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intraduisible

bumf : paperasse, prospectus, publicité, documentation, tracts et autres machin imprimés. Mot péjoratif - puisque ça va jusqu'à PQ

Auteur: Internet

Info: Du slang anglophone

[ papier ] [ encombrement ]

 

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démagogie

Le combat électoral, c'est comme si on mettait les photos de touristes plutôt que celles des hôtels dans les prospectus de vacances.

Auteur: Garbe Karl

Info:

[ promesse ] [ élections ] [ propagande électorale ]

 

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lecture

Notices, prospectus, journaux, noms sur les boîtes aux lettres, réclames sur les murs de la ville et toute la Bibliothèque rose, la verte, la rouge et or... Je lis tout. Tout ce qui me tombe sous les yeux.
Je dévore les mots qu'on ne me dit pas.

Auteur: Poulain Véronique

Info: Les mots qu'on ne me dit pas

[ compulsive ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mémoire

Nous n'avons aucun livre. Nos seules ressources littéraires sont les prospectus accompagnant les boîtes de lait condensé et les instructions sur la manière de s'en servir. Pour pallier cette lacune, Duse et moi rassemblons les souvenirs que nous ont laissés plusieurs romans fameux et travaillons à en rétablir les épisodes les plus dramatiques. Nous parvenons ainsi à reconstituer le Comte de Monte Cristo et Les Trois Mousquetaires ; après quoi nous racontons à Gründen les merveilleux romans de cape et d'épée de la littérature française.

Auteur: Nordenskjöld Otto

Info: Vingt-deux mois dans les glaces, P.214

[ passe-temps ]

 

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petit boulot

Sur la place Saint-Michel, un homme, coiffé d’un chapeau melon, donnait des prospectus.

Il m’en tendit plusieurs.

Personne ne s’encombre de ces papiers. Il faudrait sortir la main d’une poche, prendre le prospectus, le froisser, le jeter. Quel travail !

Moi, j’ai pitié de ces distributeurs.

J’accepte toujours ce qu’ils m’offrent. Je sais que ces hommes ne sont libres qu’après avoir distribué plusieurs milliers de morceaux de papier.

Les gens qui passent dédaigneusement devant ces mains qui donnent au lieu de recevoir, m’irritent.

Auteur: Bove Emmanuel Bobovnikoff Dugast Vallois

Info: Mes amis

[ rejet ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

écriture

Je fume. Je rêvoche à la vie des autres. Je bats et rebats des souvenirs comme les cartes d'une réussite. Et quand j'en ai assez de ma rêvacherie, je prends du papier et je me mets à tracer des mots. Une manie d'homme solitaire. S'asseoir devant du papier et tracer des mots. Il y en a qui découpent des journaux illustrés. Il y en a qui regardent des prospectus d'agences ou des cartes de géographie. Chacun ses plaisirs. Moi, c'est les mots. J'essaye, avec des mots, de faire apparaître des moments, des visages, des fragments d'existence. J'ai toujours eu ces goûts-là. Mettre des mots à côté des mots, sérieusement, soigneusement. En cherchant le plus court chemin d'un point à un point-virgule.

Auteur: Hyvernaud Georges

Info:

[ fuite ]

 

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dissuasion

La raison pour laquelle il faut beaucoup insister et éditer des prospectus pour que les gens "s'approprient le territoire", c'est qu'ici on a toujours voulu vivre pépère, sans être dérangé, on a toujours cherché la peinardise. C'est historique. La vraie particularité du pays. La seule chose à vendre, peut-être, cette volonté indestructible de rester peinards, qui s'accompagne de chuuut chuuut avec un mouvement des bras et des mains du haut vers le bas à n'importe quelle occasion, et d'une capacité hors norme à faire fuir le touriste en débinant le pays, ah non ici y a rien à voir, et qu'est-ce que vous venez y foutre, les Alpes c'est plus loin et la mer c'est au Sud, vous avez dû vous tromper, tenez, vous reprenez la pénétrante et vous contournez par la gauche et vous remontez : là, y a des trucs à voir.

Auteur: Quintane Nathalie

Info: in "Un oeil en moins", éd. P.O.L., p.258

[ mimiques ] [ indolence ] [ paresse ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

vulcanologie

Le Thrihnukavigur est un cône volcanique d’une centaine de mètres de haut à peine. Un tout petit volcan, mais très spécial. Sa silhouette se détache, avec deux autres pitons, au milieu d’un vaste plateau pierreux au cœur des Montagnes bleues. Sa réputation, unique au monde d’après les prospectus, vient d’une éruption avortée. Quatre mille ans plus tôt, la terre a régurgité des flots de lave pour les vomir à la gueule du monde. Mais, par un caprice sismique encore inexpliqué, une faille s’est ouverte au même moment en profondeur sous le volcan et la terre a ravalé toute sa lave incandescente, comme un enrhumé qui renifle, vidant brusquement la chambre magmatique du volcan. La seule au monde, donc, à ne pas avoir été obstruée par les laves refroidies, ou comblée par l’effondrement du cône. La seule au monde, vide et intacte, après avoir été vitrifiée par une lave à mille degrés qu’elle n’a jamais expulsée et qui a disparu.

Auteur: Manook Ian Patrick Manoukian

Info: Askja, pp 48-49

[ curiosité ] [ islandaise ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

exposition

Dès le débarquement en ville [Avignon], c’est par la laideur que l’on est saisi. Des fanions de kermesse rose corail sèchent grotesquement aux branches des platanes de la rue de la République, achevant de transformer en musée des horreurs une ville déjà malmenée chaque année par un festival de théâtre qui n’a que trop duré. Des bus boursouflés de peinturlure, hérissés de cabochons de toutes les couleurs, accablés de barbouillages atroces, inspireraient le plus sain effroi si l’on ne savait, grâce aux documents qui vous ont été remis au début de l’épreuve, qu’ils ont été décorés par un "atelier d’hôpital psychiatrique". L’art contemporain use de toutes les armes, et jusqu’au chantage lâche à la compassion, pour rendre sa propre misère, sa misère bien à lui, intouchable et incritiquable, en l’accrochant sadiquement à la remorque d’une vraie misère involontaire et subie. "Votre idée du beau est-elle définitive ?" vous interpellent les mêmes prospectus. Ma réponse est : oui. Bien entendu. Mon idée du beau est définitivement définitive. Mais il est évident qu'on attend que vous répondiez non, si vous voulez avoir l'air d'un honnête moderne, c'est-à-dire d'un esclave de bonne volonté qui a appris à ânonner en rampant, dans les sombres écoles des avant-gardes, que tout est relatif.

Mais c’est dans le palais des Papes, soi-disant livré à "la Beauté in fabula", qu’éclatent véritablement le malheur et la solitude spécifiques de ce qui se prétend encore "art" et qui n’est que "contemporain" au plus haut point. […]

Là-dedans déambulent des hommes et des femmes qui sont des ombres parce que ce sont des touristes, et qui pourraient se trouver n’importe où ailleurs, jouer n’importe quel autre rôle que celui de spectateurs ou de consommateurs de cette incohérence misérable (otages à Jolo, par exemple ?), et qui le feraient avec la même bonne volonté hébétée, la même soumission flottante, molle, la même timidité obscène vis-à-vis de quelque chose de tellement absurde que ça doit bien tout de même, croient-ils sans doute, avoir un sens. Mais ça n’en a aucun, et la seule chose qui en a, dans ce calvaire, c’est l’audioguide qu’ils tiennent tous collé contre l’oreille et qui leur rappelle, en un peu plus gros, le portable sur lequel ils vont se ruer dès qu’ils en auront fini avec leur foutu parcours initiatique. […]

Dans les âges farouches, c’est-à-dire il y a une centaine d’années, un autre public se bousculait pour rire des impressionnistes, s’indigner devant l’Olympia, trouver burlesques les cubistes, les fauves, Picasso. C’est peu dire que le public actuel n’entretient pas le moindre lien de filiation avec ces foules de jadis, vibrantes de conviction généralement réactionnaire, et donc parfaitement analysables, et qui, en un sens, maintenaient vivant l’art par leur action négatrice, et même, en un sens encore plus profond, l’inventaient par leur hostilité […]. Le public content et morne d’aujourd’hui a depuis longtemps abdiqué ce droit à l’action négatrice où résidait sa liberté.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, pages 375-378

[ description ] [ dépossession du discours critique ] [ bienveillance obligatoire ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

écrivain-sur-écrivain

Il vit d’abord, non loin de lui, le roi des rois, l’Agamemnon littéraire, l’archi-célèbre, l’européen romancier, Gaston Chaudesaigues*, recruteur d’argent inégalable et respecté. Seul, le gibbeux Ohnet lui dame le pion et ratisse plus d’argent encore. Mais l’auteur du Maître de Forges est un mastroquet heureux qui mélange l’eau crasseuse des bains publics à un semblant de vieille vinasse, pour le rafraîchissement des trois ou quatre millions de bourgeois centre gauche qui vont se soûler à son abreuvoir, et il n’est pas autrement considéré. […]

Il est ce qu’on appelle, dans une langue peu noble, "une horrible tapette". En 1870, il avait attaqué Gambetta, dont il raillait, le mieux qu’il pouvait, la honteuse dictature. Quand la France républicaine eut décidé de coucher avec ce gros homme, sa nature de porte-chandelle se mit à crier en lui et il fit négocier une réconciliation, s’engageant provisoirement à ne plus éditer le volume où le persiflage était consigné.

Un peu avant le 16 mai, il s’en va trouver le directeur du Correspondant, revue tout aristocratique et religieuse, comme chacun sait. Il offre un roman : Les Rois sans patrie. Le thème était celui-ci : Montrer la royauté si divine que, même en exil et dans l’indigence, les rois dépossédés ne parviennent pas à devenir de simples particuliers, qu’ils sont encore plus augustes qu’avant, et que leur couronne repousse toute seule, comme des cheveux, sur leurs fronts sublimes, par-dessus le diadème de leurs vertus. On devine l’allégresse du Correspondant !… Mais le 16 mai raté, Chaudesaigues change son prospectus, réalise exactement le contraire de ce qu’il avait annoncé, et transfère sa copie dans un journal républicain.

Toutefois, ce n’est pas un traître pur, un traître pour le plaisir, à l’instar de Beauvivier. Il lui faut de l’argent, voilà tout, un argent infini, non seulement pour contenter les plus ataviques appétits de sa nature de fastueux satrape, mais afin d’élever, dans une occidentale innocence, les enfants à profil de chameau et à toison d’astrakan, qui trahissent, par le plus complet retour au type, l’infamante origine juive de leur père.

On n’avait peut-être jamais vu, avant lui, une littérature aussi âprement boutiquière. Son récent livre, Sancho Pança sur les Pyrénées, conçu commercialement, en forme de guide cocasse, d’un débit universel, avec des réclames pour des auberges et des fictions d’étrangers sympathiques, est, au point de vue de l’art, une honte indicible.

Son talent, d’ailleurs, dont les médiocres ont fait tant de bruit, est surtout, une incontestable dextérité de copiste et de démarqueur. Ce plagiaire, à la longue chevelure, paraît avoir été formé tout exprès pour démontrer expérimentalement notre profonde ignorance de la littérature étrangère. Armé d’un incroyable et confondant toupet, voilà quinze ans qu’il copie Dickens, outrageusement. Il l’écorche, il le dépèce, il le suce, il le râcle, il en fait des jus et des potages, sans que personne y trouve à reprendre, sans qu’on paraisse seulement s’en apercevoir.

Auteur: Bloy Léon

Info: *Pseudonyme pour Alphonse Daudet, dans "Le Désespéré", Livre de poche, 1962, pages 315-318

[ vacheries ] [ résumé de l'œuvre ] [ plagiaire ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson