de chute mais aussi une occasion d'élévation vers Dieu.

Auteur: Schuon Frithjof

Info:

[ simultanéité ] [ analogie ] [ sublimation ] [ plaisir esthétique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

science-fiction

Mon nom est imprononçable, ainsi que celui du monde d'où je viens et l'apparence que je revêt masque mon corps véritable qui ne pourrait que vous inspirer que l'horreur et le dégoût. Ça c'est l'étranger qui vient en paix, au nom de la Confédération Galactique ou de la principauté de Deneb. L'étranger, l'extraterrestre, le "bug-eyed monster", le galactique. Au début du siècle, Wells importait ses "BEMs" de Mars, tout gonflés de vilains projets de mégalomanes. Plus tard, Bradbury s'arrangea pour que les descendants pavent pour leurs ancêtres. Les fragiles créatures cristallines qu'étaient ses martiens éclatèrent comme boules de Noël à la seule approche des terriens. Plus loin Van Vogt découvrit Zorl, assoiffé de potassium, et Ixtl, qui dérivait dans le vide, atrocité écarlate qui pondait ses œufs dans le ventre des astronautes. Pour Clifford Simak, en général, ceux d'ailleurs sont souvent de timides apôtres de bonté voyageant sur les chemins de la lumière, guides moins discrets, puissants et lointains que les maîtres secrets de 2001. Pour Dick, ils ont l'aspect de nos obsessions, ce sont les éléphants noirs de notre schizophrénie. Humanoïdes blonds et beaux de Vénus, gnomes vampires de Mercure, doux mammifères géants, féroces arthropodes, enchevêtrements insensés de tentacules, bulles violettes, membrane palpitant à la surface d'un astéroïde désolé, nuage de gaz complexe flottant entre les étoiles et buvant nos émotions...Ils ont toujours été présents dans la SF comme dans l'inconscient de l'homme. "Ceux d'ailleurs", ennemis ou grands-frères que nous rêvons et craignons tellement de rencontrer un jour, que nous avons déjà commencé à les créer.

Auteur: Internet

Info: Marginal, tome 3 : Ceux d'ailleurs, introduction à l'anthologie "Ceux d'Ailleurs" parue dans la collection "Opta" en 1974

[ aliens ] [ projections psy ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

chronos

Le cours du temps, ou passage du temps, ne serait que simple apparence pour de nombreux physiciens contemporains. Certains vont même jusqu'à considérer le passage du temps comme une pure illusion, comme un produit culturel abusivement dérivé de la métaphore du fleuve.

C'est en effet la conception dite de l' "univers-bloc" qui semble avoir la faveur d'une majorité de physiciens. Dans le droit fil de la théorie de la relativité, celle-ci consiste à invoquer un univers constitué d'un continuum d'espace-temps à quatre dimensions, privé de tout flux temporel : tous les événements, qu'ils soient passés, présents ou futurs, ont exactement la même réalité, de la même façon que différents lieux coexistent, en même temps et avec le même poids ontologique, dans l'espace. En d'autres termes, les notions de passé ou de futur ne sont que des notions relatives, comme celles d'est et d'ouest. En un sens, tout ce qui va exister existe déjà et tout ce qui a existé existe encore. L'espace-temps contient l'ensemble de l'histoire de la réalité comme la partition contient l’œuvre musicale : la partition existe sous une forme statique, mais son contenu, l'esprit humain l'appréhende généralement sous la forme d'un flux temporel.

Cette thèse de l'univers-bloc s'oppose à celle du "présentisme", promue par d'autres physiciens, moins nombreux, qui considèrent que seuls les événements présents sont réels, ceux-ci apparaissent et disparaissent, seul le "maintenant" existe, en se renouvelant sans cesse. La réalité est toujours nouvelle : il n'y a pas d'autre réalité que l'ensemble de ce qui, présentement, a lieu.

Auteur: Klein Étienne

Info: Le facteur temps ne sonne jamais deux fois

[ humaine projection ] [ durée ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

horizon anthropique

Les scientifiques se rendent lentement compte d'une vérité dérangeante : l'univers ressemble étrangement à un piège. Le problème concerne les lois de la nature elles-mêmes. Depuis 40 ans, les physiciens et les cosmologistes rassemblent tranquillement des exemples de "coïncidences" bien trop commodes et de caractéristiques spéciales dans les lois sous-jacentes de l'univers qui semblent nécessaires à l'existence de la vie, et donc d'êtres conscients. Modifiez l'une d'entre elles et les conséquences seraient léthales. Fred Hoyle, l'éminent cosmologiste, a dit un jour que c'était comme si "un super-intellect s'était amusé avec la physique.

Pour comprendre le problème, imaginez que vous êtes Dieu et jouez avec le cosmos. Devant vous se trouve une machine de synthèse qui permet de bricoler les bases de la physique. En tournant ce bouton, vous rendez tous les électrons un peu plus légers, en tournant celui-ci, vous rendez la gravité un peu plus forte, et ainsi de suite. Il se trouve qu'il faut une trentaine de boutons pour régler et décrire complètement le monde qui nous entoure. Le point crucial est que certains de ces boutons métaphoriques doivent être réglés très précisément, sinon l'univers serait stérile.

Exemple : les neutrons sont juste un peu plus lourds que les protons. Si c'était l'inverse, les atomes ne pourraient pas exister, car tous les protons de l'univers se seraient désintégrés en neutrons peu après le big bang. Pas de protons, donc pas de noyaux atomiques et pas d'atomes. Pas d'atomes, pas de chimie, pas de vie. Comme la bouillie de l'ourson dans l'histoire de Boucle d'or, l'univers semble être parfait pour la vie.


Auteur: Davies Paul

Info:

[ projectionnistes ] [ Deus ex machina ] [ coincidence ] [ hasard ] [ déterminisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel