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métaphysique

Les signes du projectionniste
Dans cette quête, partagée par beaucoup d'humains, qui voudraient entrevoir quelque chose par dessus les horizons de la science et de nos sens, (on pourrait citer les extraterrestres, Dieu, nos anges gardiens... ou tout autre phénomène énigmatique, ésotérique, voire "magique") les seules infimes marques que je crois avoir perçues lors de mon existence furent de l'ordre de l'imperceptible voire de l'interprétation. Je peux citer le coup de chance que fut l'achat de notre maison - qui tint à un fil. Certains épisodes furtifs ou un accident grave fut évité de justesse. Et quelques rêves prémonitoires.
Telles sont les rares manifestations du projectionniste* (représentation d'une influence externe sur un univers qui n'est à ce stade que ce qu'en dit la perception collective des humains) que j'ai cru entrevoir.

Auteur: Mg

Info: 25 déc. 2016. *le projectionniste est, dans cette idée, un concept très proche de celui de "numineux" (ce qui saisit l'individu, venant "d'ailleurs", et lui donne le sentiment d'être dépendant à l'égard d'un " tout Autre") que Jung et Otto, purs produits de la religion réformée, mirent à la mode en début de 20 siècle.

[ indices ] [ preuves ] [ subtile ] [ théophanie ] [ protestantisme ] [ deus ex machina ]

 

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protestantisme

Le déplacement du centre de gravité qu’opère le calvinisme en mettant l’accent sur le caractère pécheur du monde conduit à représenter la vie terrestre de l’homme comme un pèlerinage à travers un monde conçu plus ou moins nettement comme un pays ennemi. Le "salut" des Églises "populaires" en prend un caractère dramatique qui dénature la véritable portée du salut, en même temps que le monde foncièrement pécheur est considéré toujours davantage comme un objet d’exploitation, et cette tendance se renforce à mesure que la sécularisation s’accentue. Ce n’est certes pas par hasard que les pays anglo-saxons marqués par le calvinisme ont pris la tête du développement industriel. Il ne faut pas s’étonner de voir une "pérégrination" apparemment humble et d’une orthodoxie puritaine devenir en même temps une exploitation des ressources de la nature, exploitation qui porte la marque de l’orgueil spirituel.

Auteur: Lindbom Tage

Info: Dans "L'ivraie et le bon grain", trad. du suédois par Roger Du Pasquier, éditions Archè, Milan, 1976, page 27

[ exploitation des ressources ] [ dualisme ] [ dénigrement terrestre ] [ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

protestantisme

Dans les pays industriels, seuls les enfants ont droit à des vêtements très colorés. Les adultes, eux, doivent s'orienter vers des coleurs ternes. Même le temps de Hambourg est parfois plus coloré que les passants de la ville.

Renoncer aux couleurs fait partie intégrante de la fierté du Nord réformé. L'absence de couleurs lors des cultes à l'église Saint-Michel m'impressionnait toujours. L'esthétique des incolores a non seulement décoloré leurs propres cérémonies et rituels, elle a aussi lavé les statues antiques grecques pour les placer dans les musées, ou encore elle a découvert au Japon l'esthétisme sévère des maisons de thé. Sans Bruno Taut, l'architecture sans couleur du palais de Katsura ne se serait pas imposée comme la norme de la beauté japonaise. Aujourd'hui, quand on voyage avec les hôtes d'Europe du Nord, il faut taire son amour pour le temple coloré de Tôshôgû à Nikkô.

Auteur: Tawada Yoko

Info: Journal des jours tremblants : Après Fukushima précédé de Trois leçons de poétique

[ terne ] [ morne ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

protestantisme

Luther, un des pères du monde moderne... Les Français, volontiers, se servent de la formule, ou d’autres analogues et de même résonance. A condition de noter scrupuleusement combien involontaire fut cette paternité, combien peu l’indésirable enfant réalisa les vœux de son géniteur, on peut la retranscrire, si l’on veut, et la reprendre à son compte. Luther, en vivant, en parlant, en se montrant lui, a créé, comme tant d’autres, maintes situations de fait, à leur tour génératrices de conséquences spirituelles ou morales qu’il n’avait point envisagées. Et pour avoir accompli le schisme sans rétablir l’unité ; affaibli et diminué matériellement l’Église catholique ; créé des conditions propices à la naissance de sectes innombrables ; provoqué la discussion par des laïcs de questions religieuses ; exposé la Bible aux regards des curieux — pour cela, pour bien d’autres choses encore, il est certain que le réformateur mérite la reconnaissance d’hommes qu’il n’a cessé de combattre et de détester.

Auteur: Febvre Lucien

Info: Un destin : Martin Luther, PUF, 1968, page 195

[ malentendu ]

 

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protestantisme

- Voilà Érasme, homme de raison s'il en fut jamais. On commença par l'écouter - virtuose nouveau jouant de cet instrument élégant et plein de ressources qu'est l'intellect ; on l'admira même, on le vénéra. Mais les a-t-il incités à se conduire comme il voulait qu'ils le fissent - raisonnablement, décemment, au pis-aller un peu moins dégoûtamment qu'à l'ordinaire? Non pas. Et puis apparaît Luther, violent, passionné, dément follement convaincu au sujet de choses qui ne peuvent comporter de convictions. Il cria, et les hommes se précipitèrent à sa suite. On n'écouta plus Érasme ; il fut honni parce qu'il était raisonnable. Luther était sérieux, Luther était la réalité - comme la Grande Guerre. Érasme n'était que la raison et la décence ; il lui manquait le pouvoir, étant un sage, de pousser les hommes à l'action. L'Europe suivit Luther et s'embarqua dans un siècle et demi de guerres et de persécutions sanglantes. C'est une histoire mélancolique.

Auteur: Huxley Aldous

Info: Jaune de chrome

[ historique ]

 

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christianisme

Qu’était l’esprit français au XVIIe siècle ? Il avait, d’un côté, pour représentants la glorieuse phalange des écrivains catholiques, ces grands hommes d’Eglise, que vous connaissez tous, que vous révérez tous, dont les noms sont sur toutes les lèvres ; mais la pensée française était, en même temps, représentée par les dissidents, par les calvinistes, par les jansénistes. Je n’ai pas besoin de montrer quelles étaient les affinités morales des jansénistes et des calvinistes ; leurs adversaires communs les ont fait ressortir ; sur ce point, au moins, les jésuites ont gagné leur procès. Jansénistes et calvinistes personnifiaient les mêmes côtés de l’esprit français ; et le jour où le calvinisme a été proscrit, le jour où Port-Royal a été rasé, qui a profité de l’expulsion des protestants, qui a bénéficié de la destruction de Port-Royal ? Est-ce l’Eglise ? Est-ce la morale chrétienne ? Demandez-le à la Régence, demandez-le au XVIIIe siècle, demandez-le à la Révolution, qui a été l’aboutissement final et fatal de tout le XVIIIe siècle.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: " Les doctrines de haine ", éditions Payot et Rivages, Paris, 2022, page 170

[ protestantisme ] [ jansénisme ] [ historique ]

 

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hyperactivité

Le calvinisme insistait sur la nécessité d’un effort humain incessant. L’homme doit constamment essayer de vivre en accord avec la parole de Dieu et ne jamais relâcher ses efforts pour y parvenir. Cette doctrine semble être en contradiction avec la doctrine selon laquelle l’effort humain n’intervient pas dans le résultat du salut de l’homme. […] L’état d’angoisse, le sentiment d’impuissance, d’insignifiance et particulièrement le doute concernant la vie après la mort représentent un état d’esprit pratiquement invivable pour quiconque. […] Une façon possible d’échapper à cet état insupportable d’insignifiance est le trait même qui devient prépondérant dans le calvinisme : le développement d’une activité effrénée et d’un effort pour faire quelque chose. L’activité, dans ce sens, prend la forme d’une qualité compulsive : l’individu doit être actif dans le but de dépasser son sentiment de doute et d’impuissance. Ce genre d’effort et d’activité n’est pas le résultat d’une force intérieure et de confiance en soi, c’est une fuite désespérée pour échapper à l’angoisse.

Auteur: Fromm Erich

Info: Dans "La peur de la liberté", pages 90-91

[ théologie ] [ pré-capitalisme ] [ protestantisme ] [ culture du remords ]

 

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confessions chrétiennes

Le catholicisme n’est pas une maladie de croissance du christianisme éternel et naturel.
C’est le "christianisme" tel qu’on l’invoque contre le catholicisme qui est la tentation permanente de dissolution du catholicisme dont il propose la réhabilitation sociale par la Nature et la guérison par les plantes.
Le monde n’est pas rempli d’idées chrétiennes devenues folles.
Le protestantisme est l’affolement de la raison devant la folie catholique.
Le monde est donc plein d’idées protestantes raisonnables.
L’universel, c’est-à-dire le catholique, n’a rien à voir avec l’univers mais il le voit.
Le mot catholique a été choisi comme une provocation humoristique en prévision d’un univers où chacun allait se prendre pour l’universel incarné.
La prétention catholique à se présenter comme l’universel est l’équivalent par l’absurde de la déclaration d’élection de la religion juive. Toutes deux forcent l’adversaire à avouer sa volonté d’être le seul élu universel.
Ces mots, "Eglise catholique", n’ont jamais signifié qu’une seule chose : inconcurrençable et inimitable.
D’où le malaise dans notre civilisation de concurrence et d’imitation.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 284

[ différences ] [ étymologie ] [ signification ] [ papistes ]

 

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christianisme

Les mystères de la foi catholique ne sont pas faits pour être crus avec toutes les parties de l’âme. La présence du Christ dans l’hostie n’est pas un fait à la manière de la présence de l’âme de Paul dans le corps de Paul (l’un et l’autre d’ailleurs sont complètement incompréhensibles, mais pas de la même façon). L’Eucharistie ne doit donc pas être un objet de croyance pour la partie de moi-même qui appréhende les faits. Là est la part de vérité du protestantisme. Mais cette présence du Christ dans l’hostie n’est pas un symbole, car un symbole est la combinaison d’une abstraction et d’une image, c’est quelque chose de représentable pour l’intelligence humaine, ce n’est pas surnaturel. En cela les catholiques ont raison, non les protestants. Seule la partie de soi-même qui est faite pour le surnaturel doit adhérer à ces mystères.

La part de l’intelligence – de la partie de nous-même qui affirme et nie, pose des opinions – est seulement la soumission.

Auteur: Weil Simone

Info: "La pesanteur et la grâce", Librairie Plon, 1988, page 209

[ abandon de l'esprit critique ] [ humilité ]

 

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petit chef intérieur

En réalité, le développement de la pensée moderne, du protestantisme jusqu’à la philosophie de Kant, peut être caractérisée comme la substitution de l’autorité intériorisée par une autorité externe. Avec les victoires politiques de la classe moyenne montante, l’autorité externe a perdu du prestige et la propre conscience de l’homme a pris la place laissée libre par l’autorité externe. Ce changement est apparu à beaucoup comme une victoire de la liberté. Se soumettre aux ordres extérieurs (du moins d’un point de vue spirituel) est apparu indigne d’un homme libre ; mais la conquête de ses inclinations naturelles et la mise en place de la domination d’une part de l’individu – sa nature – par une autre – sa raison, sa volonté ou encore sa conscience – est apparue comme l’essence même de la liberté. L’analyse montre que la conscience domine avec autant de rudesse que les autorités externes, d’autant plus que fréquemment le contenu des ordres émis par la conscience n’est finalement pas gouverné par des exigences supposant la dignité de normes éthiques.

Auteur: Fromm Erich

Info: Dans "La peur de la liberté", page 160

[ censure personnelle ] [ déplacement ] [ calvinisme ]

 

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