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Gaule

Quand on en a fini avec les salutations préliminaires, la conversation peut commencer. on dépose paniers à provisions et paquets, on attache les chiens à une table de café, on appuie bicyclettes et outils contre le mur le plus proche. Indispensable précaution, car toute discussion sérieuse et satisfaisante exige qu'on ait les mains libres : il faut assurer une ponctuation visuelle, terminer des phrases laissées en suspens, souligner ou simplement enjoliver des propos qui, s'il s'agit seulement de remuer la bouche, n'ont pas par eux-mêmes un caractère assez physique pour le Provençal.

Auteur: Mayle Peter

Info: Une année en Provence

[ palabre ] [ latin ] [ gesticuler ]

 

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théorie-pratique

Dans l’armée du Vieux, ceux qui pouvaient supporter le froid sont restés au campement, se blottissant les uns contre les autres sous la tente. Les autres, y compris moi, le Vieux et ses fils, on a passé l’hiver à essayer de nous tenir au chaud là où on pouvait. C’est une chose de dire que vous êtes abolitionniste, mais chevaucher pendant des semaines dans les plaines en plein hiver, sans provisions de nourriture, pour mettre à l’épreuve les principes d’un homme, c’est comme vouloir attraper des mouches avec du vinaigre. A la fin de l’hiver, quelques-uns des hommes du Vieux étaient devenus partisans de l’esclavage.

Auteur: McBride James

Info: L'oiseau du bon dieu

[ idéalisme ]

 

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nature

Je faisais des incursions hebdomadaires dans les villes pour prendre de l'essence et faire quelques provisions, mais je ne m'attardais jamais dans la "syphilisation". Pendant les cinq mois qui suivirent, mes contacts avec l'espèce humaine se limitèrent à "Donnez-moi une bière" et "Faites le plein". J'évitais les femmes sans même y penser. Mon instinct originel était intact, mais je me refusais absolument à être proche de quiconque. Quand j'y ai réfléchi plus tard, j'ai réalisé que j'avais vécu sans en avoir conscience deux ans et demi de célibat, comme un dédommagement partiel pour homicide. Les mots que j'ai lus par la suite et qui me définissaient le mieux étaient : "blessé capable de marcher".

Auteur: Peacock Doug

Info: Mes années grizzly

[ thérapie ]

 

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avertissement

Celui ou celle qui, séduit par l'oeillade touristique du titre, achèterait goulûment le présent opuscule dans l'espoir d'y trouver de non inutiles indications pour un plausible séjour venant couronner une vie laborieuse ; la famille qui l'acquerrait en croyant ainsi passer une paisible fin de semaine, avec le panier à provisions et la bonne jactance des grands-parents ; ceux-là dépenseraient en vain leurs vertueuses espèces sonnantes et trébuchantes. En effet, du point de vue touristique, qui est après tout celui qui davantage importe, le texte est dispersif et peu digne de foi, un piètre exemple de compétence professionnelle. Ici, point de cartes de l'Hadès, point de parcours panoramiques recommandés, point de restaurants nantis de toques, point d'indispensables informations sur les coutumes indigènes, les habitudes du sexe et les horaires des cérémonies religieuses.

Auteur: Manganelli Giorgio

Info: 4ème de couverture de "Dall'inferno" (Depuis l'enfer), éd. Denoël

[ voyage ] [ guide ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

homme-animal

J'avais conscience que bien des hommes ayant amassé plus de millions qu'ils ne pourraient jamais en dépenser montraient un appétit féroce pour plus d'argent encore et n'avaient aucun scrupule à tromper les ignorants et les démunis en piochant dans leurs maigres rations pour assouvir un peu cette faim. J'ai procuré à une centaine d'animaux sauvages et domestiqués la possibilité d'accumuler des réserves de nourriture, mais aucune d'entre elles ne l'a fait. Les écureuils, les abeilles et certains oiseaux ont fait des réserves, mais ils se sont arrêtés lorsqu'ils ont réuni leurs provisions pour l'hiver et n'ont pu être persuadés d'en rajouter, ni ouvertement, ni par ruse. Pour soutenir leur réputation mal assurée, les fourmis prétendaient faire des réserves, mais je n'ai pas été dupe. Je connais bien la fourmi. Ces expériences m'ont convaincu qu'entre l'homme et les animaux supérieurs, il y a une différence : lui est avare et pingre, eux ne le sont pas.

Auteur: Twain Mark

Info: Cette maudite race humaine

[ comparés ] [ sagesse ]

 

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femmes-par-femmes

Violentes, rouges, aux lèvres et aux pommettes, continuellement pressées, il me semble les avoir toujours vues en train de trisser, à peine le temps de stopper sur le trottoir, serrer contre elles leur sac à provisions pour se baisser et m'embrasser sec avec un sonore, qu'est-ce que tu deviens la fille ? Pas de débordement de tendresse non plus, pas de ces bouches en cul de poule, petits yeux voilés de cajolerie pour s'adresser aux enfants. Des femmes un peu raides, brutales, aux colères éclatantes de gros mots et qui, à la fin des repas de famille, aux communions, pleurent de rire dans leur serviette. Ma tante Madeleine en montrait même le fond plissé de sa culotte rose. Je ne me souviens pas d'une seule le tricot à la main ou piétinant devant des sauces, elles sortaient de leur buffet les assortiments de charcuterie et la pyramide de papier blanc du pâtissier tachée de crème. La poussière, le rangement, elles s'en battaient l'œil, s'excusaient tout de même, pour la forme, "faites pas attention à la maison", disaient elles. Pas des femmes d'intérieur, rien que des femmes du dehors.

Auteur: Ernaux Annie

Info: La femme gelée, Pages 14-15, Folio, 2018

[ simples ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

persécutions

Je ne pouvais pas rater un spectacle aussi extraordinaire que la déportation des Juifs de Kiev. Dès l'aube, je me précipitai dans la rue. Ils étaient sortis avant le lever du jour, pour arriver le plus tôt possible au train et avoir des places. Pleurant et se querellant, la population juive du kolkhoze maraîcher se déversait dans la rue avec ses enfants qui hurlaient, ses vieillards, ses malades. Des paquets mal ficelés, de vieilles valises en contreplaqué, des sacs rapiécés, des caisses contenant des outils de charpentier... Des vieilles femmes portaient autour du cou des couronnes d'oignons, tels des colliers gigantesques : c'étaient les provisions de route... Vous comprenez, en temps normal, les infirmes, les malades, les vieillards, restent à la maison et on ne les voit pas. Mais là, tout le monde devait venir, et ils étaient tous là. [...] En proie à une agitation convulsive, je courais d'un groupe à l'autre, écoutant les conversations, et plus nous approchions du Podol, plus il y avait de monde dehors. Les habitants se tenaient sur le seuil de leur maison, regardaient, poussaient des soupirs, se moquaient des Juifs ou bien leur criaient des injures.

Auteur: Kuznetsov Anatoli

Info: Babi Yar, récit de Tolia, témoin alors qu'il était enfant

[ camps de concentration ] [ antisémitisme ]

 

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extraterrestre

- Je vais vous le dire, prononça Valentin. Imaginez un pique-nique...
Nounane sursauta.
- Comment avez-vous dit ?
- Un pique-nique. Imaginez : une forêt, un chemin, une clairière. Une voiture passe du chemin dans la clairière, apparaissent des jeunes gens, des paniers à provisions, des jeunes filles, des transistors, des appareils photo et des caméras... On allume un feu, on dresse des tentes, on branche la musique. Et le lendemain matin, ils repartent. Les animaux, les oiseaux et les insectes qui la nuit, épouvantés, avaient observé le cours des événements, sortent de leurs abris. Que voient-ils ? Sur l'herbe tachée d'huile traînent de vieilles bougies, un filtre à huile, des chiffons, des ampoules grillées, quelqu'un a laissé tomber une clé à molette... Les garde-boue ont laissé des saletés ramenées d'un marécage... et, évidemment, les traces du feu de bois, des morceaux de pommes, les papiers de bonbons, les boîtes de conserve, les bouteilles vides, un mouchoir, un couteau de poche, des journaux déchirés, de la petite monnaie, des fleurs fanées venues des autres clairières...
- J'ai compris. Un pique-nique au bord du chemin.
- Exactement. Un pique-nique au bord de je ne sais quel chemin cosmique. Et vous me demandez : reviendront-ils ou non ?

Auteur: Strougatski Arcadi et Strougatski Boris

Info: Stalker : Pique-nique au bord du chemin

[ science-fiction ] [ visite ]

 

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femmes-hommes

Le temps n'avait pas entièrement calmé la passion de la jeune femme. Voyant que Wou-song apportait des provisions de toute espèce, Kin-lièn, réfléchissant, se dit au fond du coeur : " Est-ce que par hasard ce vaurien penserait à moi maintenant ? Oui, je n'en doute plus, le voilà qui revient ! mais c'est un homme calme ; il ne voudra pas employer la violence. Oh ! il faut que je l'amène tout doucement à une conversation particulière. " Elle monta dans sa chambre, égalisa le fard sur ses deux joues, ajusta de nouveau les noeuds de son épaisse chevelure et quitta la robe qu'elle portait pour en mettre une autre d'une grande beauté. Alors seulement elle redescendit et saluant son beau-frère : " En vérité, lui dit-elle d'un air souriant, je ne sais ce qui vous amène ici. Que de moments se sont écoulés depuis que je ne vous ai vu et sans que je puisse comprendre la cause d'un pareil éloignement ! Chaque jour je disais à votre frère : " Allez donc à la préfecture ; causez avec le major ; tâchez de le ramener, Mais chaque jour il répondait que cela n'était pas nécessaire. Enfin, je me réjouis de votre retour, mais pourquoi prodiguer de l'argent sans motif ?

Auteur: Luo Guan zhong

Info: Au bord de l'eau, tome 2, chapitres 47 à 92

[ conte ]

 

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aventure

J'avais quinze ans, quand je partis pour Conakry. J'allais y suivre l'enseignement technique à l'école Georges Poiret, devenue depuis le collège technique. Je quittais mes parents pour la deuxième fois. Je les avais quittés une première fois aussitôt après mon certificat d'études, pour servir d'interprète à un officier qui était venu faire des relevés de terrain dans notre région et en direction du Soudan. Cette fois, je prenais un congé beaucoup plus sérieux. Depuis une semaine, ma mère accumulait les provisions. Conakry est à quelque 600 kilomètres de Kouroussa et, pour ma mère, c'était une terre inconnue, sinon inexplorée, ou Dieu seul savait si l'on mange à sa faim. Et c'est pourquoi les couscous, les viandes, les poissons, les ignames, le riz, les patates s’entassaient. Une semaine plus tôt déjà, ma mère avait entamé la tournée des marabouts les plus réputés, les consultant sur mon avenir et multipliant les sacrifices. Elle avait fait immoler un bœuf à la mémoire de son père et invoqué l'assistance de ses ancêtres, afin que le bonheur m’accompagnât dans un voyage qui, à ses yeux, était un peu comme un départ chez les sauvages; le fait que Conakry est la capitale de la Guinée, ne faisait qu'accentuer le caractère d'étrangeté du lieu ou je me rendrais.

Auteur: Laye Camara

Info: L'enfant noir

[ prières ] [ précaution ] [ jeunesse ] [ mère-fils ]

 

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