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colère

Un jour, lors d'une réunion publique agitée, je perdis un peu mes nerfs et tint des propos durs et sarcastiques. La proposition que je soutenais fut promptement défaite. Mon père qui était là, ne dit rien, mais cette nuit là, sur mon oreiller, j'ai trouvé ce passage souligné d'Aristote : "N'importe qui peut se mettre en colère, mais être fâché avec la bonne personne, avec le bon degré, le bon timing, pour une bonne cause, et de la bonne manière - ce n'est pas donné à tout le monde et c'est plutôt très difficile."

Auteur: Gordon Arthur

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[ self-contrôle ]

 

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pouvoir

L'économie est devenue la grammaire de la politique. Elle encadre de ses règles et de ses usages la parole publique, dont le libre arbitre se cantonne désormais au choix du vocabulaire, de la rhétorique et de l'intonation. Le politique parle de nos jours de "sous réserve" d'une validation économique, et on le rappelle promptement à l'ordre dès que son verbe prétend s'affranchir de la tutelle du chiffre. Or cette grammaire économique n'est ni une science ni un art, mais bien plutôt une mythologie, une croyance commune en un ensemble de représentations collectives fondatrices et régulatrices jugées dignes de foi, aussi puissante que contestables.

Auteur: Eloi Laurent

Info: Nos mythologies économiques

[ financiarisation ]

 

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humour

Un bouffon ayant offensé d'une manière très grave son souverain, le monarque le fit amener devant lui, et prenant le ton de la colère, lui reprocha son crime et lui dit : "Malheureux! tu vas être puni ; prépare-toi à la mort." Le coupable, effrayé, se prosterne par terre et demande grâce. "Tu n'en auras point d'autre, dit le prince, sinon que je te laisse la liberté de choisir la manière dont tu voudras mourir, et qui sera le plus de ton goût. Décide promptement; je veux être obéi.
- Puisque vous me laissez le choix, seigneur, répondit le bouffon, je demande à mourir de vieillesse.
Cette réponse fit rire le monarque, qui lui accorda sa grâce.

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard, L'Esprit des Ana

[ survivre ]

 

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perdu

Dans l'espace de vingt-quatre heures, je me trouvai privé de la valeur de presque tous les mots. S'il m'en restait quelques-uns, ils me devenaient presque inutiles, parce que je ne me souvenais plus des manières dont il fallait les coordonner pour qu'ils exprimassent une pensée. [...] Je n'étais plus en état de recevoir les idées d'autrui, parce que toute l'amnésie qui m'empêchait de parler me rendait incapable de comprendre assez promptement les sons que j'entendais pour que j'en pusse saisir la signification. [...] Je me sentais toujours le même intérieurement. L'isolement mental dont je parle, la tristesse, l'embarras, l'air stupide qui en provenait, faisaient croire à plusieurs qu'il existait en moi un affaiblissement des facultés intellectuelles. [...] Il me fallut donc apprendre que l'exercice interne de la pensée pouvait se passer de mots [...].

Auteur: Hughlings Jackson

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[ altération ] [ cerveau ]

 

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torture

Je peux rarement voir quelqu'un sans le battre. D'autres préfèrent le monologue intérieur. Moi non. J'aime mieux battre.

Il y a des gens qui s'assoient en face de moi au restaurant et ne disent rien, ils restent un certain temps, car ils ont décidé de manger.

En voici un.

Je te l'agrippe, toc.

Je te le ragrippe, toc.

Je le pends au portemanteau.

Je le décroche.

Je le repends.

Je le décroche.

Je le mets sur la table, je le tasse et l'étouffe.

Je le salis, je l'inonde.

Il revit.

Je le rince, je l'étire (je commence à m'énerver, il faut en finir), je le masse, je le serre, je le résume et l'introduis dans mon verre, et jette ostensiblement le contenu par terre, et dis au garçon: "Mettez-moi donc un verre plus propre."

Mais je me sens mal, je règle promptement l'addition et je m'en vais.

Auteur: Michaux Henri

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[ défouloir ] [ mise en scène imaginaire ] [ agressivité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rapports humains

C'est selon l'ordre des affections que le caractère se forme ; c'est dans le cercle de la famille et des amitiés qu'il se fixe ; par les jugements ; cela se voit ; cela saute aux yeux. On se demande si l'effet des reproches, et même leur fin, n'est pas de nous rappeler à notre caractère, et de nous mettre en demeure de faire exactement ce mélange de bien et de mal que l'on attend de nous. Votre jeu est de mentir, et je vous le rappelle en annonçant que je ne vais pas croire un mot de ce que vous direz. Mais l'autre, par sa manière de dire le vrai comme si c'était faux, me somme à son tour d'être défiant. On fuit le brutal ; cela attire les coups, et en quelque façon les aspire, par ce vide promptement fait. Il est presque impossible que celui qui est réputé paresseux s'élance pour rendre service, car l'espace lui manque ; tout est fermé autour de lui ; nul n'attend rien de lui. Il ne trouve point passage. Il se heurte, il importune, dans le moment où il devrait servir. "Toujours le même, dit-on de lui ; les autres ne sont rien pour lui." Il le croit, il se le prouve, par la peur de se l'entendre dire.

Auteur: Alain

Info: Les idées et les âges <p.266>

[ psychologie ]

 

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médias

Les hommes du jour ont à peine fini leur geste que les actualités cinématographiques nous le restituent. Si promptement et si fidèlement que c'est comme si, dans un miroir grisâtre, l'instant se répétait. Et pourtant, entre les deux moments de l'image vécue et de l'image reproduite, quelle que soit la hâte du bélinogramme ou la vitesse de l'avion transporteur de pellicules, plusieurs heures se sont écoulées. Pendant ces heures-là, les premiers articles de journaux ont eu le temps d'émerger du flot des télégrammes d'agences; les premiers sourires et les premières colères ont eu le loisir d'apparaître sur les visages de l'opinion publique. Choc en retour, souvent plus stupéfiant que le choc initial lui-même. De sorte que, lorsque les actualités passent à l'écran devant nos yeux, elles sont déjà aussi inactuelles, aussi férocement immobiles, aussi définitives et sans merci que l'histoire qu'on écrira dans cent ans. Et pourtant l'image de ce qui fut hier nous attire, nous la recherchons. Elle a sur nos idées, sur nos sentiments qui commencent à se définir, une influence certaine. Nous lui demandons une preuve a posteriori de la validité de nos jugements. Le film d'actualité décongestionne la pensée; en remplaçant par l'image concrète tout ce qu'une passion peut avoir d'abstrait, de douloureux, d'insaisissable, il fait descendre la température. Le film d'actualité se situe quelque part entre l'action et l'histoire, là où s'asseyait jadis le journalisme ; il est le centre de la dépression météorologique de ces pot-au-noir qu'on nomme le cerveau du lecteur, la cervelle de l'électeur.

Auteur: Morand Paul

Info: Chroniques 1931-1954 (2001, 651 p., Grasset)

[ société de l'urgence ] [ modernité ] [ immédiateté de l'information ]

 
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fuite

La plus remarquable des facultés de notre esprit est sans doute sa capacité à faire face à la douleur. Selon la pensée classique, l'esprit est doté de quatre portes, que chacun franchit selon la nécessité qui l'y pousse.
La première, c'est celle du sommeil. Le sommeil nous procure un abri loin du monde et de toutes ses souffrances. Le sommeil facilite le passage du temps, mettant à distance ce qui nous fait mal. Lorsqu'une personne est blessée, bien souvent, elle perd connaissance. De même, quelqu'un qui apprend une nouvelle bouleversante pourra s'évanouir. Franchir cette première porte, c'est la façon dont l'esprit se protège de la douleur.
La deuxième porte est celle de l'oubli. Il est des blessures trop profondes pour guérir, du moins pour s'en rétablir promptement. De surcroît, nombre de souvenirs sont tout simplement trop douloureux et on ne peut en espérer aucun apaisement. Le vieux dicton selon lequel "le temps guérit tous les maux" est faux. Le temps guérit la plupart des maux. Le reste est dissimulé derrière cette porte.
La troisième porte est celle de la folie. Il y a des moments où 'esprit subit un tel choc qu'il se réfugie dans la démence. Bien qu'il semble difficile de pouvoir en tirer quelque bénéfice que ce soit, c'est pourtant le cas : il est des moments où la réalité n'est que souffrance et pour échapper à cette souffrance, l'esprit doit s'affranchir de la réalité.
La dernière porte est celle de la mort. L'ultime recours. Rien ne peut nous atteindre une fois que nous sommes morts, du moins c'est ce que l'on nous a dit.

Auteur: Rothfuss Patrick

Info: Chronique du tueur de roi, 1ère journée : Le Nom du vent

[ refuge ] [ échappatoire ] [ évitement ]

 

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anges

Amis Voyageurs,

Je sais très bien que ce petit texte a très peu de chances d'être compris, sauf par un Voyageur (astral) qui a vécu cela. Dans ce cas, toutes les approches intellectuelles, fussent-elles de nature "spirituelle", vont lui sembler, comme à moi, "irrelevant" comme on le dit en anglais.

Parfois, rarement, il y a ces rencontres furtives, insaisissables, inatteignables.

Nous les voyons soudainement alors que nous volons dans les mondes purs, bien au-delà des marécages dits "astraux" pour le langage commun de la terre.

Comme nous ils volent, mais tellement mieux! Ils apparaissent et disparaissent de notre regard, de notre présence, et quoi que nous fassions c'est trop tard, trop loin, trop rapide pour notre esprit de lumière pourtant si clair et vif en comparaison de ce qu'il est dans le corps biologique humain terrestre.

Nous avons le temps de les voir distinctement, ces silhouettes blanches d'une beauté et d'une pureté au delà de tout ce que nous pouvions concevoir; puis promptement elles ne sont plus là, nous ne savons pas comment les suivre, comment les retrouver, mais si nous croisons leur route une seule fois, notre âme est noyée de nostalgie pour toujours.

Cette nuit, hors du corps, un autre Voyageur me confirmait avoir lui aussi vécu cela, et depuis demeurer dans la sublime intention de les rejoindre, et de rester parmi eux pour l'éternité.

Tout abandonner, tout laisser sur place, dans tous les plans d'incarnation ici ou ailleurs, immédiatement, sans délai ni regret. Laisser l'évolution, la compassion, les réalisations, les cosmos, l'amour divin, la lumière, l'atteinte du soi, les paradis, et les rejoindre pour toujours.

Auteur: Auburn Marc

Info: Sur le fil de son groupe FB qui rassemble des passionnés du voyage astral et autres initiés

[ au-delà ] [ dépassement ] [ espérance ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

géopolitique

Aux termes des accords conclus entre la Mongolie, la Chine et la Russie le 21 octobre 1912, le 23 octobre 1913 et le 7 juin 1915, la Mongolie extérieure a obtenu son indépendance. Le souverain pontife de notre religion jaune, Sa Sainteté le Bouddha vivant, est devenu le suzerain des Khalkhas, de tout le peuple mongol de la Mongolie extérieure, avec le titre de Bogdo Djebtsung Damba Houtouktou Khan. Tant que la puissance russe s’étendait sur l’Asie et garantissait le respect de ces décisions politiques, le gouvernement de Pékin a observé le traité ; mais quand, au début de la guerre avec l’Allemagne, la Russie a dû retirer ses troupes de Sibérie, Pékin a voulu revendiquer ses anciens droits sur la Mongolie. C’est pour cela que les deux premiers traités de 1912 et 1913 ont été complétés par la convention de 1915. A partir de 1916 cependant, lorsque toutes les forces de la Russie se sont trouvées concentrées dans une guerre malheureuse, puis quand quelques mois plus tard a éclaté la première Révolution russe de février 1917, renversant la dynastie des Romanoff, le gouvernement chinois a récupéré la Mongolie sans autre forme de procès. Les ministres et les saïts mongols ont été révoqués et remplacés par des personnalités acquises à la Chine ; de nombreux Mongols partisans de l’autonomie ont été arrêtés et emprisonnés à Pékin ; les Chinois ont établi leur propre administration à Ourga et dans d’autres villes mongoles, retirant à Sa Sainteté le Bogdo Khan la gestion des affaires administratives et les réduisant à n’être plus qu’une machine à signer leurs propres décrets ; l’arrivée des troupes sur le territoire a couronné l’entreprise. Elle a amené dans son sillage un flot de marchands et de coolies chinois qui ont déferlé sur le pays. Les Chinois ont exigé le paiement des impôts, des taxes et des arriérés depuis 1912. La population mongole a été promptement dépouillée de tous ses biens : aujourd’hui, aux abords des villes et des monastères, ce sont des colonies entières de Mongols, ruinés, qui vivent dans des abris souterrains. Tous nos arsenaux, tous nos trésors ont été réquisitionnés ; tous les monastères soumis à l’impôt. Les Mongols œuvrant pour la liberté de leur pays ont été persécutés ; en les achetant avec de l’argent, des décorations et des titres, les Chinois ont fait de certains princes sans fortune des partisans de leur cause.

Auteur: Ossendowski Ferdynand

Info: Dans "Bêtes, hommes et dieux", traduit de l’anglais par Robert Renard, éditions Phébus, Paris, 1995, pages 112-113

[ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson