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délinquance

J'avais tort. Je savais que j'avais tort, et pourtant j'ai persisté. S'il y a une explication c'est celle-ci : dès l'instant où j'ai quitté mon père, mes chaines ont été arrachées, ou je les ai jetées moi-même en vivant avec les gens du milieu. Je n'ai pas passé une heure en compagnie d'une personne honnête. J'ai vécu dans une atmosphère de vol, d'escroquerie et de crime. Je pensais en termes de vol. Les maisons étaient construites pour être cambriolées, les citoyens là pour être volés, la police devait être évitée et détestée, les mouchards châtiés. Les voleurs devaient être aidés et protégés. Tel était mon code, le code de mes compagnons. L'atmosphère que je respirais. "Si tu vis avec des loups, tu apprends à hurler."

Auteur: Black Jack

Info: You Can't Win

[ criminalité ] [ apprentissage ]

 

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dernières paroles

Comme je l'ai dit à la cour suprême de Manille j'ai fait usage de toute ma capacité, aussi ne suis-je pas honteux devant les dieux de ce que j'ai fait. Mais si vous me dites que je n'ai aucune abilité à commander l'armée japonaise je ne dirais rien, parce que c'est ma propre nature. (... ) Je sais que toutes vos affaires militaires américaines ont toujours un jugement légitime et tolérant. Quand j'ai été jugé à la cour de Manille j'ai eu un bon traitement, une atttitude gentille et d'un bon naturel de vos officiers qui m'ont toujours protégés. Je n'oublierai jamais ce qu'ils ont fait pour moi. Je ne blâme pas mon bourreau. Je prierai les dieux pour qu'ils pardonnent. Veuillez transmettre ma reconnaissance au Col. Clarke, aux lieutenants Col. Feldhaus et Hendrix, aux capitaines Sandburg et Reel de la cour de Manille, ainsi qu'au Col. Arnard. Je vous remercie.

Auteur: Yamashita Tomoyuki

Info:

[ exécution ]

 

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monothéïsme

Dès lors, la chrétienté adoptera une attitude ambiguë à l’égard des juifs. D’un côté, les théologiens médiévaux verront en eux les frères aînés de l’Eglise, contemporains de Jésus et premiers destinataires d’un message divin qu’ils auront su consigner et conserver précieusement dans leurs Ecritures, au titre de quoi l’Eglise se devra de les protéger. Mais de l’autre, l’Eglise considérera les juifs comme des brebis égarées, entêtées dans l’erreur. A ce titre, sa stratégie sera double : d’un côté, elle s’évertuera à abaisser et à stigmatiser les juifs aussi longtemps que ceux-ci persisteront dans leur refus de reconnaître la vérité du Christ et de la Nouvelle Alliance ; de l’autre, elle s’efforcera de les ramener dans son giron. […]
Protégés ou culpabilisés, stigmatisés ou invités à revenir, les juifs témoigneront dans tous les cas, par leur présence, de la vérité et du triomphe de l’Eglise. Cette ambivalence théologique à l’égard des juifs explique pourquoi l’antijudaïsme chrétien n’ira jamais jusqu’à prôner la destruction totale des juifs.

Auteur: Azria Régine

Info: Le judaïsme

[ historique ] [ christianisme ] [ antisémitisme ]

 

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décor

De hautes maisons de pierre peintes de couleurs vives s'étageaient sur le versant de la falaise jusqu'au bord de l'eau, formant un fouillis de toits et de fenêtres superposés. Hors des remparts, au pied des falaises plus basses ceignant la ville au midi, s'étendaient des kilomètres de champs et de pâturages disposés en terrasses et protégés par des digues, jolis comme des tapis à motifs variés. Partant des murs de la cité au bord de la falaise, chevauchant digues et dunes, filant droit au-dessus de la plage et de ses sables lavés par la marée, luisants de propreté, se dressait une chaussée qui, à grandes enjambées sur ses immenses arches de pierre, reliait la cité à une étrange île sombre émergeant des sables. C'était le Roc, saillie monstrueuse se détachant en noir sur la surface plane, lisse et polie des sables, lugubre, implacable, coiffée d'une arche et d'une tour dont les formes tourmentées dépassaient en fantastique tout ce que le vent et la mer eux-mêmes auraient pu façonner.

Auteur: Le Guin Ursula K.

Info: Le Cycle de Hain, tome 2 : Planète d'exil, chap. 1

[ science-fiction ] [ imaginaire ]

 

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traitement de faveur

Végétarien militant, Hitler adorait les animaux. Aurons-nous la méchanceté de rappeler aux zoophiles actuels que, dès le 24 novembre 1933, quelques mois seulement après son arrivée au pouvoir, il se préoccupait de leur bien-être et déclarait : "Dans le nouveau Reich, il ne devra plus y avoir de place pour la cruauté envers les bêtes" ? Aurons-nous la méchanceté de rappeler aux zoophiles actuels qu’une loi gigantesque (plus de cent quatre-vingt pages) fut cogitée par les nazis concernant les droits des animaux ; une loi dans laquelle, reprenant une expression de Goering, l’animal était défini comme "âme vivante de la campagne" ; une loi qui proclamait : "Le peuple allemand possède depuis toujours un grand amour pour les animaux et il a toujours été conscient des obligations éthiques élevées que nous avons envers eux. Et pourtant, c’est seulement grâce à la direction national-socialiste qu’a été réalisé dans les faits le souhait d’une amélioration des dispositions juridiques touchant à la protection des animaux, et d’une loi spécifique reconnaissait le droit que possèdent les animaux en tant que tels à être protégés pour eux-mêmes" ? 

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, page 403

[ politique ] [ compensation délirante ] [ extrêmes ] [ panthéisme nazi ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

transport ferroviaire

Nous roulons protégés dans l'égale lumière

Au milieu de collines remodelées par l'homme

Et le train vient d'atteindre sa vitesse de croisière

Nous roulons dans le calme, dans un wagon Alsthom,



Dans la géométrie des parcelles de la Terre,

Nous roulons protégés par les cristaux liquides

Par les cloisons parfaites, par le métal, le verre,

Nous roulons lentement et nous rêvons du vide.



A chacun ses ennuis, à chacun ses affaires;

Une respiration dense et demi-sociale

Traverse le wagon; certains voisins se flairent,

Ils semblent écartelés par leur part animale.



Nous roulons protégés au milieu de la Terre

Et nos corps se resserrent dans les coquilles du vide

Au milieu du voyage nos corps sont solidaires,

Je veux me rapprocher de ta partie humide.



Des immeubles et des gens, un camion solitaire:

Nous entrons dans la ville et l'air devient plus vif;

Nous rejoignons enfin le mystère productif

Dans le calme apaisant d'usines célibataires.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Célibataires, https://www.youtube.com/watch?v=435UpN6eFf4

[ tgv ] [ cohabitation sociale ] [ tension latente ] [ urbanisation ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

écriture

Les contes sont des personnes assises sur le seuil de la maison de mon esprit. Il fait froid dehors et elles attendent. Je les regarde par la fenêtre. Les contes ont les mains froides, elles sont gelées. Une courte histoire bien construite surgit et agite les bras. Son nez est rouge elle a deux dents en or. Et il y a cette vieille anecdote féminine mi-allongée, recroquevillée dans un manteau. De nombreuses histoires viennent se poser quelques instants sur le pas de la porte avant de s'en aller. Il fait trop froid pour elles à l'extérieur. La rue devant la demeure de mon esprit est emplie de contes. Ils murmurent et crient, ils meurent de froid et de faim. Je suis un homme démuni - mes mains tremblent. Je devrais m'asseoir sur un banc comme un tailleur et savoir tisser quelque habit chaud à partir des fils de la pensée. Ces contes devraient être couverts et protégés. Ils sont en train de geler sur le perron de la maison de mon esprit. Je suis un homme sans défense... mes mains tremblent. Je sais être dans l'obscurité mais je ne trouve pas la poignée de la porte. Je regarde par la fenêtre. Beaucoup d'histoires meurent dans la rue devant la demeure de mon esprit. 

Auteur: Anderson Sherwood

Info: Triumph Of The Egg And Other Stories. Trad Mg

[ inspiration ] [ introspection ] [ imagination ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

célébrité

L'Empereur ressemblait à bien des choses.
A un tennisman pour commencer, car c'est en short blanc et raquette à la main qu'il nous accueillit et nous pria de l'attendre au "salon de conversation" où serait servi le déjeuner. A un noceur sans entrain quand il nous eut rejoints, en costume blanc, ses yeux fatigués protégés par des lunettes noires. A un chef de gang qui s'entourait, selon la rumeur, de jolis drôles, cercles de pouvoir où se cotoyaient les membres d'une secte qui vénérait Bouddha, Jésus et Victor Hugo, une poignée de bonzes fous, quelques catholiques enclins à confondre goupillon et matraque, et un ancien chauffeur de taxi promu chef de la sécurité.
A le voir si fatigué, si mou, on songeait aussi au joueur effréné qui dilapidait des fortunes sur les tapis verts des casinos de la Côte d'Azur, au séducteur auquel ses bonnes fortunes valaient le titre d'Empereur des boîtes de nuit, à un quadragénaire au visage d'adolescent mal dégrossi qui se défiait d'une destinée qui l'avait fait monter sur le trône à l'âge de douze ans. Et enfin au père attentionné qui livrait ses seules batailles dans la chambre de son fils, à coups de polochons, pendant que son pays menacé d'éclatement s'enlisait dans la guerre.
Bref, l'Empereur ressemblait à bien des choses, sauf à un empereur.

Auteur: Masson Christophe

Info: Le Manuel de Géographie

[ démystifier ]

 

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habits multifonctions

Je m'inquiétais à l'idée que l'étroit petit lit ne convienne pas à son grand corps, mais là aussi Wen m'a surprise. Avant d'enlever sa robe tibétaine, elle en a sorti ses affaires comme un magicien sort des oiseaux de son chapeau. De deux poches intérieures elle a extrait des livres et de l'argent, et des poches de sa manche des petites bourses en peau de mouton. De sa botte droite, un couteau, de sa gauche, des papiers. Elle a plongé la main dans la ceinture de sa robe et en a retiré deux grandes sacoches de cuir. Puis elle a dénoué sa longue ceinture de soie, à laquelle étaient attachés d'autres petits sacs de cuir et des outils.
Je l'observais, stupéfaite, sa robe lui servait de bagage. Elle s'est révélée lui servir aussi de lit. Elle l'a étalée sur le lit comme un matelas, a placé la ceinture de soie sur les livres et les cartes pour se faire un oreiller, puis fourré toutes ses affaires dans les manches de sa robe à l'exception du couteau. Elle a posé ce dernier sur l'oreiller, à portée de main. Elle s'est ensuite allongée sur sa robe, a rentré les poignets des manches sous son oreiller et s'est couvert les jambes avec les deux grands sacs vides. Son corps et ses affaires étaient ainsi parfaitement protégés.

Auteur: Xinran Xue

Info: Funérailles célestes

[ vêtement couteau suisse ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

grand-père

Le mal est extérieur à l’enfant ; même quand l’homme y succombe, il n’en est jamais responsable ; chaque nouveau-né est une figure du rédempteur destinée à nous arracher à la fatalité. Hugo dit même qu’il croit en lui "comme on croyait aux apôtres"… Le voilà qui nous apparaît en éducateur moderne ultra-permissif et culpabilisé (dans le poème intitulé Les Enfants gâtés), en pédagogue non directif d’école moderne ouvert aux idées avancées. Il feint de s’accuser d’être un aïeul-gâteau qui passe "toutes bornes" dans la clémence, qui fait "enjamber toutes lois" à ses petits protégés, ose leur montrer "l’auguste armoire où sont les pots de confiture", grimpe même pour eux sur des chaises… Bref, il s’idéalise lui-même en décastrateur :

"Oui, je tiens pour erreurs stupides les maximes
Qui veulent interdire aux grands aigles les cimes,
L’amour aux seins d’albâtre et la joie aux enfants."

Il s’en prend autant qu’il peut bien sûr aux curés. Toutes les occasions sont bonnes pour en parler, de ceux-là. Voilà un vase de Chine qui tombe et se casse : immédiatement il en explique les figures peintes aux enfants :

"Voici le Yak ; voici le singe quadrumane ;
Ceci c’est un docteur peut-être ou bien un âne.
Il dit la messe, à moins qu’il ne dise hi-han."

On trouve aussi l’histoire particulièrement bouffonne d’un lion qui enlève un enfant puis se laisse attendrir par sa mère agenouillée devant lui et abandonne sa proie. Miracle moderne. Triomphe du non-péché.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 560

[ enfance ] [ vacheries ] [ modèle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson