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autodestruction

LE SUICIDE EST UN ACTE : on rend la vie on prend la mort. Se suicider est pronominal, c'est à dire réflexif et réfléchi. C'est un des moments les plus personnels et les plus égoïstes qui soient.

Auteur: Jouannaud Laurent

Info: Kafka, suite

[ introspection ] [ intime ]

 

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écrivain-sur-écrivain

J’ai été stupéfait, je l’avoue, de voir traité de peu doué pour écrire, un homme qui par l’usage entièrement nouveau et personnel qu’il a fait du passé défini, du passé indéfini, du participe présent, de certains pronoms et de certaines prépositions, a renouvelé presque autant notre vision des choses que Kant, avec ses Catégories. 

Auteur: Proust Marcel

Info: A propos de Flaubert

[ éloge ] [ style ] [ analyse grammaticale ] [ verbes ] [ conjonction des temps ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

devenir

La liberté, c’est le je quand il n’est pas un faux-semblant : un pronom qualifié à juste titre de personnel. Mais il exige un verbe, à la différence du Moi, cette outre gonflée de vent qui prétend contenir l’univers. Quand la première personne du singulier est dite au présent, alors l’Être s’incarne dans un être. Alors la liberté n’est plus une valeur parmi d’autres, mais l’acte originel qui les crée toutes.

Auteur: Charbonneau Bernard

Info: Dans "Je fus", R&N Éditions, 2021, page 39

[ sujet-ego ] [ définie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

linguistique

Il  faut savoir que le pronom personnel "je" n'existait pas dans la langue japonaise avant l'ouverture à l'occident. On est donc dans une logique de la relation, où le locuteur s'identifie à son interlocuteur, ou bien à la relation qui le lie à son interlocuteur. Ce qui est assez difficile à concevoir quand on a grandi dans une culture et une langue où l'individu prime sur la relation. Mais je suis loin d'être une spécialiste !

Auteur: Querbalec Émilie

Info: Communication avec FLP, suite à cette question : comment selon vous la langue japonaise "voit" le monde, par comparaison au français ?

[ spécificité nipponne ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

monothéisme

La rhétorique de la foi, la majuscule mise à Dieu et même à Ses pronoms personnels, la déférence qui entoure, où qu'on regarde, les zélateurs du sentiment religieux, tout ce battage métaphysique me paraît appartenir, mystérieusement, au même ordre que la convention qui confère leur valeur vénale à l'or, au diamant, au saphir, à l'émeraude. Cailloux ! Simples conventions, mises au point en leur temps par des négociants, par commodité, et qu'on s'étonne de voir encore respectées.

Auteur: Nourissier François

Info: À défaut de génie, Gallimard 2000 <p.102>

[ consensus ] [ langage ]

 

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homme-machine

Prenons les deux phrases suivantes, qui ne diffèrent que par leur dernier mot : "le robot ne tient pas dans le coffre parce qu'il est trop grand" et "le robot ne tient pas dans le coffre parce qu'il est trop petit". Pour un humain, le pronom "il" désigne sans ambiguïté le robot dans la première phrase et le coffre dans la seconde. Toutes les techniques fondées sur des stocks de phrases et les statistiques ne suffisent pas à trouver la bonne solution...

Auteur: Landragin Frédéric

Info: Comment parle un robot ?

[ linguistique ] [ problématique déictique ] [ communication ] [ contextualisation ] [ incompréhension déictique ] [ pronom personnel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

philosophie

Parmi les nombreuses objections qui ont été adressées à Descartes s’agissant du Cogito, on s’étonne presque de ne pas trouver celle-ci : vous dites bien que pour conclure au je suis à partir du je pense, il faut savoir ce qu’on désigne par les mots pensée et existence, et savoir que pour penser il faut être, et que le doute ne s’étend pas à ces notions ; mais vous ne parlez pas du je ou moi, ego ; et pourtant, ne peut-on dire, comme le dira Wittgenstein : "Le je, le je, voilà le profond mystère" ?

Descartes aurait sans doute répondu que l’usage de ce mot n’a nul besoin d’explication ; qu’il fonctionne, soit dit dans le vocabulaire d’aujourd’hui, comme un indexical, un déictique, un désignateur, de manière basique et le plus souvent transparente, et qu’il ne constitue pas à proprement parler une notion, ni à plus forte raison la notion d’une nature, la nature d’une chose qui existe ou peut exister. Le doute dit "hyperbolique" s’étend encore moins à la grammaire du "je, moi" qu’aux notions communes, c’est-à-dire à la raison humaine en tant que telle ou aux facultés de l’esprit considérées en elles-mêmes.

Auteur: Kambouchner Denis

Info: La question Descartes, éditions Gallimard, 2023, pages 108-109

[ explication ] [ évidence ] [ pronom personnel ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

étymologie

Ceux qui furent nos ancêtres, par exemple, ont très bien su nommer les leurs par l'union partielle du mot Ancien avec celui d'ÊTRE, comme ils firent beffroi de BEL EFFROI. Voyez comment ils opérèrent jadis sur les deux mots latins DUO et IRE, dont ils firent DUIRE, aller deux ensemble, et par une extension très naturelle, mener, conduire. Du pronom personnel SE, de l'adverbe relatif de lieu HORS, et d'une terminaison verbale TIR, ils ont fait S-OR TIR, c'est-à-dire SEHORSTIR, ou mettre sa propre personne hors de l'endroit où elle étoit, ce qui me paroît merveilleux. Etes-vous curieux de savoir comment ils unissoient les mots à la manière des Grecs ? Je vous citerai celui de COURAGE, formé de COR et de RAGE, c'est-à-dire rage du cœur ; ou, pour mieux dire, exaltation, enthousiasme du cœur (dans le sens anglois de RAGE). Ce mot fut dans son principe une traduction très heureuse du thymos grec qui n'a plus aujourd'hui de synonyme en français. Faites avec moi l'anatomie du mot INCONTESTABLE : vous y trouverez la négation IN, le signe du moyen et de la simultanéité CUM , la racine antique TEST, commune, si je ne me trompe, aux Latins et aux Celtes, et le signe de la capacité ABLE, du latin HABILIS, si l'un et l'autre ne viennent pas encore d'une racine commune et antérieure. Ainsi le mot incontestable signifie exactement une chose si claire qu'elle n'admet pas la preuve contraire. 

Auteur: Maistre Joseph de

Info: Dans "Les soirées de Saint Petersbourg", Deuxième entretien, 1836, pages 91-92

[ fusion ] [ néologismes antiques ]

 

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pronom personnel

Le tu est loin de s’adresser à une personne ineffable, à cette espèce d’au-delà dont les tendances sentimentalistes à la mode de l’existentialisme voudraient nous montrer l’accent premier. C’est tout à fait autre chose dans l’usage.

Le tu n'est pas toujours le tu plein dont on fait si grand état [...]. [...]

La deuxième personne est loin d’être toujours employée avec cet accent. Quand on dit dans l’usage le plus courant On ne peut pas se promener dans cet endroit sans qu’on vous aborde, il ne s’agit d’aucun tu, d’aucun vous, en réalité. Le vous est presque le réfléchi du on, il en est le correspondant.

Quelque chose de plus significatif encore – Quand on en vient à ce degré de sagesse, il ne vous reste plus qu’à mourir. Là aussi, de quel vous, de quel tu s’agit-il ? [...] Ce que vous vise, est tellement un autre que je dirai que c’est le reste de ceux qui s’obstineraient à vivre après ce discours [...]. Cela vous montre assez que la fonction de la deuxième personne en cette occasion est justement de viser ce qui est personne, ce qui se dépersonnalise.

En fait, ce tu qu'on tue là, c'est celui que nous connaissons parfaitement par la phénoménologie de la psychose, et par l'expérience commune, c'est le tu qui en nous dit tu, ce tu qui se fait toujours plus ou moins discrètement entendre, ce tu qui parle tout seul, et qui nous dit tu vois ou tu es toujours le même.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, pages 433-434

[ indéfini ] [ personnaison ] [ discours permanent ]

 

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autisme d'asperger

Sur la question du regard : j’ai noté dans mes interactions pédagogiques avec Raphaël que lorsque je sollicite le sujet en lui, ce qui constitue le socle fondamental de ma pédagogie, il réagit, faiblement mais réellement et me regarde en me répondant. Son regard alors est lointain et fragile, peu assuré et perdu, mais bien présent. Lors d’épisodes de crise durant lesquels il se met subitement à émettre des écholalies, voire crie ou se frappe violemment, il se détourne de moi, vers la droite quand je suis à sa gauche ; je me déplace alors pour revenir lui faire face, et il se détourne du côté opposé. Lorsque je fais mine alors de jouer sur l’instrument durant ces épisodes pour lui donner l’exemple et le ramener au tiers-point indispensable de notre relation constitué par la discipline que je lui enseigne, il saisit ma main pour m’empêcher de jouer, comme s’il me disait de l’attendre durant ces moments où il est comme "capturé" par cette instance aliénante qui l’empêche d’être là. Je cherche alors par tous les moyens à capter son regard en me positionnant face à lui et en lui parlant doucement, et à des reprises chaque semaine plus nombreuses je parviens à le rapatrier dans l’échange intersubjectif. L’échange pédagogique que j’ai avec lui devient alors pratiquement normal et semblable à celui que j’ai avec mes autres élèves. Il m’a même formulé lors d’une de nos dernières séances la demande suivante, en me regardant dans les yeux de son propre chef, et de manière focalisée : "Je voudrais entendre un morceau". C’était la toute première phrase entière que j’entendais dans sa bouche depuis que je le connais, commencée avec le pronom personnel de la première personne du sujet.

Auteur: Farago Pierre

Info: Une proposition pour l'autisme, page 39

[ musique ] [ observations ] [ progression ]

 

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