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dernières paroles

Eh bien, Messieurs, vous êtes sur le point de voir une "pomme cuite". (Well, gentlemen, you are about to see a baked Appel: baked Appel se prononçant comme baked apple)

Auteur: Appel George

Info:

[ exécution ]

 

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occupation

- Perdu, perdi, perda, perdo, murmurait-il en tirant sur sa ficelle, murmurait-il en s'efforçant de rompre sa ficelle. Perdu, perdi, perda, perdo, murmurait-il sans cesse, car il faut essayer de se divertir lamentablement dans le malheur, affreusement se divertir en tirant sur une ficelle, en prononçant des mots idiots, se divertir pour supporter le malheur, pour continuer à vivre.

Auteur: Cohen Albert

Info: Belle du Seigneur

[ diversion ]

 

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chien

Le premier [animal] était, disait-on, un être bizarre, toujours à quatre pattes, au crâne déprimé, aux oreilles en pointe, prononçant souvent les mêmes mots : "Ouap ! Ouap ! Ouap !" et dénué de toute connaissance mathématique. On l’avait classé parmi les anciens animaux féroces préscientifiques du genre anti-éléphant, à cause de sa trompe poilue placée par derrière, non par devant comme chez les éléphants et destinée, croyait-on, à retirer les aliments du corps.

Auteur: Pawlowski Gaston de

Info: Voyage au pays de la quatrième dimension, Flatland éditeur, 2023, page 134

[ description ] [ absurde ] [ pseudo-scientifique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

contre-révolutionnaire

Joseph de Maistre disait, il y a plus d’un siècle, que l’homme est trop méchant pour mériter d’être libre.

Ce Voyant était un contemporain de la Révolution dont il contemplait, en prophète, la grandiose horreur, et il lui parlait face à face.

Il mourut dans l’épouvante et le mépris de ce colloque, en prononçant l’oraison funèbre de l’Europe civilisée.

Il n’aurait donc rien de plus à dire aujourd’hui [...] de son diagnostic.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "Le désespéré", 1887

[ répudié ] [ résumé ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mécompréhension

Le petit aime beaucoup écouter les grandes personnes. C'est ainsi que sa vie est un malentendu. L'autre jour, Lina parlait à un inconnu devant le bâtiment Z : "Mon fils est un enfant d'août", expliquait-elle. Le petit a saisi "un enfant doux", mais l'homme a repris Lina en prononçant le "t" final de ceux qui ont l'accent du Sud-Ouest. Il a dit août avec le "t" cogné contre les dents et le petit s'est métamorphosé en "enfant doute". D'un seul coup, la douceur de sa naissance a disparu et c'est ainsi qu'il s'est enfoncé dans le malentendu qui va bien avec les secrets.

Auteur: Fottorino Eric

Info: Korsakov

[ interprétation ] [ homophone ]

 

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s'endormir

Enfant, elle perdait toujours un peu la tête quand elle avait sommeil. Elle entortillait ses cheveux en spirale autour de ses doigts en prononçant des phrases incohérentes. Ses parents savaient alors qu’elle avait dépassé son heure. C’était sa manière d’éloigner les démons qui la poursuivaient. Lorsqu’ils étaient trop près, son père lui avait appris à respirer lentement dans son lit et à desserrer autour d’elle les cercles maléfiques qui l’oppressaient. Ça l’aidait à sentir qu’elle n’était qu’un humain sur la terre parmi des milliards d’autres humains, un arbre comme les autres, invisible parmi les milliards d’arbres de la forêt, une feuille parmi les feuilles, aussi fragile soit-elle. Les démons s’échinaient dans les branches, perdaient sa trace et laissaient place aux rêves paisibles.

Auteur: Maudet Jean-Baptiste

Info: Des humains sur fond blanc

 

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Ajouté à la BD par miguel

typographie

Dans ses rêves, (Il est correcteur pour l'arabe dans une imprimerie) il voyait un océan aux eaux verdâtres dont les vagues s’entrechoquaient par un jour de tempête, coiffées non pas d’écume, mais d’un fourmillement de fautes de langue phosphorescentes. Une mer tachetée de hamza * au-dessus de l’ ali f ** ou en dessous, de verbes d’opinion, de verbes transitifs, de compléments d’objet, de noms assimilés à des verbes, de nombres composés aux subtiles déclinaisons, de particules d’interpellation, de réprimande, d’appel au secours… Au bout d’un certain temps, il fut gagné par la fièvre des fautes. Il en voyait sur les panneaux publicitaires, les affiches politiques, les enseignes des magasins. Chaque fois qu’il en apercevait une de loin, il manquait de reproduire de la main le geste qu’il faisait pour raturer au Bic rouge une hamza mal placée.

Auteur: Douaihy Jabbour

Info: Le Manuscrit de Beyrouth. *Lettre de l’alphabet arabe ( ء ) se prononçant comme un coup de glotte. L’écriture de la hamza est assez complexe. Dans la plupart des cas, elle est accompagnée d’un support graphique qui diffère en fonction de son environnement vocalique et de sa place à l’intérieur du mot. **Lettre hybride traditionnellement présentée comme la première de l’alphabet arabe, qui sert soit de voyelle longue (pour le son a , dit voyelle “ouverte”), soit, dans certaines situations, de support graphique à la hamza.

[ caractères ] [ langage ] [ prononciation ] [ songe ]

 

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féminisme

L’identification au corps de souffrance vous empêche donc de composer avec lui. Certaines femmes ayant déjà suffisamment de conscience pour avoir mis de côté leur identité de victime sur le plan personnel s’accrochent tout de même encore à l’identité de victime sur le plan collectif en prononçant des phrases du genre "ce que les hommes ont fait aux femmes". Elles ont raison, mais elles ont également tort. Elles ont raison en ce sens que le corps de souffrance féminin collectif est dû en grande partie à la violence que les hommes ont infligée aux femmes et à la répression du principe féminin sur toute la planète depuis des millénaires. Elles ont tort si elles s’identifient à ce fait et se maintiennent ainsi emprisonnées dans une identité collective de victime. Si une femme est encore déchirée par la colère, le ressentiment ou la condamnation, c’est qu’elle s’accroche encore à son corps de souffrance. […] Si les femmes se coupent des hommes, cela génère une sensation de division et donc un renforcement de l’ego.

Auteur: Tolle Eckhart

Info: Dans "Le pouvoir du moment présent" pages 186-187

[ haine ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dualité

Il fut un temps où le Mal, l’idée du Mal, par opposition au Bien, à ce que la société considère à un instant t être le Bien, était une puissance extérieure, une présence démoniaque qui menaçait et persécutait les individus, ce pourquoi ils faisaient des sacrifices en prononçant des incantations, mettaient des gousses d’ail devant leur porte ou se signaient quand ils voyaient un chat noir. C’étaient des temps superstitieux. Puis le Mal est devenu une figure intériorisée et l’individu le lieu même du combat entre le Bien et le Mal. Saint Augustin tourmenté par ses pulsions et luttant contre les tentations de la chair marque ce tournant de la conscience occidentale, où l’être est désormais obsédé par ses propres démons qui le déchirent. On est au IVe siècle et, peu à peu, le conflit augustinien va supplanter les anciennes croyances. La chrétienté impose un nouveau récit, duquel émerge une nouvelle civilisation, reléguant l’ancienne au rang d’obscurantisme. D’une culture de la persécution, l’Occident est ainsi passé à une culture de la culpabilisation. De l’exorcisme à la confession. Des incantations aux rituels d’expiation. Avoir déplacé le Mal au sein du sujet fut une véritable révolution anthropologique qui inaugura un nouveau rapport de l’individu avec lui-même et avec les autres. Imposa une peur de soi et, de ce fait, un contrôle de soi considéré comme une nouvelle identité collective et individuelle. Car notre intériorité n’est pas fixe, comme on le croit, mais acquise.

Auteur: Bouillier Grégoire

Info: Le coeur ne cède pas

[ historique ] [ christianisme ] [ maitrise de soi ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sotériologie

En prononçant les parles de la consécration, le prêtre détermine la transsubstantiation et libère, par-là, les créatures que sont le pain et le vin de leur état d’éléments imparfaits. Cette conception n’est absolument pas chrétienne ; elle est alchimique. Alors que le catholique souligne la présence efficace du Christ, l’alchimiste s’intéresse au destin et à la rédemption manifeste des substances ; car l’âme divine est captive en elles et attend la rédemption qui lui est octroyée au moment de la libération. Elle apparaît alors sous la forme du "fils de Dieu". Pour l’alchimiste, ce n’est pas l’homme qui a, en premier lieu, besoin de rédemption, mais la divinité qui est perdue et sommeille dans la matière. Ce n’est qu’en second lieu qu’il espère que la substance transformée lui sera profitable, sous la forme de la medicina catholica (remède universel), à lui comme aux corpora imperfecta (corps imparfaits), comme par exemple les métaux vils, "malades", etc

Il ne vise donc pas à sa propre rédemption par la grâce de Dieu, mais à la libération de Dieu de l’obscurité de la matière.

En s'appliquant à cet œuvre miraculeux, il bénéficie de son action salutaire, mais secondairement. Il peut aborder l’œuvre en souffrant du besoin de rédemption, mais il sait que sa rédemption dépend du succès de son œuvre, c'est-à-dire de la libération, par ses soins, de l'âme divine. Dans ce but, il a besoin de la méditation, du jeûne et de la prière ; de plus, il a besoin de l'aide du Saint-Esprit comme πάρεδροζ.

Ce n'est pas l'homme qui doit être racheté, mais la matière.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Psychologie et alchimie", éd. Buchet-Chastel, 2014, trad. par Henry Pernet et Roland Cahen, pages 427-428

[ serviteur ]

 

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