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participation mystique

[…] les Anciens se faisaient, de ces constellations, une idée singulièrement vivante. Pour eux, cette Andromède, victime enchaînée au rocher, sauvée du monstre marin par Persée, on la voyait dans le ciel, l’événement était d’actualité. Nous autres ne possédons plus cette capacité imaginative vraiment vivante, et cela nous paraît plutôt artificiel, de projeter sur de telles images. Et en vérité, on ne devrait pas dire que les hommes de l’Antiquité avaient une capacité de projeter, car ils étaient plutôt les victimes de ces projections : tout simplement, ça leur tombait dessus. Les arbres et les montagnes étaient vivants, les sources étaient remplies d’être animés, les étoiles étaient des dieux. Nommer Jupiter cette splendide étoile brillante, cela nous fait aujourd’hui l’effet d’une allégorie bien vague, et usée jusqu’à la corde, mais pour eux c’était vraiment Jupiter, et sous cette forme il était agissant en eux, il exerçait une influence sur eux. Toute la nature grouillait de vie, et d’une vie qui était obscurément ressentie par eux comme leur vie propre.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Analyse des visions", conférence du 15 juin 1932

[ évolution ] [ psychologie ] [ anciens-modernes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

musique

Tomatoes (Tomato rungisia vulgaris) were thrown by an automatic tomatothrower (Wait & See, 1972) monitored by an all-purpose laboratory computer (DID/92/85/P/331) operated on-line. Repetitive throwing allowed up to 9 projections per sec, thus mimicking the physiological conditions encountered by Sopranoes and other Singers on stage (Tebaldi, 1953). Care was taken to avoid missed projections on upper and/or lower limbs, trunk & buttocks. Only tomatoes affecting faces and necks were taken into account. Control experiments were made with other projectiles, as apple cores, cabbage runts, hats, roses, pumpkins, bullets, and ketchup (Heinz, 1952).

Les tomates (Tomato rungisia vulgaris) étaient lancées par un automate (Wait & See, 1972) contrôlé par un ordinateur de laboratoire polyvalent (DID/92/85/P/331) fonctionnant en ligne. Les jets répétitifs permettaient jusqu'à 9 projections par seconde, imitant ainsi les conditions physiologiques rencontrées par les sopranos et autres chanteurs sur scène (Tebaldi, 1953). On prenait soin d'éviter les projections manquées sur les membres supérieurs et/ou inférieurs, le tronc et les fesses. Seules les tomates affectant le visage et le cou étaient prises en compte. Des expériences de contrôle furent effectuées avec d'autres projectiles, comme des trognons de pomme, pousses de chou, chapeaux, roses, citrouilles, diverses munitions et du ketchup (Heinz, 1952).

Auteur: Perec Georges

Info: Cantatrix sopranica

[ objectivité ] [ ironie ]

 
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rapports humains

"Tu me le paieras !" disait une fille à son père qui l'avait empêchée de se marier à un soupirant trop bien peigné. Et elle se tua. Mais le père n'a rien payé du tout. Il adorait la pêche au lancer. Trois dimanches après, il retournait à la rivière, pour oublier, disait-il. Le calcul était juste, il oublia. A vrai dire, c'est le contraire qui eût surpris. On croit mourir pour punir sa femme, et on lui rend la liberté. Autant ne pas voir ça. Sans compter qu'on risquerait d'entendre les raisons qu'ils donnent de votre geste. Pour ce qui me concerne, je les entends déjà : "Il s'est tué parce qu'il n'a pu supporter de..." Ah ! cher ami, que les hommes sont pauvres en invention. Ils croient toujours qu'on se suicide pour une raison. Mais on peut très bien se suicider pour deux raisons. Non, ça ne leur entre pas dans la tête. Alors, à quoi bon mourir volontairement, se sacrifier à l'idée qu'on veut donner de soi ? Vous mort, ils en profiteront pour donner à votre geste des motifs idiots, ou vulgaires. Les martyrs, cher ami, doivent choisir d'être oubliés, raillés ou utilisés. Quant à être compris, jamais.

Auteur: Camus Albert

Info: La Chute

[ relatifs ] [ projections ] [ autodestruction ] [ malentendus ] [ méprises ] [ idées fausses ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mort imminente

J'ai vu toutes les religions, les voies spirituelles et les idéologies avec leurs logiques multiples et diverses, construites ainsi autour d'une perception directement proportionnelle à la perspective et au niveau de conscience de celui qui en était le porteur. Je les ai vues s'habiller d'interprétations, de représentations, de symboliques, et puis de dogmes, de rituels, de cadres, construits de toutes pièces par tant d'autres qui raisonnaient sans avoir "vu". Qui croyaient seulement et qui les nourrissaient de leurs croyances et de leurs énergies !
Je suis persuadée d'être entrée dans un "sas", une zone intermédiaire où il m'a été donné de prendre conscience de certaine chose.
Je sais que je me présenterai un jour devant une autre "porte", devant un autre "monde" à l'image de la conscience que j'aurai alors intégrée. Je sais déjà qu'il n'aura pas plus de réalité que le premier, qu'il sera la forme correspondante à ma conscience et à mon inconscience, tricoté de toutes pièces des restes de croyances, de projections et de désirs non identifiés, et de ceux, lumineux, de la conscience effectivement intégrée...
Je sais que si j'entre dans un monde de formes, aussi éthérées soient-elles, je serai de retour dans "ma" maison, celle que mes concepts et mon imagination auront construite, mais pas à "La Maison", à la Source, au Tout... Et qu'alors, le chemin devra continuer...

Auteur: Nadia

Info: in Déthiollaz Sylvie, Etats modifiés de conscience

[ miroir ] [ univers ]

 

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art pictural

Et je me suis souvenu de Sol Mednick disant, juste à la fin de la semaine dernière au Collège d'art de Philadelphie, qu'il avait l'impression qu'une des choses que le cinéma n'aurait jamais était ce sens tactile, cette énergie qui jaillit quand le pinceau du peintre ou la gouge du sculpteur entre en contact avec son support - cette interaction tactile qui produit une relation très directe et lui permet de faire complètement passer son tempérament et ses sensations, par l'intermédiaire de ce pinceau ou de cette gouge, dans la toile ou le bois.
Et je me suis souvenu de Brakhage racontant (il l'a d'ailleurs écrit, je pense, dans "Metaphors of Vision") comment, dans ses jeunes années, il avait l'habitude de passer des heures, chaque jour, à se promener d'une pièce à l'autre avec une caméra vide ; et de la surprise que ceux qui viennent à la Cinémathèque peuvent éprouver à voir John Cavanaugh exécuter dans le vestibule ses étranges numéros avec une caméra vide. David Brooks avait coutume de le faire aussi, et Jerry Joffen, et Ron Rice. Et j'ai vu Barbara Rubin passer des soirées entières à tourner avec une caméra vide ; ou les étonnants numéros de Ray Wisniewski pendant ses projections multiples.
C'est un autre aspect par lequel le nouveau cinéma diffère du cinéma traditionnel, que cette relation directe entre l'artiste, ses outils et son matériau.

Auteur: Mekas Jonas

Info: In "Ciné-Journal", éd. Paris Expérimental, p. 224-225

[ médium ] [ corporéité ] [ pratique d'un instrument ] [ cinéastes ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

subversion

Jung, par exemple, n’a certes pas ramené les figures du mythe sexuel à de simples fantaisies et inventions poétiques, il a même pressenti en elles la dramatisation d’"archétypes", précisément, ayant un haut degré d’universalité et une réalité autonome ; mais cette réalité, il l’a comprise en des termes purement psychologiques, réduisant tout à des projections mentales de l’inconscient collectif et aux "exigences" que ferait valoir, chez l’homme, la part obscure et atavique de son psychisme, contre la part consciente et personnelle. Il n’y a pas là seulement une évidente confusion de plans ; il y a là également, à travers le recours abusif à la notion d’inconscient et la mobilisation d’une phénoménologie de psychopathes, la confirmation de la tendance générale moderne à ramener toutes choses à des mesures purement humaines. Si tout principe ayant, d’une manière ou d’une autre, un caractère transcendant, doit pourtant devenir, pour pouvoir être expérimenté, un "phénomène psychologique", il y a toutefois une différence fondamentale entre les deux attitudes suivantes : ou bien l’on fait tout commencer et finir dans la psychologie, ou bien l’on interprète la psychologie en fonction de l’ontologie. De fait, toutes les interprétations de Jung s’achèvent sur un plan très banal, et son intuition de la réalité supra-individuelle et éternelle des "archétypes" sexuels est vaine, ou bien tombe au niveau de quelque chose de contrefait, à cause d’une déformation mentale professionnelle (il s’agit d’un psychiatre et d’un psychanalyste) et de l’absence de références doctrinales adéquates.

Auteur: Evola Julius

Info: Dans "La métaphysique du sexe", éd. L'âge d'homme, page 159

[ critique ] [ incohérence ] [ dénigrement ] [ théories hors-sol ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

ovnis

[…] j’en suis arrivé à la conclusion que la légende des Ufos représente la symbolique projetée, c’est-à-dire concrétisée, du processus d’individuation. […]

Le Soi est de nos jours, suite au désorientement général, à la division politique du monde et à la séparation correspondante sur le plan individuel entre la conscience et l’inconscient, constellé de façon générale sous une forme archétypale (c’est-à-dire dans l’inconscient), et c’est un problème que je rencontre sans cesse chez mes patients. […]

Je me suis alors demandé s’il serait possible que des imaginations archétypales aient un équivalent non seulement dans une chaîne causale matérielle indépendante, comme dans le cas des phénomènes synchronistiques, mais aussi dans des sortes d’événements illusoires qui, en dépit de leur nature subjective, seraient identiques avec un arrangement physique analogue. C’est-à-dire que l’archétype se reflète d’un côté dans le monde psychique et de l’autre dans le monde physique. C’est bien sûr également la formule de la synchronicité, à cette différence près que, dans ce dernier cas, la chaîne causale psychique est accompagnée d’une chaîne d’événements physiques analogues. Les Ufos en revanche semblent être des événements qui apparaissent et disparaissent de façon incompréhensible et qui ne légitiment leur existence que par leur relation analogique avec le processus psychique. […]

La légende des Ufos montre nettement que le symbole latent essaie de transporter la conscience collective au-delà du conflit entre les opposés dans une sphère encore inconnue, une sorte de totalité du monde et de devenir de soi (individuation).

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Lettre à Wolfgang Pauli, août 1957

[ projections psychologiques ] [ recherche de solutions ] [ symptôme ] [ extraterrestres ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

science-fiction

Mon nom est imprononçable, ainsi que celui du monde d'où je viens et l'apparence que je revêt masque mon corps véritable qui ne pourrait que vous inspirer que l'horreur et le dégoût. Ça c'est l'étranger qui vient en paix, au nom de la Confédération Galactique ou de la principauté de Deneb. L'étranger, l'extraterrestre, le "bug-eyed monster", le galactique. Au début du siècle, Wells importait ses "BEMs" de Mars, tout gonflés de vilains projets de mégalomanes. Plus tard, Bradbury s'arrangea pour que les descendants pavent pour leurs ancêtres. Les fragiles créatures cristallines qu'étaient ses martiens éclatèrent comme boules de Noël à la seule approche des terriens. Plus loin Van Vogt découvrit Zorl, assoiffé de potassium, et Ixtl, qui dérivait dans le vide, atrocité écarlate qui pondait ses œufs dans le ventre des astronautes. Pour Clifford Simak, en général, ceux d'ailleurs sont souvent de timides apôtres de bonté voyageant sur les chemins de la lumière, guides moins discrets, puissants et lointains que les maîtres secrets de 2001. Pour Dick, ils ont l'aspect de nos obsessions, ce sont les éléphants noirs de notre schizophrénie. Humanoïdes blonds et beaux de Vénus, gnomes vampires de Mercure, doux mammifères géants, féroces arthropodes, enchevêtrements insensés de tentacules, bulles violettes, membrane palpitant à la surface d'un astéroïde désolé, nuage de gaz complexe flottant entre les étoiles et buvant nos émotions...Ils ont toujours été présents dans la SF comme dans l'inconscient de l'homme. "Ceux d'ailleurs", ennemis ou grands-frères que nous rêvons et craignons tellement de rencontrer un jour, que nous avons déjà commencé à les créer.

Auteur: Internet

Info: Marginal, tome 3 : Ceux d'ailleurs, introduction à l'anthologie "Ceux d'Ailleurs" parue dans la collection "Opta" en 1974

[ aliens ] [ projections psy ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

univers-bloc

Bohm pense que c'est pareil à notre propre niveau d'existence. L'espace n'est pas vide. Il est plein, en opposition à notre idée du vide, et il constitue le fondement de l'existence de tout, y compris de nous-mêmes. L'univers n'est pas séparé de cette mer cosmique d'énergie, il est une ondulation à sa surface, le "modèle d'une dynamique" relativement petit au sein d'un océan inimaginablement vaste. "Ce modèle est relativement autonome et donne lieu à des projections relativement répétitives, stables et distinctes dans un ordre de manifestation tridimensionnel", déclare Bohm. 

En d'autres termes, malgré son apparente matérialité et sa taille gigantesque, l'univers n'existe pas en soi, mais est l'enfant de quelque chose de beaucoup plus vaste et ineffable. Plus encore, il n'est même pas une production majeure de ce quelque chose de plus vaste, mais seulement une ombre passagère, un simple hoquet dans le grand schéma des choses. Cette mer infinie d'énergie n'est pas la totalité de ce qui est enveloppé dans l'ordre implicite. Parce que l'ordre implicite est le fondement qui a donné naissance à tout ce qui existe dans notre univers, il contient aussi, au minimum, chaque particule subatomique qui a été ou sera ; chaque configuration de matière, d'énergie, de vie et de conscience qui est possible, des quasars au cerveau de Shakespeare, de la double hélice aux forces qui contrôlent la taille et la forme des galaxies. Et même cela n'est pas tout ce qu'elle peut contenir. Bohm concède qu'il n'y a aucune raison de croire que l'ordre implicite est la fin des choses. Il peut y avoir d'autres ordres insoupçonnés au-delà, des étapes infinies de développement ultérieur."

Auteur: Talbot Michael Coleman

Info:

[ multivers ] [ niveaux vibratoires ]

 

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monade anthropique

Pour ceux qui vivent à l'intérieur de ses limites, les lumières de la ville sont le seul luminaire du vaste ciel. Les réverbères des rues éclipsent les étoiles, et l'éclat des réclames de whisky réduit même le clair de lune à une inconséquence presque invisible.

Ce phénomène est symbolique ; c'est une parabole en action. Mentalement et physiquement, l’homme est ainsi l’habitant, pendant la majeure partie de sa vie, d’un univers purement humain, et en quelque sorte "fabriqué-maison", creusé par lui-même dans le cosmos immense et non humain qui l’entoure, et sans lequel ni cet univers, ni lui-même ne pourraient exister. À l’intérieur de cette catacombe privée, nous édifions pour nous-mêmes un petit monde à nous, construit avec un assortiment étrange de matériaux – des intérêts et des "idéals", des mots et des technologies, des désirs et des rêveries en plein jour, des produits ouvrés et des institutions, des dieux et des démons imaginaires. Là, parmi les projections agrandies de notre personnalité, nous exécutons nos bouffonneries curieuses et perpétrons nos crimes et nos démences, nous pensons les pensées et ressentons les émotions appropriées à notre milieu fabriqué par l’homme, nous chérissons nos folles ambitions qui seules donnent une signification à une maison de fous. Mais pendant tout ce temps, en dépit des bruits de la radio et des tubes à néon, la nuit et les étoiles sont là - juste au-delà du dernier arrêt des autobus, juste au-dessus du dais de fumée illuminée. C’est là un fait que les habitants de la catacombe humaine trouvent trop facile, hélas, d’oublier ; mais, qu’ils oublient ou se souviennent, cela demeure toujours un fait. La nuit et les étoiles sont toujours là.

Auteur: Huxley Aldous

Info: Les portes de la perception

[ épiphénomène ]

 

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