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psychanalyse

L'ombre, comme la persona d'ailleurs, fait partie de la zone personnelle de l'inconscient (...) la reconnaissance de cette "moitié obscure de la personnalité" constitue la première marche vers la totalité. Elle vaut en effet pour toute confrontation ultérieure, elle est introduction à l'une des lois fondatrices du psychisme, celle de la bipolarité. (...)
"Il ne faudrait pas conclure que l'ombre n'est que l'opposé du conscient. Elle représente plutôt ce qui manque à chaque personnalité. Elle est pour chacun ce qui aurait pu vivre et qui n'a pas vécu. En cela elle met en scène la question d'identité: Qui es-tu par rapport à celui que tu aurais pu être ? Qu'as-tu fait de ton frère ?" On peut alors suggérer que la lutte avec l'ombre ne représente pas tout à fait une étape, définitivement acquise parce qu'elle serait définitivement réglée, elle apparaît plutôt comme une initiation à une nouvelle hiérarchie de valeurs, une constatation du véritable fonctionnement de la vie intérieure.

Auteur: Tardan-Masquelier Ysé

Info: Jung et la question du sacré

[ subconscient ]

 

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psychanalyse

A l’opposé d’une opinion largement répandue, je ne suis pas d’avis que ce "transfert sur le médecin" soit un phénomène régulier et indispensable au succès du traitement. Le transfert est une projection, et une projection existe ou n’existe pas. Elle n’est en aucune façon nécessaire et en aucun cas on ne saurait "la faire" : car elle jaillit, par définition, à partir de motivations inconscientes. Le médecin peut être propice ou non à la projection d’un sujet. Rien, absolument rien, ne permet de préciser au départ s’il correspond a priori ou s’il ne correspond pas à la pente naturelle de la libido de son malade ; car il est fort possible que celui-ci ait en pensée par-devers lui un objet bien plus important comme réceptacle de sa projection. L’absence de projection sur le médecin peut même, dans certaines conditions, faciliter le traitement de façon considérable car, dans ce cas, les valeurs personnelles, réelles, du sujet peuvent apparaître au premier plan avec une précision plus grande. 

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Psychologie de l'inconscient", trad. Roland Cohen, Livre de Poche, Paris, 1993, page 115

[ dynamique inconsciente ] [ point de vue conscient ] [ psychothérapie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

psychanalyse

Au début, l'expérience que nous acquérons - de façon généralement douloureuse - ressemble à de petites étincelles de lumière dans l'océan de la conscience générale. Lentement, des liens apparaissent, des ressemblances entre ces expériences se font et, graduellement, ces étincelles séparées se regroupent et forment une sorte d'île que nous appelons le complexe du moi. Celui-ci n'est pas, bien entendu, identique au champ de la conscience, lequel est davantage que la fonction ou l'activité qui maintient la relation entre le moi et les autres contenus psychiques. Tout ce qui n'est pas relié au moi est, pour un individu donné, inconscient. La conscience est capable de s'étendre à l'infini, tandis que le complexe du moi est plus ou moins lié aux lois de l'espace et du temps. Afin d'illustrer cela de manière simpliste, on pourrait comparer le moi à un standardiste téléphonique et la conscience à un réseau de câbles téléphoniques couvrant le monde. Le standardiste ne peut bien entendu se connecter qu'à un ou deux câbles à la fois, et le complexe du moi se trouve exactement dans la même position.

Auteur: Hannah Barbara

Info: Réalite du monde intérieur

[ ego ] [ inconscient collectif ]

 

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psychanalyse

Tout un chacun ici se gargarise avec le terme de sens. Je ne crois pas que ce terme soit là autre chose qu’un affaiblissement de ce dont il s’agit à l’origine, tandis que le terme de désir, dans ce qu’il noue et rassemble d’identique au sujet, donne toute sa portée à ce qui se rencontre dans cette première appréhension de l’expérience analytique. C’est à cela qu’il convient de revenir si nous voulons rassembler à la fois le point où nous en sommes et ce que signifie essentiellement, non seulement notre expérience, mais ses possibilités – je veux dire, ce qui la rend possible.

C’est aussi ce qui doit nous garder de céder à la pente, au penchant, je dirais presque au piège où nous sommes impliqués nous-mêmes avec le patient que nous introduisons dans l’expérience – ce serait de l’induire dans une voie qui reposerait sur un certain nombre de pétitions de principe, je veux dire l’idée qu’une solution dernière puisse être donnée à sa condition qui lui permette en fin de compte de devenir, disons le mot, identique à un objet quelconque.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre V", "Les formations de l'inconscient (1957-1958)", éditions du Seuil, 1998, pages 323-324

[ piège de la facilité ] [ réponse à la demande ] [ solution miracle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

psychanalyse

L’originalité de la découverte freudienne par rapport à ce que la psychiatrie jusqu’alors, chez Kraepelin par exemple, avait pu mettre en place, avait pu construire, c’est en effet de montrer que le symptôme du névrosé – Freud l’avait repéré chez les hystériques, en s’intéressant par exemple à l’origine de leurs paralysies – n’est rien d’autre que l’organisation, l’expression somatique d’une séquence langagière. Autrement dit, le symptôme – le bras paralysé de l’hystérique n’est pas le bras anatomique, c’est le bras tel qu’on en parle – est construit par de la parole, c’est une sorte de phrase, une jaculation verbale, c’est ce qui "nous coupe les bras" et – c’était là l’espoir initial de Freud – il suffirait de déchiffrer ce cryptogramme pour que le symptôme cède. Ce renversement est essentiel par rapport à ce qu’on pensait autrefois – où l’on attribuait une cause somatique ou pithiatique à l’hystérie et dont nous ne sommes pas encore venus tout à fait à bout. Cela tient au fait que le symptôme était construit par une séquence langagière, c’est par le pouvoir de la parole qu’il est capable d’être dissipé. D’où la cure "par la parole" qu’est, pour simplifier, la cure analytique.

Auteur: Melman Charles

Info: Dans "L'homme sans gravité", page 111

[ hypothèse centrale ] [ symbolique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

psychanalyse

Quand la première lecture de Freud s’est faite, que s’est-il passé ? Notez qu’il n’avait pas encore produit toute son œuvre et, très vite, il est devenu manifeste que le niveau d’élaboration où était parvenue la pensée de ce découvreur génial n’était pas accordé à celui de ses lecteurs Sans doute, parmi les gens qui furent attirés vers lui, beaucoup n’étaient pas négligeables et, surtout, ils ressentaient eux aussi la pauvreté du maniement des maladies mentales, si bien que ses premiers adeptes, médecins, psychologues…, ont été touchés de manière très personnelle.

Seulement, ils ont cherché à faire admettre Freud et, dans ce but, se sont livrés à une exégèse apologétique de son œuvre par laquelle ils ont tenté de justifier, puis d’excuser ses textes, pour finir par en émousser le tranchant. Freud avait édifié tout seul une œuvre qui marquait une ouverture inconcevable sur la réalité. Ses élèves, au contraire, ont mis en valeur tout ce qui rattachait Freud à ce que l’on connaissait avant lui, marquant une parenté avec ce qui avait été déjà formulé. On n’a pas à s’étonner que tels exercices aboutissent au pire. On s’est livré, par exemple, à des exercices d’homonymie en jouant sur le mot inconscient. Certains ont voulu que l’inconscient de Freud recouvre la notion d’instinct – notion tout à fait étrangère à Freud, qui n’emploie jamais ce mot.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Entretien avec Gilles Lapouge Le Figaro Littéraire 1er décembre 1966 n° 1076

[ réductionnisme philosophique ] [ peur de l'inconnu ]

 

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psychanalyse

Comme toujours dans l’œuvre de [Erich] Fromm, la difficulté provient du fait qu’il essaie, malencontreusement et sans nécessité, de sauver la pensée de Freud de son fondement "mécaniste" hérité du XIXe siècle et de l’enrôler au service du "réalisme humaniste". Dans la pratique, cela veut dire que la rigueur théorique fait place au sentiment et à des slogans édifiants et sublimes. Fromm remarque en passant que la conception de départ qu’avait Freud du narcissisme tenait pour établi que la libido se formait dans le moi, comme un grand réservoir d’amour de soi indifférencié. Mais, en 1922, Freud décidait, au contraire, que "nous devons reconnaître le ça comme le grand réservoir de la libido". […] En fait, la théorie structurale de l’esprit, énoncée par Freud dans Psychologie du groupe et Le Moi et le ça, imposa à ses idées antérieures des modifications qui sont d’une grande portée pour une bonne intelligence du narcissisme. Cette théorie obligea Freud à abandonner la simple dichotomie entre instincts et conscience, à reconnaître les composantes inconscientes du moi et du surmoi, l’importance des pulsions non sexuelles (agression ou instinct de mort) et des alliances entre surmoi et ça, entre surmoi et agression. Dès lors, ces découvertes permirent de comprendre le rôle des relations d’objets dans le développement du narcissisme : ce dernier se révélant essentiellement une défense contre les pulsions agressives plutôt qu’un amour de soi. 

Auteur: Lasch Christopher

Info: Dans "La culture du narcissisme", trad. Michel L. Landa, éd. Flammarion, Paris, 2018, pages 64-65

[ évolution conceptuelle ] [ définition clinique ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

psychanalyse

L’analyse n’est pas une simple reconstitution du passé, l’analyse n’est pas non plus une réduction à des normes préformées, l’analyse n’est pas un épos, l’analyse n’est pas un éthos. Si je devais la comparer à quelque chose, ce serait à un récit qui serait lui-même le lieu de la rencontre dont il s’agit dans le récit.

Le problème de l’analyse réside dans la situation paradoxale où se trouve le désir de l’Autre que le sujet a à rencontrer, notre désir, qui n’est que trop présent dans ce que le sujet suppose que nous lui demandons. En effet, le désir de l’Autre qu’est pour nous le désir du sujet, nous ne devons pas le guider vers notre désir, mais vers un autre. Nous mûrissons le désir du sujet pour un autre que nous. Nous nous trouvons dans la position paradoxale d’être les entremetteurs du désir, ou ses accoucheurs, ceux qui président à son avènement. [...]

Sans doute l’analyse est-elle une situation où l’analyste s’offre comme support à toutes les demandes et ne répond à aucune, mais est-ce seulement dans cette non-réponse – qui est bien loin d’être une non-réponse absolue – que se trouve le ressort de notre présence ? Ne faut-il pas faire une part essentielle à un élément qui est immanent à la situation, et qui se reproduit à la fin de chaque séance ? J’entends, ce vide auquel notre désir doit se limiter, cette place que nous laissons au désir pour qu’il s’y situe – bref, la coupure.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, page 572

[ difficulté ] [ distanciation ] [ sans mémoire sans désir ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

psychanalyse

Au traumatisme infantile peut succéder immédiatement une névrose infantile ; cette dernière se manifeste par des efforts de défense qui s'accompagnent de symptômes. Une pareille névrose peut durer longtemps et provoquer de voyantes manifestations ou bien demeurer latente et passer inaperçue. C'est généralement la défense qui y prend le dessus, mais, quoi qu'il arrive, certaines modifications du moi se produisent et demeurent comme des cicatrices. Il est rare qu'une névrose infantile se continue sans interruption par une névrose de l'adulte. Il arrive bien plus fréquemment qu'une période de normalité lui fasse suite, processus qui est sans doute facilité ou permis par la latence physiologique. C'est plus tard seulement que la névrose deviendra définitivement manifeste par l'effet retardé du traumatisme. Cela se produit soit au moment de la puberté soit un peu plus tard. Dans le premier cas, les pulsions renforcées par la maturité physique reprennent la lutte dans laquelle elles avaient d'abord succombé. Dans le second cas, la névrose se manifeste plus tard parce que les réactions et les modifications du moi provoquées par le mécanisme de défense nuisent à la réalisation des tâches nouvelles imposées au moi par la vie, de sorte que de graves conflits surgissent entre un monde extérieur exigeant et un moi qui cherche à protéger l'organisation si péniblement établie lors de sa lutte défensive. Cette période de trêve entre les premières réactions au traumatisme et l'apparition ultérieure de la maladie est un phénomène typique. La maladie peut être considérée comme une tentative de guérison, comme un effort tenté pour rassembler les éléments du moi que le traumatisme avait dissociés, pour en faire un tout puissant en face du monde extérieur.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Moïse et le monothéisme", trad. Anne Berman, éditions Gallimard, 1948, pages 105-106

[ physique-psychique ] [ développement ] [ escarres mentales infantiles ]

 

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psychanalyse

[…] pour Freud, le sujet de l’inconscient, c’est le sujet de la religion. Et la place qu’il a accordée au complexe d’Œdipe nous montre bien de quelle manière, pour lui, l’existence d’un sujet dans l’inconscient est entièrement déterminée par la relation au père. Dans la mesure où le père est alors lu comme celui qui est à l’origine de l’insatisfaction, le parcours du sujet va s’organiser comme une tentative de lui régler son compte, à ce père. Voilà pourquoi Lacan dira que Freud, en fin de compte, essaye de sauver le père, d’en faire le déterminant aussi bien de notre existence que de ce qui agence notre désir.
En revanche, pour Lacan, il faut prendre les choses autrement. C’est dans le jeu même du langage, de la lettre, dans son exercice même, qu’il y a un processus, un mécanisme qui fait que la chaîne des signifiants vient exclure – refouler – tel ou tel élément à un moment donné. Car celui-ci s’avère incompatible avec l’organisation propre à cette chaîne. […] Lacan se fonde ainsi sur la chaîne de Markov pour montrer comment le fonctionnement d’une chaîne littérale, sa physique même, implique qu’à un moment de son parcours, tel ou tel élément se trouve forclos, rejeté, interdit de présence. Pour Lacan, il n’y a donc pas en quelque sorte besoin de faire appel à une volonté interdictrice pour mettre en place le refoulement originaire et le sujet de l’inconscient. Il n’est pas nécessaire d’évoquer une figure de commandeur qui viendrait là interdire à tel moment dans la chaîne la présence d’un certain nombre d’éléments. Le fonctionnement propre de la chaîne du langage inclut cette chute. Il suffit donc qu’on soit un être parlant.

Auteur: Melman Charles

Info: Dans "L'homme sans gravité", pages 166-167

[ hypothèse de départ ] [ résumé ] [ différence ]

 
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